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Chapitre 38. À bout d'espoir

🎶Christopher🎶

Actuellement à Sao Paulo, nous attendons notre deuxième correspondance qui devrait arriver dans deux longues heures. Trente heures d'avion c'est atrocement long et éreintant. Durant le premier vol, fermer l'œil m'a été impossible. Un gosse de huit ans n'a pas arrêté de cogner dans mon siège et il m'a fallu tout mon sang froid pour ne pas l'étriper au milieu du couloir central. Plus que jamais, mes nerfs ont été mis à rudes épreuves.

Les yeux rivés sur l'écran de mon téléphone, les mots me manquent pour décrire le sentiment qui m'envahit à cet instant. Ces photos seraient la raison pour laquelle je n'ai plus de nouvelles de Luna depuis presque quinze jours. Le semblant de lien que nous avions réussi à rétablir s'est de nouveau distendu. En fait, depuis ce jour où elle m'a annoncé avoir récupéré ses souvenirs, en tout cas ceux concernant son boulot, notre relation s'est essoufflée. Le planning chargé m'a empêché de la contacter, mais avouons-le, elle ne l'a pas fait non plus. Plus les jours passent et plus l'éventualité de la retrouver me semble impossible. Un long soupir d'exaspération m'échappe, tandis que je bazarde mon téléphone sur la table.

— Qu'est ce qu'il se passe, Chris ? s'inquiète Zabdiel.

Relevant la tête, mon attention se porte sur mon meilleur ami qui me scrute, visiblement inquiet de mon état de nervosité.

— Rien ! soufflé-je.

— Ne me dit pas rien, ça se voit à ton visage que quelque chose ne va pas, grommèle-t-il.

— Luna est avec Royce ! lâché-je, brusquement.

Sous l'incompréhension, la bouche de Zabdi s'ouvre et se ferme à deux reprises, puis ses sourcils se froncent quand il comprend où je veux en venir.

— Euh... comment ça avec Royce ? s'étrangle-t-il.

— Tu n'as pas vu les photos sur Instagram ? Ils se baladaient main dans la main.

— Tu tires des conclusions hâtives, mon pote. Ça n'a rien apporté de bon la dernière fois, me sermonne mon meilleur ami.

— Tu as une autre explication à ces photos ? Et au fait qu'elle ne m'ait plus rappelé ?

— Tu ne l'as pas fait non plus !

— Certes, mais tu as vu l'emploi du temps que nous avions ? Impossible de se poser deux minutes.

— Peut-être que c'était pareil pour elle ! D'ailleurs, tu te plains, mais l'as-tu au moins avertie que nous rentrions à Buenos Aires ?

— Non, réponds-je simplement.

— Et pourquoi ?

— Je n'en vois pas l'utilité. Je ne sais pas si je suis prêt à la revoir.

— Tu veux bien développer ? Elle ne te manque pas un peu ?

— Bien sûr qu'elle me manque, mais...

— Mais quoi ?

— Tais-toi et laisse-moi parler ! C'est pesant d'être auprès d'elle sans qu'elle ne se souvienne de moi. Je veux dire... bien sûr que je lui avais promis de l'aider, mais je ne sais pas si cela en vaut encore la peine. Si ça se trouve, je resterai toujours un étranger à ses yeux. Donc il est peut-être tant pour moi de prendre mes distances et même si pour ça je dois la laisser partir dans les bras de Royce.

Luna n'est plus ma Luna.

— Chris, ne baisse pas les bras. La laisser partir n'apportera rien de bon. Au contraire, et tu t'en voudras. Reste auprès d'elle, soutiens-la, parlez-vous et laissez cette flamme se remettre à brûler !

— Je n'en sais rien, Zabdi.

— Mais ma parole, tu es plus têtu qu'une tête de mule ! Fais comme tu veux, mais ne te plains pas si elle te tourne le dos par la suite...

Mon meilleur ami se lève, visiblement contrarié par notre conversation. Je peux comprendre qu'il ne soit pas ravi que je baisse les bras, mais je ne peux pas m'accrocher infiniment non plus. Il faut aussi que je préserve mon cœur déjà bien trop endommagé. Luna me manque, c'est indéniable, mais être auprès d'elle est trop douloureux. C'est un peu comme lorsque nous étions ados et qu'elle se trouvait un nouveau copain. Je devais faire bonne figure, mais c'était chaque fois un peu plus dur.

Qu'est-ce que je raconte ?

À cet instant, la situation est bien pire. Elle m'a éclipsé de son univers, comme si je n'avais jamais existé et je pense que rien ne peut être aussi douloureux que ça. Fixant mes AirPods dans mes oreilles, je laisse le rythme lent d'une balade de David Bisbal m'envahir, apaisant un peu les brûlures de mon âme.

