👻À peine sortie du commissariat
Qu'on commet une infraction
En faisant une virer
dans une Ferrari👻

Quand on arrive dans le parking. C'est déroutée que je l'observe chercher quelque chose entre les allées des voitures. Je la suis avec hésitation, je ne sais pas si poser des questions soit une bonne idée vu son air sérieux et concentré.
 
Je vois un sourire fleurir sur ses lèvres charnues. Ses yeux pétillent d'une joie intense, ça me prend totalement en dépourvu. Surtout, de la voir s'élancer vers l'objet de ses désirs et de tous nos malheurs par la même occasion. 
 
J'ouvre grand les yeux comme en soucoupes. Ce n'est pas possible, elle n'a pas pu faire ça. 
Je me pince pour me convaincre que je suis en plein délire, mais fâcheusement, ce n'est pas le cas, parce qu'elle fait bien un câlin à cette Ferrari rouge étincelante. Comme si c'était une peluche. 
 
Je passe une main dans mes cheveux d'un air affolé, puisque dans ses mains se trouve la clé de cette voiture. Comment a-t-elle pu piquer cela au commissaire ? Je ne savais pas qu'elle se débrouille bien pour voler, et ça ne m'enchante pas de savoir ça d'elle.
 
— S'il te plaît, Éléonore, ne me fait pas de leçon de morale, parce que cette putain de voiture, je l'ai gagnée, donc elle me revient le droit, puis on a besoin d'un véhicule, ça fait d'une pierre deux coups, s'exclame Cassie en se frottant ses mains toute excitée à conduire cet engin sans se faire prier davantage, elle monte à l'intérieur. 
 
Je passe une main sur mon visage envahi par une fatigue causée par ses folies. Si seulement William serait là, sûr que ce dernier aurait réussi à la raisonner. Même si je n'en suis pas si convaincu, parce qu'en Cassie a une idée en tête. C'est impossible de la faire changer d'avis. 
 
Elle me fait de grands signes pour que je monte, et c'est indécis que je place les valises sur la banquette arrière avant de monter devant côté passager.
 
— On va avoir de gros problèmes, tu te rends compte de tes actes ? Cassie, on risque gros là juste parce que tu veux cette voiture, c'est exagéré comme comportement, murmurai-je pour bien lui faire comprendre mon désaccord avec ses actions qu'elle fait. Même si elle grimace peut-être un peu touchée, ça ne l'empêche pas de démarrer. Ce petit bijou est de la faire sortir du parking. 
 
On va finir par être devant un juge pour vol d'une Ferrari de collection, quel crime incroyable ! À cause de ça, on va probablement réellement finir nos vies derrière les barreaux.
 
Je l'observe, qu'elle allume la radio et fais fonctionner le GPS qui est intégré directement dans la voiture. Au moins, on n'aura pas de problème de chargeur. 
 
— Ne fais pas cette tête, tu ne te rappelles pas ? Je t'avais promis une virée dans une voiture de collection ? Profite, s'il te plaît, je te jure que je rendrai la voiture en état à notre cher ami Parker, murmure-t-elle d'une petite voix en me regardant avec ses yeux de biche. C'est impossible de lui en vouloir bien longtemps avec cette aptitude. Je souffle en massant mon front et ma main tourne le bouton pour augmenter le volume de la musique. 
 
Cela signifie qu'elle a encore gagné face à cette femme. Je suis vraiment faible, mais ce n'est pas bien grave, parce qu'à ce moment précis, sa joie est très contagieuse. 
 
Je me rappelle sa promesse. Ça me surprend qu'elle se souvienne de cela, puisque ça remonte. Il y a tellement de temps, c'était après nos études, durant une soirée qui avait mal tourné. On s'était retrouvé tous les deux bien amoché et alcoolisé. C'était dans notre endroit préféré qu'elle m'avait fait ce serment. Le lendemain, William nous avait engueulés sévèrement avec madame Alessandro, car la vidéo de notre bagarre avait fait le tour sur les réseaux.

Elle m'avait promis qu'un jour, on partirait pour une virée dans une voiture unique pour oublier tout cela.
 
Je secoue la tête avec du mal à me rendre compte qu'elle et moi. On a vécu tant de moments forts ensemble. Je ne pense pas que j'ai un tel lien avec d'autres personnes comme elle, à l'exception de William. 
 
Je jette un regard au GPS qui nous indique qu'on va arriver au manoir hôtelier dans quelques heures si on continue à rouler à cette vitesse qui nous décoiffe les cheveux.
 
Je me laisse aller dans le siège confortable et dans la folie de Cassie. C'est doucement que je chante avec elle au fil des musiques qui défilent. On fait des débats pour savoir quelle chanson est la meilleure. Bien sûr, on est toujours en désaccord, mais ce moment nous permet d'oublier et de vivre l'instant présent.
 
Mon regard fixe sur le paysage qui défile tout ailleurs à la vitesse qu'on roule. Les arbres ne sont que des formes floues, presque invisibles à travers le brouillard qui s'est installé. Le ciel gris ne montre aucune éclaircie, les nuages doivent cacher le soleil sous leurs épaisseurs. La route devient plus rude dans des pentes rocheuses, quelques montagnes sont visibles si on fixe intensément au loin.
 
L'établissement se trouve sur une haute falaise avec un magnifique lac et une gigantesque forêt. À ce que je sais, parce que Cassie m'avait envoyé des photos pour que je puisse connaître un peu mieux l'endroit. 
 
Je ferme les yeux en posant mes mains sur mon ventre qui remue dans tous les sens à cause des virages dangereux et je ne risque pas de jeter un regard par peur du vide. 
 
Je respire longuement pour me calmer en sachant parfaitement que je ne supporte pas les routes comme sa montagneuse. 
 
Je sens une main se poser sur la mienne, c'est celle de Cassie qui essaye gentiment de me rassurer. C'est mignon de sa part, mais sur le moment, la voir conduire d'une seule main me fait encore plus paniquer.
 
— Cassie, je t'en conjure, remets ta main sur ce foutu volant, par pitié, ralentie, murmurai-je nauséeuse. Ma tête se pose contre la vitre en respirant longuement pour résister à l'envie de vomir. 
 
Celle-ci me regarde avec inquiétude ou peut-être pour la voiture, par crainte que je l'abîme. Je l'entends siffloter d'un air calme et apaisant.
 
Ça me berce légèrement en fermant les yeux, c'est doucement que je me laisse submerger par le sommeil en priant légèrement de ne pas mourir durant mon sommeil.
 
Quelle idée de l'avoir laissé conduire ce véhicule mortel. Cette virée s'annonce périlleuse et pas sûre que mon cœur va tenir jusqu'au bout.
 
Elle me secoue en m'appelant, ce qui me fait tirer de ma somnolence. Elle me montre le paysage avec les yeux brillants, pleins d'émotions et je dois avouer que c'est magnifique. 
 
Ses montagnes majestueuses avec une touche de neige qui rend encore plus le paysage féerique. Au loin, on peut percevoir une haute falaise et dans les hauteurs, on aperçoit un bout du manoir.
 
On a encore de la route à faire et plein de virages à surmonter, mais mine de rien, on arrive bientôt au bout de se voyager. 
 
Je m'enfonce dans le siège en fermant les yeux en sentant mon estomac refaire des siennes et Cassie me laisse tranquille pour me reposer, sûrement qu'elle doit aussi prier pour que je ne vomisse pas dans la voiture.
 
Je m'endors profondément en me sentant secoué d'un côté et de l'autre. La musique est au rythme de ma respiration qui devient plus douce et calme au fur et à mesure que je me laisse glisser dans un sommeil bienfaiteur. 
 
Je sens quelque chose se poser sur mon corps et c'est chaud, ce qui me fait encore plus me sentir bien et en sécurité pour m'assoupir dans un cocon protecteur.

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