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Chapitre 45. C'est ma faute

Luna

Traicionera, no me importa lo que tu me quieras. Mentirosa, solo quieres que de amor me muera. Traicionera, en mi vida fuiste pasajera. Mentirosa, no me importa que de amor te mueras.

C'est l'effervescence dans mon appartement, alors que la voix de Sebastian Yatra résonne dans les enceintes de la chaîne Hi-Fi. Mes affaires sont éparpillées de partout, c'est un véritable chantier. Mes appareils trônent sur la table de la salle à manger avec mon ordinateur, ma tablette et le drone, tandis qu'Alyana, elle, a déballé toutes les fringues qu'elle a pu emprunter à son boulot pour les garçons.

Eh bah, quel joyeux bordel.

Pourtant mon cerveau et mon cœur ne cessent d'être parasités par ma future entrevue avec Christopher. Ça va faire dix jours que nous nous sommes séparés. Enfin, qu'il m'a jetée ! Alyana ne supporte pas que j'utilise cette expression, mais c'est le seul mot juste pour décrire la situation. Je ne lui en veux pas, mais c'est blessant. Il avait promis de m'aider, mais il a préféré baisser les bras. Depuis ce soir-là, j'ai du mal à avancer. Mes rêves sont envahis par sa silhouette, son regard, son sourire. Je n'arrive tout simplement pas à l'effacer de mon esprit. À croire que maintenant qu'il s'est débarrassé de moi, mon cœur commence à ressentir des choses pour lui. Un long soupir m'échappe, alors que la voix de ma meilleure amie me parvient au loin.

— Luna, tu es encore partie ! souffle Alyana.

Secouant ma tête pour reprendre mes esprits, mon regard se pose sur elle. Le sien est rempli de compassion et de tristesse. Ma meilleure amie s'approche de moi, et me prend dans ses bras. Cette étreinte réconfortante fait instantanément monter les larmes aux bords de mes yeux.

— Ça va aller, ma douce ! Tu sais que j'aimerais être avec toi, mais il faut que j'aille bosser.

— Je sais, ne t'en fais pas ! Bon alors, qu'est-ce que tu as prévu comme tenue ?

Ma question a pour objectif de détourner la conversation et ainsi empêcher mon cerveau de trop réfléchir. Alyana me montre fièrement tout ce qu'elle a choisi pour les garçons et sincèrement, je n'ai aucun mal à les imaginer dans ces tenues. Elle a un don pour ça. Elle est faite pour le stylisme, vraiment. Tout est accordé et pourtant chaque tenue est unique, à l'image de nos amis. J'aime particulièrement les ensembles blancs, ceux qui seront utilisés pour la première session.

— Tu aimes ? me demande-t-elle, inquiète.

— J'adore ! applaudis-je.

— Ouf ! J'avais peur que ça ne te plaise pas !

— Tu rigoles, tu as fait un travail extraordinaire Aly ! Je ne comprends pas pourquoi tu ne veux pas reprendre ton job de styliste pour le groupe, parce que franchement, il serait grand temps qu'ils se débarrassent de celui actuel.

— On en a discuté avec Erick, et sincèrement, pour l'instant on est très bien comme ça. J'ai peur que si je reviens à temps plein dans le groupe, sa jalousie maladive refasse surface.

— Je vois, enfin, je comprends !

Alyana quitte mon appartement aux alentours de vingt et une heures. Tout est fin prêt pour demain matin. Soufflant de soulagement, je me laisse choir sur le canapé. Attrapant la télécommande, je zappe. Rien n'arrive à capter mon attention, enfin, jusqu'à ce qu'une chaîne musicale apparaisse à la télévision. Le clip de Pretend vient tout juste de commencer. Je monte le son et commence à me dandiner au milieu du salon. J'adore le rythme que dégage cette chanson. Et dire qu'au début, je les détestais. Pourquoi d'ailleurs ? Aucune idée, certainement de mauvais préjugés.

Bref, passons.

Quand Christopher commence à chanter, mon corps se stoppe immédiatement et mon regard se rive à l'écran. Je le fixe intensément, si bien que j'ai l'impression que mon regard pourrait transpercer la télévision. Des frissons habillent ma peau et, mon cœur se met à battre un peu plus vite dans ma poitrine. Une sorte de lien me pousse vers lui, alors qu'il ne veut plus entendre parler de moi. C'est assez étrange quand on y réfléchit. Je suis totalement perdue, mon cœur et mon cerveau ne savent plus quoi penser de tout ça. Mais la situation est claire, il faut que je le laisse refaire sa vie et oublier comme moi je l'ai oublié. Bien que plus les jours avancent et plus j'aimerais me souvenir. Retrouver ces fragments de mon passé qui faisaient que j'étais moi et non pas, une simple moitié de celle que je suis aujourd'hui. Ce sentiment de vide qui m'habite me fait de plus en plus mal. Me retrouver devant lui demain matin, ne va pas être évident, mais il le faut, je dois faire mon job. C'est ça, la clé pour réussir à avancer, c'est de rester professionnelle en sa présence.

Plus facile à dire qu'à faire.

*****

La nuit m'a paru atrocement longue. Mon cerveau n'est pas arrivé à se mettre sur pause pour me laisser me reposer. Du coup, depuis cinq heures du matin, je m'active dans mon appartement. Tout mon matériel est emballé dans les sacoches, les fringues des garçons sont rangées dans les housses de transport et le planning de la journée tourne en boucle dans ma tête. Je dois être au studio aux alentours de huit heures. Rapidement, je file prendre une douche, qui va m'aider à me réveiller, enfin ça et des litres de caféine.

Une fois prête et la voiture chargée, je me mets en route pour le studio photo. Arrivée sur place, aidée par quelques membres du staff, je m'affaire à tout mettre en place. On ne s'en doute pas, mais une séance photo demande des heures de travail, pour que le moment venu tout soit absolument parfait. Totalement absorbée par la préparation, une main sur mon épaule me fait sursauter. La main sur le cœur, je me retourne pour faire face à cette personne. Clara se tient devant moi, tout sourire.

— Salut ! m'exclamé-je, ravie de la revoir.

Clara me prend dans ses bras. Ça fait des mois que nous ne nous sommes plus vues et je dois bien avouer qu'elle m'avait manquée. Quand on se sépare, mon amie pose ses deux mains sur mes épaules et me tient à bout de bras. Elle me détaille, m'inspecte.

— Alors comment vas-tu ? me demande-t-elle.

— Pff, on fait aller !

— J'ai su pour Christopher et toi. Tu ne te souviens vraiment de rien ?

— Non, me lamenté-je en baissant la tête.

— Pardon, je ne voulais pas retourner le couteau dans la plaie, s'excuse-t-elle.

— Comment va-t-il ? me risqué-je à demander.

— Je ne sais pas, je suis arrivée seulement hier de New York. J'étais trop crevée pour passer les voir.

— Ah, OK ! Tu étais avec Maluma ?

— Ouais, il a fait un concert au Madison Square Garden !

— Wow ! m'exclamé-je.

— C'était grandiose !

— Je me doute bien ! affirmé-je. Et avouons-le, c'est quand même une bête de scène !

— Clairement !

— Bon, ce n'est pas que, mais j'ai encore du travail, tu m'excuses ?

— Bien sûr, vas-y, on se voit plus tard !

Clara fait claquer ses lèvres sur ma joue et disparaît quelque part dans le local. À mon tour, je me remets au boulot. Il me reste quelques essaies lumières à faire.

Une demi-heure plus tard, des voix amicales parviennent jusqu'à mes oreilles. Un sourire aux lèvres, je relève la tête. Mais, ce sourire disparaît aussi vite qu'il est apparu quand je vois Christopher me fixer, la mine triste et fatiguée. Mon cœur se serre douloureusement, me donnant la nausée.

— Hey, Luna !

Zabdi se rue vers moi, pour me prendre dans ses bras. Alors qu'il m'enlace amicalement, mon regard ne peut s'empêcher de chercher Christopher, mais il est parti, disparaissant totalement de mon champ de vision. Je soupire et enlace à mon tour mon ami.

Après avoir salué tout le monde, les garçons s'éclipsent dans leur loge respective pour aller enfiler leur première tenue.

La séance photo est difficile. Christopher n'a pas du tout l'esprit à ce que nous sommes en train de faire et je ne peux m'empêcher de me sentir coupable. Les mecs essaient tant bien que mal de le motiver, mais rien à faire, il est ailleurs. Renato me lance un regard qui en dit long. Posant mon appareil photo sur le petit bureau, j'offre une pause de vingt minutes à mes modèles. Presque en courant, Christopher prend la fuite. Je le vois s'isoler sur un des petits canapés dans le fond de la pièce.

— Je vais aller le voir, me lance Clara, compatissante.

Alors que je change la batterie sur mon appareil photo, Richard s'approche de moi. Il pose ses fesses contre le bureau, croisant les bras sur sa poitrine et me regarde d'un air tendre. Cet homme c'est la tendresse incarnée. Depuis que je le connais, nous sommes devenus très proches. Quand je suis en déplacement à New York, avec eux, j'aime passer du temps avec sa fille et lui. Aaliyah est une adorable princesse.

— Ça va, Luna ? me demande-t-il.

— J'ai connu mieux. Le voir comme ça me fait mal, ajouté-je.

— Je sais bien que tu ne te souviens de rien, mais il n'y a même pas un petit truc ?

— Je ressens des choses. Et plus le temps passe, plus je sais qu'il y a quelque chose, mais je ne peux pas te dire que je suis folle de lui, avoué-je.

— Mais tu ressens quelque chose quand même ? sourit-il.

Ma tête et mon petit sourire en coin répondent à ma place.

— Je suis sûr que tu vas te souvenir, bientôt. Vous ne pouvez pas rester séparés. Pas vous deux. Vous êtes l'exemple même du couple parfait. Tout le monde voudrait vous ressembler. Vous avez montré à plusieurs reprises que votre amour était plus fort que tout, donc vous surmonterez cette épreuve aussi.

Entendre Richard me parler de cette façon du couple que Chris et moi formions, fait battre mon cœur un peu plus fort. Si ce lien entre lui et moi était si puissant, pourquoi a-t-il cassé au point que mon esprit se débarrasse de son souvenir ?

— Luna, on peut reprendre ? interroge Renato.

— Oui, juste un instant, je change ma carte mémoire.

— OK !

La main de Richard se pose sur ma joue, puis ses lèvres viennent déposer un baiser réconfortant, fraternel, dans mes cheveux. Il rejoint ses amis, tandis que je me dépêche de changer la carte SD de mon appareil. Je souffle un grand coup, pour rassembler mon courage.

Allez, Luna, tu peux le faire.

Sangle sur l'épaule, c'est à mon tour que je rejoins l'équipe.

À dix-huit heures, nous terminons les prises individuelles. Christopher est le dernier à passer derrière l'objectif. Je le suspecte d'avoir repoussé l'échéance pour ne pas se retrouver seul devant moi. Il arrive et se met en place. Il me faut quelques instants pour ravaler mes larmes et remettre mes idées en place. Là, je n'ai envie que d'une seule chose, celle de me jeter dans ses bras et lui demander pardon. Pardon, pour tout le mal, que je lui inflige et lui promettre de faire tout mon possible pour retrouver rapidement ma mémoire. Je voudrais aussi lui dire que sans lui, sans son aide, le sentiment de vide qui m'habite ne cesse de s'agrandir. Mais je n'en fais rien et reste sagement derrière mon appareil photo. D'une voix dénuée d'émotions, je lui indique son emplacement et lui donne mes directives. Comme un bon petit soldat, il m'obéit sans protester.

À peine le dernier cliché capturé, Christopher prend la fuite. Quand il passe près de moi, l'effluve de son parfum vient éveiller mes sens olfactifs et une émotion mêlant nostalgie et tristesse s'empare de moi. Comme une impression de déjà-vu. Un flash apparaît dans ma mémoire, mais je ne capte aucun détail.

Le signal est brouillé.

Par réflexe, mes mains se portent à mes tempes les massant avec délicatesse. Mes yeux se ferment, si fort qu'ils me font mal, alors que ma respiration s'emballe.

Bordel, qu'est-ce qu'il se passe ?

Les secondes s'écoulent et je peine à retrouver mes esprits. Le studio est soudain bien silencieux. Les garçons ont disparu. Ils doivent être allés se changer. Je m'accorde une pause de quelques instants, en m'essayant sur le canapé.

— Luna, on va y aller ! m'annonce Zabdi en arrivant dans ma direction. Tout va bien, tu es toute blanche ?

— Je suis juste fatiguée. Une bonne nuit de sommeil me fera du bien.

— D'accord ! Rentre vite te reposer !

Je m'approche de mes amis pour les enlacer et leur dire au revoir. Un seul manque à l'appel. Quand ils sont partis, je me hâte de ranger mon matériel et de le charger dans la voiture, puis me mets en route. Tout ce dont je rêve à cet instant c'est de retrouver la chaleur réconfortante de ma couette.

Hola mi gente !

Comment allez vous ? Perso, ca va pas trop mal !

Bon alors, nous revoici nous revoilà. C'était quoi ce flash dans la tête de notre belle Luna ? Est ce que son cerveau serait sur le point de se débloquer ? Mystère ! 🙈♥️

Besitos 😘

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