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Chapitre 38 - Avec des Si

Après avoir appelé une ambulance, et malgré l'insistance des frères Haitani, Gaby n'avait pas voulu aller à l'hôpital. Elle voulait en finir le plus vite possible avec cette histoire et voir ce que lui voulait exactement ce fameux chef.

Elle attendit donc les ambulanciers, s'assurant que Baji n'était pas en danger, avant de suivre les Haitani. Il avait seulement besoin de soin, et surtout de repos, lui avait dit le médecin. Mais bien qu'il ait essayé de la rassurer, elle ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter.

Elle s'en voulait, elle sentait son cœur se déchirer en regardant le camion blanc s'éloigner. C'était de sa faute. Elle était la seule responsable. Si elle avait accepté plus tôt, rien de tout cela ne serait arrivé.

Elle serra les poings en montant derrière Rindo sur sa moto. Il lui jeta un regard par-dessus son épaule avant de démarrer, semblant réellement inquiet, pourtant, les deux frères n'avaient pas pour habitude d'éprouver de la compassion.

Cependant, le blond était réellement préoccupé pour son amie. Il n'avait pas voulu que cela se passe comme ça. Ils avaient tout fait pour convaincre Izana de changer d'idée. Mais ce dernier était bien trop obnubilé par l'idée de détruire Mikey. Il voulait lui retirer tous les êtres importants pour lui, et Gaby était une des premières sur cette liste.

De plus, ses talents d'informatrices, de stratège et sa capacité à rassembler les autres et à se faire aimer l'intéressaient fortement. Il était certain qu'elle se révèlerait utile dans l'organisation criminelle qu'il voulait créer.

Ils arrivèrent plus vite que le pensait Gaby à Yokohama. Ils s'arrêtèrent sur le port, au milieu de hangars abandonnés et d'hommes vêtus d'uniforme rouge. Sans un mot, elle suivit Ran et Rindo à l'intérieur d'un bâtiment désert.

Elle observa la pièce autour d'elle en haussant un sourcil. Des murs blanc, une petite fenêtre qui suffisait à peine à éclairer l'espace, une table basse, un canapé rouge et quelques fauteuils de la même couleur... Elle qui s'attendait à se retrouver dans un hangar froid, miteux et abandonné, fut quelque peu surprise.

Ran lui ébouriffa affectueusement les cheveux et l'invita à s'asseoir d'un geste, avant de quitter la pièce. Elle resta donc en compagnie de Rindo, qui alla s'installer sur un fauteuil. Hésitante, elle finit par se laisser tomber sur le canapé, et se saisit du paquet de cigarette qu'il sortait de sa poche.

Il l'observait en haussant un sourcil, surpris, tandis qu'elle en glissa une au coin de ses lèvres.

- Depuis quand tu fumes ?

- Ce matin.

Il rit et lui tendit son briquet après s'être allumé une clope. Il l'observa grimacer et retenir de son mieux sa toux, augmentant son hilarité.

- Une petite princesse comme toi ne devrai pas fumer.

- Tu compte me faire la moral ? questionna-t-elle sèchement.

- Bien sûr que non, tu es assez grande pour faire...

- Alors, ferma là, coupa-t-elle.

Tandis qu'il la dévisageait, pas vraiment habitué à ce qu'elle se montre si froide et distante avec lui, Gaby observa autour d'elle, en esquivant consciencieusement le regard de Rindo. Elle lui en voulait. Elle leur en voulait.

- Gaby... souffla-t-il.

Elle posa un instant son regard jade sur lui, avait de détourner les yeux. Maintenant que sa tristesse s'estompait, seule la colère restait. Elle ne voulait pas s'énerver contre lui, pourtant, il le méritait.

Elle inspira une bouffée de tabac, ne ressentait quasiment plus de brûlure, elle cracha la fumé et regarda le nuage se dissiper lentement.

- Je suis désolé, murmura Rindo, avant de se lever et de quitter la pièce.

Surprise, elle fixa la porte où il avait disparu, la bouche entrouverte. Elle s'attendait à beaucoup de réactions différentes, mais certainement pas à ça.

Il devait s'en vouloir plus qu'elle ne l'imaginait. Après tout, il n'y était pour rien, il ne faisait que suivre les ordres de son chef.

Elle soupira en jetant le mégot dans le cendrier sur la table basse, et ferma les yeux en laissant sa tête tomber sur le dossier du canapé. Et maintenant, qu'allait-il se passer ? Et surtout, qu'allait-elle faire ?

Qu'allait-elle dire à Mikey ? Et aux autres ?

Elle avait une idée en tête. Si elle arrivait à gagner la confiance du leader du Tenjiku, elle pourrait plus facilement le détruire de l'intérieur. Seulement, plusieurs problèmes s'imposaient à elle. Il était certain que Kisaki la surveillerai de près et ne la laisserai pas faire, elle allait donc devoir être discrète. Et surtout, elle n'était pas de taille face à la pire génération au complet... elle ne devait absolument pas se faire choper si elle voulait vivre encore un peu.

Elle se redressa et rouvrit les yeux en entendant un bruit provenir de la porte. Son regard se posa sur un jeune homme au teint bronzé. Ses cheveux blonds, quasiment blancs, retombait autour de son visage, et son regard violet la scrutait avec attention, un léger sourire aux lèvres. Gaby attarda son regard sur ses boucles d'oreilles et son long manteau rouge.

Voilà donc le chef du Tenjiku.

Elle laissa sa tête de nouveau tomber en arrière, ne lui portant pas plus d'attention. Maintenant qu'elle l'avait identifié, elle voulait juste savoir ce qu'il lui voulait.

- Izana Kurokawa... Qu'est-ce que tu me veux ?

Il éclata de rire en allant s'asseoir en face d'elle.

- Les Haitani t'ont dit qui j'étais ou tu le savais déjà ?

Elle réouvrit les yeux et les plissa en fixant son regard perçant sur lui. Les Haitani ne lui avait rien dit, elle l'avait simplement reconnu, après tout, il était facilement identifiable.

- Il m'a pas été compliqué de te reconnaitre. Leader du Black Dragon huitième génération, et membre de la pire génération, t'es allé en maison de correction pendant deux ans.

- Impressionnant, sourit-il. Mais tu n'as rien d'autre ?

Elle éclata froidement de rire et croisa ses bras sur sa poitrine.

- Tu dois à peine connaitre mon nom, alors j'ai pas besoin d'en savoir plus sur toi.

Il sourit en coin et la scruta un instant avant de prendre la parole :

- Gabrielle De Catalois, fille de l'ambassadeur de France, et capitaine de la cinquième brigade du Toman. Tu as un frère jumeau, Alexandre, vice-capitaine de la sixième brigade du Toman. Tu es très proche d'Harichiyo Sanzu, ton vice-capitaine, qui vit chez toi depuis quelques mois. Il a été très difficile de t'approcher sans qu'il ne soit dans les parages. Tu sors avec Keisuke Baji, vous allez d'ailleurs dans le même collège... Je continue ?

Gaby ouvrit la bouche, tel un poisson, sans qu'un son n'en sorte.

Devant sa réaction de stupeur, Izana ricana et se leva. Il s'approcha de la fenêtre et observa l'extérieur en souriant.

- Il vaut mieux connaitre ses cibles, tu n'es pas d'accord ?

- Qu'est-ce que tu veux de moi ? finit-elle par demander à mi-voix.

- Que tu rejoignes mon gang, déclara-t-il en se tourna vers elle.

- Jamais !

- À ton avis, comment va réagir Mikey en apprenant où tu es ?

Sa respiration s'accéléra brusquement. Elle se leva, s'approchant rapidement de lui, mais avant qu'elle n'ait pu arriver à son niveau, elle s'écroula.

Son cœur se serra. Sa tête tournait. Une nausée s'empara de son estomac. Un goût amer envahit sa bouche. Et les larmes lui montèrent au yeux, sans qu'elle ne puisse le contrôler. Elle ne voulait pas pleurer, elle ne voulait pas paraitre si faible devant lui, pourtant, elle ne pouvait retenir ses larmes plus longtemps.

Izana la regarda, impassible. Après un court instant, il s'approcha lentement d'elle, et posa une main sur son épaule. Une étrange sentiment d'apaisement envahit Gaby alors qu'elle leva les yeux vers lui. En plongeant ses iris jade dans ceux violets du chef du Tenjiku, elle fut surprise d'y déceler une lueur semblable au regard de Mikey. Une lueur de détermination, à la fois douce et forte.

- Réfléchis bien, reprit-il, la faisait sursauter. Si tu acceptes de me suivre, tes amis seront épargnés, mais si tu refuses... Je n'ai qu'un mot à dire pour que mes hommes aillent jouer.

Calmant sa respiration autant qu'elle le pouvait, elle le quitta des yeux tandis qu'il s'éloignait. Elle tenta de réorganiser ses idées. Elle ne bougeait plus, faisait face au pire dilemme de sa vie. Elle avait une confiance aveugle en ses amis et son gang, cependant, elle avait compris que Izana et le Tenjiku ne joueraient pas à la loyal... Ils les prendraient en traitre, comme ils l'avaient déjà fait à plusieurs reprises.

Elle ne jouissait plus d'autres choix, si elle voulait protéger ses amis, elle devait les trahir.

- Pourquoi moi ? murmura-t-elle.

Le métissé s'accroupit devant elle. Délicatement, il saisit son menton entre ses doigts et lui releva la tête, fixait son regard jade de ses iris violets. Il lui offrit un sourire, emplit de douceur, mais également de folie et de rancœur.

- Parce que tu es parfaite.

Elle le dévisagea sans comprendre. Elle, parfaite ? Elle avait pourtant l'impression que beaucoup d'autres adjectifs pourraient la définir, sauf celui-là.

- Tu es belle, intelligente, charismatique, douée... Tu sais rassembler les gens autour de toi. Ils t'écoutent et te font confiance. J'ai besoin de toi.

Elle fronça les sourcils, n'en croyant pas un mot.

- La vraie raison.

Il éclata de rire, elle se révélait donc bien aussi maligne que les rumeurs le disaient. Alors, pourquoi prendre la peine de lui mentir ?

- Les frères Haitani m'ont demandé de t'épargner. Habituellement, je n'écoute pas mes subordonnés, mais Kakucho à appuyer leur demande, comme quoi il ne fallait pas frapper une femme... finit-il avec une pointe d'ironie dans la voix.

Elle fronça les sourcils, elle se retrouvait donc là uniquement par sexisme ? Cette pensée l'agaça encore plus qu'elle ne l'était déjà. Elle n'avait rien à voir avec une petite chose fragile, elle n'avait pas besoin de la protection des autres !

- En te rencontrant, j'ai vu ce qu'avaient vu les frères en toi, reprit-il. Ce que je t'ai dit avant en vrai, tu as le potentiel d'une reine. Et...

Surprise de la sincérité dans sa voix, elle écarquilla légèrement les yeux, avant de se reprendre.

- Et ?

- Si je veux atteindre Mikey, quoi de mieux que de le priver de sa plus chère amie ?

Gaby déglutit difficilement et baissa la tête. Voilà donc son plan...

Elle ne voulait pas blesser Mikey, cependant, elle ne semblait pas avoir d'autres choix... Il était déjà trop tard. Elle l'avait trahi. En les protégeant, elle les avait trahis.

- Qu'est-ce que tu attends de moi ?

- Je te l'ai dit, tu fais partie des gagnants. Reste à mes côtés, et je te donnerais tout ce que tu souhaites.

Elle ne répondit pas de suite, réfléchissant rapidement. De toute façon, c'était sans aucun doute trop tard. Elle avait déjà trahi le Toman en acceptant de venir ici et d'écouter Izana, mais si elle pouvait encore les protéger... Elle le ferait, peu lui importait le prix à payer.

Elle serra les poings sur ses genoux.

- Très bien, mais à une condition.

- Je t'écoute.

- Promets-moi que tu ne feras aucun mal à mes amis. Tu veux prendre le contrôle du Toman ? Je t'y aiderai, mais je veux que personne ne finisse à l'hôpital.

Izana sourit et lui tendit la main. Après une courte hésitation, Gaby la saisit et se releva avec son aide.

- Marché conclu, petite princesse.






***

Debout devant l'immense baie vitrée de son bureau, elle observait l'horizon de son regard sombre. Un soupir passa ses lèvres quand elle posa ses yeux sur le carton entre ses mains. Une longue soirée en perspective... Une de plus.

Son regard dériva de nouveau sur la capitale japonaise en contre-bas. Situé au haut d'un des plus grand gratte-ciel de Tokyo, son bureau offrait une vue splendide sur l'entièreté de la ville.

Elle se retourna en entendant la porte s'ouvrir, et sourit en croisant un regard violet.

- Tu pourrais frapper.

Le nouvel arrivant haussa les épaules pour seule réponse et s'assit sur le bureau. Elle retint un soupir en l'observant faire, et le rejoignit, se laissant lourdement tomber dans son fauteuil en cuir. Elle désigna d'un geste de la main celui en face d'elle, sous le regard amusé de l'homme.

- Les fauteuils ne servent pas qu'à faire joli...

Une nouvelle fois, elle ne reçut aucune réponse. Il lui tendu un tas de papier, qu'elle saisit et y jeta un rapide coup d'œil.

- De la comptabilité... Tout ce que j'aime, soupira-t-elle.

Il ricana, tandis qu'elle feuilleta rapidement le document entre ses mains et sans y porter plus d'attention, s'empara de son hanko. Elle le trempa rapidement dans l'encre rouge et apposa son inkan en bas du document.

L'homme en face d'elle fronça les sourcils en la voyant faire.

- Tu le lis pas ?

- Pourquoi ? Il n'y a jamais d'erreur, je ne vais pas perdre mon temps.

- Tu as une trop grande confiance en tes hommes, hime.

- Si je ne vous fais pas confiance, je ne vois pas en qui je le pourrai.

Il sourit à sa réponse et récupéra le rapport signé.

- Cette confiance te perdra un jour, affirma-t-il.

Elle reprit le carton qu'elle lisait avant son arriver, et sourit vaguement à ses mots.

- Tu me planterais un couteau dans le dos ?

- Jamais.

- Alors si toi tu le fais pas, je n'ai aucun risque.

Elle abandonna le carton sur le bureau et se leva après un soupir fatigué.

Il y jeta un rapide coup d'œil et reconnut immédiatement le carton blanc, entourée d'un ruban rouge. Toujours les mêmes... L'originalité n'était sans doute pas un truc de la haute société...

- C'est pour quoi cette fois ? demanda-t-il en levant les yeux vers elle.

- Aucune idée, et franchement, c'est la dernière de mes préoccupations. Mon père veut juste faire bonne figure, donc ma présence est requise.

- Si seulement il savait qui tu es vraiment...

Un fin sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme. Un sourire froid, vide. Le seul sourire qu'elle offrait à son entourage depuis quasiment quatre ans.

Sans un mot, elle posa son revolver et son tanto sur le bureau, et se dirigea vers la porte.

- Dis-leur de se préparer, leur présence est évidemment requise également.

Elle appuya sur la poignée, avant de se stopper et de se tourner à moitié vers le jeune homme.

- Va te changer, tu m'accompagnes.

Surpris, il écarquilla légèrement les yeux, avant de froncer les sourcils.

- Ce n'est pas...

- Remettrais-tu en question mes ordres ?

- Bien sûr que non, hime.

Sans un regard, elle ouvrit la porte.

- Alors dépêche-toi, ordonna-t-elle avant de quitter la pièce.





***

Devant l'hôpital central de Shibuya, Gaby descendit de la moto de Rindo. Elle s'avança vers l'entré, avant de s'arrêter brusquement et de tourner les talons pour faire face au jeune homme. Il l'observait en silence, attendant qu'elle prenne la parole. Ne voulant pas le regarder, Gaby baissa les yeux vers ses pieds.

- Je suis désolée... finit-elle par dire.

Rindo fronça les sourcils.

- Pourquoi tu t'excuses ? C'est plutôt à moi...

- Je n'avais pas à te parler comme ça, coupa-t-elle. J'ai déversé ma colère sur toi, mais tu le mérites pas.

Elle quitta son observation du sol pour regarder son ami, un faible sourire aux lèvres.

- Tu sais... J'ai compris en lui parlant pourquoi toi et Ran suiviez Izana...

Elle leva les yeux vers la voûte céleste, perdant son regard jade parmi les étoiles.

- Peut-être que s'il n'y avait pas eu Mikey, c'est lui que j'aurais suivi. Mais...

Elle se retourna vers l'entrée de l'hôpital en soupirant.

- ... avec des si, on referait le monde.








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