Partie 2
Un jour, un groupe de trois ninja de moyenne classe fut dépêché pour se rendre dans un village qui était menacé de destruction. Malheureusement les ninja arrivèrent trop tard et trouvèrent la ville dévastée. Ils se mirent à la recherche d'éventuels survivants et l'un d'entre eux entra dans une maison et découvrit avec tristesse un nourrisson caché sous le lit des parents, dans un panier. Le ninja récupéra l'enfant et l'emporta avec lui. Lorsqu'il retrouva ses camarades, tous trouvèrent difficile de continuer la mission avec un nourrisson sur le dos.
-On va pas garder ce mioche, ça va compromettre la mission !, s'écria un des ninja.
-Il a raison, ça serait de la folie, répondit un deuxième.
-Alors quoi il faudrait l'abandonner ? Je vous rappelle que notre mission était d'éviter la destruction de ce village et nous ne sommes pas arrivés à temps ! Notre devoir est de sauver cet enfant. Je vais rebrousser chemin jusqu'à Konoha pendant que vous continuerez la mission.
Ses camarades désapprouvaient fortement qu'il reparte mais il ne les écouta pas malgré leur mise en garde.
En rentrant au village, il présenta l'enfant à l'Hokage.
-Je suis rentré le plus vite que j'ai pu Maître, déclara le ninja un genoux à terre.
-Redresse-toi.
-Nous avons trouvé le village mais hélas, il avait déjà été détruit. En recherchant d'éventuels survivants, nous n'avons trouvé que ce bébé. J'ai délaissé mes camarades pour ramener cet enfant en sécurité jusqu'ici.
-Je vois, tu as bien fait: garder cet enfant en mission aurait pu vous mettre en danger d'une part et le mettre en danger, d'autre part.
-Maître, j'ai une faveur à vous demander.
-Parle.
-Voilà, ma femme et moi n'arrivons pas à avoir d'enfant. Dès que j'ai posé mes yeux sur cet enfant, il fit une pause pour regarder le nourrisson, j'ai eu la sensation que c'était un signe... J'aimerais si c'est possible adopter cet enfant et l'élever comme n'importe quel enfant de ce village.
-Je ne vois pas ce qui pourrait m'empêcher de te confier la garde de cet enfant. De toute manière, il aurait grandit en orphelinat, peut-être est-il mieux qu'il ait sa propre famille aimante.
Le Chunin remercia vivement l'Hokage avant de reprendre le panier pour rentrer chez lui.
-Chachami, je suis rentré.
-Hogara ? Tu es déjà de retour ?, demanda sa femme perplexe.
-Oui, la mission s'est terminée plus tôt que prévu. J'ai une surprise qui t'attend, viens dans le salon.
-Qu'est-ce que tu mijotes encore ?, dit Chachami en levant les yeux au ciel.
C'est en arrivant dans le salon et en découvrant le panier sur la table que Chachami explosa de joie.
-Ça te plaît ?, demanda Hogara avec un grand sourire.
-Mais... mais, bégaya la jeune femme, Hogara où as-tu volé ce bébé ?
-Je ne l'ai pas volé, dit-il exaspéré par la réaction de sa femme. C'est la seule personne qu'on a trouvé dans les ruines de son village. Et j'ai demandé à l'Hokage de l'adopter et il a accepté.
Chachami et Hogara regardèrent l'enfant, les yeux pleins d'amour. En sortant l'enfant du panier, ils découvrirent une lettre et un anneau qu'ils gardèrent pour les donner à l'enfant une fois plus âgé. Ils prénommèrent cette petite fille Momoko.
Momoko était une petite fille pleine de vie, franche et très déterminée. Malheureusement quand elle rentra à l'académie des ninja, elle fut beaucoup moquée et les enfants murmuraient derrière son dos.
-Momoko l'adoptée ! Momoko l'adoptée !, criaient les enfants derrière elle.
-C'est pas vrai ! Papa et maman sont mes vrais parents !
-T'es qu'une sale étrangère ! Momoko l'adoptée !
-Vous verrez quand je serais devenue la prochaine Hokage, vous rirez moins !
-N'importe quoi ! Une adoptée ne peut pas devenir Hokage ! Puis surtout que tu viens pas d'ici ! En plus t'es une fille !
-Vous dites n'importe quoi ! Je suis de Konoha !, hurla Momoko avant de fuir en pleurant.
Le soir, elle avait demandé à sa mère si elle avait été adoptée et sa mère lui révéla la vérité sur sa naissance. Chachami et Hogara donnèrent à Momoko la lettre de sa vraie mère ainsi que l'anneau qu'elle lui avait laissé.
Mais Momoko ne considéra pas moins que Chachami et Hogara étaient ses parents et que Konoha était son village. Même si personne ne croyait en elle sauf ses parents adoptifs, elle ferait tout pour réaliser son rêve: devenir la prochaine Hokage. Rapidement elle fit des progrès et elle fut nommée genin ce qui fut une grande fierté puisqu'elle narguait ses camarades en montrant qu'elle aussi était une ninja de Konoha.
Un jour qu'elle sortait du bureau du Hokage après avoir fait son rapport sur une mission, elle heurta un jeune homme.
-Non mais tu peux pas faire un peu attention espèce de...
-Pardon, pardon, excuse moi, je ne voulais pas te faire trébucher. Je suis vraiment confus. Désolé, je m'en veux.
-Pas la peine de t'excuser autant !
Momoko aperçut alors ses yeux, tandis qu'il lui tendait sa main pour l'aider à se relever. Elle n'en avait jamais vu d'aussi beaux et d'aussi intrigants: ils étaient d'un blanc qui dégageait la pureté. En voyant le regard trop insistant de Momoko sur lui, le jeune homme rougit de honte et finit par rentrer dans le bureau du Hokage.
De son côté, Tooru était un jeune homme du prestigieux clan Hyuga. Il n'avait pas de grande ambition personnelle et rêvait pour sa part de mener une existence simple de ninja comme les autres. Son père lui, voyait les choses tout autrement.
-Tooru, mon fils, tu dois être un exemple dans le clan Hyuga, tu m'entends ? Aussi fort que le chef et même plus fort ! Tu reprendras le clan si tu t'entraînes très dur ! Je compte sur toi, ne me déçois pas, sois digne de notre prestigieux clan. J'ai de grandes ambitions pour toi, tu deviendras un membre important et tu changeras la façon de fonctionner de notre clan grâce à ta force.
-Oui père, je ne vous décevrais pas, ni vous, ni le clan Hyuga.
-Bien, maintenant va t'entraîner jusqu'à ce que tes jambes ne puissent plus tenir debout !
Tooru s'entraînait durement pour assouvir le désir de puissance de son père qui n'avait aucune chance d'un jour devenir le dirigeant du clan. Mais Tooru ne faisait tout ça que pour que son père le laisse tranquille parce qu'il savait pertinemment qu'il ne prendrait jamais les rennes du clan.
C'est seulement plus tard, lors de l'examen des Chunin que Momoko et Tooru purent se revoir. Il était toujours un peu intimidé par la jeune fille qui semblait être son opposé, lui qui ne rêvait que d'une chose: ne jamais se faire remarquer.
-Vous allez affronter la future Hokage !, cria Momoko à l'équipe de Tooru.
-Mais ça ne serait pas la fille qui provient d'un autre village ?, demanda un de ses adversaires.
-Si, si, répondit l'autre, et elle prétend devenir la prochaine Hokage ! Une fille ne peut pas être Hokage et surtout pas une étrangère !
-Les gars..., gronda Tooru, est-ce que c'est vraiment le moment de débattre ? Nous avons un parchemin à trouver.
-Justement, prenons celui de cette fille qui pense devenir l'Hokage, ricanèrent les deux garçons de l'équipe de Tooru.
-Vous me prendrez plus au sérieux quand je vous aurais volé le vôtre !, cria Momoko furieuse.
-Momoko ! Tu es folle ? Ils vont nous laminer !
-Tu ne me fais pas confiance ?, dit-elle en se retournant vers son camarade, puis elle pivota à nouveau. Hey ! Toi là-bas avec les yeux blancs ! On s'est déjà vu !
-Tu connais cette fille, Tooru ?
-Oui, je l'ai déjà rencontré, dit-il nonchalant pour cacher sa gêne.
-Parfait, on aura qu'à lui prendre son parchemin pour lui clouer le bec, hein Tooru ?
-Laissez-la tranquille. Cette fille peut bien avoir des rêves non ? Et je n'ai jamais entendu dire qu'une femme ne pouvait pas devenir Hokage. De plus, elle n'a pas l'air moins de Konoha que vous et moi. Je n'ai pas envie de les combattre, trouvons un parchemin autre part.
-Tu rigoles ?, dirent ses coéquipiers en coeur.
-J'ai l'air de plaisanter ? Allons-y, nous avons déjà assez perdu de temps.
Tooru et ses deux camarades s'en étaient allés et avaient laissé sur place Momoko et son équipe. Elle avait donc ce jour-là découvert que le garçon timide qui l'avait submergée d'excuses pouvait être aussi intéressant que ses yeux blancs.
Quelques années plus tard, Momoko et Tooru avaient été désignés pour une mission où leurs caractères sensorielles étaient plus que nécessaires car ils devaient renforcer les effectifs de Konoha. En route vers le village caché de la pluie, ils avaient eu le temps de discuter.
-Tooru ?, demanda Momoko.
-...
-Tes yeux sont magnifiques ! J'adore leur couleur !
-Euh... bah... merci beaucoup, c'est très... très gentil..., répondit-il rouge pivoine.
-Ça ne va pas ?, s'inquiéta la jeune kunoichi.
-Si, ne t'inquiète pas.
-Dis moi Tooru, tu peux m'expliquer le pouvoir de tes yeux ? J'ai entendu dire que c'était un pouvoir héréditaire extraordinaire du clan Hyuga et ça me fascine.
-Si tu veux, je t'expliquerais ce qu'il y a à savoir sur les Byakugan.
-Oh oui, s'exclama-t-elle en fixant les yeux de Tooru, ce sont les plus belles choses que j'ai jamais vu !
-C'est étrange que tu dises ça, généralement nos yeux font peur ou font l'objet de moqueries.
-Vraiment ? Comme c'est triste ! Je trouve que leur couleur les rend unique et c'est ce qui me plaît autant !
Tooru tenta alors d'expliquer tant bien que mal à Momoko qu'elles étaient les facultés du Byakugan et les jutsu spéciaux du clan Hyuga et elle l'écoutait avec grande attention. Elle trouvait ça fascinant le fait d'appartenir à un clan, elle qui avait été privé du sien.
-J'aimerais avoir ton enthousiasme. Mon père me verrait chef du clan plus tard..., dit Tooru un peu las.
-Ça n'a pas l'air de te faire plaisir.
-Je n'ai pas envie d'être le chef du clan, ni même une seule chance d'y arriver mais je m'entraîne durement pour faire plaisir à mon père et pour qu'il me laisse tranquille.
-Je n'arrive pas à croire que tu puisses penser que tu ne pourrais pas prendre la place de chef dans ton clan ! Et je ne comprends pas pourquoi tu ne veux même pas essayer !
-Je n'ai jamais souhaité être un ninja hors du commun. Je voulais être un simple shinobi, remplissant ses missions et rentrant le soir auprès de sa femme et ses enfants, rien de plus. Le bonheur réside dans les choses simples.
-Pour ma part, j'ai toujours rêvé d'être Hokage. Les autres disaient que c'était impossible pour moi alors ça me motivait encore plus. Je n'ai pas de clan, mes vrais parents sont morts sans que je les connaisse alors il fallait bien que je prouve au monde que ma naissance n'était pas vaine. En plus, je suis comme toi.
-Comment ça ?, dit Tooru dont la curiosité avait été piqué.
-Eh bien, j'ai des jutsu particuliers. J'ai une affinité de chakra avec le cristal, ce qui est unique. Et je dois veiller à m'en servir avec attention, répondit-elle en faisant un grand sourire.
En rejoignant leur camarade, Momoko activa un sceau placé derrière son oreille, en posant son index et son majeur d'une part sur le sceau, tandis que d'autre part, son index et son majeur droit étaient dressés juste en face de ses lèvres. Tooru la regarda admiratif, il n'avait jamais vu un sort pareil.
-Les ninja de Taki vont lancer une offensive contre nous, cette nuit. Il faut prévenir le Hokage d'urgence pour qu'il nous envoie du renfort.
-Où se trouve nos ennemis actuellement ?
-À quelques kilomètres, déclara Tooru qui avait activé son Byakugan pour épauler Momoko.
Momoko rompit son sort. Tooru était perplexe. Elle lui avait parlé du Shoton mais pas de son sceau derrière l'oreille. Cette fille était vraiment pleine de surprises. Quand Konoha fut prévenu des plans de Taki, des équipes furent désignées pour renforcer les équipes déjà sur place et la mission fut une réelle réussite.
Après plusieurs missions passées ensemble, Momoko et Tooru décidèrent de se marier et finirent par avoir une petite fille qu'ils appelèrent Aiko. Ils déménagèrent en dehors du domaine Hyuga car le clan n'appréciait pas Momoko.
Aiko hérita des Byakugan de son père, ce qui était un fait très rare puisque sa mère n'était pas une Hyuga. Pendant que son père partait en mission, Momoko s'occupait d'Aiko. En effet Momoko ne pouvait plus être une ninja car à l'âge de 18 ans, un an avant la naissance d'Aiko, elle avait fait un malaise lors d'une mission ce qui l'avait compromise.
-Momoko ne pourra plus être ninja. Son état s'est aggravé. Elle a toujours eut une santé fragile et les différentes techniques qu'elle maîtrise l'affaiblissent de jours en jours. Malheureusement, il est trop tard pour faire quoi que ce soit pour elle. Sa santé continuera à se détériorer et Momoko ne survivra pas pour de nombreuses années, expliqua le médecin à Tooru.
-Ces jours sont comptés ?, demanda ce dernier affolé.
-En quelques sortes... Si elle accepte de ne plus partir en missions, le processus ralentira mais il est trop tard pour le stopper. Et nous n'avons pas la connaissance, ni le matériel nécessaire pour ça.
Le jeune Hyuga expliqua alors à sa fiancée ce que les médecins avaient dit. Momoko pleura à chaudes larmes. Dès ce jour-là Momoko comprit qu'elle ne vivrait pas encore longtemps mais que surtout son rêve de devenir la prochaine Hokage était tombé à l'eau.
La naissance de sa fille avait alors été pour elle, une bénédiction et un remède pour soigner son cœur blessé par le fait qu'elle ne réaliserait jamais son rêve le plus cher. Momoko prenait souvent le temps de raconter à Aiko les histoires des Hokage du village: Hashirama et Tobirama Senju, Hiruzen Sarutobi; mais aussi celles des trois ninja légendaires: Tsunade, Orochimaru et Jiraya; ou encore des anecdotes sur le Croc Blanc ou l'Éclair Jaune de Konoha et les missions des membres de l'ANBU.
-Raconte moi encore une histoire de ninja, maman, j'adore entendre les grandes choses qu'ils font.
-Un jour, ma fille, c'est de toi dont on racontera les exploits. Tu seras une grande kunoichi, connue de tout le monde shinobi, déclara Momoko confiante. J'ai l'espoir que tu sois la ninja la plus brillante de tout notre village.
Momoko avait placé tous ses espoirs en sa fille et lui désignait un grand avenir en tant que ninja. Quand son père était à la maison, il prenait le temps d'entraîner Aiko à l'utilisation des Byakugan et aux jutsu propre au clan Hyuga. Aiko était certes petite mais elle se débrouillait très bien.
Malheureusement, Momoko devint de plus en plus affaiblit et elle mourut juste avant la rentrée à l'académie d'Aiko. La petite fille était très appliquée à l'école et elle voulait absolument être aussi forte que sa mère l'avait espérée. Elle passa son examen de Genin, puis de Chunin à 12 ans. Par ailleurs Aiko s'était fixée un autre objectif: depuis son entrée à l'Académie, elle avait entendu sans cesse parler d'un garçon mystérieux qui avait réussi l'examen Chunin très jeune et qui était rentré dans les forces spéciales tout aussi jeune. On disait même que c'était le digne descendant de son père Le Croc Blanc de Konoha. Aiko eut tout de suite envie de pouvoir surpasser ce garçon quoi qu'il en coûte.
Lorsqu'elle fut nommée Chunin, Aiko passa au cimetière annoncer la nouvelle à sa mère avant de rentrer chez elle, le dire à son père.
-Papa ! J'ai réussi mon examen ! Je suis désormais une Chunin !
-Qu'est-ce que je suis fier de toi !, cria Tooru en serrant sa fille contre lui. Pour fêter ça, j'ai quelques choses pour toi...
Il fouina dans un placard du salon et sortit une bague et une enveloppe. Il remit la bague à Aiko qui regarda à l'intérieur: il y était inscrit ses initiales. Momoko l'avait fait graver pour l'occasion. La jeune Chunin décacheta l'enveloppe d'un air perplexe.
-C'est la lettre que t'as laissé ta mère avant de mourir, dit Tooru sur un ton plus solennelle, je ne te l'ai donné que maintenant parce que j'avais peur que tu souffres de la découvrir avant. En plus de ça, ta mère voulait que tu sois assez grande pour pouvoir lire tout ce qui était à l'intérieur. Je pense qu'il est temps que ce soit le cas..., affirma-t-il en souriant malgré les larmes qui se formaient aux coins de ses yeux.
Aiko déplia donc la lettre et commença à la lire en silence, tandis que Tooru préparait le dîner. Momoko expliquait alors à Aiko qu'elle lui confiait ses techniques ninja et qu'elle trouverait tous les renseignements nécessaires dans des parchemins cachés sous son lit. Elle ajoutait que même si ces techniques avaient nuit à sa santé, elle savait qu'Aiko ne connaîtrait pas le même sort qu'elle. Tout de suite après Aiko se mis à la recherche des parchemins: il y en avait trois. Le premier était un parchemin sur le Genjutsu du père adoptif de Momoko. Ce Genjutsu nommé « Bulle Spacio-Temporel » était une technique qui créait une illusion autour de son adversaire à l'aide de trois mudras. L'adversaire se retrouvait plongé dans une réalité parallèle mais pourtant identique à celle qu'il connaissait où il affrontait un clone de l'utilisateur du Genjutsu. La technique affaiblissait l'adversaire, parce qu'il ne réussissait jamais à vaincre le clone, pouvant parfois même aller jusqu'à le tuer. Le seul moyen d'en sortir était de se blesser volontairement, que l'utilisateur rompe le sort ou alors, dans le pire des cas, de mourir. Étant un sort redoutable Aiko demanda l'aide de son grand père pour qu'il l'aide à maîtriser ce Genjutsu. De plus, pour l'acquérir il fallait faire appel à un sort particulier que seul Hogara maîtrisait. Le deuxième parchemin était sur l'affinité du chakra du clan de Momoko: le Shoton (l'art de manier le cristal). La mère d'Aiko avait fait de nombreuses recherches à ce sujet et n'avait pas trouvé grand chose, si ce n'est l'histoire de son clan et les techniques répertoriées ou supposées de cette affinité. Aiko apprit donc ses origines: sa mère venait d'un petit village du pays de la Forêt qui abritait un groupe de ninja criminels qui s'y étaient établis, ce qui rendait les habitants méfiants envers les ninja et leur techniques. Comme le petit clan de Momoko était spécialisé en Shoton, il était très mal vu de la population du village et donc rejeté. Le clan s'était donc résolu à exercer ses techniques en secret. Mais un jour, Orochimaru détruisit le village ce qui expliquait pourquoi Momoko était l'une des seules survivantes. La deuxième personne avoir survécu était une certaine Guren qui avait réussi à s'enfuir puis qu'Orochimaru avait ensuite pris sous son aile.
Suite à ces découvertes, Aiko se senti fière de qui elle était maintenant qu'elle connaissait vraiment l'histoire de sa mère et elle voulait, elle aussi apprendre à manier le Shoton. Sa mère lui révélait aussi dans sa lettre qu'elle avait pressenti qu'Aiko avait aussi cette affinité du chakra pour le Shoton mais qu'elle devait faire très attention parce que les habitants de Konoha comme ceux du village d'où venait Momoko, se méfieraient de ses pouvoirs et avec une mauvaise utilisation, ils finiraient par mettre en danger Aiko qui deviendrait peut-être même la cible du village caché des feuilles.
Enfin, le troisième parchemin contenait des explications sur un sceau placé derrière l'oreille. C'était la chose que redoutait le plus Momoko pour sa fille. En effet, le dirigeant du petit village dont elle était originaire avait fait placer ce sceau sur chaque habitants pour les tenir afin qu'ils ne se rebellent pas. Mais les utilisateurs de chakra, dont ceux du clan de Momoko, avaient modifié la nature du sceau afin d'en faire un attribut sensoriel. Le sceau, manié grâce au chakra, leur permettaient tout simplement de percevoir des sons émis à plusieurs kilomètres. Malheureusement ce sceau était aussi très dangereux pour l'utilisateur car il pouvait générer des problèmes de santé, affaiblir l'utilisateur et le rendre sourd, ou bien même l'empêcher de rester un ninja plus longtemps. Momoko mis en garde sa fille et lui demanda de bien réfléchir avant de savoir si oui ou non, elle se ferait apposer ce sceau. Si Aiko n'avait pas hésité une seconde à apprendre le Genjutsu « Bulle Spatio-Temporel » et l'art de manier le cristal, elle prit beaucoup plus de temps à savoir si elle choisirait de faire apposer le sceau.
Pendant quelques années, elle s'entraînait durement quand elle n'était pas en mission et étudiait pour savoir comment modifier le sceau afin qu'il soit moins dangereux pour elle. C'est à l'âge de 15 ans qu'elle décida d'apposer le sceau qu'elle avait modifié préalablement. Elle tomba malade ce qui inquiéta beaucoup Tooru.
-Aiko sera sur pied dans quelques semaines, dit le médecin d'un ton joyeux.
-Alors elle n'est pas en danger ?, demanda tout de suite Tooru.
-Non, le fait qu'elle soit affaiblie est un effet secondaire de la technique du sceau mais elle a la peau dur, ce n'est pas ça qui la tuera. Elle a juste besoin de repos pour récupérer.
En effet, Aiko fut sur pied quelques semaines plus tard.
Étant une ninja très performante et qui maîtrisait les trois arts ninja: le Genjutsu, le Ninjutsu et le Taijutsu, Aiko remplissait chaque mission à la perfection et n'en loupait aucune peu importe le rang. C'est entre autre pour cela qu'à 16 ans, le Hokage la nomma Jonin. Malheureusement peu après sa nomination, la vie d'Aiko pris un tournant qu'elle n'aurait jamais pu soupçonné.
Lors d'une mission importante Aiko et son équipe avait été dépêché en urgence. Aiko était la chef d'équipe, celle qui prenait les décisions et qui devait en assumer les conséquences. En plein combat, la jeune Hyuga utilisa une technique Shoton contre ses adversaire. Malheureusement ses ennemis dévièrent grâce à une nuée et la technique fut lancée contre ses équipiers. Les trois hommes furent embrochés par l'attaque. Aiko fut pétrifiée aussi bien qu'elle n'était plus capable de rien. Ses ennemis en profitèrent pour filer. Non seulement Aiko venait de compromettre la mission en laissant partir l'ennemi ce qui nuirait beaucoup à Konoha mais elle avait blessé ses coéquipiers involontairement qui ne pourraient pas rester en vie bien longtemps. Elle activa son Byakugan. Il était trop tard, elle venait de tuer ses compagnons.
-Qu'ai-je fait ?, hurla-t-elle en pleurant.
Quand elle ramena les corps de ses coéquipiers au village des feuilles, Aiko morte de honte se promit que plus jamais une chose pareille n'arriverait par sa faute. Elle se dirigea vers le cimetière comme elle avait l'habitude de faire chaque fois qu'elle avait une nouvelle à annoncer et appris à sa mère qu'elle avait décidé d'abandonner son rêve et de ne pas devenir le ninja dont sa mère avait tant rêver.
-Maman, j'abandonne, pleura-t-elle. C'est impossible pour moi de continuer. J'ai commis un crime, un crime impardonnable. Je ne pourrais jamais rester une ninja... Je suis une criminelle ! Maman, je ne serais jamais la ninja que tu voulais que je sois. Je ne suis qu'une ratée ! Et tu voulais me faire croire que j'en étais capable ! Mais tout était faux !, ragea-t-elle.
Elle s'essuya les yeux, enragée, puis elle avait finit par aller voir son père. Il l'accueillit tandis qu'elle lui faisait une rafale de reproches.
-J'ai échoué ! J'ai lamentablement échoué papa ! Je ne suis pas digne d'être une ninja. Je n'avais pas ma place et pourtant on m'a fait espérer que si. Maman pensait que je pourrais devenir une grande kunoichi mais elle se trompait ! Elle était trop idéaliste, elle n'avait pas compris le monde cruel dans lequel nous vivons ! Elle voulait que je sois quelqu'un d'important alors qu'elle même n'avait jamais pu l'être ! Elle n'a pas su me protéger ni m'aider ! Elle n'aurait jamais pu être Hokage mais elle se berçait d'illusions et elle m'a bercée d'illusions ! J'y ai cru ! Mais à quoi bon croire une ratée ! Maman n'était qu'une ratée et elle croyait qu'une ratée pourrait avoir une fille extraordinaire !
-Ne parle pas comme ça de ta mère.
Tooru prit Aiko contre lui, il essaya de la calmer et de la raisonner parce qu'il ne voulait pas qu'Aiko en veuille à Momoko. La jeune Hyuga décida alors de renoncer à son statut de ninja. De ce pas, elle se dirigea vers le bureau du Hokage.
-Aiko Hyuga...
-Je renonce à mon statut de ninja, lança-t-elle à l'Hokage tout en lui tendant son bandeau frontal.
-Je sais que tu as commis une erreur Aiko. Et j'imagine la douleur que tu dois ressentir mais tu ne crois pas qu'il est trop tôt pour prendre une décision aussi drastique. Tu es encore sous le coup de l'émotion, tu devrais prendre quelques jours de repos et y réfléchir, répondit Hiruzen Sarutobi calmement. Tu as toujours été exemplaire jusque là, le village peut passer l'éponge pour...
-C'est déjà tout réfléchit. Je ne veux plus être considérée comme une ninja.
-Si c'est vraiment ce que tu souhaites, dit-il en soupirant, je ne peux pas t'obliger à rester dans l'ordre shinobi contre ton gré. Mais garde ton bandeau, tu pourrais changer d'avis.
-J'en doute, souffla-t-elle.
Hiruzen Sarutobi acquiesça à contre coeur puis Aiko quitta son bureau.
Au bout de quelques semaines de profondes réflexions, ne supportant plus les tournants de son esprit qui repasser la scène en boucle et les regards assassins de certains proches des victimes, Aiko décida de quitter le village afin de faire un long voyage comme l'avait fait avant elle, l'Ermite Jiraya. Elle tint au courant l'Hokage qui l'autorisa à quitter le village.
Pendant près de trois ans, Aiko parcouru le monde ninja, elle visita de nombreux pays et contrées. Elle se rendit au village où sa mère était née, qui n'était maintenant qu'un tas de ruines entassées. Lors de ses déplacements un peu partout dans le monde, elle découvrit la réalité qui l'entourait: la misère des paysans, leur courage, leur vie précaire mais qu'ils aimaient. Ils la logeaient tandis qu'elle leur rendait service en les débarrassant des bandits. Malgré le fait qu'Aiko avait renoncé à être une ninja, ce voyage lui permit de se renseigner sur les autres pays et leur intention, et même de s'entraîner en expulsant les criminels qui gênaient les locaux.
Au bout de ces trois ans sans donné aucun signe de vie à qui que ce soit, elle décida de retourner à Konoha. Les choses avaient bien changé depuis son départ et elle se rendit compte qu'elle tenait beaucoup à ce village, où il faisait bon vivre. Elle se rendit au bureau du Hokage pour lui expliquer son voyage dans les grandes lignes. Hiruzen Sarutobi n'était plus en fonction ce qui surprit un peu Aiko, mais elle fut heureuse de découvrir que ce n'était pas n'importe qui, qui lui avait succédé: Tsunade, membre des ninja légendaires, kunoichi surpuissante et ninja médecin connu dans tout le monde entier. Tsunade était loin d'être aussi docile qu'Hiruzen et elle mit du temps à re-situer Aiko, mais elle l'écouta avec grande attention.
-Voilà c'est à peu près tout ce que j'ai appris en trois ans, dans les grandes lignes.
-Je vois. J'ai entendu dire que tu avais quitter le village de plein gré après un incident lors d'une mission.
Le visage d'Aiko se ferma encore plus qu'il ne l'était déjà et hocha la tête.
-J'ai lu ton dossier. Tu es un bon élément.
-Étais, corrigea Aiko avec une pointe d'amertume dans la voix.
-Oui, tu avais réussi toutes tes missions avec brio et tu maîtrises des techniques étonnantes. Évidemment, j'aimerais que tu rejoignes nos rangs parce que nous manquons d'effectifs et nous avons besoin de ninja qualifiés...
-Maître Hokage, je ne souhaite pas reprendre ma place dans l'ordre shinobi.
-Pourtant le rapport sur les pays que tu as pu établir pendant trois ans est excellent. Il est digne d'une mission de repérage.
-Mais ce n'était pas une mission de repérage. C'était un voyage de rédemption.
Tsunade se tourna vers sa fenêtre. Elle n'allait pas essayer d'enrôler Aiko de force parce qu'elle savait que perdre des êtres chers pouvait être difficile. Et elle sentait qu'un beau jour, la jeune femme retrouverait la raison d'elle même.
-Si vous me le permettez, j'aimerais entamer une nouvelle carrière et mener une vie normale comme citoyenne, tout ce qu'il y a de plus banale, de Konoha.
La ninja légendaire soupira légèrement. Elle aurait quand même bien voulu la convaincre mais cette petite avait l'air d'être une vraie tête de mule. Tsunade acquiesça à la grande surprise de l'Hyuga. Aiko quitta le bureau de la cinquième du nom et se rendit chez son père. Tooru fut ravi de revoir sa fille qui lui avait tant manqué. La vie reprit son cours.
Aiko trouva un travail de serveuse dans un restaurant très fréquenté de Konoha et elle s'y plût tout de suite. Au bout d'un an, elle quitta le domicile familial parce qu'elle ne se sentait plus de vivre chez son père après tout ce qui s'était passé pendant ses cinq dernières années.
Aiko avait déjà eu le plaisir de rencontrer Kakashi seulement de loin mais n'était jamais venu lui parler parce qu'elle avait honte. Elle n'avait jamais pu le confronter et cela n'arriverait sûrement jamais. Elle ne se mesurerait pas à lui, qui était devenu si fort alors qu'elle avait préféré abandonner. Elle l'enviait: quelle force de caractère et quel cran; des qualités dont elle semblait dépourvue.
Il fallut donc qu'elle devienne sa voisine pour l'aborder et revoir son vieux rêve sur le point de se réaliser...
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro