🎶Christopher 🎶

— Luna, hurlé-je depuis le hall d'entrée, tu es prête ?

— J'arrive, mon cœur ! me répond-elle sur le même ton.

— Nous avons pas mal de route à faire, alors bouge, tes jolies fesses !

Un instant plus tard, elle apparaît vêtue d'une jolie robe rose. Elle est superbe. Mes yeux la détaillent de haut en bas, et mon cœur s'accélère. Ma belle brune fait un tour sur elle-même faisant voler le jupon de sa tenue. Son rire emplit la pièce, me faisant sourire à mon tour.

— Tu es magnifique !

— Merci ! me sourit-elle. On y va ?

— Après vous, Miss Perrida ! ris-je.

Bagages en main, nous rejoignons la réception où nous laissons notre clé, ainsi que le paiement pour les trois nuits passées ici. Main dans la main, nous sortons sur le parvis de l'hôtel où le voiturier nous attend. Il nous tend les clés, avant de s'affairer à mettre nos bagages dans le coffre de notre SUV.

— Bonne route ! nous salue-t-il.

Je lui tends un billet pour le remercier et m'installe derrière le volant.

— Prête ? demandé-je à Luna.

— Plus que prête ! En route, chauffeur !

Elle rit aux éclats et mon cœur s'enveloppe de douceur. Tirant sur ma ceinture de sécurité, je me penche pour capturer ses lèvres. Puis c'est au rythme de La Repuesta, dernier hit de Becky G en collaboration avec Maluma, que nous prenons la route. Six heures trente et quatre cents kilomètres nous séparent de Loja. Après le tournage du clip de 24 horas, et sa promotion, nous avons décidé de partir faire un road trip sur notre terre natale. C'est comme ça que nous nous sommes retrouvés à voyager de Quito à Guayaquil en passant par Riobamba pour finir par notre ville, celle qui nous a vus grandir, évoluer et nous envoler vers de nouveaux horizons. Nos routes ont été différentes, mais comme toujours nous avons fini par revenir l'un vers l'autre.

Alors que le jour décline dans le ciel, les premiers immeubles de Loja se dessinent devant nous. La route a été longue, mais nous avons bien rigolé. Faire ce voyage avec Luna, c'était avant tout un moyen de resserrer nos liens d'amitié que j'avais peur de voir disparaître au détriment de notre amour.

Une demi-heure plus tard, je me gare devant ma maison. Il fait nuit, mais toutes les lumières extérieures sont éclairées. Maman et Buela doivent nous attendre de pied ferme. Coupant le contact, je sors de la voiture pour rejoindre Luna.

— Nous voilà au point de départ de toute notre histoire, soufflé-je.

— Ici, ce sera toujours notre maison, notre chez nous, répond-elle.

— Allez viens, maman doit nous attendre avec impatience. Et ne parlons même pas de Buela.

— Je te suis !

Faisant glisser ma main dans la sienne, nous montons les quelques marches qui nous séparent du perron. Avant même que je n'aie le temps de sonner, la porte s'ouvre à la volée sur Maman.

— Mes petits ! s'extasie-t-elle. Entrez vite !

Elle s'écarte et nous entrons. Une fois dans le vestibule, ma mère se rue dans mes bras, me serrant fort contre elle. Qu'est-ce qu'elle a pu me manquer. La dernière fois que je l'ai vu, nous venions tout juste de nous retrouver avec Luna. Ça a fait quatre mois il y a quelques jours.

— Vous avez fait bonne route ? nous demande-t-elle.

— C'était long, mais en bonne compagnie ça passe toujours plus vite ! ris-je.

— Ma belle Luna, tu es resplendissante ! s'émerveille maman.

— Merci, Yenny, répond ma belle brune.

Assis autour de la table, nous discutons de tout et de rien. Maman nous demande nos derniers exploits, tandis que Buela discute avec Luna de sa carrière de photographe.

— Oh tu sais Buela, je n'ai pas trop à me plaindre ! Mes sujets de photos sont parfois un peu indisciplinés, mais je les gère plutôt pas trop mal !

— Faut dire que notre photographe est assez casse pieds quand elle s'y met.

Luna me tire la langue, avant de partir dans un fou rire monumental avec ma grand-mère. Ça fait énormément de bien de retrouver cette simplicité. Malgré toutes ces années, rien n'a réellement changé. Durant notre enfance, nous étions tous les cinq avec Jonathan et aujourd'hui, vingt ans plus tard tout est identique.

Après le repas, nous aidons maman et Buela à débarrasser la table, puis nous disparaissons dans ma chambre. Tandis que Luna déballe nos affaires, je file prendre une douche. Nous nous glissons dans les draps et Luna vient se blottir contre mon torse.

— Bonne nuit, mon cœur ! dis-je doucement.

Je sens un baiser sur mon épaule, et inévitablement, un sourire vient se dessiner sur mon visage.

*****

La journée a été riche en émotions. Maman a tenu à organiser une réunion de famille et sans nous le dire, elle a fait venir les garçons. C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés avec presque trente personnes dans le jardin. C'était génial.

Peu à peu, la famille quitte les lieux ne laissant que les proches. Luna a disparu depuis un petit moment et je n'ai pas la moindre idée d'où elle peut se trouver.

— Maman, l'interpellé-je, tu ne sais pas où est passée Luna ?

— Je l'ai vu partir dans le petit sous-bois.

Maman me sourit et il ne m'en faut pas plus pour comprendre. Je m'excuse auprès de mes amis et file à la vitesse de l'éclair.

Quand j'arrive au bout du sous-bois, mes pas finissent par me guider sur la jetée. L'immense rocher est toujours là, et ma belle brune est assise dessus, le regard tourné vers l'horizon. Le ciel est teinté d'orange et de rose. Doucement, je m'approche et m'installe auprès d'elle.

— Salut, belle Équatorienne !

— Salut, mon cœur. Désolée d'être partie comme une voleuse. J'ai soudain eu envie de retrouver le calme de cet endroit. Tu te rappelles ?

— Bien sûr, comment pourrais-je oublier un endroit pareil.

Là sur ce rocher, c'était le lieu où nous nous retrouvions chaque fois que l'un avait besoin de l'autre. Chaque fois que nous avions besoin de réconfort, mais c'était aussi notre lieu de réconciliation après nos disputes. Nous avons scellé je ne saurais dire combien de promesses. C'est un lieu sacré pour notre amitié.

Passant mon bras sur ses épaules, je l'invite silencieusement à se coller un peu plus à moi. Sa tête vient se poser sur mon épaule et la mienne trouve sa place sur sa chevelure brune. À mon tour, mon regard se perd dans le vide et je laisse mon esprit vagabonder. En un instant, tout un flot de souvenirs me revient en tête, comme un film dont je serais le spectateur.

— À quoi tu penses ?

— À toi, à moi, à nous et à tout ce que nous avons vécu.

— Nous avons vraiment vécu un tas de choses, depuis notre rencontre, jusqu'à aujourd'hui. Le moins qu'on puisse dire, c'est que vivre à vos côtés, Monsieur Vélez, c'est une sacrément belle aventure.

— Tu le penses vraiment ?

Luna se redresse subitement. Ma tête se tourne dans sa direction et nos pupilles s'accrochent. Ses mains saisissent les miennes.

— Bien sûr que je le pense ! Je n'échangerais ma vie avec aucune autre. J'ai tout ce que je veux, un métier que j'aime, mais par-dessus tout, je t'ai toi et c'est tout ce qui compte. Le monde peut bien s'écrouler, tant que tu es avec moi, rien ne peut m'atteindre.

Ses iris sont brillants d'émotions. Je sens mon cœur battre un peu plus fort. Aujourd'hui et depuis longtemps, je sais que ce sera nous deux contre le monde entier.

— Luna, je vais te faire une promesse !

— Je t'écoute !

— Dans un futur plus ou moins proches, je dirais dans cinq ans, peut-être moins, quand cette vie de dingue se sera un peu calmée, je te jure de faire de toi ma femme. Je n'imagine pas ma vie autrement qu'avec toi et c'est tout ce qui importe.

— Tu me le promets ? murmure-t-elle.

— Je t'en fais le serment ! Un jour, je ferai de toi, Madame Vélez Muñoz.

Sans aucune réponse, elle pose ses lèvres sur les miennes, scellant cette promesse, qui je le jure, un jour deviendra réalité. Parce que pour toujours et jamais, ce sera Luna et Christopher contre le reste du monde.

Il ne peut y avoir d'autre fin que celle-ci à notre histoire.

🌸Hola Hola🌸

Et voilà c'est la fin !!!! Est-ce que vous m'entendez pleurer ? J'étais pas prête à dire au revoir à Chris et Luna 😭😭

On se retrouve dans la prochaine partie, pour les remerciements et un petit mot de fin ❤