Je me réveille tranquillement dans les bras de mon brun. Il est six heures et mon avion est à huit heures. Je ne suis pas le genre de gars qui se pointe à l'aéroport deux heures à l'avance. Maximum, j'ai une heure d'avance. Je m'étire le temps que mon brun émerge. Je lui embrasse la joue quand il ouvre les yeux. On se câline un petit moment avant de nous lever et d'aller dans la cuisine pour manger. C'est mon copain qui m'emmène à l'aéroport avec ma voiture. Il l'adore et à chaque fois, il a un énorme sourire sur le visage quand il la conduit. Il pourra la prendre s'il veut pendant ces deux jours.

– Ne fais pas la tête. Dis-je.

– Je ne fais pas la tête je suis juste triste car je ne vais pas t'avoir avec moi pendant deux jours. Répond-il avec une voix triste.

– Je sais et c'est pareil pour moi mais tu vas pouvoir voir tes amis tranquillement. Ça fera plaisir à Wendy de ne pas me voir.

– Je ne lui parle plus en ce moment. Et Tania, c'est pareil. On ira vers elle quand elle se sera excusée auprès de toi et de moi. Sinon, elle peut toujours courir pour que je lui parle. Avoue-t-il.

– Tu n'as pas peur de ne jamais lui reparler ? C'est quand même ta meilleure amie.

– Je m'en fiche. Si elle était vraiment ma meilleure amie, elle n'aurait pas réagi de la sorte. Ajoute mon copain.

– Pas faux.

On passe notre petit déjeuner à parler et à s'embrasser de temps en temps. Je pars ensuite sous la douche et mon brun y va ensuite. Je mets ma valise près de la porte. Je vérifie que je n'ai rien oublié le temps que mon copain est sous la douche. Une fois qu'il réapparait, je l'embrasse et on sort de chez moi. Le trajet se fait en trente-cinq minutes environ. Il est sept heures. Je vois mon copain baisser la tête alors je lui la relève avant de l'embrasser avec amour. Il répond à mon baiser et je le prends, ensuite, dans mes bras. Je le serre fort contre moi avant de me séparer de lui.

– Deux jours, ce n'est rien. Le rassuré-je.

– Oui mais quand même. Répond-il tristement.

– Ça va passer vite. Ne t'en fais pas.

– Je sais bien...

– Je t'aime Gaby.

– Je t'aime aussi Charlie.

On se sourit tendrement avant qu'il ne vienne capturer mes lèvres. Elles dansent ensemble pendant quelques de minutes. On se sépare à bout de souffle et je l'embrasse une dernière fois avant de quitter le véhicule. Je prends ma valise et vais vers la fenêtre de mon brun. Je l'embrasse encore une fois et entre dans l'aéroport. Ça me fait bizarre de venir ici. Cela fait deux mois que j'ai débarqué dans cette ville. Je me suis attaché à cet endroit.

J'enregistre mon bagage et fais tout ce dont j'ai à faire avant d'attendre mon avion devant ma porte d'embarcation. Le vol est appelé alors je présente mon billet et c'est parti. Je m'installe à mon siège et remarque que je vais être seul. Heureusement. Je n'aime pas avoir des gens que je ne connais pas à mes côtés. Je ne me sens pas à l'aise.

Le vol se fait en une heure. C'est ma tante, Andrea, qui vient me chercher. Les gens ne la connaissent pas donc elle passe inaperçue. Si mon père venait me chercher, il y aurait une horde de personne autour de nous. On n'arriverait pas à avancer. Je prends mon bagage et me dirige vers l'entrée de l'aéroport où je vois ma tante. On a, tous les deux, un énorme sourire. Je m'avance vers elle et elle me prend dans ses bras. Elle s'écarte de moi et me regarde de haut en bas.

– Le soleil français te va merveilleusement bien. Dit-elle.

– Merci mais en ce moment, le soleil n'est pas trop là mais il ne fait pas extrêmement froid. Pas comme ici.

– Rebienvenu à Dublin. Se moque-t-elle.

– Je vais vite reprendre l'habitude.

– Allez, on va voir ton père. M'informe-t-elle.

– Allons-y.

Elle me sourit avant qu'on ne se dirige vers sa voiture. Je mets ma valise à l'arrière et monte côté passager. J'ai hâte de prendre mon père dans mes bras. Il m'a manqué en deux mois même si j'ai l'habitude quand il partait en tournée mais le plus souvent, j'étais avec lui. On parle de tout et de rien jusqu'à ce que le sujet de ma situation amoureuse n'arrive.

– Ton père n'a rien voulu nous dire mais est-ce que tu as rencontré quelqu'un ? Demande-t-elle.

– Je ne vais pas mentir. Oui, j'ai quelqu'un. Et avant que tu ne me pose de multiples questions, je vais te le décrire. Il s'appelle Gabriel. Il a dix-huit ans. Il fait des études de Bachelor Marketing. Il vit avec sa jumelle, Tania qui est aussi ma meilleure amie. Il est brun aux yeux marrons, il est plus petit que moi. Il est même mon voisin. C'est comme ça qu'on s'est rencontré. Il joue de la guitare aussi mais il ne sait rien sur mon père ou ma mère. Je n'ai pas eu le courage de le lui dire mais Tania sait à cause de mon tatouage. Et en plus, il est fan de The Script. C'est son groupe préféré. Expliqué-je.

– Je ne m'attendais pas à tant de choses. Il est gentil avec toi ?

– Il est incroyable. Il a accepté que j'annule notre week-end pour que je puisse venir voir papa.

– Ah ouais. Ne le lâche pas celui-là. Mais tu es au courant que tu vas devoir lui dire pour ton père ? Questionne-t-elle.

– Oui, je le sais. Je compte lui dire demain soir quand je rentrerai.

– Très bien. On est arrivé.

Je tourne la tête pour voir qu'on est devant la maison où j'ai grandi. J'ai un énorme sourire. Je suis content d'être ici. Je prends ma valise et dis au revoir à ma tante. Elle est obligée de partir tout de suite. Je la remercie d'être venue me chercher et je me dirige vers la porte d'entrée. Je l'ouvre et découvre mon père. Il arrive vers moi, les bras grands ouverts. Mon sourire s'agrandit et je me blottis contre lui. Il m'embrasse le sommet du crâne avant de me libérer.

– Tu vas poser tes affaires dans ta chambre et on discute autour d'une boisson chaude ? Demande-t-il.

– Ça me va.

Je souris à mon père avant de monter l'escalier et de me diriger vers ma chambre. Cette dernière possède des murs gris et un lit deux places. J'ai aussi un bureau couleur taupe. Elle est simple mais on s'y sent bien. Je pose ma valise sur mon bureau car je ne vais pas la défaire. Pourquoi faire ? Je repars déjà demain. Je décide de descendre. Quand on arrive dans notre maison, l'escalier gris se trouve sur notre gauche. Sur la droite, se trouve le séjour avec, directement, la salle à manger et ensuite, le salon. En marchant un peu, on découvre la cuisine sur notre gauche avec son ilot central qui donne sur le séjour. Dans la cuisine, sur la gauche, il y a une porte qui s'ouvre sur la salle de bains. Le carrelage de la pièce à vivre est gris clair et les murs blancs sauf celui du fond, qui donne sur le jardin, qui est gris foncé. Je retrouve donc mon père dans la cuisine et m'installe à l'îlot central. Il m'a préparé un chocolat chaud. Je bois une gorgée et on commence à discuter.

– Tu vas bien ? Me demande-t-il.

– Super et toi ?

– Ça va. À partir de lundi, on va en studio. M'avoue-t-il.

– C'est cool. Je suis quand même déçu de ne pas fêter Noël avec toi.

– Je suis désolé mais je ne peux rien faire pour changer cela.

– Je sais... Soufflé-je.

– Tu vas être seul ?

– Non. Les parents de Gabriel veulent que j'aille chez eux. Tout est déjà prévu mais je ne sais pas... Je ne vais pas me sentir à l'aise.

– S'ils te proposent, c'est qu'ils veulent de toi. M'informe mon père.

– Oui mais je ne les ai jamais vu. Ça va être la première fois et je m'incruste.

– Mais non. Tu verras, tout va bien se passer et il y aura Gabriel ainsi que Tania avec toi.

– C'est vrai. Dis-je.

– D'ailleurs, il faut que tu me montre une photo de ton copain. Je ne sais même pas à quoi il ressemble.

– Je te montre.

Je sors mon portable et envoie, par la même occasion, un message à mon brun pour lui dire que je suis arrivé chez mon père. Je vais ensuite dans ma galerie pour chercher une photo de nous deux. Je tombe sur celle qu'on a faite hier. Je décide de la montrer à mon père. Je regarde attentivement mon paternel et un énorme sourire prend place sur ses lèvres.

– Il est très charmant.

– Il est magnifique. Rectifie-je.

– Oui, si tu veux. Se moque-t-il. Ça se voit que tu es complètement amoureux de lui. C'est encore plus flagrant en te voyant en chair et en os.

– Ouais, je suis vraiment amoureux et tout se passe bien. Enfin, je ne sais pas ce qu'il va se passer demain à mon retour. Soufflé-je.

– Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il se passe demain ? Il n'a pas trop apprécié que tu annules votre week-end ?

– Ça n'a rien à voir avec le week-end. Il l'a plutôt bien pris mais c'est en rapport avec toi. L'informé-je.

– Comment ça, moi ?

– Tania a pu lire ce qu'il y avait sur mon tatouage et elle a fait ses recherches. Elle a découvert pour toi et maman du coup il faut que j'en parle avec Gabriel demain. Elle a mal réagi alors j'ai peur de la réaction de Gaby. Avoué-je.

– Oh je vois. Il comprendra même s'il risque d'être en colère.

– Je l'espère. Dis ?

– Oui ?

– On peut parler de maman ?

Un blanc se met en place. Personne ne parle. Mon père baisse la tête avant de souffler un grand coup et de me regarder.

– Qu'est-ce que tu veux savoir ? Demande-t-il.

– Tout. Comment vous vous êtes rencontrés. Comment vous vous êtes mis en couple. Si j'étais prévu. Je veux tout savoir.

– Très bien. Je connaissais ta mère depuis qu'on était gosses. On vivait l'un à côté de l'autre. On ne s'est jamais quitté. Je savais que je ne regardais pas ta mère comme je regardais une autre fille. J'en avais parlé avec Helen et elle m'a dit que j'étais amoureux d'elle. Je ne voulais pas la croire et c'est quand j'ai vu un type qui faisait rire ta mère que j'ai compris. Suite à cela, je suis allé la voir et je lui ai tout avoué. Elle m'a dit que c'était réciproque et c'est comme ça que ça a commencé. On avait quinze ans. M'explique-t-il.

– Classique.

– C'est cela. À vingt ans, on a décidé d'habiter ensemble. On avait un petit appartement en centre-ville. Au bout d'un an, on a acheté cette maison. C'est pour ça que je ne veux pas m'en débarrasser. On a ensuite décidé de fonder une famille. Ses parents l'ont un peu mal pris mais ont accepté. Elle est donc tombée enceinte assez rapidement. La grossesse s'est très bien passée. Il n'y avait rien qui pouvait prouver le contraire. Elle a accouché à terme mais elle a fait une hémorragie. Les médecins ont tout fait pour la sauver mais c'était trop tard. Elle a eu quand même le temps de te prendre dans ses bras. Elle t'a embrassée le front et serrée fort contre elle avant qu'elle soit emmenée au bloc. Je suis resté devant la nurserie en attendant. Je te regardais. Tu étais tellement beau. Un médecin est venu vers moi et m'a annoncé le décès de ta mère. Sa voix se brise. Tu n'avais pas encore de prénom alors j'ai choisi celui qu'elle aimait le plus. Je l'aimais aussi alors c'était parfait pour toi. Ensuite, ses parents m'en ont voulu car, pour eux, c'était de ma faute si leur fille était morte. Ils n'ont pas voulu te rencontrer non plus. J'ai promis, lors de l'enterrement, que j'allais tout faire pour te rendre heureux. J'espère avoir réussi.

Les larmes coulent à flot sur nos visages. Je m'approche de lui et le serre fort contre moi.

– Tu es le meilleur père que je puisse avoir. Lui avoué-je.

Hey ! Voici le chapitre seize de mon histoire ^^ J'espère que ça vous a plu et n'hésitez pas à voter et commenter ^^

- Que pensez-vous du chapitre ?

- Charlie qui va en Irlande ?

- Andrea, sa tante ?

- Son père qui lui parle de sa mère ?

- L'histoire de ses parents ?