Chapitre 10
Je suis actuellement dans mon appartement avec Tania. Je dois aller à l'agence à dix heures et il est huit heures donc j'ai le temps. Ma meilleure amie a voulu me voir avant d'aller en cours. Je sais qu'elle veut me parler de ma soirée d'hier avec son frère. Je ne sais pas si elle sait que je l'ai embrassé mais je pense que si c'était le cas, elle m'aurait déjà sauté dessus alors qu'elle est sagement assise sur mon canapé.
– Alors ? C'était bien ta soirée ? Me demande-t-elle.
– Elle était géniale. Réponds-je avec le sourire.
– Juste géniale ? Elle n'était pas excellente ? Parce que vu dans quel état est revenu mon frère.
– Comment ça ? Questionné-je en fronçant les sourcils.
– Il est revenu avec un énorme sourire et il se touchait les lèvres. Je lui parlais mais il était dans sa bulle. M'explique-t-elle. Raconte-moi votre soirée. Il ne m'a rien dit.
– Comme tu le sais, on a diné Chez Jean. C'était très bon. On a beaucoup parlé et on a décidé qu'on aurait un autre rencard. On a parlé du style de mec que je veux. On est ensuite rentré et je l'ai embrassé avant de rentrer dans mon appartement.
– QUOI ?! Crie-t-elle. TU L'AS EMBRASSÉ ?!
– Oui enfin chastement juste un baiser comme ça.
– Je comprends pourquoi il était dans cet état.
– Il souriait vraiment ? Demandé-je.
– Oui ! Un sourire jusqu'aux oreilles.
– Je ne pensais pas qu'il allait être aussi heureux.
– Ce que tu ne comprends pas, c'est que tu lui plais énormément donc c'est normal qu'il soit dans cet état. M'informe-t-elle.
– Tu as peut-être raison.
– Tu comptes lui parler de tes sentiments ? Questionne-t-elle.
– Quels sentiments ?
– Je sais que tu es amoureux de lui.
– Tu as tort. Déclaré-je.
– Mais bien sûr. Tu ne l'as peut-être pas encore compris mais tu es amoureux de mon frère. Je ne dis pas que tu es raide dingue de lui mais que petit à petit, tes sentiments vont aller dans ce sens. Explique-t-elle.
Je ne dis rien et me contente de regarder mes doigts que je triture. Je finis par lever la tête et je vois ma meilleure amie sourire comme une débile ce qui me fait lever les yeux au ciel.
– Je te propose un truc. Me dit-elle.
– Je t'écoute.
– Ce soir, je sors avec Wendy donc mon frère sera seul. Je ne serai pas là avant vingt-deux heures. Donc quand tu auras fini à l'agence, tu vas voir mon frère et tu lui parles.
– Ce n'est pas aussi simple. Réponds-je.
– Arrête de faire le grand timide. Gabriel rentre pour dix-huit heures. Sérieusement Charlie, vas le voir.
– Bon d'accord. Capitulé-je rapidement.
– OUAIS !!! Crie ma meilleure amie.
Je lève, encore une fois, les yeux au ciel et il est l'heure pour moi d'aller travailler. Je n'ai pas très envie d'y aller en plus, Chloé et Maxime sont là aujourd'hui. Une fois que Tania est partie de chez moi, je prends mon portefeuille ainsi que mes clés de voiture et pars. Je prends l'ascenseur. Une fois à l'agence, je suis accueilli par Anastasia.
– Bonjour Charlie. Vous allez bien ?
– Super et vous ?
– Ça va merci. Vous êtes prêt ? Demande-t-elle.
– Comme toujours. Réponds-je en souriant.
L'assistante de mon patron me dit que je peux rejoindre Georges et Laurent à l'arrière de l'agence. Une fois que je suis avec ces personnes, on m'explique ce que je vais faire aujourd'hui.
– Alors, jusqu'à midi, on va être ici et tu vas poser en caleçon. On a notre nouvelle collection qui vient de sortir. M'explique Laurent.
– Très bien.
– Ensuite, cet après-midi, jusqu'à quinze heures, on sera dehors et tu devras poser sur la plage avec nos différents maillots et shorts de bains. Ça te va ? Demande mon patron.
– Il n'y a pas de problèmes. Réponds-je en souriant.
– On va pouvoir commencer alors. M'informe Georges.
