Chapitre 54. Questions d'avenir
🎶Christopher 🎶
Retirant mon casque, je le pose sur le trépied, avant d'éteindre la tablette sur laquelle se trouvent les partitions ainsi que les paroles de la chanson. Il n'est que huit heures du matin et nous sommes déjà ici depuis deux heures. Enregistrer un album est quelque chose d'intense, mais de tellement agréable. Avec les garçons, nous avons hâte de le faire découvrir à nos fans. De retour, dans le salon de mixage, Steven notre chef de projet m'explique les quelques ajustements à faire, puis nous écoutons la session une nouvelle fois. En effet, ma voix tressaute à deux ou trois endroits. Notre coach vocal, Sonya, me fait part de quelques petits conseils pour éviter ce genre de tressautements.
— Impeccable, merci Sonya ! la remercié-je.
Pour toute réponse, elle m'offre un sourire. Sous le regard bienveillant de mon manager, je retourne dans la pièce d'enregistrement. Une fois le casque sur mes oreilles, j'effectue quelques réglages de retour de son, puis rallume la tablette. Quand tout est en place, mon pouce se lève en direction de Steven. Il actionne les boutons sur son pupitre et la musique emplit mon casque. Fermant les yeux, je me laisse porter par la mélodie, et les paroles sortent naturellement sans que j'aie besoin de me concentrer dessus. Cette chanson est un hymne à l'amour inconditionnel que l'on peut porter à une personne. C'est un sujet que je maîtrise plutôt bien. Celui qui vous consume, qui vous fait vibrer et qui rend tout simplement votre monde bien plus beau. C'est l'amour avec un A majuscule. Depuis que la mémoire est revenue à Luna, tout ce nous vivons est intense et merveilleux.
Une heure plus tard, mes solos sur cette douzième chanson sont bouclés et je suis plutôt fier de moi. Cette note haute que je fais est juste incroyable et je peux remercier Sonya de m'avoir donné cette astuce pour donner du peps à la mélodie. Alors que je sors de la cabine, la porte d'entrée du studio s'ouvre, laissant apparaître une belle brune, un immense sourire collé sur son visage de poupée.
Ma Luna.
Elle tient dans ses mains un plateau en carton avec des gobelets remplis du meilleur café de la ville. Ravi de la voir, je m'avance vers elle. Luna pose ce qu'elle tient dans ses mains sur la table à gauche de la porte, avant de se retourner vers moi. Mes mains emprisonnent sa taille et l'approchent de moi. Quant à mes lèvres, elles prennent possession des siennes avec douceur.
— Bonjour, mon cœur, dis-je en me détachant d'elle.
— Bonjour, me répond-elle de sa voix mielleuse.
Elle attrape le gobelet qui porte mon nom et me le donne. La délicieuse odeur de boisson caféinée vient éveiller mon sens olfactif. Le portant à mes lèvres, j'en bois une petite gorgée.
— Alors comment ça va ici ? me demande-t-elle.
— On vient de finir la chanson numéro douze. Maintenant, il n'y a plus qu'à attendre l'arrivée des garçons pour que nous puissions faire les refrains.
— Ils ne devraient pas tarder. Quand j'ai quitté l'appartement, ils étaient en train de finir de se préparer.
— D'accord !
Nonchalamment, je m'échoue sur le canapé. Mes yeux vagabondent sur la sublime créature qui se meut devant moi. Son short en jeans met magnifiquement bien en valeur ses fesses, que je ne me gêne pas de reluquer.
Bah quoi ? Après tout, c'est ma copine, non ?
Luna sort son appareil photo, puis effectue quelques réglages. Attrapant la guitare, mes doigts glissent sur les cordes. Ma petite amie se retourne vers moi et me capture dans l'objectif de son appareil. Les clichés en noir et blanc sont simplement fantastiques. Les fans vont les adorer il n'y a aucun doute là-dessus.
Il est midi quand nous sortons tous du studio. Deux nouvelles chansons sont bouclées. Au programme, il ne nous en reste plus que trois et ce sera terminé. La sortie de ce nouvel album est prévue pour le mois de juillet. Les fans sont impatients de le découvrir. Des centaines de messages arrivent chaque jour pour que nous parlions de ces nouvelles chansons en préparation. Mais nous ne dirons rien, préférant garder tout ça secret jusqu'à sa sortie officielle.
— Ça va être géant ! s'extasie Joël.
— Tu as raison, surenchérit Erick.
Nous rions de bon cœur en prenant place dans le mini bus. Après cette session d'enregistrement, la journée est bien loin d'être terminée, puisque nous enchaînons avec un après-midi promotionnel dans les studios de Sony Music. Quelques fans ont été tirés au sort pour avoir le privilège de passer quelques heures avec nous. Au programme il y a un question-réponse ainsi qu'une petite session en acoustique.
— Salut les garçons, s'exclame Clara en nous voyant arriver.
— Hey ! s'enjoue Erick.
Ces deux-là sont inséparables et c'est d'ailleurs la raison des dernières tensions dans son couple avec Aly. Clara est un peu comme notre grande sœur, mais c'est vrai qu'elle est plus proche d'Erick. Peut-être parce qu'il est le plus jeune du groupe. Elle veille sur lui, un peu aux mêmes titres que, Yanelis. Pourtant, Alyana ne le voit pas de la même façon. Quand mon ami relâche notre impresario, je me permets de lui lancer un regard qui en dit long.
— Quoi ? ronchonne-t-il.
— Tu le sais très bien ! dis-je simplement.
Sans rien ajouter de plus, je pars rejoindre les autres qui prennent place sur les petits canapés. Zabdi sort sa guitare de son étui et s'applique à l'accorder convenablement.
Une demi-heure plus tard, les fans font leur entrée. Ils prennent placent sur les sofas présents devant nous. Des petites gourmandises ont été mises à leur disposition ainsi que des boissons.
Un vrai petit festin.
Quand tout le monde est en place, je lance les hostilités, en questionnant les personnes assises en face de moi. Poliment, je leur demande d'où elles viennent ainsi que quelques petites questions personnelles. Comme à chaque fois, nous faisons le tour pour savoir qui est leur coup de cœur dans le groupe. Avec mes amis, nous nous regardons, puis silencieusement nous décidons de faire plaisir à nos fans. Chacun de nous va s'assoir aux côtés des jeunes filles qui ont prononcé nos prénoms. Pour ma part, seulement une jeune fille m'a choisi. Elle a donc le privilège de profiter d'un instant rien qu'avec moi. Je m'assois sur le sol, venant me placer entre ses jambes, le dos collé au canapé. La demoiselle, surprise, finit par poser ses mains sur mes épaules.
Zabdi gratte quelques notes de musique sur sa guitare et nous commençons à chanter. Erick prend le premier couplet de Mi Medicina, puis j'enchaîne avec le second.
L'après-midi est passé à une allure folle. La séance photo a été géniale. D'ici quelques jours les fans recevront dans leurs boîtes aux lettres, une photo ainsi qu'une dédicace personnelle. Depuis que nous bossons avec Renato, ce genre de moment « privilégié » avec nos fans est quelque chose de courant et je dois dire que j'adore ça. J'ai l'impression de faire enfin ce que j'ai toujours rêvé de faire.
De retour à l'appartement, les garçons m'ont abandonné pour aller se faire un foot sur le toit-terrasse de l'immeuble. Dans le hall, la musique me parvient aux oreilles. Luna doit être en train de plancher sur un de ses articles et comme toujours le volume de la chaîne hi-fi est élevé. Quand j'entre dans la pièce, elle est assise à la table de la salle à manger et me tourne le dos. Les paroles de Sebastian Yatra résonnent dans les enceintes et elle ne m'entend pas. Doucement, je m'approche d'elle.
Luna sursaute quand ma main se pose sur son épaule. Précipitamment, elle ferme la page internet qu'elle était en train de consulter, puis me fait face.
— Bonsoir, mon cœur ! Tu as passé une bonne journée ? me demande-t-elle à la hâte.
— Très bonne, mais fatigante et la tienne ?
— Plutôt tranquille ! J'ai enfin bouclé mon article, rit-elle. Tu veux boire quelque chose ?
— Je veux bien.
Ma belle brune m'embrasse rapidement et me contourne pour se rendre dans la cuisine. Pourtant je l'arrête dans son élan.
— Tout va bien, Luna ? Je te trouve bizarre !
— Non, je t'assure que tout va bien, affirme-t-elle.
— OK, réponds-je simplement.
Assis sur le canapé, Luna est lovée contre moi. Nous regardons un talk-show stupide à la télévision, mais ça à l'air de lui convenir. Avec ce qu'il nous est arrivé au cours des derniers mois, ces moments si simples entre nous me sont tellement précieux. J'ai compris que tout pouvait basculer à tout moment.
— Tu es bien silencieuse, dis-je à son encontre.
Luna se redresse brutalement, ramenant ses genoux vers sa poitrine. Son regard bleu percute le mien.
— Il faut que je te parle de quelque chose !
OK, c'est bizarre.
Je ne suis pas sûr d'apprécier la direction que prend cette conversation.
— Je t'écoute.
— Tu sais que je ne vais pas pouvoir rester ici indéfiniment ?
Aucune réponse n'est nécessaire. Je me contente de hocher la tête, l'invitant à poursuivre son explication. Je sais que cette petite bulle de bonheur que nous nous sommes créée au cours du mois va bientôt devoir éclore pour que nous reprenions chacun nos plannings surchargés. Pour être honnête ça, ne m'enchante pas du tout.
— Je n'ai pas envie de repartir. Rentrer à Buenos Aires ne me plaît pas plus que ça. Après ce qu'il s'est passé, vivre loin de toi me paraît totalement grotesque.
— Je ne suis pas sûr de comprendre où tu veux en venir ? l'interrogé-je, perplexe.
— Je me disais... Roh, bordel, je ne sais pas comment formuler ça ! Est-ce que...
— Luna, tu me rends nerveux là ! ris-je.
— Est-ce que ça te dirait que je vienne vivre ici ? Je veux dire à temps plein.
Mon cerveau marque une pause, analysant la situation. Mon regard sur elle est ébahi. Je ne m'attendais certainement pas à ça, mais cette demande me fait sourire stupidement. Luna serait prête à sacrifier sa vie à Buenos Aires pour se rapprocher de ma vie ici.
— Tu peux répondre quelque chose ? C'est moi qui suis nerveuse maintenant.
Pour toute réponse, je pose mes lèvres sur les siennes. Surprise, elle bascule en arrière sur le canapé. Ses mains passent dans mes cheveux faisant tomber ma casquette sur le sol, alors que son corps se colle au mien. Quand nous nous séparons, à bout de souffle, les pupilles de Luna sont teintées d'une lueur qui les fait briller intensément.
— Je suppose que cette idée te convient ! sourit-elle.
— Bien sûr. Luna, tu es prête à abandonner ta vie en Argentine, rien que pour être avec moi. Je crois qu'il n'y a pas de plus belle preuve d'amour.
Je me décale et ma belle brune se redresse. La joie que je ressens à cet instant est indescriptible. Il y a encore de ça quelques semaines, je pensais que tout ce que nous avions vécu avec Luna était perdu, mais la vie nous offre une nouvelle chance d'être heureux et d'avancer ensemble sur le même chemin, vers le même avenir.
— On pourrait se trouver un appartement, qui serait notre chez nous. Je ne veux plus avoir à courir après le temps pour être auprès de toi. Bien sûr, je sais que tu vas continuer à voyager, mais tu passes quand même quatre-vingts pour cent de ton temps à Miami, donc c'est ici que je dois être. Et puis, tu sais qu'où que tu ailles et quoi que tu fasses je serais toujours là pour attendre ton retour.
— Tu as pensé au visa pour venir vivre aux États-Unis ? demandé-je, soucieux.
— Oui ! Je dois aussi m'occuper de ça, mais avec mon boulot pour vous ça devrait pouvoir se justifier.
— Tu es merveilleuse, tu le sais ça ?
— C'est un peu pour ça que tu m'aimes, non ?
— Et pas que, souris-je.
Ses lèvres s'écrasent une nouvelle fois sur les miennes, mais notre baiser est interrompu par la porte de l'appartement qui vient de s'ouvrir.
— Salut les copains ! s'exclame gaiement Joël.
En une fraction de seconde, quatre tornades s'échouent le canapé en chahutant et riant. Là à cet instant, entouré par ma deuxième famille et l'amour de ma vie, je suis simplement heureux.
Et bordel, ça fait du bien !
Hello Hello mes petits pandas 🐼🌹
Comment ça va bien ?
Je viens de réaliser qu'il ne reste plus que 10 chapitres avant la fin de l'histoire. Je suis pas prête du tout 🙈😭
Nos tourtereaux parlent d'avenir. Luna n'est-elle pas chou de proposer de venir vivre à Miami avec l'homme de sa vie ❤️🌹
Pleins de bisous 😘
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