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Chapitre 36. Bachata

✯Luna✯

— Luna ? interroge une voix.

Par mécanisme, mon visage se lève en direction de cette personne. Emilia me regarde en souriant, m'attendant sur le pas de la porte de son bureau.

C'est mon tour.

Attrapant mon sac à ma main, je la rejoins. Nous nous saluons, puis elle m'invite à m'asseoir.

— Alors Luna, comment ça va ? demande-t-elle.

— Ça va ! Enfin, physiquement c'est la grande forme, par contre ici...

Je tapote contre ma tempe.

— C'est toujours le vide intersidéral. Je me souviens de mon job, ce qui est déjà pas mal, mais tout ce qui concerne Christopher, eh bien, c'est le néant. Un énorme trou noir duquel, je ne suis pas certaine d'arriver à m'en sortir.

— Je vois que tes résultats d'analyses sont bons. Les amnésies rétrogrades sont assez longues à résorber. Aie un peu de patience. Stimule ta mémoire avec des souvenirs et il finira par y avoir un flash, quelque chose, n'importe quoi qui te ramènera à un moment précis de bonheur et de plénitude et là, le verrou sera ouvert.

— Je sais que ça peut être long et qu'il faut que je patiente, mais je culpabilise...

— Tu n'as pas à culpabiliser, Luna. Tu n'y es pour rien.

— Bah, un petit peu quand même ! Et ça me tue de le voir aussi malheureux. Sans vraiment le vouloir, je lui fais vivre un enfer.

— Non ! rétorque-t-elle, sèchement. Détends-toi et ne te mets pas de pression. Plus tu insisteras, moins ça viendra.

Emilia vérifie mes constante et que tout va bien au niveau de ma commotion avant de me prescrire un traitement pour mes migraines. Résultats du choc à la tête. Nous concluons le rendez-vous et convenons d'un nouveau pour le mois prochain.

— Au revoir, Luna !

— Au revoir !

Sur le parking, mon téléphone se met à sonner dans mon sac à main. Je l'en extirpe et décroche.

— Allô ! dis-je en prenant la conversation.

— Salut, Luna ! Tu vas bien ? me demande Royce.

— Ça va super et toi ?

— Eh bien écoute, super aussi ! Tu es sur Buenos Aires ?

— Oui, toi aussi ?

— Ouaip ! J'ai atterri hier soir. Je me demandais si on pouvait boire un café tous les deux ?

— Volontiers. Je viens de sortir de mon rendez-vous, si tu veux, je peux te rejoindre à ton hôtel ?

— Allez, on fait comme ça ! Je t'envoie l'adresse par message.

— Ça roule !

Nous raccrochons et dans la minute qui suit, je reçois l'information. Montant dans ma voiture, j'effectue les réglages du GPS et me mets en route. Une demi-heure plus tard et non sans difficulté, je finis par arriver sur les lieux. Cet hôtel est majestueux. Il est l'un des plus luxueux de Buenos Aires.

Dans le hall, les mots me manquent pour décrire la beauté de l'endroit. Un immense lustre en cristal domine la pièce. Au fond se trouve un escalier qui dessert les étages supérieurs. Les marches sont faites de marbre. Sur ma gauche se tient la salle de réception, tandis que dans un renfoncement se trouve le bar.

Mes yeux balaient la pièce pour trouver Royce, qui est attablé dans le fond à l'abri des regards. Il pianote sur son téléphone, si bien que mon arrivée le surprend. Quand il me voit, un sourire illumine son visage faisant ressortir ses fossettes. D'un bond, le voilà face à moi. Il m'étreint chaleureusement. Sa douce odeur de musc vient chatouiller mes narines, mettant en éveil chacun de mes sens. La chaleur de son accolade irradie mon être, l'enveloppant d'un sentiment de douceur infini. Tendrement, je l'embrasse sur la joue, puis nous prenons place. Au serveur, je commande un latte à la vanille.

— Bon alors, comment vas-tu ? s'inquiète Royce.

Ses mains saisissent les miennes, qui sont posées à plat sur le bois. Mes yeux se rivent au sien, et une étrange connexion s'établit entre lui et moi.

— Eh bien, je vais mieux. Mes souvenirs au sujet de mon boulot sont revenus et je recommence doucement à écrire. Mes nouveaux articles ne sont pas au niveau des anciens, mais avec du temps, ça reviendra.

— C'est une bonne nouvelle ça ! Et tu as des nouvelles de Christopher ?

— Pas depuis quelques jours. On a décidé de mettre un peu de distance entre nous. Ma perte de mémoire le fait énormément souffrir et l'empêche de faire son job comme il faut. Je me sens mal de le faire autant souffrir et je m'en veux terriblement.

— Il n'y a rien qui t'est revenu ?

— Non et je commence à penser que ça ne reviendra peut-être jamais. Il faut que j'accepte le fait qu'il se peut que je ne recouvre pas mes souvenirs en ce qui le concerne. Et je ne sais pas si je suis prête à en construire de nouveau.

— Que veux-tu dire ? demande-t-il, perplexe.

— Christopher est une personne adorable, bienveillante, attentionnée... Il fait preuve d'une grande patience avec moi, mais est-ce que je peux être égoïste au point de lui imposer ma présence dans sa vie, alors qu'il vit avec des souvenirs de nous deux et que moi, je l'ai complètement zappé de ma vie ?

— Tu en as parlé avec lui ?

— Non !

— Luna, écoute-moi ! Je ne te connais pas depuis longtemps, mais quand je t'ai rencontré à Porto Rico, j'ai compris de suite, que Christopher et toi, vous ne formiez qu'une seule entité, comme si vos âmes vibraient sur le même tempo. Vous étiez accordés grâce à vos cœurs qui battaient à l'unisson.

Ce que Royce est en train de me dire me percute en plein cœur. C'était donc si évident que ça entre Christopher et moi, si même Royce s'en est aperçu. Alors bordel, pourquoi mes méninges font de la résistance ?

— Tu es là pour longtemps ? demandé-je, pour changer de sujet.

— Quelques jours, si tu veux, on peut aller se balader ? Aujourd'hui, je n'ai rien de prévu au planning.

— Pourquoi pas, avec plaisir !

Après avoir terminé nos consommations, nous nous mettons en route. Je prends le volant, et Royce me sert de copilote. Il ne tient pas à me dire où nous allons, mais nous restons dans Buenos Aires. Trois quarts d'heure plus tard, nous finissons par arriver à destination. Je me parque devant les grilles du circuit national des frères Gálvez. Intriguée, je me tourne vers Royce, attendant qu'il éclaire ma lanterne.

—Qu'est-ce qu'on fait ici ? demandé-je.

— Je ne sais pas si tu sais, mais j'adore les voitures. Du coup, je me suis dit que nous pourrions faire des tours sur circuit.

— Eh bien non, je ne savais pas. Allez go ! dis-je surexcitée.

Dès que nous sortons de l'habitacle, je lui emboîte le pas et nous entrons dans le bâtiment. Là, un jeune homme d'une vingtaine d'année s'approche pour nous saluer. Royce lui demande la permission de faire quelques tours sur le circuit. Le jeune homme hésite. Il contacte son supérieur qui ne tarde pas à faire son entrée. Lorsque ce dernier reconnaît Royce, il semble étonné de le voir ici, mais tout aussi ravi. Les deux hommes discutent, puis celui que je suppose être le directeur tend un trousseau de clés à mon ami. Royce agite fièrement le porte clé sous mon nez, visiblement content de sa discussion.

— Allez viens ! Il nous laisse deux heures sur le circuit.

— Super, avec qu'elle voiture ?

— Corvette C7 ! fanfaronne-t-il. Six cent cinquante-neuf chevaux sous le capot.

Je le fixe, ébahie. Ma mine peu rassurée déclenche une euphorie chez mon ami. Nous nous avançons du box où la voiture est stationnée.

Et quelle voiture !

D'un rouge flamboyant, elle étincelle de mille feux. Royce actionne l'ouverture des portes. Je contourne la voiture, faisant courir mon doigt le long de l'aile avant, jusqu'au rétroviseur. Je prends place sur le siège passager et Royce s'installe derrière le volant, puis effectue quelques réglages.

— T'es prête ?

— En route, chauffeur ! ris-je.

Il tourne la clé dans le démarreur et le moteur émet un vrombissement plus que plaisant. Au pas, Royce sort ce bolide de son stand.

— On va d'abord faire un tour de piste pour faire chauffer le moteur et après, je te montrerai ce que ce bijou à dans le ventre.

Après quelques tours de piste, Royce se stationne sur le bord, coupe le contact et sort de la voiture, sans dire un mot. Il la contourne et vient ouvrir ma portière.

— À ton tour ! claironne-t-il.

— Pardon ? Il est hors de question que je conduise cette voiture ! réponds-je.

— Et pourquoi, pas ?

— T'es complètement fou ! Je n'en ai jamais conduit avant !

— Eh bah, il faut un début à tout ! Et c'est à ça que sert un circuit. Allez, en piste !

Je le fusille du regard, mais sors tout de même de la voiture pour venir prendre place derrière le volant. Après avoir écouté attentivement les instructions de mon ami, c'est à mon tour de mettre le contact. D'abord peu sûre de moi, mon pied se fait timide avec la pédale d'accélérateur, mais au fil des tours et de ma prise d'assurance, je me fais plus téméraire. Les chiffres sur le tableau de bord font une envolée, passant de cent à deux cents kilomètre-heure. Mon cœur accélère le rythme de ses palpitations, tandis que je ne me concentre sur rien d'autre mis à part la route qui se dresse devant moi. Le temps de quelques tours, mes pensées noires sont occultées par l'adrénaline qui coule dans mes veines.

Deux heures plus tard, nous sortons du circuit et regagnons ma voiture. Il est plus de treize heures quarante-cinq.

— Tu as faim ? me demande Royce.

Il a lu dans mes pensées ou bien ?

— Je meurs de faim ! ris-je. Ce coup-ci, c'est moi qui choisis !

— Si tu veux !

Nous sortons de Buenos Aires pour gagner le restaurant de Miranda. C'est un lieu reculé, qui n'accueille que peu de monde, nous y serons donc tranquille pour déjeuner. Lorsque nous passons la porte, Miranda arrive presque en courant dans ma direction. Il faut dire que ça fait une éternité que je ne l'ai plus vue. Elle a l'air en forme.

— Ma belle Luna ! s'exclame-t-elle.

— Bonjour, Miranda ! Je te présente Royce, un ami. Royce, je te présente Miranda, une amie, mais aussi la propriétaire de mon appartement.

— Enchanté !

— Moi de même, répond Miranda.

— On peut avoir une table sur le balcon ? demandé-je.

— Bien sûr ! Fais comme chez toi !

J'attrape la main de Royce et nous entraîne dehors, en passant par les baies vitrées. Nous prenons place.

— C'est absolument extraordinaire, s'émerveille mon ami.


*****


Après le déjeuner, nous partons une nouvelle fois en balade. Ce coup-ci, Royce prend le volant et nous mène jusqu'au quartier de la Boca. Là, il se stationne devant un petit bâtiment qui à première vue ne paie pas de mine. Je détache ma ceinture et sors de la voiture. Silencieusement, mon regard questionne mon ami, qui feint l'ignorance. Sans qu'aucun son ne sorte de sa bouche, il saisit ma main et me guide à l'intérieur. Je suis surprise de découvrir une salle de danse. Nous longeons le couloir où de part et d'autre, de petites salles se dressent accueillant des cours en tout genre.

— Comment tu connais tous ces endroits ? Tu n'es pourtant pas de Buenos Aires !

— J'ai vécu ici pendant quelques années avant de connaître le succès. Je venais ici pour me perfectionner en danse.

— Oh...

Je le regarde médusée. Qui aurait pensé que ce New-Yorkais d'origine dominicaine aurait passé une période de sa vie ici ? Je ne m'en serais jamais doutée. Je lui offre un sourire, tandis que nous entrons dans une des salles.

Royce sort son téléphone de sa poche et le branche à la sono. Il sélectionne une musique. Une de ses musiques. Déjà vu, en collaboration avec Shakira. Puis reviens vers moi.

— Ça fait pas un peu présomptueux d'avoir ses propres chansons sur son téléphone ? me moqué-je.

— Ce n'est pas ma chanson, mais celle de Shakira ! rit-il. C'est la version présente sur son album El Dorado.

— Hum... Je comprends mieux ! souris-je.

— Tu danses ? me propose-t-il, en me tendant sa main.

— Pourquoi pas !

Légèrement, j'attrape sa main. Royce applique une pression sur mon bras et je me retrouve dans ses bras. Sa main libre glisse dans le bas de mon dos, tandis que son corps se colle un peu plus au mien.

— N'oublie pas, le pas de base. Un, deux, trois, coup de hanche.

J'acquiesce d'un mouvement de tête. À mon oreille, Royce compte huit temps et nous nous lançons. Nos corps se meuvent dans une chorégraphie complexe, mais pour le moins sensuelle. Les yeux clos, ma joue contre celle de Royce, je laisse cet instant de plénitude envahir tout mon être. Il y avait longtemps que je n'avais plus ressenti une telle sérénité.

Lorsque la musique s'arrête, nous ne bougeons pas, savourant simplement la présence de l'autre. Là, dans les bras de Royce, je me sens bien. Mon ami se décale. Instantanément, son regard capture le mien. Le temps entre nous se suspend, comme un arrêt sur image. Sans réfléchir, ma main se pose sur sa joue. Royce applique une pression contre ma paume, me faisant sourire. Sa barbe de quelques jours chatouille ma peau. Me hissant sur la pointe des pieds, je me hisse jusqu'à ses lèvres. Les yeux fermés, j'attends de pouvoir goûter à l'un de ses baisers. Pourtant, ce n'est pas la réaction que j'espérais de sa part.

— Non, Luna ! me repousse-t-il.

Hola mi gente 💜

Vous allez bien ? 

Luna bordel de merde, qu'est-ce qu'il te prend ? Royce ne vaut pas mieux, il sait pourtant que ça détruirait Christopher s'il venait à l'apprendre 💔😔

Besitos et à samedi 😘😘😘

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