🤍chapitre 18🤍
👻Un coup de manuelle de grammaire
Et
Une visite désagréable en prison👻
Madame Alessandro était perdue dans les rivières de ses pensées, emportée par ses courants puissants pour ne pas avoir la possibilité de ressurgir des profondeurs, condamnée pour un temps à méditer sur celles-ci. Elle ne faisait pas attention à l'ombre qui se trouvait dans son angle mort pour la frapper avec une force impressionnante avec un manuel de grammaire.
La voix aiguë de la bibliothécaire résonnait avec une telle violence que même l'alarme qu'elle a déclenchée n'était pas aussi agaçante. Madame Alessandro essayait tant bien que mal de justifier sa présence ici, mais cette vieille harpie ne lui laissait aucun moment de répit parce qu'un autre coup du manuel la faisait grimace.
Elle regrettait presque que Malvina ait libéré cette femme, car celle-ci a décidément ramené presque tous les policiers du quartier avec sa stupide alarme. Les fesses contre le parquet dur du sol, c'était discrètement qu'elle rangeait sa dague dans une de ses poches dissimulées à l'intérieur de son manteau.
Les policiers ne tardaient pas à rentrer avec vacarme dans ce lieu habituellement calme. Madame Alessandro, avec lassitude, avait compris qu'elle ne pouvait pas se défendre, parce que tous les faits étaient contre elle.
Décidément, cette soirée finissait très mal. Quand elle sentait un des policiers lui enfiler les menottes comme si elle était une criminelle recherchée, cela la faisait doucement rire, car cette situation était quand même hilarante d'un certain point de vue.
La vieille femme lui donna un dernier coup avant qu'elle soit poussée par le policier qui la tenait fermement et intérieurement. Elle se jura de faire brûler son manuel de grammaire.
Quand le policier la força à s'installer dans une des voitures, c'était avec une grimace qu'elle s'y plia en marmonnant, dégoutée parce que le ménage n'était pas fait dans le véhicule.
Ses mains liées se posaient sur ses jambes à son for intérieur, elle était calme, car c'était peu probable que ses agents allaient la garder. Quand même, elle était une citoyenne honnête et respectée.
Elle n'a jamais commis d'infraction à part quelques-unes de la route, mais celles-ci n'étaient pas si graves. Son regard se perdait un court instant pour observer le paysage désormais immobile, parce que le vent s'était apaisé.
C'était presque lugubre, aucun bruit ne venait interrompre ce silence pesant, à part le ronronnement de la voiture. Elle crut apercevoir une ombre bouger avant que le véhicule ne roule pour prendre la sortie de la ruelle.
C'était sûrement son imagination, pourtant elle ne put empêcher ses mains de trembler d'une certaine frayeur pour la première fois de sa vie. Elle se sentait vraiment en danger, parce qu'elle prenait conscience que ses ennemis étaient bien plus puissants et malicieux qu'elle ne le pensait.
Le trajet jusqu'au commissaire mit un moment, puisque dans certains endroits la circulation était bouchonnée, comme certaines personnes avaient dû débaucher pour rentrer chez elles.
D'un coup d'œil rapide, elle avait aperçu que des cafétérias avaient fermé, ce n'était pas étonnant vu l'heure tardive qu'affichait la radio. Elle était surprise parce qu'elle n'avait pas eu l'impression d'être restée aussi longtemps en compagnie de Malvina.
Elle espérait que la nouvelle nounou qu'elle avait choisie pour Cassie assumerait bien son rôle par mesure de sécurité. Elle avait donné l'ordre à Brandon d'aller surveiller parfois pour être sûr que ça se passait bien.
Elle n'était pas folle de laisser sa nièce entre les mains d'une femme qu'elle ne connaissait pas sans surveillance. Elle restait toujours prudente en réfléchissant à ses décisions qui souvent se révélaient être les bonnes.
Quand la voiture se garait devant le commissariat.
C'était avec un soupir de lassitude qu'elle se laissait faire, en ne voyant pas comment elle aurait pu s'enfuir. Ils c'étaient beaucoup pour une seule femme sans défense ou presque.
Madame Alessandro se sentait dans la peau d'une tueuse de série, c'était amusant de voir ses agents sur leurs gardes jusqu'à l'emmener dans une des cellules, ce n'était pas un endroit très luxueux.
Hélas, elle n'avait pas le choix de rester là en attendant sagement d'avoir la possibilité de passer un coup de téléphone pour qu'on la sorte de là, car cette situation était d'un ridicule. Elle massait ses poignets douloureux, désormais libres de ses instruments de torture qu'on lui avait gentiment enlevés.
Avant qu'elle ne soit balançait comme une vieille chaussette dans ce trou d'une puanteur infecte. Elle restait un long moment en refusant de s'asseoir sur un des lits par peur d'attraper de la saleté et de salir ses vêtements de marque. Son dos contre les barreaux, c'était doucement qu'elle se laissa glisser jusqu'à ce que ses fesses touchent le sol pour s'asseoir dans une position peu confortable.
Elle boutonna son manteau avant de fourrer ses mains dans ses poches pour ne pas attraper froid parce qu'un léger courant d'air frais la fit frissonner. Ses yeux se fermaient d'épuisement et son esprit se mit à divaguer entre les rives du pays des songes.
Elle s'endormait profondément pour se reposer des événements mouvementés de cette soirée, soudain un grondement la fit sursauter. Sa dague immédiatement dans la main, son cœur battait la chamade, pris d'une crise d'angoisses.
Elle se permit de reprendre son sang-froid, parce que les grondements qu'elle entendait étaient seulement l'orage. La cellule fut illuminée par les éclairs foudroyants qu'on pouvait voir de la petite fenêtre et la pluie se déchaîna contre celle-ci.
Elle rangeait son arme en ne se sentant pas bien, comme le sentiment d'angoisses étreint toujours son cœur. Ses pensées étaient focalisées sur sa petite Cassie seule avec une inconnue dans l'incapacité sûrement de calmer ses crises, car la petite avait une phobie des orages.
— Monsieur L'agent, s'il vous plaît, c'est urgent. Je dois téléphoner à quelqu'un, c'est important, hurla-t-elle de toutes ses forces et ses petits poings, martelés les barreaux dans un état d'impuissance. Elle devait impérativement rentrer pour rassurer Cassie, parce qu'elle était la seule dans ces moments-là pour la bercer et calmer ses tourments.
— S'il vous plaît, laissez-moi sortir. Je vous fais le serment que si, dans quelques secondes. Je ne suis pas libéré. Je dirais à votre responsable que vous m'avez arrêté par erreur, cria-t-elle, s'en arrêtant de frapper jusqu'à faire saigner ses mains fragiles.
Ce n'était pas un petit orage à ce qu'elle pouvait entendre, c'était une vraie tempête dehors. Son cœur au bord de ses lèvres, c'était vaincu, qu'elle posait son front contre le fer froid pour ne pas craquer, et désespérément, elle essaie de se convaincre que Brandon était sûrement avec Cassie.
Il ne l'aurait jamais laissée avec une nounou en sachant les crises qu'elle peut avoir avec cette météo-là. Il devait être avec elle, c'était une certitude, cela la rassurait de se répéter ça pour ne pas craquer. Elle entendait des bruits de pas se rapprochant de sa cellule, sa tête se relevait pour essayer d'apercevoir la personne qui avançait vers elle.
Quel ne fût pas sa surprise d'être en face du procureur dans une tenue pour le moins originale. Elle aimait beaucoup son bonnet de nuit avec son petit pompon touffu.
— Dépêchez-vous d'ouvrir cette porte immédiatement. Arrêtez une PDG sans mandat, qu'est-ce qu'il vous a bien passé par la tête. Madame Alessandro, je vous présente toutes mes excuses, murmura le procureur, Monsieur Vladimir, c'était un homme haut placé et respecté.
Elle avait travaillé avec lui en collaboration pour une reconstruction d'un commissariat d'une autre région. Ils s'étaient liés d'amitié bien qu'ils ne soient pas du même monde professionnel.
Elle était fortement surprise de le voir ici à cette heure tardive. Une fois la porte ouverte, c'était avec soulagement qu'elle sortait de cette cellule. Elle ne prononçait aucun mot à l'égard des agents qu'elle regardait avec dédain, encore en colère par le fait d'avoir été mise derrière les barreaux.
Le procureur les congédie tous pour emmener Madame Alessandro à son bureau, mais avec étonnement, celle-ci se dérobe de sa poigne pour croiser ses bras contre sa généreuse poitrine. Elle exigeait qui devait la ramener chez elle.
Il essayait désespérément d'expliquer qu'avec ce temps, c'était impossible de prendre la route, mais elle ne voulait rien entendre et, sans rien rajouter, c'était avec une démarche assurée qu'elle prit le chemin de la sortie. Monsieur Vladimir n'eut pas le choix que de la suivre et de l'escorter jusqu'à chez elle.
Il pouvait mettre une croix sur sa sieste, car celle-ci allait être sûrement écourtée. Quelle idée il avait eu d'intervenir pour libérer de force. Cette jeune femme pleine d'énergie avec un sacré caractère, mais s'il n'aurait pas fait ça, c'était avec certitude qu'il savait que le lendemain les journalistes auraient eu vent de cette affaire. Cela aurait fait une mauvaise image du commissariat.
Il se dépêcha de la suivre sous cette pluie battante pour lui ouvrir la portière de sa voiture. Qu'elle jugeait d'un regard sceptique avant d'y monter avec un soupir plein de désarroi, car elle sentait que le trajet allait être long dans ce petit véhicule. Elle avait horreur de ses engins bas de gamme.
Le procureur s'installait côté du volant sans prendre la peine d'enlever son bonnet de nuit qui dégouline sur son visage lassé d'une grande fatigue. Il démarrait avec douceur parce que sa cacahuète était sensible par rapport à la vitesse.
La musique retentissait de la radio, c'était du grand classique, avec la pluie qui martelait avec férocité, c'était une atmosphère comme pour se tirer une balle dans la tête. Elle indiquait le chemin à monsieur Vladimir avec inquiétude, car celui-ci était presque collé au pare-brise pour observer la route.
Il avait oublié ses lunettes et, avec cette averse, c'était compliqué de faire attention. Un soupir d'agacement s'échappait de ses lèvres entrouvertes, parce que celui-ci s'arrêtait à chaque feu rouge et à chaque panneau de stop. Cela rallongeait le trajet et sa patience était mise à rude épreuve.
Elle était même tentée de lui arracher des mains, ce stupide volant, pour lui donner des leçons de conduite.
Ses yeux se fermaient brièvement après avoir expliqué les dernières indications au procureur.
Qu'il les appliquait sérieusement comme des ordres de son supérieur, parce que le ton sévère de madame Alessandro. Ne laissait aucun doute sur le fait qu'elle aimait diriger son petit monde à la baguette.
Une douce mélodie au piano retentissait des enceintes du véhicule, ses notes composées avec les gouttelettes qui tombaient par rafales étaient une belle symphonie d'une telle douceur pour bercer les âmes tourmentées.
Madame Alessandro sentait son cœur s'alléger, car c'était une de ses mélodies préférées, Claire de Lune. Hélas, ce moment de bien-être se brisait en mille morceaux par les grincements des pneus sur la route mouillée.
Le véhicule se garait devant une villa éloignée des autres habitations, puisque celle-ci était immense avec des jardins qu'on pouvait apercevoir à travers le grillage du portail en fer. Monsieur Vladimir posa une de ses mains pour secouer délicatement madame Alessandro pour la réveiller de son demi-sommeil.
Celle-ci se redressa avec une mine légèrement perdue. Jusqu'à ce que ses yeux s'agrandissent de soulagement de voir qu'ils étaient arrivés à destination. Sa main se posa sur la poignée de la portière pour l'ouvrir d'un coup sec dans sa précipitation de descendre.
C'était à demi-mot qu'elle remerciait le procureur avec une promesse que si un jour il avait besoin d'un service, elle serait présente pour lui. Même si ça concernait d'enterrer un cadavre. Madame Alessandro ne plaisantait jamais avec les serments qu'elle fessait aux personnes, car peu importe les requêtes. C'était avec conviction qu'elle les tenait toujours.
Monsieur Vladimir regardait la jeune femme courir sous cette pluie battante pour rentrer chez elle. C'était avec un soupir qu'il prenait son bonnet de nuit pour essuyer son front en sueur, soulagé d'avoir déposé madame Alessandro à bon port. Maintenant, il pouvait rentrer au commissariat avec l'espoir de peut-être finir sa nuit tranquillement dans son bureau.
Il redémarra son véhicule en faisant un demi-tour maîtrisé et d'un coup d'œil dans l'un de ses rétroviseurs. C'était intrigué qu'il observait qu'une voiture garait un peu plus loin de l'habitation de la jeune femme. Il avait eu l'instinct d'aller vérifier si à l'intérieur il y avait un conducteur, mais finalement, le désir de se replonger dans son sommeil était plus tentant.
Alors, sans un regard en arrière, il s'en allait sans jamais savoir qu'à l'intérieur, il n'y avait pas qu'une seule personne, mais deux, qu'ils observaient attentivement la villa.
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