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Interlude

Le fantôme restait immobile. Seul sa tête bougeait, allant de droite à gauche et de gauche à droite. Pourquoi n'y avait-il plus que ces deux-là depuis tout à l'heure ? Elle n'avait rien contre les tambours, c'était comme si elle était enveloppée par les battements d'un cœur, surtout avec les wadaiko. Avec la batterie... elle sourit, elle avait l'impression qu'un feu d'artifice éclatait dans la tête !

Ils se lançaient de petits défis, suivre des rythmes. Mais, c'était étrange, pourquoi ce n'était jamais l'autre instrument qui répondait ? C'était comme si... Mais oui ! Il fallait frapper dans ses mains. Alors, elle s'exécuta, frappant dans ses mains, en rythme. Mais c'était de plus en plus difficile et se concentrer la fatiguait beaucoup. Elle fit une pause un instant, histoire de reprendre son souffle.


Kurona et Wasabi étaient été parfait dans leur improvisation. Restait à espérer que le public n'y avait vu que du feu. Les lumières s'étaient éteintes dès la fin de la chanson précédente pour permettre à Yūko de sortir sans que les spectateurs ne voient l'état de sa coiffure. À part ça, les deux percussionnistes ne savaient rien de ce qui se passait. Ils s'étaient donné un premier temps de cinq minutes pour permettre à Machiya de prendre son masque, en espérant que ce dernier ne s'arrête pas en chemin pour commenter la coiffure de Yūko. Il en était bien capable !

De temps à autres, Kurona jetait des coups d'œil vers les coulisses. Il apercevait Asa. Le bassiste s'était placé dans l'obscurité à l'extrémité de la scène, à portée de vue de Kurona et de Wasabi afin de leur de faire savoir à quel moment ils prendraient la relève. Mais jusque-là, rien. Et le temps qu'ils avaient décidé avec Asa était presque écoulé. Il jeta un coup d'œil à Wasabi. Pour l'instant, ils devaient continuer.


Machiya venait de disparaître des coulisses pendant que les coiffeuses, qui s'étaient ressaisies, entraînait la chanteuse pour l'asseoir devant un miroir. Elles n'étaient pas inquiètes pour la coiffure. Quelques épingles bien placées lui redonneraient son allure initiale.

Une fois assise, Yūko se fixa mais aucun son ne sortit de sa bouche entrouverte. Comment tous ces nœuds étaient-ils arrivés là ! La chanteuse pensait que sa coiffure tombait mais... elle était loin du compte ! L'une des coiffeuses s'appliqua à refaire une beauté à sa coiffure tandis que l'autre s'attelait déjà à la dure tâche du démêlage.

- Comment tu t'y es prise ?! lança Béni d'un ton rempli de surprise à la vue de la mèche remplie de nœuds.

- Je... je suis sûre qu'il y a une explication... balbutia la chanteuse qui ne comprenait pas ce qui c'était passé.

- Je veux bien savoir laquelle ! continua Béni en se penchant d'avantage sur la mèche emmêlée.

Yūko regarda la joueuse de shamisen par l'intermédiaire du miroir alors que la coiffeuse se demandait ce qui avait pu produire de tels nœuds. La chanteuse n'osait pas répondre. Elle avait eu l'impression... c'était comme si quelqu'un avait glissé ses mains dans sa coiffure et... Non ! C'était totalement absurde ! Seuls ses amis étaient sur scène et personne n'aurait eu l'idée saugrenue d'aller défaire sa coiffure en plein concert ! Elle chassa rapidement cette idée de son esprit.

- On dirait... commença la coiffeuse en approchant son visage, que quelqu'un a essayé de faire une tresse.

- Le concert est peut-être hanté, avança Daisuke.

- Hanté !? s'exclama Yūko en tournant la tête vers le joueur de flûte.

Son cœur se mit à battre très fort. Daisuke était en train de dire qu'il y avait un fantôme sur scène ! Et c'était un fantôme qui aurait défait sa coiffure ! Et puis, c'était aussi le fantôme qui avait éteint l'ampli de la basse, tant qu'on y était ! Ça aussi, c'était une idée absurde.

- Yūko-san, gémit presque la coiffeuse alors que la mèche « tressée » lui échappait des mains.

La pauvre avait déjà du mal à démêler ce qui lui semblait de plus en plus être une tresse, alors si en plus la chanteuse bougeait...

- Désolée, s'excusa Yūko en replaçant rapidement sa tête.

- Qu'est-ce qui te fait penser ça, Dai ? lui demanda Béni.

- Et bien, tout à l'heure, pendant Senbonzakura, j'ai cru qu'il y avait quelqu'un tout près de moi, quand on était tous les cinq à l'estrade. J'ai d'abord cru que c'était Asa mais il a certifié m'avoir laissé suffisamment de place. Et quand j'y repense, il a raison. Et puis, comment tu expliques les nœuds dans les cheveux de Yūko et ce qui c'est passé avec la basse d'Asa ?

- Un problème technique pour Asa, intervint Yūko. Et pour toi, ton shakuhachi s'est peut-être pris dans l'une de tes manches. Et... je n'ai pas encore trouvé pour mes cheveux. Kiyoshi ?

Son regard avait cherché celui du joueur de koto, à la recherche d'un peu d'aide. Celui-ci était resté silencieux.

- Tu ne penses pas que le concert soit hanté ?

- Disons que, je préférerais garder mon âme, se contenta-t-il de répondre après un court silence et sans une once de plaisanterie dans la voix.

La chanteuse aurait bien soupiré mais la coiffeuse avait déjà suffisamment à faire avec les nœuds. Et tout ce que pouvait faire Yūko, c'était de rester le plus immobile possible. Elle se contenta donc de fermer les yeux un instant et de soupirer mentalement. C'était vrai, elle ne comprenait pas comment elle avait pu se faire de tels nœuds. Mais elle refusait de croire que le concert puisse être hanté. Elle ne voulait pas céder à la panique. En attendant... pourvu que Chie no Kajitsu soit suffisamment long pour laisser le temps à la coiffeuse de remettre ses cheveux en état.


Machiya rejoignit le bassiste à l'entrée de la scène en jetant un coup d'œil à Kurona et Wasabi. Resté entre la lumière des coulisses et l'obscurité de la scène, Asa scrutait chacun des instruments, un air déterminé peint sur le visage. Il cherchait à voir si quelqu'un du staff, ou se faisant passer pour un membre du staff, s'approchait du matériel.

Le guitariste de son côté observait le manège de ses deux amis restés sur scène tout en essayant de capter la conversation de ceux dans les coulisses.

- Combien de temps vous avez prévu ? continua-t-il à voix basse en se plaçant près de son ami et en se mettant lui-aussi à scruter la scène.

- Cinq minutes, répondit Asa de la même façon. Tu n'as pas traîné, constata le bassiste en réalisant que son ami était déjà là.

- Cinq minutes, c'est court.

Heureusement que le guitariste ne s'était pas arrêter pour discuter comme il en avait eu envie. Aussi bien pour se moquer un peu que pour avoir plus explications. Mais pour ça, il devrait attendre un peu.

- Tu cherches quoi ? lui demanda Machiya toujours à voix basse pour changer de sujet.

- J'attends qu'il revienne.

Le guitariste tourna la tête vers Asa pour le dévisager avec des yeux ronds.

- Qui ?

- Le petit malin qui a joué avec mon ampli.

- Tu crois vraiment que quelqu'un a volontairement bidouillé ton ampli.

- Tu vois une autre explication ? Il fonctionnait depuis le début et d'un seul coup, pouf, plus rien. Ils ont trouvé comment Yūko a fait pour avoir tous ces nœuds ? demanda Asa en continuant de scruter la scène

- Si j'ai bien compris, lui répondit Machiya qui venait de l'entendre, Dai pense que le concert est hanté.

- Hanté !? répéta Asa surpris. Non, je crois plutôt qu'on a un saboteur.

Machiya détailla son ami, les yeux écarquillés. Un saboteur !? À l'instant, c'était un petit malin et maintenant, c'était un saboteur ! Il avait pris du grade, le bougre ! Enfin, pour l'ampli de la basse, il voulait bien croire que quelqu'un avait trouvé drôle de l'éteindre et de mettre le volume au maximum. Mais pour les nœuds dans les cheveux de Yūko, comment s'y serait-il pris sans se faire voir, de chacun d'entre eux et de tout le public ? En plus, la chanteuse semblait ne rien avoir senti !

- Ils ont la technologie pour se rendre invisible, répondit Asa.

- Tu as regardé Harry Potter quand la dernière fois ?

- Machi, sois sérieux. Je te parle de technologie, pas de magie.

- Tu vois, je n'aurais pas été surpris si Wasabi m'avait sorti ce genre de truc. Mais toi... ça ne te ressemble pas.

Les lumières baissèrent leurs intensités et les deux amis perçurent la silhouette de Kurona s'éloignant des taiko.

- Ça va être à nous, commenta Machiya en posant son masque sur son visage.


Le fantôme avait enfin repris son souffle. Elle s'apprêta à reprendre mais les deux musiciens avaient arrêté. Elle eut juste le temps de voir les spots s'éteindre et malgré l'obscurité, elle aperçut le joueur de wadaiko quitter ses instruments après posé ses bachi sous le gros tambour.

Il lui fallu deux bonnes secondes pour réagir. Il était parti en posant ses baguettes n'importe où ! Il ne les avait même pas rangées ! Non mais quel gros fainéant ! Le pot n'était pas si loin que ça !

Contrariée d'un tel laisser-aller, elle se dirigea vers les taiko pour vérifier. Après tout, de là où elle se trouvait, elle avait peut-être mal vu. Peut-être qu'il y avait aussi un pot à côté des taiko et peut-être que les bachi étaient bien... Et bien non ! Le musicien s'était contenté de posé ses baguettes. Ah ça, elles étaient bien alignées ! Mais elles n'étaient pas rangées. Au moins, le batteur rangeait ses baguettes dans un pot ! Vraiment, c'était bien un mec pour laisser trainer ses affaires !

D'un geste vif, elle se saisit des bachi et elle s'en alla les ranger dans le pot près de la batterie, avec toutes les baguettes de Wasabi. Mais les bachi ne rentraient pas aussi bien que prévu. Il y en avait trop et la taille des baguettes n'étaient pas la même. Il fallait en retirer. Mais retirer lesquelles. Les bras en partie croisés, elle tapota ses lèvres avec son doigt pour s'aider à réfléchir tout en regardant le pot d'où débordaient les baguettes.

Elle avait trouvé ! Elle n'avait qu'à prendre cette étrange baguette avec un gros pompon au bout ! Le batteur s'en était servi tout à l'heure pour frapper sur le gong et elle n'avait pas du tout aimé ! Ce son l'avait entièrement paralysée. Donc, si elle lui prenait cette baguette-là pour la ranger ailleurs, il ne pourrait plus se servir du gong. Hop, aussitôt dit, aussitôt fait.

Mais... où allait-elle bien pouvoir la ranger. Sur les marches en contrebas ? Non, ça allait trainer et quelqu'un risquait de se prendre le pied dedans. Le koto ? Non, ça ne passerait jamais sous les cordes. Les wadaiko ? Il lui avait semblé voir... D'un pas vif, elle s'approcha des instruments.

Oui ! Celui-là était fait différemment ! Bizarrement en fait. C'était comme si quelqu'un s'était contenté de relier deux planches circulaires avec des tiges en métal. En tout cas, il y avait de la place pour ranger les choses. Elle y posa donc la baguette.


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