Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 6. Ras le bol

✯Luna✯

La voiture se gare près de l'immeuble. Daniel se tourne vers moi, pour m'inviter à regarder à l'extérieur. Un comité d'accueil m'attend devant la porte vitrée de l'immeuble.

Comment ont-elles pu savoir que je rentrais à cette heure-là ?

C'est impensable qu'elles puissent être capables de suivre le moindre de nos faits et gestes, ça fait même peur parfois.

— Avance sans te retourner, je me charge de tes affaires ! m'annonce Daniel.

D'un simple mouvement de tête, j'acquiesce, puis inspire profondément pour rassembler mon courage, avant d'actionner la portière. À l'instant même où mon pied se pose sur le bitume, une multitude de flashs se met à crépiter, m'aveuglant carrément. Un flot d'insultes arrive jusqu'à mes oreilles, me faisant serrer les dents pour garder mon calme. Les yeux rivés à mes chaussures, j'avance sans me retourner, comme me l'a demandé Daniel.

— Luna, une photo, s'il te plait ! demande gentiment une jeune fille.

Devant sa moue attendrie et sa demande polie, je m'arrête une minute pour accéder à sa requête. Je passe mon bras sur son épaule pour me mettre à sa hauteur et la laisse prendre un selfie.

— Va-t'en sale garce ! grogne une voix.

Cette insulte me parvient de derrière mon dos. Je me retourne et une horde de filles se tient devant moi, m'empêchant de rejoindre la porte de l'immeuble. Les poings sur les hanches et le regard haineux, leur meneuse me dévisage, comme si j'étais la pire créature que la terre n'ait jamais portée. Une boule de nervosité se forme dans ma gorge. Jamais je n'arriverai à rejoindre la porte, tout du moins pas sans l'aide de Daniel.

— Laisse-moi passer, s'il te plait ! demandé-je, poliment.

— Non ! Pas avant que tu nous aies promis de laisser tomber Christopher ! Il ne te mérite pas ! Tu n'en veux qu'à son argent et à sa célébrité. Votre histoire n'est que du bidon... Je suis certaine que tout ça, est un coup monté par la maison de disques. Vous êtes tellement mal assortis !

Mon sang ne fait qu'un tour, alors que les larmes menacent méchamment de couler. Difficilement, je ravale un sanglot et tente d'avancer. Peine perdue. Elles font bloc face à moi.

— Je n'entrerai pas en guerre avec vous, je vaux bien mieux que ça ! Alors je vais le redemander une dernière fois. Laissez-moi rentrer chez moi !

— Si tu veux rentrer chez toi, démerde-toi !

Cette fille me crache toute sa rage à la figure alors que je n'ai rien demandé et que je ne lui ai absolument rien fait. Sans que je m'y attende, son poing vient s'écraser contre ma joue. Une larme, de douleur, m'échappe instantanément.

Là, ça en est trop.

— Sachez bien une chose, dis-je posément, tout en me frottant la joue. Si Christopher était là, il aurait franchement honte de votre comportement. À votre place, je serais heureuse que mon idole, soit serein dans sa vie privée. Mais non, vous il faut que vous détruisiez tout ce qu'il peut arriver de bien dans leur vie. Parfois, je me demande vraiment si vous vous rendez compte du mal que vous causez ! La communauté de fans devrait avoir honte de vous avoir parmi elles. Tout ce que j'ai à vous dire, c'est que vous n'êtes pas des CNCOwners, seulement des groupies. D'ailleurs, vous leur faites peur. Ils ne savent jamais jusqu'où vous pouvez aller. La preuve aujourd'hui.

Une main se pose sur mon épaule et une douce odeur de musc m'arrive aux narines.

Dieu soit loué !

Daniel se trouve derrière moi. Son bras passe sur mon épaule, et il m'entraîne droit devant, bousculant au passage ce troupeau de groupies. Du bout des doigts, je déverrouille la porte et nous nous engouffrons dans le hall de l'immeuble. Quand la grande porte de verre se referme derrière nous, toute la pression s'échappe de mon corps, me faisant fondre en sanglot.

— Ça va aller, Luna ? s'inquiète Daniel. Ta joue est bien rouge !

— Je commence à en avoir marre, pleuré-je.

— Je peux comprendre. Elles sont incontrôlables ! râle-t-il. Mais jamais encore, elles n'avaient osé lever la main sur une de vous. Demain à la première heure, je contacterai Renato, pour qu'il double ta sécurité.

— Sur ce coup-là, je ne dirai pas non ! Ce soir, elles m'ont vraiment fait peur. J'avais peur, Daniel ! Je n'ai jamais été aussi terrifiée devant un groupe de filles.

— Allez viens, je t'accompagne jusqu'à ton appartement.

— Merci, Daniel, vraiment ! Si tu n'étais pas là, ces filles m'auraient bouffé toute crue.

— À ton service, Luna ! Ce n'est pas facile d'aimer une star internationale, hein !

— Oh ça, tu l'as dit !

Me regardant dans le miroir de la salle de bain, le résultat m'effraie un peu. Ma pommette est en train de virer au violet, mélangé à quelques touches de bleu. Cette fille n'y est pas allée de main morte, ce coquard va être énorme. Une nouvelle fois, en moins d'une heure, j'applique mon sac de petits pois surgelés sur ma joue. Le froid m'arrache encore une grimace, alors qu'assise sur le rebord de la baignoire, mes pensées divaguent, à nouveau, sur les évènements de ce soir. Jamais je n'aurai cru qu'offrir mon cœur à Christopher m'apporterait autant d'emmerdes. Je ne demande rien d'autre à part pouvoir vivre librement ma relation avec lui, mais il faut toujours que des parasites extérieurs viennent tout foutre en l'air. Résignée, j'attrape mon téléphone à la volée et file m'installer confortablement dans les coussins moelleux de mon canapé. La raison voudrait que je commence à préparer ma valise pour les prochains jours, mais actuellement, toute bonne volonté a abandonné mon corps.

Ses vipères ont pompé toute mon énergie.

Passant le temps, mes doigts martyrisent la télécommande espérant pouvoir trouver un programme digne de ce nom à regarder ce soir. Mais rien d'intéressant n'arrive à capter mon attention. Mes palpitations cardiaques se font ressentir dans ma pommette, me faisant grincer des dents.

Dieu que ça fait mal.

Perdue dans mes pensées, je sursaute quand la sonnerie de mon portable emplit l'appartement. La photo de Chris s'affiche.

Merde.

Ce n'était pas prévu cet appel. À l'heure qu'il est, il doit être dans l'avion en direction pour Porto Rico. Du bout du doigt, je déverrouille l'écran pour prendre la communication.

— Salut, mon cœur, annonce-t-il.

— Salut !

Ma réponse est plus brusque que je ne l'aurais voulue.

— Tout va bien ? J'ai vu les vidéos sur Instagram, s'inquiète-t-il.

— Oui, tout va bien ! rétorqué-je, las.

— Luna Perrida, tu crois vraiment que vingt ans plus tard, tu arrives toujours à me mentir ?

— Qu'est-ce que tu veux que je te dise de plus, puisque tu as tout vu sur le net !

— Arrête ça tout de suite, grogne-t-il. Explique-moi ce qu'il s'est passé ou alors, je contacte Daniel pour le savoir !

Le connaissant, il en serait tout à fait capable. Un long soupir d'exaspération m'échappe, sachant très bien à quoi va conduire cette conversation. Mes doigts viennent pincer mon arête nasale, tandis que mes yeux se ferment, m'aidant ainsi à réfléchir à la meilleure façon de formuler la situation.

— Je suis rentrée après avoir fait quelques emplettes en ville, et bien sûr, un comité d'accueil m'attendait. Daniel m'avait pourtant dit d'avancer tête baissée, mais je ne l'ai pas écouté. Une petite fille m'a demandé une photo, donc gentiment, j'ai accepté. Mais après tout a dérapé.

— Luna, bon sang ! souffle-t-il. Tu sais très bien comment elles peuvent être.

— Alors ça va être ma faute maintenant ? grogné-je à mon tour.

— Ce n'est pas ce que j'ai dit ! me corrige-t-il.

— Pourtant j'en ai bien l'impression. Écoute Chris, je pense qu'à un moment donné, il va falloir que tu fasses quelque chose. Si on continue sur cette voie, je ne donne pas cher de notre relation. Aujourd'hui, elles ont été plus violentes que jamais !

— Quoi ? Comment ça ?

— Une de tes si précieuses fans a eu l'audace de me mettre un coup de poing en pleine pommette.

Il ne répond rien, mais un juron lui échappe à l'autre bout du téléphone. Les secondes s'écoulent et aucun de nous ne pipe mot. Un silence lourd vient de s'abattre entre nous. L'allégresse de notre séjour en amoureux vient de lamentablement s'essouffler. Un sanglot se bloque dans ma gorge, me nouant par la même occasion l'estomac. Une étrange sensation s'empare de moi, semblable à de la peur. La peur qu'un jour, ce genre de fans cause la fin de ce couple, qui nous a fallu des mois à bâtir.

— Je ne sais pas quoi dire, Luna, si ce n'est que je suis désolé !

— Tu me réponds toujours là même chose ! réponds-je, agacée.

— On va vraiment se disputer pour ça ?

Là, je vois rouge. Visiblement pour lui, le fait de me faire cogner dessus par une de ses groupies n'est pas grave.

— Tu te fous de moi, Chris ? Elles m'ont frappé ! J'ai eu peur, bordel ! Heureusement que Daniel était là et qu'il a pu me sortir de ce merdier. Je ne sais pas jusqu'où elles auraient pu aller. Elles ont dit que je ne te méritais pas et que notre amitié était du bidon. Je ne sais pas, mais réveille-toi ! Fais quelque chose ! Ou notre histoire va se terminer bien plus vite que prévu ! m'emporté-je.

Folle de rage, je lui raccroche au nez et lance mon téléphone sur le canapé en poussant un hurlement.

Mais quel crétin !

Un crétin que j'aime de tout mon être, bien que j'aie vraiment peur que ça se finisse mal.

Cette soirée m'a véritablement vidé de toute mon énergie. Assise dans mon lit, le dos appuyé contre le mur, mon regard vagabonde sur mon compte Instagram. Ce qui est, soit dit en passant, une très mauvaise idée. Je suis inondée de commentaires, plus ou moins haineux, au sujet de l'altercation avec les filles. Une énième larme coule sur ma joue, tandis que je termine de lire un de ces commentaires.

Luna, arrête de te faire du mal et ferme-moi cette application, ronchonne ma conscience.

M'exécutant, j'éteins la lumière et me roule en boule sous ma couette.


*****


Dans le miroir, j'observe les dégâts. Ma joue est violacée, avec par endroit des taches jaunâtres. Vraiment très sexy. Un ronchonnement m'échappe, alors que j'ouvre l'armoire au-dessus du lavabo pour en sortir tout mon attirail de maquillage. Doucement, je m'affaire à me donner bonne mine.

À huit heures trente, la sonnette retentit. Je me précipite dans l'entrée pour ouvrir à Alyana. Elle s'est gentiment proposée pour m'accompagner à l'aéroport. Quand la porte s'entrebâille, sa mine fatiguée me fait grimacer. La connaissant, comme je la connais, elle a encore dû passer la nuit à pleurer et bien sûr, elle n'est pas venue chercher tata licorne à la rescousse.

— Roh, ma chérie ! dis-je.

Je l'attrape par les épaules et la tire dans mes bras. Je dois bien avouer que ma tête doit être identique à la sienne après la soirée d'hier.

— Qu'est-il arrivé à ta joue ? s'interroge-t-elle.

— Tu n'as pas vu les vidéos sur Instagram ? rétorqué-je.

— Non, on va dire que depuis un mois, j'évite le plus possible les réseaux sociaux.

— J'ai eu une altercation plutôt musclée avec une fan et voilà le résultat.

La bouche d'Aly s'ouvre en « o » d'étonnement quand elle comprend où je veux en venir. Sans me laisser le temps de réagir, c'est à son tour qu'elle me prend dans ses bras. Quelques larmes m'échappent.

— Tu en as parlé avec Christopher ? demande-t-elle.

— Oui, et c'est toujours le même refrain. Une nouvelle fois, on s'est disputé pour ça !

— Ils ne sont pas croyables ! À croire qu'elles passent avant nous ! s'énerve-t-elle.

— Je ne pense pas qu'elle passe avant nous. Je pense surtout qu'ils ne veulent pas les vexer et que du coup, il n'ose rien dire.

— Peut-être bien, mais là on parle quand même de violence envers toi !

— Si tu savais comme je n'ai pas envie de les rejoindre ! me lamenté-je.

D'épuisement, je me laisse tomber sur mon canapé.

— Oh que si tu vas y aller. Je suis déjà assez mal comme ça ! Tu vas sauter dans ce foutu avion et tu vas aller régler ce problème avec ton amoureux pour qu'au moins une d'entre nous arrive à tenir son couple à l'écart de ces sorcières de groupies.

— Toujours aucune nouvelle d'Erick ? m'enquis-je.

— Aucune et je crains de ne plus jamais en avoir, se désespère-t-elle.

Aly retient un sanglot et baisse la tête. Même si elle tente de jouer les dures, son cœur est brisé en un million de petits morceaux. Erick a déconné en ne sachant pas gérer la pression médiatique sur leur couple. Je suis convaincue que leur amour est intact, mais ce crétin est incapable de passer au-dessus de toute cette cohue et finalement, ils souffrent chacun de leur côté. Une nouvelle fois, je la prends dans mes bras et la console.

— J'irai lui parler... lui dis-je dans l'oreille.

— T'es la meilleure, tu le sais ça ?

— J'en ai une vague idée ! ris-je.

Un fin sourire se dessine sur le visage d'Alyana.

— Bon, on y va, il ne faudrait pas que tu rates ton vol !

— En route !

Alyana me précède dans le couloir, alors que je vérifie une dernière fois de ne rien avoir oublié. Verrouillant la porte de mon appartement, je la reçois au haut de l'escalier. 

Bonjour Bonjour, 

Ces groupies vont créer des embrouilles sans noms entre nos chouchous d'amour ! Ça sent vraiment pas bon pour eux deux 🤔🙄🙈

Besos et à samedi 😘😍❤

☆ღAudrey A.Cღ☆


Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro