Chapitre 53. Amoureux
🎶Christopher 🎶
Les premiers rayons du jour sont en train de percer à travers les rideaux. La nuit a été courte. Je n'ai pas réussi à fermer l'œil, tant mon esprit était focalisé sur la jeune femme endormie à mes côtés. Luna, blottie contre moi, dort à poings fermés. Sa respiration est lente et paisible. Du bout des doigts, je caresse son dos, dans un mouvement régulier. Tout ce qu'il s'est passé hier est encore surréaliste. Si hier matin, à mon réveil on m'avait dit que cette partie de moi qui me manquait allait me revenir, je ne l'aurais tout simplement pas cru. C'était inespéré que tout ça arrive maintenant, mais voilà, c'est arrivé et je l'ai retrouvée.
Luna baragouine quelque chose dans son sommeil avant de se tourner, dos à moi. J'en profite pour sortir du lit sans faire de bruit. Enfilant un pantalon de training, je rejoins le petit salon de la suite.
Deux heures plus tard, ma petite marmotte fait enfin surface. Quand elle apparaît dans le chambranle de la porte, je ne peux m'empêcher de la trouver magnifique, malgré sa mine endormie. Ses longues jambes sont mises en valeur par un petit short en satin noir. Ses cheveux sont indisciplinés, mais lui tombent tout de même harmonieusement sur la poitrine. Doucement, elle s'approche de moi. Je pose ma tasse de café sur la petite table, puis m'en écarte. Luna prend place sur mes genoux. Naturellement, mes bras viennent s'enrouler autour de ses hanches pour la maintenir près de moi.
— Bonjour, mon amour ! dis-je à son oreille.
Pour simple réponse, j'ai droit à un ronronnement. Miss Perrida et sa routine du matin. Elle ne parlera qu'après avoir bu son double café. Cette habitude me fait sourire. Ma belle brune prend mon visage en coupe, pour y déposer un subtil baiser. Mes mains remontent dans son dos afin de maintenir son corps contre le mien. Maintenant que je l'ai retrouvée, je m'accroche à chacun de ses baisers comme s'ils étaient ma bouffée d'oxygène, ma bouée pour ne pas sombrer dans le monde de dingue dans lequel je vis depuis quatre ans.
Se séparant de moi, Luna prend place sur le fauteuil à mes côtés, avant de se servir un bol de breuvage noir et caféiné. Elle en prend une longue gorgée, puis repose la tasse sur la nappe blanche.
— Bien dormi ? finit-elle, par me demander.
— Mmmh non... J'étais bien trop occupé à te regarder dormir !
Un sourire vient se dessiner sur son visage de poupée.
— À mon tour, je ne vais pas m'envoler ! Enfin plus maintenant, reprend-elle.
— Je sais... mais je n'en sais rien, j'avais ce besoin de savoir que tout ceci n'était pas un rêve et que tu étais bien là avec moi.
— Je le suis, sourit-elle fièrement, et crois moi Vélez, tu n'es pas près de te débarrasser de moi.
— Je n'en ai aucunement l'intention. Vivre sans toi est une des choses les plus difficiles qui soit sur cette planète. Ça m'est arrivé deux fois, donc revivre ça, non merci !
La lueur maline dans ses yeux vient d'être remplacée par de la culpabilité. Soudain, je regrette mes paroles, bien qu'elles n'aient pas pour but de déclencher une telle réaction chez Luna.
— Désolé, je ne voulais pas...
— C'est moi qui suis désolée, Chris ! Je...
Me levant de ma chaise, je m'agenouille devant elle. Mes mains saisissent les siennes avant de les porter à ma bouche. Je dépose un baiser tendre sur sa peau.
— C'est bon, oublions ce que je viens de dire. C'était tellement léger, je n'aurais pas dû dire ça. S'il te plait, Luna, arrête de t'en vouloir. Tout ce qui compte c'est ce que nous nous apprêtons à vivre à partir d'aujourd'hui. Et je sais qu'ensemble, nos aventures ne seront que plus belles.
Sans me laisser le temps de réagir, Luna se rue sur mes lèvres. Pris par surprise, je n'arrive pas à me retenir. Nous nous retrouvons étendus sur le sol, nos corps collés l'un à l'autre, ses lèvres sur les miennes et mes mains se baladant dans sa chevelure brune.
Notre baiser se fait soudainement un peu plus fiévreux, passionné, sensuel. Ses dents pincent ma lèvre inférieure. Nos langues entrent dans une chorégraphie torride. Pourtant, je nous stoppe. Ce n'est pas vraiment comme ça que je voyais nos retrouvailles, là étendus sur la moquette de ma chambre d'hôtel.
— Pas comme ça, dis-je alors qu'un grognement de frustration échappe à ma partenaire.
Luna me regarde en arquant un sourcil, ne voyant visiblement pas le problème.
— Je ne tiens pas à faire ça sur la moquette, réponds-je rieur.
Sa bouche s'ouvre en un « o » de compréhension, très mignon. Avec rapidité, je me retrouve sur mes pieds et lui tends la main pour qu'elle fasse de même.
À peine passons-nous le pas de la porte, que Luna se jette une nouvelle fois sur moi. Avec habileté, je me retourne et la plaque contre le mur le plus proche. Mes mains emprisonnent les siennes au-dessus de sa tête et ma bouche prend d'assaut la sienne, beaucoup plus sauvagement qu'un peu plus tôt.
Mes lippes glissent dans son cou où j'embrasse, suçote et mordille sa peau de lait. Mes mains dégringolent sur son corps si doux. Ses râles de plaisir qui se font entendre à mes oreilles me donnent envie de la balancer sur le lit et de me perdre en elle, jusqu'à m'endormir.
— Chris... souffle-t-elle à mon oreille.
Attrapant ses jambes autour de ma taille, je nous déplace vers le lit où je l'y couche adroitement. Mon corps trouve sa place au-dessus d'elle, alors que mes mains continuent de vagabonder faisant descendre le bout de vêtement appelé short.
— Christopher, tu vas te bouger, peste-t-elle.
Ses doigts agrippent ma chaîne en argent et m'attirent à elle. Habilement, je me redresse le regard rieur, puis baisse mon training, avant de lui répondre.
— Je veux profiter de chaque instant, Luna. Tu m'as trop manqué, ajouté-je en déposant un baiser au coin de sa lèvre inférieure.
Le corps de ma belle brune se cambre en arrière, me laissant libre accès à sa nuque et sa poitrine encore couverte par le haut de son pyjama. Je l'embrasse au travers de son vêtement. Mes dextres passent sous son petit haut, pétrissant et caressant sa poitrine avec amusement. Luna commence à perdre patience. Elle me pousse, avant de me forcer à m'allonger, dos contre le matelas. Elle vient se placer sur mes cuisses, son intimité collée contre mon boxer. De ses petites mains, elle descend mon sous-vêtement, non sans difficultés. Je peux l'entendre râler, ce qui m'arrache un petit rire car je fais exprès de ne pas lui faciliter la tâche. Je reconnais bien là, ma petite amie si impatiente.
— Luna, tu vas me faire perdre la tête, calme-toi, tenté-je.
Elle me lance son regard le plus noir, en continuant de descendre mon sous-vêtement.
— Même pas en rêve, Vélez ! Je veux profiter de toi.
Sur ces derniers mots, Luna se rue sur moi, frottant son point sensible contre moi. Mon corps se retrouve parcouru de soubresauts de plaisir intense avant de me laisser la pénétrer.
Elle commence des va-et-vient lents, grognant et répétant mon prénom sans cesse. Mes mains agrippent ses hanches, lui donnant plus de mouvements. C'est une douce torture.
N'y tenant plus, je retourne Luna contre le lit et me laisse aller à notre plaisir. Elle me donne plus d'amplitude en cambrant son corps contre le mien. Ses doigts tirent sur les draps du lit, pendant que sa tête se penche en arrière. Ses cris deviennent de plus en plus intenses au fur et à mesure des mouvements. Je laisse mon souffle erratique se perdre dans son cou, parsemant des baisers sensuels et humides à chaque fois. Notre orgasme arrive à la seconde où elle lâche mon prénom dans murmure presque inaudible.
Appuyée contre la tête de lit, Luna est blottie contre moi. Ses doigts dessinent des petits ronds sur mon torse, tandis que les miens glissent le long sa colonne vertébrale. Perdues dans mes pensées, quelques paroles de chansons m'échappent. La simplicité de l'instant me ferait presque oublier qu'au-dehors le monde continue de tourner et que bientôt, il faudra que nous quittions Talca pour retourner à Miami. Un long travail en studio nous attend pour boucler notre prochain album. Une question me brûle les lèvres et pourtant, je n'ose pas la poser, ne voulant pas rendre réelle la situation. Pourtant, je dois savoir.
— Tu rentres à Buenos Aires demain ? demandé-je à mi-voix.
Luna se redresse sur les coudes. Ses sourcils se froncent et sa bouche s'ouvre et se ferme à plusieurs reprises.
— Oui, il va bien falloir, finit-elle par dire.
Instantanément, mon étreinte se resserre autour d'elle, comme un moyen silencieux de lui faire comprendre que je n'ai pas envie de la laisser partir. Cette vie que nous vivons à trois milles à l'heure est une des raisons pour laquelle notre couple a pris l'eau. Si elle savait à quel point j'aimerais pouvoir l'emmener avec moi dans chacun de mes déplacements. Les vibrations de mon téléphone sur la table de nuit me tirent de mes pensées. Le saisissant, une grimace apparaît sur mon visage.
Kevin.
Ils ne peuvent pas m'oublier une seule journée ? Décrochant sans grande conviction, je sors du lit pour gagner le petit salon.
— Allô !
— Désolé de te déranger Chris, mais il faudrait que l'on se voie. Nous avons discuté avec Renato et aimerions vous parler.
— D'accord. On se retrouve où et à quelle heure ?
— D'ici une demi-heure, dans la salle de conférence de l'hôtel.
— OK, à tout à l'heure !
— Euh attends ! Tu peux dire à Luna de venir, s'il te plait.
— D'accord, réponds-je perplexe.
Je raccroche et retourne dans la chambre. Luna a disparu, mais le bruit de l'eau me parvient aux oreilles. Sans faire de bruit, mes pas me conduisent dans la pièce où se trouve ma petite amie. Débarrassé de mon boxer, je me glisse sous l'eau chaude avec elle, passant mes mains sur son ventre. Mon corps se colle au sien, tandis que mes lèvres viennent embrasser son cou, juste en dessous de son oreille.
Après notre douche où la température est montée bien au-dessus de celle de l'eau, nous nous habillons rapidement avant de partir rejoindre nos amis. Arrivés dans le salon de conférence, nous sommes les derniers à faire notre entrée. Nos amis nous regardent à tour de rôle, avec des sourires absolument niais sur le visage.
— Bien maintenant que tout le monde est là, nous allons pouvoir commencer, s'exclame Renato.
Dans un mouvement de tête commun, nous lui proposons de développer ses dires. Il sort quelques feuilles de la pochette de son ordi sur lesquelles sont notées des idées. Le papier a été noirci par les nombreux coups de stylos.
— D'ici les deux prochains mois, il faut que nous terminions l'enregistrement des chansons pour le nouvel album. J'ai pu dégager des semaines dans le planning du studio à Miami pour que vous puissiez y travailler.
— OK, il n'en reste pas des masses de toute façon, mais cependant niveau arrangement il y a encore pas mal de boulot.
Les heures défilent et nous discutons, échangeons et programmons tout un tas de choses pour les mois à venir. Pour l'instant, je n'ai toujours pas compris pourquoi Luna est avec nous à cette réunion alors qu'elle pourrait faire du tourisme dans Talca. D'ennui, je la vois pianoter sur son téléphone. Elle est en train d'enregistrer des photos sur mon compte twitter. Un sourire étire mes lèvres en la voyant faire, mais déjà, il faut que je reporte mon attention sur mes managers.
— Luna ?
La voix de Kevin l'interrompt dans ses pensées. Elle range son portable et relève la tête dans sa direction.
— Avec Renato, nous aimerions que tu suives l'enregistrement de l'album. Nous souhaiterions avoir des clichés en noir et blanc pendant les sessions en studio afin de pouvoir créer le livret pour l'album collector.
— Avec plaisir ! En revanche, je vous rejoindrai d'ici trois ou quatre jours. J'ai deux rendez-vous importants sur Buenos Aires la semaine prochaine et il faut aussi que je récupère tout mon matériel.
— Pas de soucis. Nous aimerions également qu'avec Jos, vous filmiez quelques séquences. Nous sommes en partenariat avec un studio informatique qui va créer une sorte d'application qui permettra au fan, en scannant la jaquette, de voir les vidéos.
— Ça marche ! On te préparera ça ! affirme-t-elle.
Kevin offre un sourire à ma petite amie, qui est visiblement ravie à l'idée de me rejoindre à Miami pour quelques semaines. Je dois bien avouer que je suis aussi soulagé. Après les derniers mois que nous venons de traverser, je ne me vois pas me séparer d'elle aussi rapidement.
Hello hello ! 🌸🇪🇨
Vous allez bien ?
Nos chouchous sont en train de se retrouver, leur amour est plus fort que jamais, mais il va falloir que leurs vies reprennent. Vont-ils supporter encore et encore de se retrouver séparés ? 😍♥️
🎶 Petite pause musicale🎶
Est-ce que vous avez écouté cette bombe 😍 Mamamia ❤️ On en parle de leur voix de malade ? 🙈
[Il devrait y avoir un GIF ou une vidéo ici. Procédez à une mise à jour de l'application maintenant pour le voir.]
Besitos 😘♥️
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