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Chapitre 49 - Douleur

Après avoir passé une bonne heure à consoler Sanzu, il finit enfin par s'endormir dans son lit. Gaby observait son visage encore marqué par la peine et ses yeux gonflés par ses larmes.

Une rage incontrôlable envers le Rokuhara envahissait son esprit. Ils devaient payer. Ils allaient payer.

Elle borda son second avec soin, et après avoir déposé furtivement ses lèvres sur son front, elle sortit de la pièce.

De quelques pas, elle traversa le couloir et entra dans la chambre de son frère sans s'annoncer. Elle ne fut pas surprise de trouver son jumeau allongé sur le canapé, le bras en travers de son visage, et Kazutora assis sur son lit, son ordinateur sur les genoux.

Elle déposa un baiser sur la joue de son frère pour le saluer. Celui-ci écarta son bras et observa sa jumelle de longues secondes. L'inquiétude et la tristesse planaient dans ses iris jade. Enfants, ils passaient quasiment tout leur temps au dojo des Sano, en compagnie de Baji, Sanzu et Senju. Il considérait la petite fille comme son amie, et l'annonce de son meurtre l'avait beaucoup affecté.

- Comment il va ? questionna-t-il dans un souffle.

Gaby haussa les épaules alors que son regard se voila de tristesse.

- Comme il peut aller dans cette situation... Il dort.

Alex hocha la tête pendant qu'elle se tournait vers Kazutora.

- Encore là ? questionna-t-elle d'un ton légèrement amusé.

Il sursauta et releva les yeux de son écran, semblant ne pas s'être rendue compte de sa présence plus tôt.

Durant ces deux dernières années, Kazutora s'était trouvé une véritable passion pour l'informatique, et plus précisément le hacking. Cela représentait un jeu, un nouveau défi, qu'il tenait à relever. Il voulait être le meilleur. Et Gaby en était certaine, il y parviendrait sans difficulté.

Pour ses seize ans, les jumeaux lui avaient offert un ordinateur, qu'il ne quittait plus depuis. Cet objet semblait être devenu sa raison de vivre.

Avec le temps, la pratique et la persévérance sans faille dont il faisait preuve, Kazu était devenu capable de passer à travers les barrières de quasiment tous les sites et logiciels, même les plus sensibles. Le réseau policier, pourtant hautement sécurisé, avait fini par devenir l'un de ses terrains de jeux préférés, ainsi, il avait accès à toutes les caméras de surveillance de la ville, et à de nombreux renseignements.

Gaby adorait cette nouvelle compétence. Internet se révélait être une mine d'informations inépuisables, surtout quand rien ne résistait au talent de son ami.

- J'y peux rien si le réseau est meilleur chez vous, répondit-il en haussant nonchalamment les épaules et en se reconcentrant sur l'écran devant lui.

- Des infos intéressantes ?

Il hocha la tête et tourna l'ordinateur vers elle quand elle s'assit à ses côtés.

- Oui, les caméras de surveillance du parc n'étaient même pas un minimum amusant...

Gaby sourit en comprenant que cela n'avait pas représenté de défis pour lui et qu'il avait pu en prendre le contrôle sans aucune difficulté. Elle allait devoir trouver une mission à sa hauteur si elle ne voulait pas qu'il meurt d'ennui.

- J'ai toute la scène... Je vais pas te la montrer... Mais je l'ai envoyé à Nokoa et Célia, qui sont en train d'identifier les coupables.

Elle hocha la tête, reconnaissante qu'il comprenne qu'elle n'avait aucune envie d'assister au meurtre de son amie.

Elle et Sanzu étaient arrivés sur les lieux quelques minutes après les tirs, les hommes du Rokuhara avaient déjà disparu. Mais il n'avait pas fallu beaucoup de temps à Gaby pour comprendre que seul ce gang pouvait commettre un tel acte. Jamais Mikey n'ordonnerait un meurtre, même dans ses pires colères, et surtout pas celui d'une de ses amies. Et qui irait assassiner une jeune adolescente dans un parc d'attractions à part un gang rival et jaloux de sa force et son influence ? Il n'y avait rien de plus efficace pour mettre tout un clan hors d'état de nuire. Mais surtout rien de plus déloyal.

La capitaine de la cinquième brigade et son vice-capitaine avaient passé l'après-midi au parc d'attractions dans le but de se changer un peu les idées et penser à autre chose qu'à la Guerre des Trois Cieux pour le contrôle de Tokyo. Seulement, ils étaient vite revenus à la réalité.

Alors qu'ils allaient rentrer à cause de la pluie diluvienne, Gaby avait été interpellée par l'agitation soudaine des passants, suivis de tirs. Ils s'étaient empressés d'aller voir ce qui se passait, mais jamais ils n'auraient pu imaginer une telle chose...

- Parfait... souffla Gaby. Merci.

Elle n'avait pas eu besoin de donner ses instructions pour que son ami sache parfaitement quoi faire. Kazu était peut-être le capitaine de la sixième brigade du Toman, mais il était surtout l'un de ses plus grands soutiens dans le gang. Il s'agissait d'un secret pour personne, plus le temps passait, plus les deux brigades se rapprochaient. À présent, elles ne travaillaient jamais l'une sans l'autre. On pouvait presque dire qu'elles ne formaient qu'une seule et unique brigade, dirigée d'une main de maître par Gaby et Kazu.

La main réconfortante de Kazutora se posa sur l'épaule de la jeune fille. Elle quitta l'écran des yeux pour plonger son regard dans les prunelles ambre de son ami. Une vague d'émotions l'envahit alors et elle comprit seulement à ce moment-là que la mort de Senju l'avait plus affecté qu'elle le pensait.

- Arrête d'être forte pour les autres, Gaby. Toi aussi t'as le droit de ressentir des émotions, murmura Kazutora en l'attirant dans ses bras.

Elle se laissa faire alors que sa respiration se saccada. Son cœur se serra. Des larmes commencèrent à perler de ses iris jade et des sanglots secouèrent ses épaules.

Elle se blottit dans le cou de son ami, ne contrôlant plus sa douleur. Son cœur hurlait. Elle l'avait forcé à se taire pour préserver Sanzu, mais à présent, elle avait besoin de laisser ses sentiments s'exprimer.

Kazutora la serra tendrement contre lui et la berça, espérant un tant soit peu la rassurer. Cependant, il n'avait aucun mot réconfortant à lui murmurer. Que pouvait-il dire ? Tout n'allait pas bien, et rien ne pourrait s'arranger. Il n'existait aucun miracle capable de ramener les morts à la vie.

Alors, il resta silencieux, la berçant doucement et caressant ses cheveux roux dans des gestes apaisants. Il savait que cela suffisait. Gaby n'avait besoin de rien de plus que ses amis. Elle n'avait jamais eu besoin de plus.

Brusquement, un poids s'ajouta à l'étreinte.

- Moi aussi, je veux un câlin !

Un léger rire s'échappa de ses lèvres pendant qu'elle essuyait les larmes sur ses joues. Elle passa un bras autour des épaules de son frère et l'autre autour de Kazutora et attira les deux garçons contre elle, les serrant comme si sa vie en dépendait.

Mais le bruit caractéristique d'un claquement de porte résonna dans le couloir et interrompit leur câlin.

Gaby fronça les sourcils en se redressant. Il était rare que leurs parents viennent dans cette partie de l'ambassade, surtout à une heure où ils devaient encore avoir beaucoup de travail. Cela ne pouvait donc pas être eux. Les employés les informaient toujours de leur présence, et Baji ne devait pas arriver avant une bonne heure.

Il ne restait donc qu'une personne. Pourtant, elle s'était assurée qu'il dormait profondément avant de quitter la chambre.

Elle s'extirpa de l'étreinte et sortit rapidement de la pièce, sous les yeux interrogateurs des deux jeunes hommes.

Une fois dans le couloir, elle balaya les lieux du regard. Son cœur se serra quand elle aperçut son second. Ses yeux encore gonflés et ses traits tirés par la douleur, il semblait à peine capable de tenir debout, pourtant, il se dirigeait avec détermination vers les escaliers.

- Haru ?

Sans lui adresser un regard ou une réponse, il continua son chemin.

- Qu'est-ce que tu fais ?

- J'ai besoin de prendre l'air.

Il se figea quand elle le rejoignit de quelques pas et le prit dans ses bras.

- Haru... Je sais que tu veux être seul, mais faut pas... Je suis là...

Il ne la laissa pas finir et la repoussa violemment.

- Fous moi la paix, Gabrielle ! Tu peux pas comprendre ! Ton frère est toujours en vie ! Vous êtes fusionnels ! Vous vous êtes jamais disputés ! Tu sais pas ce que c'est !

Le cœur de Gaby se brisa à ces mots, qu'elle savait prononcés sous le coup de la colère et de la tristesse, mais qui lui faisaient horriblement mal. Elle sentit ses yeux la piquer et un immense vide se former au sein de son esprit. Ses jambes commencèrent à trembler, elles allaient céder sous son poids, alors que son monde s'écroulait.

- Haruchiyo !

Il se retourna vers Alex, qui se tenait dans l'encadrement de la porte de sa chambre, les bras croisés sur sa poitrine et la colère vibrant dans ses pupilles jade.

Gaby avait de plus en plus de mal à garder une respiration correcte, alors que tout tournait autour d'elle et que les mots de Sanzu se répercutaient au milieu de son esprit sans répit.

- Je sais que tu souffres, mais ce n'est pas une raison pour parler ainsi à Gaby.

- Dégage Alexandre, ça te regarde pas !

La colère dans ses yeux augmenta, tandis qu'il rejoignit Sanzu de quelques pas, et sans lui laissait la possibilité de réagir, le saisit par le col et le souleva du sol.

- Bien sûr que si ! T'es mon frère ! Ta douleur, c'est la mienne et celle de Gaby ! Alors arrête tes conneries ! On veut seulement t'aider !

- Vous...

- On est pas là seulement pour partager des rires et des bons moments ! Mais aussi pour tout le reste ! C'est ça une famille !

À ses mots, les larmes recommencèrent à dévaler les joues de Sanzu. Une vague de culpabilité l'envahit quand il posa son regard sur Gaby. Elle n'y était pour rien, et jamais il n'avait voulu la blesser. Pourtant, il savait que ces mots lui avaient fait mal, très mal. Il bredouilla une excuse en se laissant tomber dans les bras d'Alex, qui le serra contre lui.

Gaby se calma peu à peu en voyant son second dans un tel état. Elle ne pouvait que s'imaginer sa douleur, car jamais elle ne pourrait vivre sans lui ou Alex, mais elle la comprenait parfaitement.

- Elle reviendra jamais... sanglota-t-il contre l'épaule du roux.

Celui-ci ne répondit rien, il ne pouvait rien répondre pour le consoler. Sanzu avait raison, elle ne pourrait jamais revenir. Il devait apprendre à vivre avec.

Mais Alex ne pouvait imaginer la douleur qui traversait son ami. Il ne pouvait s'imaginer à sa place. Il ne sait pas de quoi il serrait capable s'il venait à arriver quelque chose à sa jumelle.

- Je l'admirais, vous savez... Takeomi... Il était mon modèle... Mais... Il m'a laissé tomber... C'était toujours de ma faute, j'étais responsable de toutes les conneries de Senju... Pourtant, je l'aimais cette petite peste... Et j'étais son modèle... Elle voulait toujours tout faire avec moi, ou comme moi...

Les jumeaux restèrent silencieux. Il se trouvait rare que Sanzu se confie sur ce qu'il avait sur le cœur, encore plus quand cela concernait son passé.

- Il a raison... C'est de ma faute...

- Bien sûr que non, murmura Gaby en l'enlaçant à son tour.

Elle appuya sa tête contre le dos de son frère de cœur et resserra ses bras autour de lui.

- Elle a fait ses propres choix. Tu n'étais pas là, mais Takeomi si, et...

- Justement, j'aurais dû être là ! coupa-t-il.

- Haru, tu n'as pas à te sentir coupable, affirma Alex. Les seuls coupables sont ses meurtriers, et même si ça la ramènera pas, ils le payeront !

- Merci... finit par souffler Sanzu après plusieurs secondes de silence.

Ils restèrent dans cette étreinte fraternelle de longues minutes, avant que l'adolescent aux cheveux rose ne s'éloigne pour regagner sa chambre d'un pas traînant.

- Va te reposer, je vais rester avec lui.

- Mais... protesta Gaby.

- T'as besoin de repos, sœurette.

- Toi aussi !

- Mais moi, je sais plus me ménager que toi. Donc pour une fois, discute pas et fais ce que je te dis.

En soupirant, elle finit par capituler, elle devait bien admettre que son frère avait raison et qu'elle tombait de fatigue. Après avoir déposé un baiser sur la joue de son jumeau, elle rejoignit sa chambre et se laissa tomber sur son lit.

Elle savait qu'elle ne pourrait pas trouver le sommeil aussi rapidement qu'elle l'aimerait, peut-être ne dormirait-elle même pas de la nuit ? Mais être enveloppée dans ses draps de soie lui permit de se reposer un tant soit peu.


Elle ne sut combien de temps elle resta dans son lit, sans bouger, sans penser, juste vide. Le monde autour d'elle semblait s'être arrêté. Elle entendait vaguement Kazutora taper sur son clavier dans la pièce voisine, Sanzu sangloter de l'autre côté du couloir et Alex lui murmurer des mots apaisants. Mais tout cela ne l'atteignait pas. Comme si un mur invisible se formait entre elle et la réalité.

Elle reprit conscience du monde en sentant des bras l'enlacer tendrement. Une douce chaleur se rependit autour d'elle et une odeur qu'elle connaissait bien chatouilla ses narines.

- Kei...

- Je suis là, ma belle.

Elle se retourna et se blottit contre lui, laissant enfin les larmes qu'elle retenait s'enfuir de ses yeux.

Quand elle réussit à se calmer un peu, elle releva la tête et croisa le regard brun, emplit de tristesse, de son petit ami.

- Mikey est au courant ? questionna-t-elle dans un murmure.

- Oui... Je l'ai rarement vu aussi en colère.

Elle resta silencieuse de longue seconde avant de soupirer.

- Je suis désolée... On aurait dû...

- Quoi ? coupa doucement Baji. L'empêcher de créer son gang ? Elle avait le soutien de Wakasa, Benkei et Takeomi, on ne peut pas aller contre eux. Et si eux n'ont pas pu la protéger, on n'aurait rien pu faire de plus...

- Mais on n'a rien vu venir ! On aurait dû être au courant ! Ran et Rindo...

- Peut-être que South sait qu'il a des traîtres dans ses rangs et ne divulgue plus ses ordres à tout le gang.

À cette idée, une peur soudaine étouffa le cœur de Gaby. Si cette supposition se révélait vraie, alors ses amis se trouvaient en danger. South ne tarderait pas à découvrir qui le trahissait. Elle savait qu'il était loin d'être aussi idiot qu'il en avait l'air.

Elle se redressa brusquement, surprenant son petit ami.

- Alors on doit passer à l'action maintenant. On peut plus attendre.

- Mais...

Elle ne l'écouta pas et s'empressa de quitter la chambre.

À leur sortie de maison de correction, après la bataille avec le Tenjiku, les Haitani avaient refusé de rejoindre le Toman, malgré l'insistance de Gaby. Cependant, ils lui avaient promis de lui rester fidèles.

Alors quand South leur avait demandé de rejoindre son gang, ils avaient accepté. Mais tout cela dans l'unique but de transmettre des informations à leur amie.


***

- C'est trop dangereux ! tonna-t-elle.

Sa voix résonna dans la salle de réunion, pourtant, aucun des neuf cadres ne broncha.

- Je refuse.

Elle se laissa tomber au fond de son fauteuil et croisa ses bras sur sa poitrine, foudroyant du regard chacun de ses cadres.

- On n'ira jamais à l'encontre de tes ordres, hime. Mais...

- Il n'y a pas de mais. Je n'ai jamais vu de piège aussi grossier. Il est hors de question que je jette mes hommes dans la gueule du loup.

- Si tu veux mon avis, c'est pas un piège, ils sont bien trop cons pour ça, ricana un homme brun et blond.

- Ou alors c'est ce qu'ils veulent nous faire croire, intervint la seule autre femme de la pièce. Je te rappelle que quelqu'un a piraté le réseau, pourtant hautement sécurisé, du club. Et tu n'as toujours pas trouvé le coupable.

L'homme se renfrogna à cette remarque. Maintenant, tout le monde en était certain, il n'ouvrirait plus la bouche jusqu'à la fin de la réunion. Peut-être même jusqu'à temps qu'il n'ait pas trouvé le coupable.

L'intrusion avait à peine duré une minute, et aucun document sensible n'avait été prélevé. Un hacker un peu expérimenté pouvait sans trop de difficulté pénétrer leur réseau, mais une fois dedans, il ne pouvait rien faire, et surtout pas y rester longtemps. Habituellement, les intrus étaient rapidement démasqués et finissaient en nouveaux jouets pour le second de leur boss, ou en nourriture pour chien. Pourtant, cette fois-ci, après plus d'une semaine, il était impossible de retracer l'origine de cette intrusion.

- Ce n'est pas le sujet, intervint le métissé.

Gaby se releva et posa durement ses paumes sur la table circulaire.

- Je ne vois même pas pourquoi on discute. Ma décision est prise, et le premier qui la remet en question passera les prochains jours au sous-sol.

Sur ses mots, elle tourna les talons et se dirigea vers la porte.

En la voyant faire, l'un des deux dobermans, couchés dans un coin de la pièce, se releva et la suivit en trottinant.



* * 🏍️* *

Un chapitre pas très facile à écrire, et je pense, pas facile à lire non plus...

Le deuil est un sujet complexe et chacun le gère comme il le peux, et surtout de manière très personnel. Mais surtout, n'oubliez jamais, vous n'êtes pas seul ! Il même si parfois la solitude peut nous paraitre être la meilleure solution, être soutenu et écouté fait souvent beaucoup de bien !

Comme toujours, votre avis est le bien venu, et me fait toujours plaisir ! Même des remarques négatives (mais constructives) m'aide à m'améliorer ! 😉

Voilà, voilà, Bisous 😘







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