On me dit que je dois rejoindre Lola qui va me passer les différents caleçons. Ça va être la première fois que je pose si peu habillé. J'avoue que ça me dérange un peu mais je vais faire avec. Je mets le premier sous-vêtement et je passe entre les mains de Victoire qui me maquille. Je vais rejoindre Georges et il me dit les différentes poses que je dois prendre. Je n'aime pas le regard de pose Maxime et Chloé sur moi. On dirait qu'ils se foutent de ma gueule. J'essaie de faire abstraction de leur débilité et je pose tranquillement.
La matinée passe et je me retrouve sur un petit banc de sable. Je dois poser avec les deux guignols. On va devoir faire semblant d'être heureux alors qu'ils m'énervent au plus haut point. Georges nous explique ce qu'on va faire et les différentes poses que l'on va devoir prendre. Je vais devoir sourire et faire comme si Maxime était mon meilleur pote. Heureusement que je sais faire semblant. On est face à face et on fait semblant de rire.
– Tu es bien foutu pour un pédé. Me balance-t-il.
– Je ne peux pas en dire autant de toi.
– Tu as calmé ta folle ? Je ne voudrais pas qu'elle se fasse mal en me frappant. Dit-il avec un sourire narquois.
– Ne parle pas de lui comme ça ! Je suis sûr qu'il peut te maitriser en rien de deux.
– Mais bien sûr. Vous êtes tous des mauviettes vous les pédés.
– Fermes donc ta gueule.
– Bon les garçons ! Arrêtez de discuter et posez ! Intervient le photographe.
Je ne dis plus rien mais Maxime continue de faire ses remarques à la con. Évidemment, ça ne s'arrange pas quand on doit poser avec Chloé. Cette peste en rajoute une couche. Je suis en train de bouillir de l'intérieur mais je ne laisse rien paraître. Je dois faire mon travail. Le temps passe tellement lentement. J'ai qu'une hâte, c'est de rentrer chez moi. Une fois la séance photo terminée, Laurent et Georges demandent au couple de partir.
– Charlie ? On peut te parler ? Demande mon patron.
– Bien sûr.
– On te laisse te changer et prendre tes affaires. M'informe Laurent.
– Très bien.
Je suis sûr qu'ils veulent me parler de ce qu'il s'est passé avec les deux autres cons. Je vais donc me changer et je prends mes affaires. Mes deux ennemis sont déjà partis et heureusement. Je rejoins mon patron et le photographe près de la camionnette de l'agence. Une fois à leur hauteur, je leur dis.
– Vous voulez me voir ?
– Oui, on a trouvé que tu n'étais pas très à l'aise aujourd'hui. Enfin c'était avec Maxime et Chloé. M'annonce Georges.
– Vous l'aviez remarqué...
– On ne sait pas ce qu'il se passe mais si tu nous le dis, on pourrait peut-être faire quelque chose. Déclare Laurent.
– Il n'y a rien à faire. En plus notre différent n'a rien à voir avec notre travail. Avoué-je.
– C'est d'ordre personnel ? Demande mon patron.
– On peut dire cela.
– Ils savent pour ton père ? Interroge, une nouvelle fois, mon patron.
– Non, ça n'a rien à voir avec mon père. C'est juste que je pensais qu'ils étaient mes amis alors que pas du tout. Ils m'insultent depuis que j'ai découvert que Maxime se foutait de la gueule de ma meilleure amie. Expliqué-je.
– D'accord. Tu ne veux plus travailler avec eux ? Intervient le photographe.
– Ça serait l'idéal que je reste seul à chaque fois mais je sais que je ne peux pas tout le temps poser seul.
– On peut s'arranger. On a des mannequins qui sont toujours seuls. Poursuit Georges.
– Alors on fait comme ça ? Tu seras seul à partir de demain ? Ajoute Laurent.
– Oui, merci.
– C'est normal. On veut, avant tout, le bien-être de nos mannequins. Tu peux disposer maintenant. Dit mon patron.
Je souris aux deux hommes et je retourne à l'agence pour prendre ma voiture. Je serai bien revenu avec Laurent et Georges mais le problème c'est qu'ils ne viennent pas à l'agence avant une heure. Une fois dans ma voiture, je roule jusqu'à mon immeuble. Le stress monte d'un cran car je sais que je vais devoir m'expliquer avec Gabriel. J'espère ne rien gâcher de notre amitié. Quand j'arrive chez moi, je vais me doucher pour être propre quand j'irai voir l'homme qui fait battre mon cœur. Une fois propre, je regarde l'heure et remarque que j'ai le temps donc je me pose devant ma télé.
