Chapitre 1
Hinata Shouyou est en train de suer à grosses gouttes en se dirigeant vers le bureau de son coéquipier. En uniforme réglementaire, une liasse de papiers à la main, il traverse l'agence Karasuno sans entendre les saluts enthousiastes qu'il reçoit de ses collègues, concentré à chercher la meilleure façon d'annoncer une nouvelle qui mettra sans nul doute son coéquipier, déjà de nature agressive, encore plus en colère.
Il frappe timidement à la porte du bureau où, en lettres noires et fraîches, sont inscrits les noms et fonctions de l'inspecteur Kageyama Tobio.
Karasuno est une agence indépendante, spécialisée dans la recherche de criminels, et essentiellement composée d'inspecteurs aux méthodes bien différentes ; mais de tous, on estime Tobio comme le meilleur d'entre eux, comme un jeune prodige capable de résoudre même les cas les plus complexes. Etait-ce du talent, était-ce de l'instinct, toujours était-il qu'aucune enquête ne lui résistait.
Enfin, jusqu'à ces dernières semaines.
Hinata entre dans la pièce pour le voir plongé dans une montagne de papiers, documents et photos, l'air concentré, les sourcils froncés comme à son habitude, une moue sur les lèvres. Il ne lève pas les yeux, absorbé dans ses recherches ; lorsqu'enfin, claquant les mains sur la table et se redressant du même coup :
-Ça ne mène à rien !
Il soupire profondément, frustré, et se laisse retomber contre le dossier du siège, daignant enfin accorder son attention à son coéquipier.
-J'ai du nouveau, annonce gravement Hinata, sans flancher sous le regard bleu perçant de son coéquipier. Il... Il a encore frappé.
-Quoi !?
Les yeux de Tobio s'écarquillent.
-Cette nuit, précise Hinata. Un diamant gros comme un œuf, dans le musée le plus sécurisé de la capitale.
Il s'avance, pose les papiers sur le bureau déjà surchargé de Kageyama. L'inspecteur s'empare aussitôt des photos posées sur le dessus ; la première montre le diamant tel qu'il était avant d'être volé, protégé par une vitre et un écrin, au centre d'une pièce munie de détecteurs en tout genres, depuis les caméras jusqu'aux lasers.
-C'est impossible, marmonne Tobio en feuilletant les suivantes.
Les autres photos montrent cette même salle, où la vitre est à présent percée d'un trou net aux bords réguliers, assez large pour laisser passer une main. Et dans l'écrin, il n'y a plus rien ; le diamant a disparu. Kageyama secoue la tête, et lance un regard aux rapports qui l'attendent.
-Il a encore interrompu tous les systèmes de surveillance ? Comment étaient les caméras ?
Un sourire vient enfin jouer sur les lèvres de Hinata :
-Il y a peut-être enfin une bonne nouvelle dans tout ça. Il en a oublié une –pas la plus importante, je le concède, mais...
Kageyama bondit de son siège, et Hinata sort de sa poche une dernière photo ; l'inspecteur s'en empare aussitôt, avide, et la porte sous ses yeux. La qualité est mauvaise ; mais on distingue clairement une silhouette, vêtue de noir, le visage dissimulé par une cagoule de la même couleur, en train de se glisser vers la salle où se trouve le diamant.
Tobio demeure un long moment les yeux rivés sur cette photo, comme si plus rien n'existait autour de lui. Hinata s'esquive, préférant le laisser seul ; il sait à quel point son partenaire prend cette affaire à cœur et de manière personnelle. Rester si longtemps sans parvenir à trouver une faille, sans parvenir à résoudre l'affaire, c'est neuf pour lui ; et Shouyou est sûr qu'il est aussi frustré d'échouer que stimulé d'avoir trouvé un adversaire à sa hauteur.
Les yeux vifs de l'inspecteur détaillent tout dans cette silhouette floue ; les mains gantées, le visage dissimulé, les bottes, la tenue noire ; la ceinture où se trouvent divers instruments pour mener à bien son cambriolage, dont plusieurs armes. Il lui semble que c'est la silhouette d'un homme mince et athlétique, probablement assez grand ; et cette première image de celui qu'il considère comme son Némésis le remplit d'une joie étrange, presque vengeresse ; il ressent déjà comme un aboutissement ce qui n'est que le premier pas vers sa victoire.
Il passe le reste de sa journée dans les rapports, comme prévu, même s'il ne peut s'empêcher de regarder régulièrement la photo. Tobio essaie de comparer l'image aux potentiels suspects qu'il a déjà listés, mais la piste est trop faible. Il est déjà tard quand Hinata vient le retrouver :
-L'agence ferme, Kageyama. Tu as déjà fait beaucoup de zèle, il faut que tu rentres, maintenant.
Tobio laisse ses papiers à contrecœur, quoiqu'encore légèrement euphorique de sa journée ; Hinata remarque la manière dont ses yeux brillent, et se dit qu'au fond, les choses ne pourront que mal se terminer. Ou bien Tobio attrapera le cambrioleur, et retombera alors dans l'ennui et le regret d'avoir achevé une enquête qui le gardait à bout de souffle ; ou bien ils ne découvriront rien de plus, et Kageyama, à coup sûr, le vivrait très mal.
Ils marchent ensemble un moment, frissonnant légèrement dans cette soirée glaciale de mi-décembre, et se séparent dans une petite rue, chacun rentrant chez soi. Tobio habite un petit appartement, au deuxième étage d'un immeuble, peu soucieux du luxe puisqu'il vit seul. Il rentre, accroche son manteau et ouvre le frigo, se rendant compte tout à coup qu'il est affamé. C'est précisément à ce moment qu'on frappe à la porte, et il grince des dents.
-Ya-hoo ! Tu es encore rentré super tard, Tobio-chan !
Il relève la tête de son frigo pour voir entrer chez lui son voisin de palier, un individu nommé Oikawa Tooru, et que Tobio estime comme un ahuri superficiel, qui ne loupe jamais une occasion de venir squatter chez lui. Il passe quasiment tous les jours, soit pour venir lui emprunter quelque chose, soit pour le plaisir de s'affaler dans le canapé et profiter de la télé. Ce soir-là, il semble décidé à faire le parasite jusqu'au bout et à rester manger.
Kageyama, du reste, ne fait pas non plus les efforts nécessaires pour le mettre à la porte. Si Oikawa se permet de taper dans ses provisions et d'envahir son espace vital, il est tout de même assez distrayant pour que Tobio ne le précipite pas par la fenêtre. Plutôt beau garçon, avec de grands yeux chocolat quelque peu indolents et un sourire charmant, il peut animer la conversation tout seul, bien qu'elle comporte en conséquence une quantité prodigieuse de futilités. Et si, pour tout avouer, Tobio ne l'écoute souvent qu'à moitié, il est assez satisfait d'avoir une présence quotidienne ; sans quoi il aurait probablement passé toutes ses soirées dans les documents de l'enquête.
Il évite donc de trop parler de son travail, puisque d'une part il a le nez dedans à longueur de journée, et d'autre part c'est confidentiel. Oikawa n'en parle pas non plus, et Kageyama suppose qu'il passe aimablement ses journées à glander en attendant de le voir rentrer. Son voisin, en conséquence, se contente de remarquer s'il est plutôt déprimé ou joyeux, selon les jours.
-Ça fait trois semaines que je te vois déprimé, Tobio-chan, dit-il. Aujourd'hui, tu as plutôt l'air plutôt heureux, non ? Qu'est-ce qui se passe, tu as eu un rendez-vous avec ta collègue de travail ?
-Non, grogne Tobio, puis, avec un léger sourire : mais j'espère avoir un face à face très prochainement, avec quelqu'un que je trace depuis plusieurs semaines.
-Oh, je suis jaloux ! s'exclame Oikawa en s'enfonçant dans le canapé. N'oublie pas de lui offrir un verre.
Je lui offrirai plutôt les fers, songe Tobio. Il visualise à nouveau la silhouette, à peine une ombre dans la nuit, et à peine de quoi relancer l'enquête ; mais rien que poser les contours d'un corps sur ce voleur est un progrès conséquent dans l'esprit de Tobio.
Oikawa soupire à côté de lui et joue avec ses doigts, visiblement ennuyé. Ils ont posé leurs assiettes plus loin, sur la table, et regardent la télé sans trop d'intérêt.
-Tobio-chan, tu veux sortir ?
Kageyama est un instant pris au dépourvu. Il ne sort quasiment jamais, sauf parfois avec ses collègues pour aller manger dehors, étant un petit groupe d'une quinzaine de personnes assez soudé. Sinon, ils ont tous une femme, et même des enfants ; ils ne sortent plus, pressés de rentrer au foyer sitôt le travail terminé. Et comme Tobio a toujours été solitaire, privilégiant les enquêtes à ses relations sociales, il est extrêmement rare qu'il passe une soirée dehors pour se détendre et non pour le travail.
C'est peut-être l'euphorie qui persiste qui le fait accepter la proposition d'Oikawa. Tobio se demande un instant s'il s'agit d'une sortie entre voisins... Entre amis, peut-être ? Car il faut bien dire que hors du travail et de la famille, Oikawa est le seul être humain à avoir des contacts avec lui. Cela fait plusieurs mois qu'il est là, et même s'il peut se montrer extrêmement agaçant à débarquer sans raisons, Tobio lui est quelque peu reconnaissant de continuer à venir. Sans doute, songe-t-il parfois, si Oikawa s'en allait, il se sentirait bien seul.
Le doute l'effleure un instant que ce n'est peut-être pas une sortie innocente, qu'Oikawa est peut-être intéressé par lui dans un autre sens. Mais cette idée lui paraît tout à fait absurde, à lui qui n'a jamais vraiment eu de relation sérieuse, assez peu habitué par ailleurs à recevoir des avances, décourageant les potentiels prétendants par son expression peu avenante. Peut-être Oikawa s'est-il suffisamment habitué à celle-ci pour comprendre que sa personnalité ne s'y résume pas.
Tobio secoue légèrement la tête alors qu'ils traversent une rue pour rejoindre le centre-ville. Il n'a jamais laissé de place aux affaires de cœur, préférant se jeter corps et âme dans ses enquêtes. Et par ailleurs, Oikawa lui semble quelqu'un d'un peu stupide, certes, mais non moins beau, et qui pourrait sûrement trouver beaucoup mieux ailleurs.
Il le suit de près, incertain quant à là où ils se rendent ; il peut à son aise contempler le dos d'Oikawa, son manteau dont les pans claquent légèrement sous la brise hivernale, ses cheveux châtains ébouriffés ; et quand Oikawa se retourne pour lui parler, il voit ses joues et son nez rosis par le froid, et ses yeux, un peu humides, qui brillent d'autant plus sous les éclairages de la ville. Quelques flocons commencent à tomber, et Tobio pourrait bientôt se croire dans un film de Noël.
Ils atterrissent dans un bar quelconque, et s'assoient l'un en face de l'autre à la table de deux qu'un serveur leur a désignée. Oikawa fait glisser la carte vers Tobio avec un sourire :
-Choisis ce que tu veux, je te l'offre.
L'âme d'inspecteur de Tobio est tout de suite ravivée, trouvant dans cette phrase un indice supplémentaire que cette sortie ressemble davantage à un rendez-vous qu'à une soirée entre mecs. Il plisse légèrement les yeux, puis les baisse sur la liste des boissons, et il se résout à ne pas prendre quelque chose de trop cher, déduisant qu'Oikawa ne doit pas rouler sur l'or.
-Eh, tu as vu, il y a un plateau de douze shots de couleurs différentes, là, commente Oikawa lorsque la carte lui revient. On prend ça ?
Tobio cligne des yeux. D'une part, c'est cher, et il ne s'attendait pas à ce qu'Oikawa paraisse aussi déraisonnable, et d'autre part –douze ? Ce qui signifiait six chacun ? Ce n'est pas dans ses habitudes de boire autant ; après tout, en tant qu'inspecteur, il a l'habitude de toujours rester sur ses gardes, et de prendre soin d'être en possession de toutes ses capacités au cas où quelque chose arriverait.
Mais il est là, sorti pour passer une bonne soirée avec son voisin de palier. Il considère un instant Oikawa, l'air ravi devant la carte ; ce n'est pas que Tobio le traite avec condescendance, simplement qu'il le juge oisif et un brin candide, peut-être. En somme, pas la personne la plus menaçante pour lui si jamais il s'autorisait à abaisser quelque peu ses aptitudes intellectuelles. Il accepte donc les shots.
Oikawa parle pendant qu'ils attendent la commande, de choses et d'autres, et Tobio se perd dans ses pensées, qui le ramènent sans cesse à l'enquête. Parfois, il laisse ses yeux traîner sur Oikawa, qui continue son bavardage tout en étant sur son téléphone. En général, Kageyama le considère à peine, habitué à le voir dès qu'il ouvre la porte, lorsque ça a sonné ; habitué à voir son sourire un peu penaud lorsqu'il demande si c'est possible d'emprunter une éponge, du lait ou même une fois des chaussettes, à entendre sa voix geignarde quand il refuse, qui se fait ensuite enjouée puisqu'il finit toujours par obtenir gain de cause.
Oui, songe Tobio. Il a beau feindre l'agacement chaque fois qu'on frappe à sa porte, il s'est attaché à Oikawa, à ses visites à l'improviste, à ses commentaires inutiles et interminables, à sa futilité naïve ; et en le trouvant ainsi dans un cadre autre que celui de son canapé, libre de le voir sous un angle différent, il s'étonne presque de remarquer la finesse de ses traits, l'éclat mutin dans ses yeux, et tant d'autres détails qui lui avaient échappés.
Ils sont servis, et trinquent à chaque verre. Plus il boit, plus les réflexions de ce genre prennent de place dans l'esprit de Kageyama, et il finit par ne pas regretter d'être sorti ce soir-là. L'alcool aidant, il se sent vite plus à l'aise, plus enclin aux confidences.
-Tu es policier, non ? C'est ça ? demande tout à coup Oikawa, qui est à moitié avachi sur la table, le menton dans la paume de sa main.
-A peu près, répond Kageyama. Je participe à quelques enquêtes, quand la police a besoin de mon aide.
-Oh, comme Sherlock Holmes ! s'enthousiasme Oikawa. J'ai vu la série ! Mais tu as l'air un peu fatigué, depuis quelques semaines, Tobio-chan. Tu n'arrives pas à attraper un tueur en série ?
-Ce n'est pas un tueur en série, s'agace Kageyama.
Il revoit les photos du matin, le diamant volé, la silhouette dans le noir, et tous les documents qu'il a reçu, lus, relus, analysés pendant les dernières semaines.
-C'est un cambrioleur, dit-il tout à coup.
Ce n'est pas son genre de donner des informations aussi facilement, mais l'alcool dans ses veines n'y est pas plus rien, au même titre que la confiance que lui inspire son voisin et l'engouement débordant qu'il a pour cette affaire. Il se penche sur la table, soudain passionné :
-C'est probablement le meilleur cambrioleur de tout le pays. Il n'a volé que quelques objets jusqu'à présent, mais à chaque fois, ce sont des objets extrêmement précieux, dans des lieux extrêmement protégés. Et pourtant, il ne laisse aucune trace. Je n'ai jamais été confronté à un cas pareil... C'est un véritable virtuose.
Oikawa l'écoute avec intérêt.
- Ça doit aussi être un crack en informatique, il dérègle tous les systèmes de sécurité des musées ou des banques dans lesquelles il s'introduit. Le pire, c'est que je suis convaincu qu'il agit sans complice ! Et une fois qu'il est dans la salle qu'il convoite, que personne ne peut le voir, il est libre de tout voler... Mais non ! Il ne prend que l'objet le plus précieux et le plus cher, et laisse là le reste, qui ne vaut pas moins d'argent ! Il y a comme... de l'élégance dans cette manière de procéder. Ça me fascine. C'est... c'est un vrai génie du mal.
Kageyama reprend son souffle, lorgne le dernier shot qu'il lui reste. Il se sent échaudé à l'idée d'affronter cet homme, ce mystérieux voleur qu'il tient en si haute estime.
-Ah oui, j'ai dû en entendre parler aux informations, répond simplement Oikawa.
Il a maintenant posé sa tête sur son bras, toujours à moitié sur la table.
-Tu as l'air de beaucoup l'aimer, en tout cas, commente-t-il. Je ne savais pas qu'un policier pouvait s'attacher à un voleur.
-La justice tranchera, réplique Tobio, les joues en feu. Mon rôle, c'est de le piéger et de l'attraper. Mais il a l'air d'être très intelligent, et ça, c'est vraiment stimulant. Même si je désespère parfois de pouvoir gagner ce duel.
-C'est pour ça que tu déprimais ces dernières semaines, alors ? Ma foi, ça a l'air intéressant. Mais tu as l'air d'être plutôt futé aussi, Tobio-chan, alors il n'y a pas de raison que tu n'en viennes pas à bout.
-Merci, répond Kageyama. Essaie juste de ne pas en parler à tout va, tu sais, c'est la police, tout ça. J'aurais des problèmes si on savait que je t'ai dit tout ça.
-Tu peux compter sur moi ! s'exclame Oikawa avec un grand sourire. Alors, on le prend, ce dernier shot ?
Ils titubent un peu en sortant du bar. Lorsqu'ils arrivent sur le palier qu'ils partagent, ils semblent tous les deux hésiter à proposer d'aller plus loin. Kageyama sent la gêne ; il sent qu'il pourrait dire quelque chose, et que la nuit se prolongerait, et ce n'est pas l'envie qui lui manque. Mais par peur, peut-être, de rompre leurs petites habitudes ou dans le désir d'un début plus décent pour une amourette, il préfère saluer sobrement, et remercier une nouvelle fois Oikawa pour sa générosité.
Il rentre dans son petit appartement, lance un regard aux deux assiettes sales sans avoir le courage de faire la vaisselle maintenant. Il se change pour la nuit, se glisse dans son lit, la tête qui tourne encore, tant en raison de l'alcool que des nouvelles pièces apportées à l'enquête. Il imagine tendre un piège au voleur, lui arracher lui-même sa cagoule, l'envoyer en prison, savourer cette victoire.
Puis les images changent, il se revoit sur le palier, face à Oikawa, pris par des sentiments contradictoires. Il sait que son voisin serait loin d'être le compagnon idéal, trop futile, trop insouciant, et Kageyama n'oserait pas dire plus faible intellectuellement, mais c'est une évidence que tout l'univers policier ne l'intéresse que moyennement, et qu'il préférerait discuter de ses séries et de ses magazines.
Pourtant, il se sent étrangement attaché à ce voisin pourtant envahissant, paresseux et opportuniste ; c'est probablement un attachement d'habitude, et pourtant, après cette soirée quelque peu hors de l'ordinaire, il se sent encore plus lié à lui. Il repense à son sourire, à ses yeux, à l'attirance qu'il a ressentie plus tôt, sur le palier, au fond d'excitation qui bouillait en lui en se disant que peut-être, ils passeraient le reste de la soirée ensemble.
Il s'endort au milieu de tous ces doutes, mais plus serein que les semaines précédentes, ayant la conviction que l'enquête avance malgré le nouveau cambriolage, et que, peut-être, il pourrait avoir une relation hors du travail.
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