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12

Je laisse mes pas me guider dans cette forêt vaste et sombre. Peter est parti. Il s'est envolé, comme à son habitude. Il s'est prit à son propre piège en voulant n'en faire qu'à sa tête, encore une fois. Quand apprendra t-il de ses erreurs ? Une éternité à errer sur son île de pestiférés et il n'a rien trouvé de bon que de garder son état d'esprit bien fermé. 

Une fois devant le commissariat, j'analyse les alentours pour m'assurer de ne pas avoir été suivie. La voiture jaune d'Emma est présente sur le parking ce qui ne me surprends pas, cette femme passe toutes ses journées dans cette bâtisse. Le champ est libre, dans ce cas, allons-y. Je pousse les grandes portes qui me séparent de mes proches et les retrouve voutés au dessus d'un plan de la ville.

- Vous devriez vous redresser si vous ne voulez pas ressembler au bossu de notre dame.

Mon père s'empresse de soupirer de soulagement en entendant ma voix et de venir me faire une accolade. Quant aux autres, ils sourient et je peux voir dans leurs yeux qu'ils se posent des tas de questions.

E : - Comment as-tu fais pour te libérer ?

- Un elfe m'a aidé.

K : - Il est venu nous faire du chantage, ne pense pas qu'il n'a rien derrière la tête cet elfe. Il sert toujours ses propres intérêts. 

- Je sais. Mais.. Quelque chose me dit qu'il ne posera plus de soucis.

Ils me fixent en fronçant les sourcils, attendant que j'en dise plus mais c'est plus fort que moi, je trouve mon réconfort dans le mutisme. Peter est parti, c'est tout ce qui faut retenir.

E : - Il est parti ?

- Oui. Je ne pense pas qu'il reviendra. 

MM : - Il n'a pas encore réalisé, mais ça viendra.

- Réaliser ?

D : - Qu'il t'aime bien plus que sa vengeance.

Je roule des yeux en soupirant, tu parles de belles paroles. Cette fois, ce dont j'ai besoin, ce sont des actes. Les paroles n'ont aucune valeur quand celui qui les dit est vicieux. L'amour c'est une belle connerie, quand ça arrive ça défonce tout sans crier garde, ça prend ton cœur en otage et quand tu le retrouves il a déjà été liquidé. C'est exactement ça, l'amour c'est un putain d'hold-up.

- Vous avez prévu un plan pour aujourd'hui ?

K : - Nous, oui. Toi, tu vas te faire soigner à l'hôpital et tu vas te reposer, tu en as assez fait pour le moment. On prend le relais.

- Je t'en prie, j'ai connu pire. Ce n'est pas quelques coupures qui vont me stopper.

E : - Ton père à raison. Je t'accompagne à l'hôpital pour que le médecin puisse examiner ces fameuses coupures qui ont probablement besoin de quelques points de suture et d'un bon nettoyage.

Vu le ton que les adultes sont en train d'employer, ça me fait comprendre que je n'ai pas d'autre choix que de les écouter si je ne veux pas être punie pour le restant de mes jours. Je trouve ça assez paradoxale d'avoir une figure d'autorité à craindre quand on a passé une année entière à terroriser les océans. J'imagine que même les vilains ont le droit au châtiment des parents !

- Puisque personne ne me laisse le choix, allons-y. Il faut qu'on parle anniversaire et voiture, au cas ou tu ne saurais pas quoi m'offrir pour ma majorité. 

Si je la prend par les sentiments, peut-être qu'elle m'offrira sa superbe voiture jaune poussin.

*

Le médecin m'a gentiment conseillé de me reposer. Ma blessure au front était plus profonde que je ne le pensais et elle s'était infectée. Il m'a donné des antibiotiques ainsi que des médicaments contre la douleur. Il pense sincèrement que je vais me mettre à l'écart tandis que ma génitrice est en train de faire vivre un réel cauchemar aux habitants de cette ville ?

- Soulagée ? 

Je secoue mon sachet de médicaments sous son nez. Elle se lève de sa chaise et nous rentrons dans la voiture. Il ne me faut pas une seconde de plus pour garder le silence, il faut que je sois renseigné sur la situation actuelle.