Il est maintenant dix-huit heures trente quand je me décide d'aller voir mon voisin. Je m'imagine je ne sais combien de scénarios. Il faut que j'arrête car je sais très bien que ça ne va pas se passer comment je l'imagine. Une fois dehors, je ferme ma porte à clé et me dirige d'un pas lent vers la porte voisine. Je souffle un bon coup quand j'arrive à hauteur de cette dernière et je sonne. Le stress monte encore plus quand j'entends des pas derrière la porte. Elle s'ouvre sur un magnifique brun qui me sourit en me voyant. Je lui souris en retour avant de dire.
– Je peux te parler ?
– Bien sûr, entre. Me répond-il.
– Merci.
Je fais donc ce qu'il me dit et on se dirige vers son canapé. Il me propose quelque chose à boire mais je refuse car on ne sait jamais si je dois fuir. Ça sera plus simple au cas où je devrais m'en aller. Je regarde mes mains pour ne pas croiser le regard de mon voisin. Je souffle un bon coup avant de le regarder. Il a les yeux rivés sur moi. Il me sourit pour m'encourager à lui parler.
– Tu te souviens d'hier ? Avant que je ne rentre chez moi ? Demandé-je avec une voix tremblante.
– Comment oublier ? Dit-il en murmurant.
– Si j'ai fait cela, ce n'est pas pour m'amuser. Il y a une raison à cela. Je... D'habitude, je ne fais pas ce genre de choses mais c'était plus fort que moi. Putain je suis nul pour ce genre de trucs.
– Charlie, parles calmement et utilises des mots simples. Me propose-t-il.
– Ce que je veux te dire c'est que... Si je t'ai demandé de venir diner avec moi, c'est parce que tu me plais énormément. Je n'ai pas pour habitude de demander au mec, qui me fait tourner la tête, un rencard. Faut dire que c'est ta sœur qui m'a poussé à te proposer un diner. J'avais la trouille car je ne sais pas ce que tu penses de moi. Même après ce rencard, je ne sais pas si tu me vois comme un simple ami ou bien plus que cela. Il me faut du courage pour venir te parler car je suis plutôt timide avec tout ce qui touche aux sentiments. Gabriel, tu me plais depuis quelques temps déjà. Je te trouve vraiment trop mignon et je pense souvent à toi. Je développe des sentiments amoureux pour toi au fil des jours. Je comprendrais que tu ne me vois comme un simple ami mais te dire tout cela me fait du bien. Je ne sais pas ce que va devenir notre amitié mais...
Je suis coupé dans mon monologue par des lèvres qui s'échouent sur les miennes. C'est Gabriel qui m'embrasse avec tendresse. Je réponds à son baiser et passe mes mains dans sa nuque tandis que les siennes sont sur mes joues. On se sépare à bout de souffle et nos fronts restent collés l'un à l'autre.
– Tu parles de trop tu sais ça ? Déclare-t-il. Charlie tu ne peux pas savoir à quel point j'attendais ce moment. Ça fait pas mal de temps que j'ai compris que tu me plaisais et que je voulais être plus qu'un ami. Moi aussi je développe des sentiments amoureux pour toi. J'étais heureux quand tu m'as embrassé hier même si ça m'a un peu vexé que tu me laisse en plan devant ta porte.
– Désolé. M'excusé-je.
– Ce n'est rien.
– Alors, est-ce que tu veux bien être mon petit-ami ? Osé-je demander.
– Avec plaisir.
Je recule mon visage du sien et vois un énorme sourire sur ses lèvres. Je souris également avant de mettre mes mains dans sa nuque et de le rapprocher de moi afin que nos lèvres se retrouvent. Le baiser est doux et agréable. Nos lèvres sont faites pour être ensemble. Je suis heureux, je suis en couple avec l'homme que je voulais. Que demander de plus ?
Hey ! Voici le chapitre dix de mon histoire ^^ J'espère que ça vous a plu et n'hésitez pas à voter et commenter ^^
- Que pensez-vous du chapitre ?
- Tania qui va voir Charlie ?
- Maxime et Chloé ?
- La discussion entre Georges, Laurent et Charlie ?
- Celle entre Gabriel et Charlie ?
- Le nouveau couple ?
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro