🤍chapitre 7🤍
👻un spectacle grandiose va bientôt commencer.👻
Elle nous ouvre les portes en bois des magnifiques symboles sont joliment sculpter dessus. Cela les rend mystérieuses en leurs donnant un côté très ancien que j'aime beaucoup.
Quand on est à l'intérieur, c'est légèrement bouche bée que je n'ose plus respirer tellement que c'est époustouflant. Je garde bien mes mains sur les valises pour ne pas céder à la tentation de toucher aux tableaux accrochés aux murs et aux plantes.
Ils ont énormément de spécimens différents, c'est impressionnant. Je me détends pour observer chaque détail que je peux analyser et ce manoir me procure des émotions fortes. Ça se sent qu'il a eu plein de vécu, je comprends madame Alessandro qu'elle a pu tomber sous le charme d'un tel endroit qui a énormément de potentiel.
J'entends tousser, ce qui me ramène au moment présent. C'est maladroitement que je rejoins rapidement Cassie, elle est déjà devant la réception. Je souris timidement à la jeune femme qui s'occupe de nous.
Je continue discrètement à observer jusqu'à ce que mon teint devienne livide parce que la jeune réceptionniste nous demande nos cartes d'identité pour être sûr qu'on est bien Mlle Leroy et Mlle Miller. Mon cœur s'emballe, pris dans un étau d'angoisses par peur qu'elle découvre la sombre vérité, mais sans hésitation avec un sourire d'éclat.
Cassie tend deux petites cartes. D'un regard vif, je pus lire que ce qu'elle a donné sont des fausses pièces d'identité. Elle a effectivement calculé chaque détail pour que son plan n'échoue pas, et comment a-t-elle pu se procurer ses papiers ? J'espère qu'elle n'est pas allée voir cet homme, l'ancien avocat de sa famille. Ce n'est pas quelqu'un de recommandable, c'est même pour cette raison que madame Alessandro l'avait viré à l'époque.
Je sens ma respiration devenir saccadée au fur et à mesure que les secondes s'écoulent. Jusqu'à ce que la réceptionniste juge que cela est en règle pour nous donner les clés de nos chambres.
— Mesdemoiselles, vous pouviez nous laisser vos valises, on va vous les monter jusqu'à vos chambres répétitives, dit la réceptionniste avec un sourire chaleureux, elle nous souhaite un bon séjour.
Cassie me tire par le bras en direction des escaliers, ils sont recouverts d'un magnifique tapis rouge brodé avec des fils de couleur or. Les rambardes sont faites entièrement dans un bois de chêne joliment sculptées. J'entreprends de la suivre rapidement en continuant de contempler l'environnement qui m'entoure.
Quand on arrive au premier étage, c'est silencieusement qu'on observe, submergé par la beauté du lieu. On ne prend pas les ascenseurs pour monter jusqu'au deuxième étage pour continuer notre admiration pour cet endroit.
Je reste sans voix submerge par la beauté du décor. Pourtant, j'en ai vu des monuments de luxe grâce à Cassie, mais celui-ci est une merveille, même une pépite.
On trouve facilement nos chambres. Ce sont les numéros 233 et 234, il y a juste un mur qui sépare nos deux-pièces. Elle me donne ma clé. Avant de pénétrer dans la sienne, je tortille une mèche qui me chatouille le cou. Je vais mettre du temps à m'habituer à avoir des cheveux aussi longs.
J'ouvre la porte légèrement et ébahis par le spectacle qui s'offre à moi. C'est chamboule que je m'avance dans la pièce qui fait presque la taille de mon petit studio à Saint-Malo. Je n'y vais quasiment jamais parce que je passe la plupart de mon temps dans la villa de Cassie.
J'enlève mes baskets par peur de salir le parquet qui brille sous les rayons du soleil. Ils transpercent les légers rideaux blancs qui flottent légèrement à cause des courants d'air qui rentrent par les fenêtres ouvertes, et ça permet d'entrapercevoir le balcon rempli de milliers de fleurs qui parfument la chambre de leurs parfums.
Mon regard se pose sur le lit qui peut inviter six personnes maximum tellement qu'il est immense. Le dressing prend lui aussi une place à lui tout seul. Il a même une cheminée qui fait un petit coin pour se reposer. Je m'avance jusqu'à une autre porte et c'est la salle de bain qui est aussi imposante que cette chambre.
Mes yeux se fixent intensément sur la grande baignoire et je rêve immédiatement de me faire un bain chaud, d'utiliser les petites bouteilles pour parfumer l'eau et me relaxer.
Je passe une main sur mon visage secoué par tant de luxe qui représente beaucoup pour moi qui viens d'un tout autre univers que celui-là.
Je ne me sens vraiment pas à ma place et un doute m'envahit, peut-être qu'une autre que moi aurait dû accompagner Cassie. Dans cette aventure, parce que je ne pense pas être capable de jouer le rôle qu'elle me donne et de savourer ce que cet endroit peut me donner.
J'entends toquer légèrement à la porte et ce n'est pas ma furie, puisque celle-ci aurait rentré sans demander poliment la permission.
Je reprends contenance avant d'ouvrir la porte à celui qui transporte mes valises, c'est un homme assez âgé à la carrure robuste, aux cheveux couleur poivre. Nos regards se croisent et, étrangement, ce contact visuel m'apaise pour me rassurer.
Il a une certaine tendresse comme un vieux petit papi à l'égard de ses clients. Je tousse un peu de gêne en voyant qui a l'air gêné, que je le dévisage ainsi. Ce n'est pas dans mes habitudes, mais il a ce petit quelque chose qui fait qu'on apprécie cet homme.
— Merci, pour les valises, murmurai-je timidement en récupérant mes biens précieux. Et d'un sourire élégant, il me rassure que ce n'est rien. Il rajoute que si j'ai besoin de quoi que ce soit, je ferai appel à lui.
Il s'en va sans rien dire un mot de plus, même pas son identité. Bien que mon regard a reussi a l'identifier sur sa petite plaque accroche à son uniforme. J'observe ce fameux Charle prendre l'ascenseur en sifflotant et une fois que les portes se renferment derrière lui.
C'est doucement que je ferme ma porte, très contente de cet agréable échange qui n'a rien à voir avec les étranges lettres.
Je fouille dans mes affaires pour sortir mon MP3. Comme mon téléphone n'a plus de batterie, je reverse mon sac pour trouver le chargeur. Je branche tout cela à une prise près de la table de chevet. Je ramasse mes écouteurs que je mets dans mes oreilles et je viens m'isoler sur le balcon qui donne une vue magnifique sur les montagnes au bout enneigé. Un petit vent froid caressé mes joues rougies légèrement.
Je fais défiler les chansons jusqu'à tomber sur celle que j'apprécie beaucoup. J'augmente le son et mes yeux se ferment légèrement pour m'évader de cette folie qui me fait tourner la tête.
"Être à la hauteur
De ce qu'on vous demande
Ce que les autres attendent
Et surmonter sa peur
D'être à la hauteur
Du commun des mortels
Pour chaque jour, répondre à l'appel.
Et avoir à cœur
D'être à la hauteur"
Je chantonne en posant une main sur ma joue glacée par le froid et accoudée contre la rambarde du balcon. C'est doucement que quelques pétales tournoyants dans le vent viennent me chatouiller le bout du nez. Un sourire vient fleurir sur mes lèvres en appréciant ce moment si enchanteur.
"C'est un devoir quotidien.
Un costume qu'il faut mettre
Pour un rôle qui ne mène à rien
Mais faut-il vraiment s'y soumettre ?
Jusqu'à la fin."
La voix d'Emmanuel Moire me transporte par ces paroles qui résonnent au fond de moi à ce moment précis. J'ai l'impression que cette chanson convient parfaitement à la situation.
— Eh ? Tu vas faire cette tête d'idiote longtemps ? Parce que le mec qui coupe les rosiers te regarde bizarrement comme s'il avait peur que tu te jettes dans le vide. Murmure Cassie avec sa voix masquée par l'amusement de la scène qui se déroule devant ses yeux qui brillent d'un léger éclat.
Je grimace énormément. Effectivement, un jeune homme brun au corps bien bâti me fixe intensément sans que je le remarque. J'enlève mes écouteurs, déçu que mon moment de calme se soit brisé ainsi.
Je regarde Cassie qui rigole légèrement en se moquant de moi, bien sûr, et depuis son balcon. Elle vient s'appuyer contre la rambarde, elle sort d'une de ses poches une cigarette qu'elle allume pour fumer et l'odeur de cette chose fait faner doucement celle des fleurs.
— Ce n'est pas trop dur d'être dans cet endroit ? Le dernier que ta tante ait visité ? Demandai-je un peu inquiète pour elle de la voir fumer, cela me rappelle des mauvais moments. Je sais qu'elle aime prendre une cigarette quand elle se sent mal et impuissante.
Je viens poser ma main sur la sienne sans me pencher beaucoup vers son balcon, comme ils sont proches. J'observe nos doigts s'entremêlent, la fumée sort de la bouche de Cassie qui essaye de faire des ronds comme dans Les seigneurs des anneaux, ce film culte qu'elle adore.
Personnellement, je n'ai jamais compris sa fascination pour ses films. Hélas, elle ne réussit pas à faire des ronds, à part une longue traine de fumée blanche qui se dissipa dans l'air.
Je tousse légèrement à cause de l'odeur de la cigarette qui m'empresse la poitrine, mais je ne bouge pas pour lui apporter mon soutien parce qu'elle en a besoin à cet instant précis.
— Je ne pensais pas me retrouver dans cet endroit sans elle. Tu sais, avant que son heure n'arrive, elle me parlait de passer un séjour ici avec nous pour profiter de cet endroit qu'elle aimait tant, mais j'étais trop débordée par mes projets et le boulot. J'ai passé ça en priorité plutôt qu'elle, qui était notre seule famille. Elle doit me haïr là où elle est. Murmure-t-elle d'une voix étouffée par la cigarette et les sanglots qu'elle doit retenir pour ne pas éclater en larmes.
Bien que ses yeux soient déjà assez rouges, ce qui prouve sûrement qu'elle a déjà pleuré en cachette à l'abri des regards. Je souffle longuement, ma main serre la sienne pour la consoler. Je mordille ma lèvre pour trouver les bons mots.
— Elle détestait tout le monde, je n'aurai aucun doute sur le fait que depuis là-haut. Elle doit nous maudire, surtout pour ce qu'on fait en ce moment. Elle t'aimait sincèrement, elle était fière de toi et crois-moi qu'elle regardait chaque jour tes progrès. Et on ne peut pas rattraper le temps perdu, mais si tu veux te rattraper. Alors, on va sauver ce manoir de sa réputation parce que ça tenait à cœur à madame Alessandro, murmurai-je, ma main se pose sur sa joue pour essuyer ses larmes qui ravagent celle-ci.
Nos regards se croisent, ses yeux rougis me font de la peine et je souhaite tellement qu'elle comprenne que rien n'est sa faute.
— Bon, prépare-toi, cousinette, on va visiter ce manoir et mener notre enquête. Sourit-elle pour cacher sa douleur. Sa main lâche la mienne et elle fait demi-tour pour rentrer dans sa chambre, mais je la retiens juste à temps avant qu'elle ne soit trop loin. Un peu perdue par le surnom affectif qu'elle m'a dit.
— C'est vrai que je n'ai pas dit que toi et moi, on est cousine. Il fallait bien que ça, ce soit crédible qu'on se connaisse, bienvenue encore une nouvelle fois dans la famille cousinette. Dit-elle avant de se faufiler à l'intérieur de sa chambre et de fermer derrière elle pour ne pas subir ma colère.
Cette sale peste a réellement tout organisé pour que son idée fonctionne. Je prends mon visage dans mes mains, dépassé par les événements, et un bon bain ne va pas me faire du mal. Je jette un dernier regard en bas du balcon, assez déçu, car le jeune homme n'est plus là.
Il a dû s'enfuir à cause de la furie. Moi-même, j'aurais peut-être fait la même chose si je ne serais pas déjà prise dans ses griffes. Dans quelques minutes, quand on va sortir de nos chambres, ça ne sera pas autant que Cassie et Éléonore, mais plutôt dans le rôle de Mlle Leroy et Mlle Miller, on va devoir devenir elles et oublier nos anciennes identités. Que le spectacle commence.
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