Partie 15
Ses yeux s'ouvrirent et de la sueur coulait sur son front. Elle sentit une pression dans sa main. En regardant autour d'elle, Aiko découvrit Sakura penchée au dessus de son lit. La médecin aux cheveux roses déposa délicatement une serviette mouillée sur le front de l'Hyuga.
-Elle a de la fièvre. C'est une réaction qui peut s'expliquer par le fait que l'opération a été plutôt lourde. Et son sommeil n'a duré que deux jours, ce n'est pas trop mauvais. Elle a l'air d'avoir une bonne résistance...
« À qui s'adresse-t-elle ? » se questionna Aiko qui ne comprenait pas ce qui se passait autour d'elle. Elle sentit une vague de chaleur l'envahir puis réalisa qu'il s'agissait d'un chakra médical que Sakura appliquait pour l'observer. L'Hyuga n'arrivait pas à se souvenir de ce qui s'était passé et de pourquoi elle était allongée dans un lit d'hôpital. Elle reconnut ce milieu qu'elle avait pu observer après s'être fait apposer son sceau derrière l'oreille. Aiko tenta de tourner la tête mais Sakura la remit en place.
-Ce n'est pas conseillé que tu bouges Aiko, lui murmura-t-elle. Reste tranquille le temps que je finisse d'examiner la cicatrice laissée par l'opération.
En se tournant l'espace d'un instant, elle avait pu voir une chevelure grise qu'elle ne connaissait que trop bien. « Kakashi est là... Ça me rassure... »
-C'est bon, rien d'anormal à signaler. D'ici demain elle devrait pouvoir être en capacité de s'assoir et de communiquer avec nous. Mais il va falloir la laisser, le temps de visite est terminée pour aujourd'hui. Repassez la voir demain.
La pression qui tenait la main d'Aiko s'estompa jusqu'à disparaître et la porte se ferma sans que la jeune femme ne puisse faire quoi que ce soit. Elle se rendormit.
***
Le lendemain, Aiko se réveilla dans la matinée. Elle serra le drap entre ses doigts. La kunoichi tenta de se tenir assise: une vive douleur la frappa à l'abdomen. En soulevant lentement son t-shirt, elle découvrit une large cicatrice. Les paroles de Sakura lui revinrent en tête. À ce précis moment, la ninja médecin rentra dans la pièce.
-Oh ! Tu es réveillée ?
-Oui... oui..., répondit Aiko en forçant un peu sur sa voix pour qu'elle redevienne normale.
-Est-ce que tu as mal ?
-J'ai eu une douleur en m'asseyant...
Elle tenait toujours son t-shirt dans ses mains, découvrant ainsi son ventre. Sakura s'approcha un peu plus d'elle et lui expliqua l'intervention qu'elle avait subit et ce que Tsunade lui avait raconté.
-Alors c'est Tsunade qui m'a soignée en premier ?
-C'était un véritable coup de chance... Kakashi-sensei a eut de bons réflexes... Au fait, si tu as encore des douleurs, tu devrais prendre le remède que j'ai mis sur la table de chevet.
Aiko tourna la tête vers la fameuse table et prit les pilules.
-Je vais prévenir le Hokage que tu es réveillée.
La jeune femme quitta la pièce sans plus attendre. L'Hyuga regarda par la fenêtre de sa chambre. Kakashi et Tsunade l'avaient sauvée à peine quelques jours auparavant. Elle toucha sa joue droite: elle sentit la cicatrice laissée par son ennemi. Le sixième du nom rentra dans la chambre sans dire un mot. Elle se retourna vers lui et lui sourit timidement. Il s'approcha d'elle et s'assit sur son lit. Kakashi prit la main d'Aiko dans la sienne et la serra fermement.
-Si tu savais comme tu m'as fait peur, murmura-t-il en frissonnant.
-Je suis désolée, mais je vais bien maintenant, s'écria l'Hyuga sur un ton joyeux.
De sa main libre, elle caressa le visage du sixième du nom. Il pencha légèrement la tête et ferma les yeux. Elle avait rêvé de faire ça depuis un moment déjà. La kunoichi retira sa main et il reprit ses esprits.
-Tu te souviens de ce que tu as dis quand tu combattais ?
-Quand on combattait... Je ne me rappelle de quasiment rien, je suis confuse... Laisse-moi réfléchir...
Elle se repassa les événements dans la tête. Elle était prête à tout pour protéger Kakashi, jusqu'au péril de sa vie: d'où ses deux cicatrices.
-Quand j'ai dis que j'étais prête à donner ma vie pour toi ?
-Oui..., dit-il un peu gêné.
Soudain les paroles qu'elle avait prononcées lui revinrent très distinctement en tête: « Je t'aime ». Son visage devint entièrement écarlate et elle détourna les yeux de l'homme en face d'elle. « Comment est-ce que ça a pu m'échapper ? » se demanda-t-elle mal à l'aise. Aiko regarda de nouveau Kakashi, après tout elle n'avait fait que dire la vérité.
-Tu... tu le pensais... vraiment ?
-Tu veux me faire répéter ?, lâcha-t-elle avec un léger rire.
-Non mais c'est que je... enfin tu vois... c'est vraiment la première fois... que je suis... confronté à une telle... situation... j'ai pas...
-Calme-toi. C'est moi qui devrais paniquer là, tu sais..., répondit-elle avec une voix douce. Je le pensais vraiment, Kakashi, même si ça m'a un peu échappée... Je l'avoue, je n'avais pas prévu de te le dire, surtout comme ça, mais ça a été plus fort que moi. C'est entièrement la vérité: je t'aime.
Le sixième du nom se surprit à serrer encore plus fort la main de la jeune femme. Il était en surchauffe cérébrale.
-Merci de m'avoir secourue, poursuivit l'Hyuga. Sakura m'a racontée ce que Tsunade et toi aviez fait pour moi. Je suis désolée de vous avoir causés autant de soucis. Je n'ai pas pu te protéger comme je le souhaitais, toi qui m'avais confiée cette mission exprès..., dit-elle les larmes aux yeux.
-Tu penses vraiment que c'est le moment de culpabiliser ? Je suis bien plus en forme que toi. C'est moi qui devrais m'excuser. J'ai été incapable de bouger au début alors que tu te donnais corps et âme pour moi. Je n'ai pas respecté mon rôle d'Hokage: mon devoir est de veillé sur n'importe quel citoyen de Konoha.
Aiko ravala ses larmes et Kakashi lui sourit à travers son masque.
-Il n'empêche que... je ne sais toujours pas si c'est réciproque.
Le ninja redevint rouge pivoine. C'était la chose la plus dur qu'il ait à faire, jamais il ne s'en serait douter. « Elle n'a quand même pas plus de courage que moi ? » se questionna-t-il intérieurement.
-Je... moi aussi je... je t'aime.
La jeune femme se mis à pleurer sans que Kakashi ne comprenne vraiment pourquoi. Il se leva, lâcha sa main et la serra contre lui.
-J'ai peur...
-De quoi ?
-Que tu meurs...
À ce moment-là, c'est Kakashi qui sentit des larmes couler sur ses joues. Jamais on ne lui avait dit qu'on avait peur qu'il meurt, pas même Gaï qui le considérait comme son meilleur ami.
-Pourquoi tu me dis ça ?
-Quand j'étais inconsciente, des souvenirs me sont revenus. J'ai revu le jour où ma mère est morte. Et ensuite celui où...
Elle ne put pas terminer sa phrase. Il la serra un peu plus fort. Kakashi eut une pensée pour Obito puis Rin. Il comprenait parfaitement ce qu'elle ressentait.
-Toshinori... il... je crois qu'il... qu'il m'aimait...
Le coeur du Hokage eut l'impression de recevoir un grand coup. Lui aussi avait soupçonné Rin de l'avoir aimé, sans en être certain. Ils partageaient la même douleur.
-Calme-toi, murmura-t-il. Ce qui est fait, est fait. On ne peut pas modifier le passé, mais on peut essayer de rendre notre futur meilleur...
Il la lâcha et prit la main d'Aiko dans la sienne.
-Je te promets d'être à tes côtés.
Un sourire se dessina sur le visage de l'Hyuga. Sakura et Tsunade entrèrent dans la chambre et Kakashi se rassit sans retirer sa main de celle de la femme qu'il aimait.
-J'ai appris que tu t'étais réveillée, c'est une excellente nouvelle.
-Merci et désolée de vous avoir causés autant de soucis.
-Tu m'as empêchée de perdre encore plus d'argent dans des jeux donc... c'était un mal pour un bien.
-Aiko, tu vas devoir être de repos pour plusieurs mois.
-J'imagine bien...
-Kakashi, tu veilleras personnellement à ménager cette jeune femme, j'en suis sûre, dit Tsunade un peu moqueuse.
Sakura lança un sourire malicieux à la cinquième du nom. L'actuel Hokage devint rouge de gêne et l'Hyuga se mis à rire.
***
L'été venait de commencer. Aiko était à l'arrêt. Elle passait beaucoup de temps chez son père et ses grands-parents qui la chouchoutaient. Kakashi était moins occupé que des mois auparavant. Il avait réussi à trouver le bon rythme de travail et était libre quasiment tous les soirs à la même heure. C'était d'ailleurs le moment qu'il préférait dans sa journée parce qu'il pouvait aller retrouver sa voisine. Le tout jeune couple avait supplié Sakura et Tsunade de ne parler de ce qui s'était passé à personne d'autre mais des rumeurs circulaient dans le village.
-On est presque arrivé. J'espère que tu n'es pas stressé.
-Comment veux-tu que je ne le sois pas ?
-Oh la la ! Ne t'inquiète pas, mon père va t'adorer.
La kunoichi leva les yeux au ciel. Le coeur de Kakashi battait à mille à l'heure. Il n'avait jamais rencontré Tooru. Les deux hommes avaient entendu moult fois parler l'un de l'autre sans se voir. Et le sixième du nom appréhendait vraiment ce moment.
Aiko poussa la porte d'entrée. Ils retirèrent leurs chaussures.
-Papa !
Tooru accourut vers l'entrée. Il se précipita vers sa fille et la serra fort contre lui.
-Je suis désolé, je ne t'ai pas entendu arriver. Je rêve ou... tu as ramené le Hokage chez moi ?
Il lâcha sa fille et se courba devant Kakashi qui devint très mal à l'aise.
-Je vous en prie...
Quand Tooru releva la tête, Kakashi était courbé face à lui. Le père d'Hyuga prit le Hokage par les épaules pour le forcer à se relever.
-Tu as dis que tu me ramènerais ce fameux garçon qui a volé ton coeur... et tu me ramènes le Hokage sixième du nom...
Aiko se mis à rire et Tooru se rendit compte qu'il s'agissait bien de Kakashi. Sa bouche forma un parfait « O ». Des gouttes de sueurs perlaient sur le front du Hokage.
-Bon, laisse-nous rentrer et je te raconterais tout.
Une fois dans le salon, les trois adultes s'assirent. Aiko tenait la main de Kakashi. Elle expliqua à son père le pourquoi du comment. Tooru ne l'interrompit à aucun moment.
-Voilà ce qui s'est passé, en résumé.
-Je comprends mieux pourquoi tu m'as interrogée subitement sur ta mère. Mais je n'imaginais pas que tu me parlais du Hokage.
-Je sais que ça peut paraître surprenant, dit Kakashi qui n'avait pas pris la parole une seule fois. Mais je suis tombé amoureux d'Aiko et j'aime votre fille comme je n'ai jamais aimé personne d'autre.
Tooru était tellement ému qu'il se leva pour serrer le Hokage contre lui.
-Ma fille est la prunelle de mes yeux. Depuis que sa mère est morte, je n'ai plus qu'elle. Elle est tout ce qui me reste. Je sais qu'en vous la confiant, elle sera entre de bonnes mains. Je ne suis pas inquiet pour elle.
Kakashi était très ému de cette déclaration. Tooru et lui avaient une grande chose en commun: ils aimaient Aiko d'un amour incommensurable.
-Je ferai tout pour rendre Aiko heureuse. Je promets de veiller sur elle jusqu'à mon dernier souffle.
Tooru et Kakashi s'apprécièrent tout de suite ce qui fit le bonheur d'Aiko. Elle ne pensait pas que son père accepterait aussi facilement que sa fille soit en couple. Il lui fit tout de même promettre de passer le voir souvent et de continuer d'être sa petite fille adorée. La kunoichi avait soupiré mais elle savait que c'était une contrepartie qu'elle devrait donner à son père et au fond ça lui faisait plaisir. En lui adressant un dernier au revoir, elle murmura à l'oreille de son père:
-Je crois que j'ai trouvé la personne qui m'aime autant que tu aimais maman et que j'aime autant que maman pouvait t'aimer.
***
Cette année-là, beaucoup de monde s'était déplacé pour voir Naruto, comme chaque année depuis la fin de la quatrième grande guerre ninja. Une femme en particulier attira l'attention du Hokage.
