✯Luna✯

Après m'être étirée de tout mon long, je sors du lit et gagne la salle de bain pour me rafraîchir avant de partir à la recherche de mon petit ami. Attrapant un élastique dans le placard au-dessus du lavabo, mes cheveux finissent maladroitement relevés en un chignon brouillon sur le dessus de ma tête. Quelques mèches folles s'échappent et viennent encadrer mon visage. Quand je sors de la salle de bain, l'odeur du café vient chatouiller mes narines, accentuant un peu plus le sourire qui n'a pas quitté mon visage depuis le réveil.

Chris est en train de se mouvoir dans la cuisine, s'affairant à nous préparer un petit déjeuner. À pas de loup, je me glisse derrière lui. Mes bras s'enroulent autour de sa taille et ma joue se colle contre son omoplate.

— Bonjour ! dis-je.

Christopher gigote et se retrouve face à moi. Ses paumes chaudes emprisonnent mon visage et ses lèvres se posent sur les miennes dans un baiser tendre et délicieusement doux.

— Bon anniversaire, mon cœur ! murmure-t-il en se reculant.

— Bon anniversaire à toi aussi, mon amour ! réponds-je.

Je me hisse sur la pointe des pieds pour embrasser la commissure de ses lèvres. La journée ne pouvait pas mieux commencer. C'est ensemble, que nous terminons de préparer le petit déjeuner. Nous nous mouvons avec une coordination parfaite.

Tandis que je finis de préparer la table, Christopher disparaît dans la chambre avant de réapparaître avec une enveloppe dans les mains. Le sourire sur son visage n'est plus séduisant, mais enfantin. Son regard pétille comme celui d'un enfant, le matin de Noël. Déposant ce que j'ai dans les mains, je m'approche de lui.

— Vas-y, ouvre-la ! s'impatiente-t-il.

Je lui souris, saisis l'enveloppe à la couleur rose poudrée et entame son ouverture. J'en sors deux billets d'avion, une brochure de tourisme ainsi qu'un dépliant pour un somptueux hôtel. Mon regard analyse les billets d'avion. Les mots me manquent pour exprimer ma joie. C'est un endroit que je m'étais toujours promis de visiter, et en quatre ans je n'ai jamais trouvé l'occasion d'y aller.

— Alors ça te plait ? demande-t-il, inquiet de mon silence.

— Tu rigoles ? C'est merveilleux ! Je rêve d'aller visiter les glacières de Calafate depuis des années.

— Je sais, je te connais par cœur, ne l'oublies pas ! sourit-il, avec fierté.

Ces prochains jours promettent d'être merveilleux. Seulement nous deux, perdus dans le fin fond de l'Argentine, dans un lieu paradisiaque. Sans lui laisser le temps de réagir, me voilà dans ses bras, mes lèvres sur les siennes.

— On part quand ? demandé-je.

— Ce soir ! On prend l'avion de dix huit heures et nous rentrons mercredi soir.

— C'est génial ! Merci, Chris ! Mon cadeau à côté va être nul, ris-je.

— N'importe quoi !

— Attends-moi là, je reviens.

Mes lèvres claquent sur sa joue, avant de m'éclipser dans ma chambre. Je farfouille dans mon armoire, sous une pile de fringues. C'est là que je planque, depuis des semaines, le cadeau pour Christopher. J'espère qu'il lui plaira, malgré le fait qu'il soit beaucoup moins exceptionnel que le sien.

De retour dans le salon, je lui tends le paquet. Le mordoré de ses yeux se met à briller un peu plus, sous l'excitation de la découverte. Rapidement il défait le papier et retourne le cadre. Après de longues négociations avec le photographe des Latin American Music Awards, j'ai réussi à obtenir un exemplaire de cette superbe photo de nous deux. C'est un portrait que nous avons fait ce soir-là. C'était la première fois, que j'assistais avec lui à une cérémonie officielle, non pas en tant que journaliste, mais simplement comme sa petite amie. Chris relève la tête et ses iris bruns captent les miens.

— Merci infiniment, Luna !

— Je t'en prie, c'est rien, comparé à ce que toi tu m'as offert.

— Tu plaisantes ! Le plus beau cadeau tu me l'as fait il y a un an quand tu m'as donné la chance de t'aimer. Luna, je n'ai besoin de rien d'autre à part toi. Cette photo m'accompagnera partout où j'irai, comme ça, tu seras toujours avec moi.

— Je t'aime, dis-je brusquement.

— Je t'aime aussi !

Christopher saisit ma main et tire doucement dessus pour me rapprocher un peu plus de lui. Sa main gauche glisse sur ma joue, que son pouce caresse avec une infinie tendresse. De ses doigts, il replace une mèches de cheveux derrière mon oreille. Son visage se rapproche du mien avec lenteur, jusqu'à ce que nos fronts se touchent. Son souffle s'écrase sur mes lèvres, me faisant désirer l'un de ses baisers. Mes bras s'enroulent autour de ses hanches et mes yeux se ferment à l'instant où ses lippes se posent sur les miennes. Doucement, je les entrouvre, pour que nos langues puissent se caresser. Notre baiser devient fiévreux. Chris glisse ses mains sous mes fesses et me soulève de terre. Mes jambes s'enroulent autour de son bassin tandis que mes bras encerclent son cou pour garder mon équilibre. Mes doigts vagabonde dans sa nuque à la base de ses cheveux, que je tire doucement.

Christopher nous conduit dans la chambre, où il me dépose sur le lit. Rapidement, il retire son tee-shirt avant de venir se mettre au-dessus de moi, en appui sur ses avants bras. Nos regards sont accrochés l'un à l'autre, reflétant ainsi l'amour que nous nous portons. Un amour pur, indéfectible et unique. Avec tendresse, mais aussi avec fougue, ses lèvres se déposent sur les miennes, avant de glisser sur ma mâchoire, dans mon cou, puis descendant plus bas, tout en déposant une chaîne de baiser au travers le tissu de mon pyjama. Arrivée à l'élastique de mon short, il fait le chemin inverse pour retrouver mes lèvres. Au long de sa remontée, ses doigts glissent sous mon tee-shirt qu'il relève avant de me le retirer. Je me redresse pour l'aider à me débarrasser de l'étoffe. Ne portant pas de haut de sous-vêtement, je me retrouve à moitié nue pour le plus grand plaisir de mon amant.

La bouche de Chris se fait joueuse avec mon téton, tandis que sa main droite se fraie un chemin dans mon bas de pyjama pour caresser mon intimité. Mon corps, désireux de la moindre caresses, se cambre pour accueillir chacun de ses gestes. Un long sifflement de plaisir s'échappe de mes lèvres. Je ne vois pas le visage de Christopher, mais je sais qu'il sourit, je le connais que trop bien. Pressée contre ma hanche, je sens le plaisir naître en lui. Mes doigts se baladent sur sa peau, de son cou à son dos avant de descendre sur son ventre, puis beaucoup plus bas, effleurant simplement son érection. Un sourire carnassier se dessine sur son visage alors que ses lèvres viennent capturer une nouvelle fois les miennes.

Christopher se redresse un instant pour tirer les rideaux, que j'avais ouvert un peu plus tôt, créant ainsi une bulle d'amour, dans laquelle nous nous retrouvons enfermés lui et moi. Ici, à l'abri de tout regard et loin du monde extérieur, nous pouvons nous aimer sans aucune limite. Avant de se rallonger au-dessus de moi, Chris retire son jogging, me laissant ainsi tout le loisir de le détailler dans sa nudité parfaite. D'envie, je me pince la lèvre inférieure. Passant deux doigts entre l'élastique de mon short et ma peau, il fait glisser le vulgaire morceau de tissus le long de mes jambes, puis se penche pour embrasser ma cheville. Il remonte le long de ma cuisse semant sur son passage une multitude de baisers jusqu'à mon intimité qu'il embrasse au travers la dentelle de ma culotte, qu'il finit par me retirer, avant de l'envoyer valser quelque part dans la chambre. Là, totalement nue et à sa merci, mon corps appelle chacune de ses caresses, chacun de ses baisers.

Sa bouche capture la mienne, quand dans un mouvement ample, il s'insinue en moi. Mes mains agrippent son dos, tandis que mon corps se cambre d'autant plus pour accueillir chacun de ses coups de bassins. En parfaite harmonie, nous nous mouvons, comme si nos corps étaient faits pour être ensemble.

— Oh, Luna, tu me fais perdre la tête ! murmure Chris à mon oreille.

Le son rauque de sa voix et la caresse de son souffle sur ma peau, causent ma perte. Je m'abandonne à l'orgasme alors que son prénom passe la barrière de mes lèvres. Christopher ne tarde pas à me rejoindre.

S'allongeant à mes côtés, Christopher tire la couette pour couvrir nos corps nu. Ma tête posée sur son épaule, mes doigts dessinent de petits cercles sur sa peau alors que les siens caressent mon dos. Aucun de nous ne parle, nous nous contentons de savourer ce moment de bonheur, hors du temps, qui n'appartient qu'à nous.

*****

Le soleil décline dans le ciel, alors que le tableau de bord affiche seize heures huit. La circulation est dense en cette fin de journée, sur le périphérique qui nous conduit à l'aéroport. Une dizaine de kilomètres de bouchons se dresse devant nous. Christopher est au téléphone avec Renato et moi, je somnole, la tête appuyée contre la vitre.

— Luna, murmure Chris, il y a un petit changement de programme.

— Oh ! Je n'aime pas trop le ton que tu emploies. Qu'est-ce qu'il se passe ? demandé-je inquiète.

— Mercredi soir, je ne pourrais pas rentrer avec toi à Buenos Aires. À l'aéroport, il faudra que j'embarque pour rejoindre les gars à Los Angeles avant de repartir pour Porto Rico. Prince Royce souhaite que nous réenregistrions la chanson avant de tourner le clip, m'explique-t-il, l'air agacé.

— Merde ! C'est nul ! ronchonné-je.

— Je sais, bébé ! Mais vois le bon côté des choses.

— Ah oui, lequel ?

— Tu me rejoins vendredi soir à San Juan et on passera quinze jours ensemble.

— Je préfère ça ! m'exclamé-je, ravie. Je sais qu'on a signé pour ça, mais c'est difficile de voir sans arrêt nos plans tomber à l'eau.

— Je sais ! dit-il en baissant la tête.

— Bon, ne pensons plus à ça pour le moment et profitons des quelques jours qui nous sont accordés.

Christopher m'offre le plus beau des sourires. Je me blottis contre lui en attendant que la voiture continue sa progression jusqu'à l'aéroport.

Une fois l'enregistrement terminé, nous patientons dans le salon VIP. Dans quelques minutes, nous embarquerons pour un séjour loin de la folie de nos vies. Un petit quart d'heure plus tard, l'hôtesse nous conduit jusqu'à nos sièges en première classe. Sergio et Daniel sont sur nos talons. Bien sûr, il est hors de question de partir sans eux. Ils veilleront à notre sécurité et notre tranquillité pendant notre séjour à Calafate. Prenant place contre le hublot, je vise mes AirPods dans mes oreilles. Doucement, la musique de Volverte a Ver se diffuse dans les écouteurs. Ma tête se pose sur l'épaule de mon homme et je laisse le sommeil m'emporter. C'est parti pour trois heures quinze de vol.

Hola !

Comme on se retrouve mes petits panda d'amour. Je suis vraiment contente de revenir ici, et qui plus est avec de nouvelles aventures de nos chouchous. 

Alors verdict qu'avez vous pensé de ces deux nouveaux chapitres (enfin 3 si on compte le prologue hihi ^^) ? Dites moi tout ! 

La vie n'est pas facile pour notre Luna. Les groupies lui collent aux fesses... Pff' je suis épuisée pour elle !!! 

Accrochez vos ceintures parce que ça va être les montagnes russes émotionnelles. 

Sur ce, 

Besitos a todas 😘😘😘😘