KALIDOU SOW

FLASH BACK...

-  Oh mon Dieu! Qu'ai-je fait à ma fille bien bien aimée ? Fit-il en génuflexion versant toutes les larmes de son corps.

Et oui, tout cela pour respecter les traditions de nos ancêtres.

Jusqu'à quand cela doit-il durer?

Quand aura-t-on l'esprit de dépassement ?

Après s'être opposé au mariage de sa fille avec un "niénio", l'irréparable venait de se produire et personne ne s'y attendait.

Père Kalidou Sow, une fois de retour à la maison regrettait amèrement de  s'être opposé à l'union de sa fille avec l'homme qu'elle aimait.

À peine franchi le seuil de sa porte , sa femme et ses filles se jetèrent sur lui en lui bombardant de questions.

- Parle nous "Kaw" (qui veut dire oncle en Halpulaar parfois signe de respect) disaient-elles en cœurs.

Mais père Kalidou submergé par les émotions, leur donnait la mauvaise nouvelle sans trop d'efforts.

- Tabaski hawrey ladial ( Tabaski est morte) disait-il mollement.

Mère Madina et ses filles Erelle et Anaïss, à l'entente de la nouvelle crièrent en choeur de toute leur force.

Elles pleuraient à en perdre le souffle.

Mère Madina se demandait pourquoi sa fille est partie de si tôt.

Et tout de suite, Anaïss se retourna vers son père.

- Tout ça est de ta faute, Tabaski m'a tout raconté et voilà maintenant à cause de toi elle est morte.

- Tu baisses d'un ton quand tu me parles, n'oublie pas que je suis père.

- T'es un père toi? Un vrai père ne choisirait pas entre sa fille et ses tradition à la con.

Et puis bammmm, une giffle de nulle part surgit sur la joue de Anaïss.

- Si jamais cela ressorte de ta bouche, je te tue.

- Vas y fais-le comme ça je rejoindrai ma sœur pour ne pas endurer ce qu'elle a vécu.

Mère Madina face à cette scène était muette et sans force à cause de ce qu'elle venait d'entendre.

Elle ne savait rien de cette histoire.

Sa fille aînée, sa confidente ne lui avait rien dit de tout cela et voilà qu'elle vienne de tout savoir en un instant.

Et quant à Erelle, elle ne savait ni quoi faire ni quoi dire.

Elle était trop petite pour donner son avis dans cette histoire.

Tout est devenu calme, après la giflle que venait de donner père Kalidou à sa fille, il partit s'engouffrer dans sa chambre car ayant trop encaissé à cause de sa fille Anaïss.

Présentement....

ERELLE SOW

Depuis la dernière fois que j'ai parlé à Bachir, il ne répond plus à mes appels ni à mes messages alors j'ai donc décidé de lui rendre visite à son entreprise.

Je me pris alors le temps de prendre mon bain et de me faire belle.

Je mis une robe très simple avec des talons pour ne pas me faire remarquer.

Vous savez je ne suis pas ces genres de filles qui laissent paraître leur forme juste pour le plaisir des hommes.

En plus de ça, je suis du genre très timide.

J'espère que ma visite lui fera plaisir et qu'il comprendra ce que je vais lui dire.

Aussitôt fini de me préparer, je sortis de ma chambre et là je croisais mon père faisant ses ablutions.

Il me fit signe de la main pour que je vienne, et j'eu un peu peur de ce qu'il allait me dire.

- To pada ni? ( tu vas où comme ça ? ) demande-t-il tout en me fixant des yeux.

- Mi yahate to Faynara ène ( je vais rendre visite à Faynara ). Répondis-je.

- A diouli ha para? ( as-tu déjà prier?)

-  Ey kay Kaw ( bien sûr papa )

-  Ya kone, hoto waal tòne deh ( va mais ne dure pas là-bas)

Ouf fit-elle dans sa tête.

Quelques minutes plus tard, j'arrivais à l'entreprise de Bachir .

C'est la deuxième fois que je vienne ici depuis que j'ai connu Bachir et j'avoue que j'ai failli me perdre en cours de route.

Je descends du taxi après que je l'ai payé et me dirige vers la porte de l'enterprise.

Je me présente devant le vigil pour lui dire que je cherchais Bachir et il me laisse entrer sans problème.

Une fois en haut, je suis reçu par la secrétaire qui, en me voyant changea de comportement.

Heureusement que Bachir avait donné l'ordre la dernière fois qu'à chaque fois que je vienne, qu'on me laisse entrer sauf s'il a une réunion.

- Je vous en prie Mademoiselle Sow. Fit-elle en ouvrant la porte

- Merci !

Bachir sursauta de son fauteuil en me voyant, se demandant sûrement ce que je faisais ici.

Sans même attendre qu'il me salue, je l'interrompt.

- Comme tu refuses mes appels ces temps ci, je me suis dit alors pourquoi ne pas te faire une surprise.

- Fallait au moins me prévenir Lou.

- Et dis moi comment? Toi qui es injoignable et ne réponds pas à mes messages.

- J'étais très occupé. Répliquait-il sèchement.

- Bachir je peux savoir ce que je t'ai fait  pour que tu te comportes ainsi ?

- Tu veux vraiment savoir ?

- J'en serai ravi .

- Tu sais quoi Lou j'en ai marre de cette relation. Cette relation qui depuis cinq années, peine à avancer. Combien de fois t'ai-je demandé de m'épouser et de me présenter tes parents ?

- Mais Bachir je t'ai dit d'attendre que je termine mon master. Je sais ô combien tu m'aimes et...

- Par contre toi je ne sais pas si tu m'aimes vraiment et je doute qu'il y ait autre chose que ton master.

- serais-tu entrain de douter de mon amour?

- Bah oui Erelle Sow, j'en doute. Dis moi ce qui se passe enfin. Tu en fais partie n'est-ce pas?

- Mais de quoi tu parles ?

- De ces femmes qui ne m'approche que pour mon argent hein avoue qu'on en finisse une bonne fois pour toute parce que je n'en peux plus et je n'ai plus la force.

- Comment tu peux penser cela de ma personne. Bachir tu me connais mieux que quiconque dans ce monde. Tu sais de quoi je suis capable et jamais je ne t'aimerai pour ton argent ou pour quelques autres choses sauf si ce n'est t'aimer sincèrement.

- Alors pourquoi tu refuses que je t'épouse. Finit-il par crier.

- Parce que tu es "NIÉNIO" bordel disait-elle aussi en fondant en larmes.

- Qu...quoi demandait Bachir en balbutiant.

Il n'en croyait pas ses yeux, Bachir venait de prendre comme un coup de giffle en pleine figure.

Ses jambes ne tenaient plus et ne pouvaient plus sortir un mot de sa bouche.

Il était perdu et ne pouvait rien entendre.

Il eut comme des sifflements à l'intérieur de ses oreilles.

- Bachir écoute moi s'il te plaît. Bachir.

Toujours aucun geste de ce dernier qui regardait juste devant lui, perdu dans ses pensées.

- Bachir s'il te plaît excuse moi, c'est pas ce que j'ai voulu dire. Qui que tu sois, je t'aimerai de toute ma vie.

- Tu sais quoi sors de mon bureau. Disait-il la mine triste.

- Tu me chasses. Bachir laisse moi t'expliquer s'il te plaît, ce n'est pas ce que tu crois.

- Dégage de mon bureau tout de suite je te dis. Criait-il jusqu'à ce que l'on entende dehors.

Erelle prit peur et courut ouvrir la porte en bousculant la secrétaire qui était scotchée devant la porte pour écouter leur conversation.

Elle pointa du regard à Erelle avant de rentrer dans le bureau.

- Mais Mr Thiam que se passe-t-il ?

- Toi tu fiches le camp sale vieillle commère.

Cette dernière sans se faire prier fermait la porte derrière elle.

Et quant à Erelle, elle prit vite un taxi et s'y engouffrer avec les larmes aux yeux et dis au chauffeur de taxi de l'amener  où il veut.

Elle regrettait à l'intérieur d'elle de ne pas avoir le temps pour tout dire à Bachir.

De son côté, Bachir sortit de son bureau en trombe et alluma sa voiture.

Il roulait à vive vitesse pour ensuite s'arrêter dans un bar.

Une fois à l'intérieur, il commanda deux boissons une sucrée et une non sucrée.

Et devant lui, une silhouette se pointa.

- Alors mon beau, tu veux passer la nuit dans un hôtel ou à mon appartement...

Ya_Daoud

Hello la team !

Alors que pensez-vous de cette partie?
Bachir et Erelle seront-ils capables de combattre ce problème?
La dame du bar qui ça peut bien être selon vous ?

J'attends vos réponses dans les commentaires.

N'oubliez pas aussi d'aimer et de partager l'histoire.