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Prologue - 1

05 Mai 2036 - Cellule de crise, centre des affaires.


La situation était de plus en plus tendue dans le pays. Le Président avait convoqué une réunion de crise dès lors qu'il avait appris que la dernière intervention avait échouée.

- Voici le compte rendu de l'opération, Monsieur.

- Pas trop tôt; grogna le Président en récupérant le dossier qu'on lui tendait.

Sans prendre le temps de le consulter, l'homme posa brutalement le rapport sur la table, provoquant un sursaut collectif dans la salle de réunion. Un échec est un échec, il n'avait pas besoin d'en savoir plus. Et bien qu'il s'attendait une fois de plus à cette réponse, l'homme ne parvint pas à cacher son agacement. La mission qu'il leur avait confiée ne lui semblait pourtant pas si compliquée. Le Président avait constitué cette équipe afin de décrypter les messages envoyés par l'ennemi. Afin de débloquer la situation du pays, il leur fallait simplement comprendre leur logique de cryptage, rien de plus ! 

Le messager s'excusa d'un signe de tête et sortit du bureau, s'éclipsant prudemment avant de subir les remontrances du Président. Avachi dans son fauteuil, ce dernier restait parfaitement silencieux.  Les sourcils froncés et la mine renfrognée du petit homme rendait son visage plus sévère qu'il ne l'était en réalité. Dans ce silence, il cherchait l'erreur qu'il avait pu commettre. Qu'avait-il manqué ? Que pouvait-il faire de plus ? Avait-il d'autres solutions ? Certes, les messages étaient cryptés, et sûrement très bien protégés, mais il avait investi des moyens colossaux afin d'atteindre son objectif. Analystes, psychologues, mathématiciens et autres experts en tout genre, il s'était entouré des meilleurs de chaque domaine. Il leur offrait un revenu et des conditions de travail plus que confortables. Ils avaient tous droit à un logement de fonction de choix, ils étaient nourris alors que le pays tombait progressivement dans la famine et surtout, il assurait leur protection contre les frappes ennemies. Pourtant, malgré ses efforts, et le temps que chacun y mettait, aucun d'eux ne se montrait à la hauteur de ses attentes. 


Les responsables de chaque équipe l'observaient dans un silence presque religieux. Personne n'osait faire le moindre bruit. Tous savaient que la colère et l'agacement du Président pouvait faire de lui un personnage terrifiant.

- Bien. Annonça-t-il pour rompre le silence. Nous avons échoué une fois de plus.

L'ambiance, déjà pesante, sembla s'alourdir encore davantage. De brefs regards furent échangés, mais seul son bras droit osa briser le silence pour soutenir ce constat.

- Oui, monsieur. Les technologies et leurs accès gouvernementaux sont plus sécurisés que nous le pensions. Grâce à nos équipes nous parvenons désormais à intercepter presque la totalité des messages envoyés, mais pour ce qu'il en est de les décrypter ... eh bien... c'est plus compliqué.

L'homme risqua un regard vers le Président, qui d'apparence ne lui accordait aucune attention, avant d'enchaîner. 

- Nous avons compris comment fonctionnait leur machine de chiffrement, et pourtant nous ne parvenons pas à être suffisamment rapide pour décrypter les messages à temps. La clé est actualisée toutes les heures et nos machines ne sont pour le moment pas suffisamment rapides pour toutes les tester. 

- S'ils sont capables de mettre une technologie de cryptage aussi avancée, alors nous le pouvons aussi ! Nous ne sommes pas plus en retard qu'eux ! Nous devons trouver autre chose et c'est pour ça que nous sommes réunis aujourd'hui. 

Le Président balaya une nouvelle fois la salle des yeux, mais son agacement redoubla en constatant que tous les regards étaient fuyants.

- Allons, je vous écoute, quelles sont vos propositions pour les prochaines tentatives ? De quoi avez- vous besoin ? Plus de machines ? Plus de personnel ? Dites moi, je vous fournirai ce dont vous avez besoin!

Aucune réponse. Ils se retrouvaient faces à des enfants incapables de croiser le regard de leur maître de peur d'être interrogé. Cependant, ce n'était pas de la mauvaise volonté de leur part, ils n'avait tout simplement plus aucune idée à proposer. En l'espace de ces dix-huit derniers mois, toutes s'étaient soldées par des échecs.

- Faites un effort ! C'est de la vie de nos citoyens dont il est question ! Je vous rappelle que des gens sont tués en ce moment alors même que nous parlons. Tout ça à cause de notre incompétence. Nous devons trouver autre chose au plus vite ! N'importe quoi. Nous avons besoin de ces informations ! Nous devons arrêter ces horreurs !

Si la pression était si grande, ce n'était pas par caprice d'un dirigeant tyrannique, non. Si la pression était si grande, c'était parce que la situation s'aggravait de jour en jour. Le pays était déchiré par une guerre sans précédent. Le conflit avait débuté il y a plus de 15 ans de ça et depuis, les démonstrations de force n'avaient jamais cessé. Attentats terroristes à répétition, combats armés, attaques chimiques, le pays tout entier était touché. Le Président ne pouvait pas capituler, mais sa population souffrait, des familles étaient détruites et des enfances sacrifiées. Ses forces militaires tenaient bon, mais, il le savait, elles atteignaient leurs limites et ce n'était plus qu'une question de temps avant que leurs dernières défenses ne cèdent.

Attaquer l'ennemi de front ne changeait rien, mais récemment, son équipe d'analyse avaient réussi à intercepter les messages ennemis. S'ils parvenaient à les décrypter, ils auraient un coup d'avance et pourraient ainsi anticiper, voire empêcher certaines attaques. C'était leur dernière chance.


- Monsieur. Sauf erreur de ma part, il y a bien une chose que nous n'avons pas encore essayée.

- Monsieur Crowford ?

- L'intelligence artificielle, Monsieur. 

De brefs regards interdits furent échangés entre les différents experts. Et malgré le léger coup de coude destiné à faire taire le responsable du pôle scientifique et technologique, ce dernier enchaîna;

- Si vous autorisez mon projet, je pourrais reprendre les recherches et l'androïde pourrait être prêt rapidement. Je connais vos réticences sur le sujet, Monsieur, mais je suis convaincu que si nous possédions une telle technologie; technologie qu'ils ne possèdent pas encore; nous serions en mesure d'accomplir la mission rapidement, Monsieur. Si nous parvenons à améliorer les capacités d'apprentissages du cerveau humain grâce à nos machines, nous pourrions créer une, si ce n'est LA machine la plus puissante qui n'ait jamais existée. Notre laboratoire possède déjà tous les éléments, il ne nous manque plus que les financements et votre autorisation, Monsieur.

Monsieur Crowford avait des arguments certes, et il savait parfaitement se vendre, pourtant le visage du Président resta fermé.

- Il me semble que je vous ai déjà dit non Monsieur Crowford. Je ne vous donnerais pas l'autorisation de jouer avec la vie de nos citoyens pour des expérimentations qui n'aboutiront peut être même pas. 

- Mais elles aboutiront, Monsieur ! J'en suis certain ! Toutes les solutions classiques ont échouées, alors laissez-moi essayer ! Je comprends que les expérimentations humaines aient été interdites dans le passé, mais aujourd'hui, la situation est différente. Comme vous l'avez dit, c'est l'avenir du pays dont il s'agit. Ne devrions-nous pas être prêts à tout pour mettre fin à cette guerre ?

Cette fois, l'argument sembla frapper le Président puisqu'il resta sans voix. Voyant qu'il avait peut être une chance de le convaincre, le scientifique se leva de sa chaise et s'empressa de poursuivre son argumentaire en farfouillant dans ses dossiers à la recherche de documents pouvant appuyer ses dires.

- Une vie pourrait en sauver tant d'autres, Monsieur. Je comprends que la décision soit difficile à prendre, mais il s'agit de votre rôle. Regardez, toutes les études que nous avons faites vont dans notre sens. Le scientifique s'était rapproché, feuilles en mains, pour prouver que ce qu'il avançait reposait bien sur des faits réels et sérieux. Pour terminer son argumentaire, il s'était penché et avait murmuré sur le ton du secret : Si vous voulez avancer, vous devez être prêt à accepter certains sacrifices, Monsieur. 

Cette proposition allait à l'encontre même de ses valeurs, mais il devait reconnaître que ces arguments étaient justes. Une vie pour sauver toutes les autres. Une vie pour mettre fin à la guerre. Il releva les yeux et parcourut encore une fois la salle des yeux, cherchant à connaître l'avis des autres experts réunis autour de la table, mais depuis la prise de parole du scientifique, tous s'étaient effacés. L'homme souffla en comprenant que personne ne semblait prêt à prendre position, puis il trancha.

- Bon, très bien. D'accord, essayons.

Alors que le soulagement était visible dans les yeux du scientifique, il s'empressa d'ajouter une condition.

- Je vous laisse une chance ! Une seule, pas deux. De plus, j'exige que la personne que vous choisirez pour vos expériences soit volontaire. Et bien entendu, je veux être tenu informé à chaque étape du projet. C'est bien compris ? ... Ne me décevez pas.

Le projet le plus ambitieux, mais également, le plus controversé de ces dix dernières années venait d'être autorisé.


Autorisation projet V.O.N.

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