*****

Le sol argentin se dessine enfin sous nos pieds. Le ciel est clair, en ce milieu de journée. Enfin nous arrivons à la fin de notre interminable périple. À l'heure actuelle, je ne rêve que de deux choses : une bonne douche et un lit. J'ai bien l'intention de profiter de ce temps calme dans notre emploi du temps pour faire une cure de sommeil, si tant est que mon cerveau veuille bien se mettre en pause quelques heures.

Après avoir récupéré nos bagages et traversé la foule de fans présente à l'aéroport, nous montons dans le van qui nous conduit jusqu'à la villa. Renato nous l'a réservée pour quelques mois, ainsi nous avons un point de chute quand nous débarquons à Buenos Aires. Mais au vu de la situation, je pense qu'il s'agit là, de la dernière fois que je mets les pieds ici. À présent, il n'y a plus aucune nécessité à ma présence dans cette ville. Je serais bien rentré à Miami voire même à Loja, mais Kevin voulait que nous nous retrouvions tous ici après notre semaine de repos, pour faire un shooting pour la nouvelle campagne publicitaire, avec Luna.

Prépare ton petit cœur, mon pote, car ça promet d'être atrocement douloureux.

Une fois à la villa c'est sans calculer mes amis que je me dirige, bagage à la main, dans le couloir en direction de ma chambre. Retirant mes chaussures, ma casquette et mes lunettes de soleil, je me laisse tomber sur le lit. Enfouissant ma tête dans l'oreiller, mes yeux se ferment pour laisser à Morphée l'opportunité de m'emporter dans ses bras.

Quand j'émerge à nouveau, le ciel bleu a laissé place à une nuit étoilée. Au ralenti, mon corps s'extirpe de la couette et prend la direction de la salle de bain. Je marche au radar, tant mes pensées sont encore enchevêtrées les unes dans les autres. Par mécanisme, je me débarrasse de mes vêtements, puis entre sous le jet d'eau tiède. L'eau dégringolant sur mon corps m'envahit d'une sensation de bien être infini. Je pose ma tête contre le carrelage, me plongeant une nouvelle fois dans mes souvenirs. C'est mon lot quotidien depuis deux mois. Quand ma peine devient beaucoup trop lourde à porter, je me réfugie dans un souvenir du temps où j'étais heureux et amoureux. Enfin, amoureux je le suis toujours, mais aimer une personne qui ne vous aime plus, soudainement et pas parce qu'elle l'a décidé, c'est indéfinissable.

— Chris, tu viens manger ? hurle une voix depuis ma chambre.

— J'arrive dans cinq minutes, réponds-je à Erick.

Attrapant mon gel douche, je me lave en vitesse, puis sors de la douche. Il y a bien longtemps que je n'ai plus rien posté sur Instagram. Saisissant mon téléphone, je poste une story, seulement vêtu de la serviette de toilette enroulée autour de mes hanches, alors que d'une main, j'ébouriffe mes cheveux. En saluant les fans, je poste tout ça. Les réactions sont immédiates et me font sourire. Rapidement, je passe un training et un tee-shirt ample, avant de rejoindre mes amis qui sont déjà tous attablés dans le salon autour de multiples cartons de pizzas.

— Tu as pu te reposer ? me demande Erick.

— Ouais, je suis tombé comme une masse.

— Tu as averti Luna de notre arrivée ? me questionne Richard.

— Non ! réponds-je simplement.

— Notre cher Chris ici présent ne veut plus se battre pour la femme qu'il aime ! persifle Zabdiel.

Mon meilleur me lance un regard lourd de sens.

Je rêve ou il m'en veut ?

Je roule des yeux et, reporte mon attention sur mes amis qui me dévisage attendant visiblement une explication à mon changement d'attitude envers Luna.

— Écoutez, les gars, je n'ai pas envie d'en parler maintenant. Je n'ai pas envie de la voir pour l'instant, je suis à bout... et fatigué de me battre contre du vent.

— Je suis désolé que sa guérison prenne autant de temps, me réconforte Richard.

— Je pense que la seule solution qui s'offre à moi, c'est celle de l'oublier... Enfin de tenter de le faire... De la laisser partir.

— Tu ne ressens donc plus rien pour elle ? me sermonne Zabdi. Ne crois-tu pas que votre amour vaut la peine de se battre ?

— Je ne sais plus quoi croire, Zabdi, rétorqué-je irrité.

— Chris...

— Non, stop ! Ça ne sert à rien de déblatérer sur un truc dont je n'ai pas le contrôle. Tu sais très bien que mon amour pour Luna est toujours là.

Je place ma paume contre mon cœur, qui tambourine anormalement vite contre ma cage thoracique.

— Mais elle ne se souvient plus de moi, bordel ! Et puis, elle préfère être avec Royce de toute façon.

— Tu dis n'importe quoi ! râle Zabdi.

— Pourquoi tu dis ça ? demande Joël.

— Vous n'avez pas vu les photos sur Instagram ou quoi ?

Mes amis secouent leur tête de droite à gauche, me répondant ainsi par la négative.

Non, mais sérieux, ils ne consultent jamais leur compte ou bien.

J'attrape mon téléphone dans ma poche, farfouille sur mon compte, avant de leur tendre le combiné. Ils s'agglutinent autour de Richard qui tient mon portable dans ses mains. Leurs expressions se parent d'une grimace, avant qu'ils ne relèvent leur tête dans ma direction.

— Ce mec n'a pas de figure, en fait ? grommèle Richard.

— Il cause la discorde entre vous deux, provoque la dispute qui a poussé Luna dans cette situation et, une fois qu'elle se retrouve sans ses souvenirs, il en profite pour s'immiscer à nouveau entre vous. Sérieusement, c'est quoi son problème ? surenchérit Erick, visiblement hors de lui.

— Je n'en sais rien, mais je ne peux rien y faire de toute façon.

— Bien sûr que tu peux faire quelque chose ! m'interrompt mon ami.

— Ah oui ? Et quoi ? Lui péter la gueule ? C'est déjà fait, je te rappelle. Et après ?

— Bah, je ne sais pas ! Fais-lui comprendre que son attitude envers toi est complètement déplacée. Sincèrement, il profite de la situation. Il t'avait pourtant juré qu'entre Luna et lui, il n'y avait aucune attirance, qu'ils étaient juste amis. Clairement, il se fou de ta gueule, s'exclame Richard.

Un à un, je détaille mes amis. Leur soutien sans faille me fait les aimer encore plus. Nous sommes une famille et je prie pour que jamais cela ne cesse. Aucune réponse n'est nécessaire. Que pourrais-je répondre, si ce n'est qu'ils ont raison et que Royce m'a violemment poignardé dans le dos.

Nous terminons de manger, puis j'aide à débarrasser avant de rejoindre ma chambre. À peine suis-je dans la pièce que mon téléphone se met à vibrer dans ma poche.

Maman.

Mon doigt glisse sur l'écran pour prendre la conversation.

— Bonsoir, Maman, dis-je en décrochant.

— Bonsoir, mon chéri. Comment vas-tu ?

— Épuisé, mais ça va. Tu es à l'aéroport ?

— Oui, j'embarque d'ici quelques minutes. Si tout va bien, j'atterrirai demain vers seize heures à Ezeiza.

— D'accord !

— Mais ne t'embête pas, je viendrai avec un taxi. Reste à la villa, repose-toi.

— J'ai hâte que tu sois là ! Tu me manques, maman.

— Oh, mon chéri ! Toi aussi !

Nous discutons quelques instants, avant que les passagers ne soient appelés à embarquer. Maman me salue et nous coupons la conversation. Savoir qu'elle va passer quelques jours avec moi me remplit de joie. Depuis trois mois, il m'a été impossible de me détacher du temps pour aller la voir et elle me manque atrocement. Au vue de la situation, j'ai plus que jamais besoin du réconfort inconditionnel de ma mère.

*****

Il est plus de trois heures du matin et impossible de fermer l'œil.

Merci le décalage horaire.

Agacé, je sors du lit puis enfile un jogging avant d'aller dans le salon pour emprunter la guitare à Erick. Dans le jardin, je prends place sur un des transats. Du bout des doigts, j'effectue quelques accord avant de commencer à gratter quelques notes. Inévitablement, ce sont les paroles de Volverte a Ver qui passent les barrières de mes lèvres, alors que quelques larmes coulent sur mes joues. Je commence à faiblir et m'accrocher devient de plus en plus difficile. Je n'ai plus la force de continuer à me battre, contre cette amnésie qui a foutu notre couple en l'air. La laisser partir est, je crois, la meilleure chose qu'il me reste à faire, mais cette pensée, bien qu'elle soit une réalité, me fissure un peu plus le cœur, qui est déjà en lambeau.

Bon Dieu qu'est-ce que ça fait mal. 

Hola mi gente 💜☀

J'espère que vos vacances se passent bien ? 

Bon bon bon... Notre petit Chris n'en peut plus. Il baisse les bras face à l'amnésie de sa bien aimée. Que va-t-il se passer selon vous ? À quoi va conduire la décision de Chris ? 🤔🙈💔😔

On se retrouve samedi 😘♥


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