- Vous avez découvert quelque chose ?

Elle me fixe à son tour avec un sourire en coin. Je n'oublie pas l'essentiel.

E : - Oui, l'auteur est quelque part ici. Henry a trouvé une page du livre avec dessus une porte en bois, rien d'extraordinaire. Il l'a trouvé dans les affaires de Pinocchio quand il était plus âgée, mais maintenant qu'il est redevenu un enfant il ne pourra pas nous aider.

Nous nous rapprochons petits pas par petits pas, mais c'est déjà ça de plus comparé à eux.

- J'ai une idée, dis-je soudainement. On peut évincer Ursula de la course, après tout ce n'est pas un vrai méchant.

E : - Comment ça ?

J'estime que ce n'est pas à moi de raconter cette histoire, mon père n'a pas toujours été un ange et seul lui peut être libre de raconter ses histoires terrifiantes.

- C'est une longue histoire et ce n'est pas à moi de te la raconter. Tout ce que tu dois savoir c'est qu'Ursula est une grande rêveuse mai qu'elle a laissé ses démons prendre possession d'elle.

Elle fronce les sourcils et cherche à avoir plus de détails, en vain. Je persiste à dire que ce n'est pas à moi de raconter cette histoire, puisque ce n'est pas la mienne.

E : - Tu es sûre de ton coup ?

- Qui ne tente rien n'a rien, n'est-ce pas ?

E : - Je te fais confiance.

Je sais à quel point ce n'est pas donné d'avoir la confiance de la sauveuse. Un blanc se fait entre nous et bien que j'apprécie les moments de silence, celui ci est particulièrement pesant. Je me racle la gorge et lance un autre sujet de conversation. Pas très à l'aise.

- Tout se passe bien avec mon père ?

Je suis intéressée de connaître la réponse, même si ce n'est pas à moi qu'elle confierait ses peines de cœur.

E : - Tout se passe très bien, nous sommes plus amoureux que jamais. Il m'apporte cette bravoure qui me manquait.

- Et toi tu lui apportes du calme dans ses pensées, tu l'apaises. Vous vous êtes bien trouvé. Je suis contente que ça marche entre vous, même si honnêtement.. Je n'aurais pas parié une pièce d'or sur vous au début !

Nous rions. Ce genre de sortie entre elle et moi, on devrait faire ça plus souvent, ce n'est pas désagréable. Enfin, peut-être pas des sorties hôpital ! Nous sommes en train de faire naître un début de complicité et je sais d'avance que mon père sera ravie de l'apprendre. Elle se dandine sur son siège et se racle la gorge à son tour, on dirait qu'elle va aborder un sujet délicat.

E : - Et toi, comment tu te sens après la tornade Peter ?

La question qui fâche. Oh et puis, non, elle ne fâche plus cette question, dès à présent j'ai décidé que Peter ne serait plus un sujet tabou ! Pourquoi est-ce que ça serait le cas ? Ce que nous avons vécu.. Pendant quelques instants c'était beau, c'était fort, c'était bien, mais tout est parti en fumée. Tout part toujours en fumée à ses côtés.

- On peut dire que ça va. En fait, je m'y attendais. La fuite c'est sa spécialité et de toute manière, il ne fait que de me décevoir d'avantage à chaque fois que nos chemins se croisent.

E : - Je pense que vos chemins continueront de se croiser.

Je hausse les épaules. Peut-être bien que ce n'est pas la fin de notre histoire mais je ne suis pas voyante et  ne peut pas le prédire. Je préfère vivre dans le présent bien que douloureux que dans un passé tumultueux. Je ne sais pas qui il sera dans un avenir proche mais ce que je sais, c'est qui il était dans le passé de mon histoire. Une déception.

- Tout ça n'a aucune importance pour le moment. Je ne laisserais pas cette mauvaise graine faire pousser de la négativité dans mon esprit ! Je suis dans le dénie et pour le moment ça me convient, ça me fait du bien. Merci de m'avoir accompagné et d'avoir attendu que je sorte de ma consultation.

Le trajet se termine en silence, pas un silence pesant cette fois, un silence qui fait du bien, qui détend.

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