-Guren est au village ?, demanda-t-il à Shizune pour être sûr de bien avoir entendu.
-C'est exact, il y a deux ans, elle n'avait pas pu revoir Naruto. Elle a refait le déplacement et cette fois les gardes l'ont laissé entrer. Vous souhaiteriez la recevoir, Maître ?
-Tu sais que c'est épuisant de te dire de ne pas m'appeler « Maître », tous les jours... Mais sinon, oui si tu peux la ramener ici, ça serait bien...
-Je convoque aussi Aiko ou vous vous en chargez personnellement ?, se moqua Shizune.
-Euh... eh bah...
Il devint rouge et Shizune rit à gorge déployée ce qui fit froncer les sourcils à Kakashi. Elle reprit son sérieux en voyant que sa réaction contrariait le Hokage.
Une petite heure plus tard, Guren et Yukimaru se trouvaient dans le bureau de Kakashi. Un peu plus tard, Aiko débarqua.
-Pourquoi tu me convoques, on a le temps de se...
-Bonjour, dirent Guren et Yukimaru en coeur.
-Je vous présente Aiko Hyuga. Cette jeune femme maîtrise l'art de manier le cristal.
-Comment est-ce possible ?, demanda Guren en fixant Aiko.
-Fais lui une démonstration.
L'Hyuga forma un mudra et un gant de cristal se forma sur chacun de ses mains.
-Impressionnant, où as-tu appris à créer du cristal ?
-Sa mère vient du pays de la Forêt, ça doit te dire quelque chose ?
Guren se figea. Jamais l'histoire de son clan n'était évoquée à voix haute.
-Comment es-tu au courant ?
-Ma mère a été trouvée par des ninja de Konoha dans un village du pays de la Forêt. Elle tenait cet attribut de son clan. J'imagine que tu proviens aussi de là-bas. Je ne savais pas que quelqu'un d'autre avait survécu.
-Ta mère ? Je n'arrive pas à croire que je ne suis pas la seule survivante du clan.
-C'est pour cette raison que je tenais à ce que vous vous rencontriez. J'imagine que vous avez des choses à vous dire.
-Ma mère n'était qu'un bébé quand votre village a été mis à feu et à cendres. Elle ne connaissait rien de ses origines jusqu'à faire des recherches. Elle avait découvert l'histoire de son clan et de son village grâce à des livres. Elle m'a tout transmis.
-Je ne me souviens pas bien de ce qui est arrivé, ce jour-là. Je n'étais qu'une enfant. Je me suis évanouie quand Orochimaru nous a attaqué. Comment s'appelle ta mère ?
-Momoko, mais c'est un nom que ses parents adoptifs on choisit.
Aiko sortit une photo de sa mère et elle, quand elle était enfant et la montra à Guren. Cette dernière eut un mouvement de recul provoqué par le choque.
-C'est ta mère ?
-Oui, pourquoi ?
-Elle ressemble trait pour trait à la sœur de mon père. Dans notre petit clan, nous avions tous une couleur de cheveux similaires mais d'autres attributs sont génétiques et dépendent d'autres facteurs. À force de se mélanger, nous devenions différents des uns et des autres. Mais je reconnaîtrais ma tante sans aucune difficulté. Tu dis que ta mère n'était qu'un bébé ?
-Oui quand mon grand-père l'a trouvé, elle reposait dans un panier sous le lit de ses parents. Elle avait beaucoup de chance parce qu'apparemment le village était sans dessus-dessous.
-Je crois bien que ta mère était ma cousine, dit-elle en plissant les yeux pour mieux regarder la photo. Ma tante était une femme très douce et aimante. Quand j'étais petite fille, elle passait beaucoup de temps avec moi..., se souvint Guren nostalgique. Avant l'attaque, elle avait accouché d'une petite fille. Quoi qu'il en soit, ta mère ressemble de façon impressionnante à ma tante. J'en conclus donc qu'une partie du sang qui coule dans nos veines est le même.
-Tu pleures, fit remarquer Yukimaru visiblement inquiet.
-Je pensais être seule au monde..., lâcha Aiko en se dirigeant vers Guren qu'elle serra contre elle.
Guren eut un second mouvement de recul mais se laissa faire. Après tout, ce n'était pas tous les jours qu'on retrouvait un membre de sa famille. Yukimaru les rejoignit et Aiko caressa tendrement les cheveux du garçon qu'elle ne connaissait même pas. Kakashi se félicitait d'avoir pris l'initiative d'inviter Guren et Yukimaru à venir dans son bureau. Son cœur semblait se remplir de joie à la vision de cette scène.
Le soir-même, Guren, Yukimaru, Aiko et Kakashi partageaient un dîner ensemble. Aiko posait questions sur questions à Guren qui répondait à toutes les interrogations de la jeune femme. Elle n'était pas du genre sentimentale mais il fallait bien avouer qu'elle aussi était très émue de retrouver une cousine. Parfois la conversation s'interrompait pour laisser participer Yukimaru. Aiko en apprit beaucoup sur le clan de sa mère, les techniques exploitées par Guren. Elle découvrit aussi l'histoire touchante qui reliait Yukimaru et Guren. Kakashi commentait à certain moment, surtout lorsque Guren expliqua d'où elle connaissait Kakashi, Naruto, Sakura et les autres. Les deux femmes se fixèrent rendez-vous pour le lendemain afin de s'entraîner.
En rentrant Aiko était plus que comblée. La journée avait été riche en émotions.
-Tu vas arrêté de me fixer comme ça ?, demanda l'Hyuga moqueuse.
-Je n'ai plus le droit de te regarder ?
-C'est juste que tu es trop insistant !
-Dit celle qui n'a pas laissé le temps de respirer à cette pauvre Guren.
-Tu ne peux pas me comprendre !, répondit la kunoichi en faisant une moue boudeuse.
-Vraiment ? Techniquement si, parce que tu vois, moi non plus je ne sais quasiment rien de ma famille que ce soit du côté de ma mère ou de mon père.
-Mais toi, ça t'est égale, ce n'est pas mon cas, fit-elle remarquer.
-Je suis ta famille maintenant, déclara Kakashi en faisant face à Aiko. Ne suis-je pas suffisant ?
Elle éclata de rire et il fit mine de se vexer. Il le pensait vraiment: pour lui, Aiko était sa seule famille. Elle le prit dans ses bras et le rouge pigmenta les joues du Hokage.
-Tu es ma famille... j'aime bien cette idée..., murmura Aiko.
Il la prit par les épaules avec un air sérieux sur le visage ce qui fit peur à sa voisine.
-Qu'est-ce qu'il y a ?
-Rien.
Ils continuèrent à marcher jusqu'au palier qui reliait leur deux appartements. L'Hyuga s'apprêtait à rentrer la clé dans sa porte quand la main de Kakashi tint son poignet pour l'en empêcher.
-Qu'est-ce que tu fais ?, demanda la jeune femme surprise.
-Tu ne voudrais pas habiter avec moi ?
-Quoi ?
-C'est vrai, tu n'en as pas marre qu'on soit séparé chaque soir par ce mur ?, dit-il en désignant le mur qui leur faisait face.
Elle haussa les épaules: elle n'y avait jamais vraiment réfléchit. Ce mur avait toujours été là et c'était d'ailleurs ici que tout avait commencé. Un sentiment de nostalgie envahit l'Hyuga.
-Qu'est-ce que tu voudrais qu'on fasse exactement ?
-J'ai l'intuition que si nous achetons un joli pavillon, nous serons encore plus heureux que maintenant.
Il tourna Aiko face à la vue dégagée qui s'offrait à eux. Comme ils étaient au dernier étage, le palier ouvert leur permettait d'avoir une vue dégagée sur tout Konoha mais surtout sur le ciel. Du doigt le Hokage montra une partie du village qui était connue pour ses résidences pavillonnaires parfaites pour les couples et les familles.
-Pour ne rien te cacher, j'ai déjà remarqué un joli pavillon dans ce quartier, avec un petit jardin et un étage. C'est situé à deux pas de mon bureau et pas très loin de chez ton père. Alors je te le demande, voudrais-tu emménager avec moi ?
-C'est vraiment une question ?
Elle l'enlaça et il caressa ses cheveux. Jamais elle ne s'était sentie aussi bien dans les bras de quelqu'un. Elle passa en revue toutes les fois où elle avait serré quelqu'un contre elle. Personne ne lui procurait la même satisfaction et la même protection que lui. Son cœur battait la chamade. Elle comprit parfaitement ce que son père voulait dire par: « l'amour ça ne s'explique pas, ça se ressent ».
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