Partie 3
Mère Madina Sy
Je ne savais plus où j'en étais, tellement de choses se passaient en ce moment dans ma tête et je ne puis faire la part des choses.
Mon mari venait de chasser ma famille bien aimée sans que je ne puisse intervenir.
Est-ce normal de nos jours, que les femmes n'aient pas le droit de donner leur avis, ou de prendre pour quelconques décisions avec leur époux ?
Cette situation me met mal à l'aise. Cela ne peut plus continuer franchement.
C'est la deuxième fois que je laisse passer alors que mes filles avaient besoin de moi.
Je ne pouvais rien faire pour elles car étant trop faible et impuissante face à tout ce que mon époux prenne comme décision.
J'espérais, après ce qui s'est passé avec Tabaski, notre aînée qui s'est suicidée, qu'un jour il allait mettre de côté toutes ses croyances mais malheureusement rien y fit.
Ce fut un moment très douloureux pour toute la famille.
Quant à mon mari, il fut très choqué, il n'en croyais pas ses yeux.
La mort de son aînée, celle qu'il aimait le plus l'avait anéantie quand il a su la nouvelle.
Assis sur sa chaise dans la cour de la terrasse, il reçut un appel d'un numéro inconnu, il ne pensait pas que cet appel allait lui annoncer que sa fille bien-aimée s'était suicidée.
- Allô! Est-ce bien Monsieur Kalidou Sow à l'appareil ?
- Oui c'est bien lui, à qui ai-je l'honneur ?
- C'est Docteur André Ndour.
- Oui oui Docteur Ndour comment allez-vous ?
- Bien merci, en fait nous vous appelons pour vous annoncer la mort de votre fille.
- Mais Docteur, n'êtes-vous pas trompé de numéro ?
- N'est-ce pas votre fille s'appelle Tabaski? Sinon dites moi que je me trompe.
- Soubhanallah féram boni yooo ( Oh mon dieu, je suis foutu)
- Pardon monsieur vous dites?
- dites moi quelle hôpital vous vous trouvez, j'arrive tout de suite.
- Calmez vous monsieur Sow et venez avec quelqu'un s'il vous plaît parce que vous n'êtes pas en bon état de venir ici seul.
- Dites moiiiii le nom de l'hôpital, finit-il presque par s'énerver.
- Heu Hôpital Principale de Dakar .
Et puis vrac, il s'emmêle ses chaussures, courut à toute vitesse avant de prendre un taxi qui passait juste devant sa porte.
Il n'eut le temps d'avertir sa femme qui s'était assise dans le salon entrain de regarder la télé.
- Mais que se passe-t-il ? Demanda la femme très inquiète.
Son mari, dans l'état de choc qu'il était à ce moment là n'eut point le temps de lui répondre ni encore moins de s'arrêter pour lui expliquer la situation.
Elle le suivait de derrière mais trop le taxi avait rebroussé chemin.
Qu'a-t-elle fait ma Tabaski et pourquoi elle se suicide alors qu'elle avait un bel avenir devant elle.
Tout à coup, il se reprit et constata que c'était le fait de refuser l'union de sa fille chérie avec l'homme qui voulait l'épouser.
Il eut un pincement au cœur, sachant c'est à cause de lui que sa fille s'était suicidée.
Il renpense à la dernière discussion avec sa fille Tabaski.
- Papa j'ai trouvé un homme bon, pieux, gentil, et il dit m'aimer.
- Ah ma Tabaski ! Est-ce que cet homme t'aime sincèrement ?
- Bien sûr papa, il voudrait même m'épouser.
- Et comment s'appelle-t-il ?
Derrière cette question, Tabaski ne se souciait pas de l'importance qu'elle avait pour son père.
Elle croyait juste que c'était une question banale et y repondait sans trop s'attarder là-dessus.
- Il s'appelle Sakhir Gueye, répondit-elle avec un grand sourire.
- Sakhir comment? Sursauta-t-il de son fauteuil.
- J'ai dit Sakhir Gueye, papa.
- Soubhanallah ! Ne me prononce plus jamais son nom.
- Mais papa qui a-t-il avec son nom? Il est musulman alors en quoi est-ce un problème avec son nom?
- Oh que oui il y a là un grand problème parce que ton homme que tu dis aimer est un "niénio" .
- Comment ça "niénio" ? Je ne comprends pas papa. Qu'ont-ils les "niénos" ou ne sont-ils pas de bonnes personnes pour que tu te mettes dans cet état?
- Non non et non jamais tu ne vas te marier avec cet homme, vous n'êtes du même ethnie, ni de même caste.
- Mais je rêve ou quoi ? Comment tu peux dire de telles choses et sommes-nous meilleurs qu'eux ou plutôt sommes-nous plus nobles qu'eux.
- Tu baisses d'un ton quand tu me parles, je te rappelle que je suis ton père.
- Et alors ? Même s'il s'agit de te dire la vérité.
- En tout cas sache que cet homme ne sera pas ton epoux, le plus important c'est de respecter la tradition comme le voulaient nos ancêtres. Que chacun se marie avec son ethnie.
- Franchement papa je ne te reconnais plus. Où est passée ta foi ? Toi qui nous disais souvent de croire en Dieu. Où est ta croyance ? Toi qui nous rappelais tout le qu'on était des musulmans et que l'on doit faire tout ce dont Dieu nous impose de faire. Aujourd'hui c'est toi qui me dit que je ne me marierai pas avec Sakhir parce qu'il est "niénio". Oui il est "niénio" mais aussi un musulman papa.
Où est Dieu dans tout ça? Ta croyance a-t-elle des limites?
- J'en sais rien et tu te tais maintenant la discussion est close.
- Sache que tu auras ma mort sur ta conscience papa et que jamais je ne te le pardonnerai.
- Oh ho fa lakhara mbi ma mi ( oh ho vas au diable je te dis ).
ANAÏSS SOW
L'homme s'approchait très dangereusement de Anaïss mais celle-ci savait comment canaliser les brutes et sans cervelles.
Alors elle le calma en l'attrapant par sa cravate en lui chuchotant des mots pervers et pas catholiques du tout.
- Alors mon doudou t'es prêt pour ton dernier combat de lutte?
- Oh que oui ma poulette.
L'homme ne se souciait guère de ce qui l'attendait dans cette chambre car tout ce qui l'importait, c'était du sexe.
Tous deux se dirigeaient dans la pièce et l'odeur de l'encens capta la curiosité de l'homme ainsi que les astuces posées sur le lit.
Sans même s'y attendre, l'homme se trouva sur le lit et avant de réagir, Anaïss prit les menottes et attacha chacune de ses mains ainsi que ses pieds.
Elle prit tout son temps en faistant trop patienter l'homme de par ses dires, ses déhanchements, ses caprices bref avec tout ce qui peut chauffer un homme.
Elle attacha ensuite ses yeux et commença à giffler celui-ci.
- T'aime ça hum?
L'homme se tue d'excitation et faisait des gémissements en à plus finir.
Anaïss avec ses talents d'actrice avait réussi à chauffer le gars car elle sentait son troisième pied bander, dur comme du ciment.
Ainsi son travail terminé, elle enleva le foulard qu'elle avait mis dans les yeux de l'homme et lui dit.
- Maintenant passons aux choses sérieuses.
L'homme fut excité, croyant qu'il allait vivre le paradis sur terre mais non il s'était trompé lourdement et s'en est vite rendu compte quand Anaïss sortit un petit couteau hiper tranchant et se dirigea vers lui.
- Alors monsieur a faim?
Sachant maintenant que tout ceci n'était une mise en scène, l'homme se débattait pour s'échapper aux mains de la tigresse qu'il faisait face.
- Détache moi tout de suite en criant presque de toutes ses forces.
- Oh monsieur a peur maintenant? Aujourd'hui tu vas voir de quel bois je me chauffe. N'est-ce pas toi qui disais qu'aucune fille ne te résister et que tu les utilises comme tu veux parce qu'elles sont des putes. Ou pensais-tu que parce que nous sommes des putes que nous ne meritions pas le respect des autres.
- Anaïss arrête s'il te plaît, sinon...
- Sinon quoi? Tu vas me frapper oubien tu vas m'utiliser pour ensuite me jeter comme une merde.
Sans lui laisser un mot de plus sortir de sa bouche, elle lui faisait de petites coupures aux abords de ses parties intimes.
L'homme criait de toute ses forces, appelant au secours.
- Alors ça te plaît la sauvagerie n'est-ce pas?
- S'il te plaît ne me coupe pas les parties intimes je t'en supplie Anaïss.
- Oh ça se voit que tu t'y tiennes. Mais prochaine fois ça t'apprendra de bien respecter les femmes peu importe ce qu'elles sont ou font.
- Oui oui je le ferai, t'inquiète.
Voilà un homme qui supplie une femme pour lui épargner ses parties intimes.
Ah les hommes, ils pensent être plus intelligents et plus que les femmes mais avec Anaïss, ils auront toujours tort.
- Je vais t'épargner pour cette fois-ci mais si jamais je te vois dans la rue entrain de maltraiter une fille, tu auras à faire à moi.
- D'accord d'accord maintenant Détache moi.
L'homme souffrait le martyr quand il fut libérer, et personne ne lui a montré la porte de la sortie. Il prit ses affaires et courut à toute vitesse comme une éclair.
Ya_Daoud
Alors la team, que pensez-vous de la partie.
Et Tabaski devait-elle mettre fin à ses jours pour l'amour ?
Mère Madina est-ce une bonne mère ?
Quant à Anaïss, ne pensez-vous pas qu'elle est devenue folle ?
N'oubliez pas d'aimer et de partager l'histoire, je n'en serai pas contre.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro