Partie 12
Suite aux événements arrivés le veille, Kakashi s'était quasiment enfermé dans son bureau et faisait tout son possible pour rester constamment occupé.
Des mois s'écoulèrent sans qu'il ne croise sa voisine. Il lui laissait un papier sous la porte quand il devait la charger d'une mission lambda et recevait son rapport de la même manière, en s'arrangeant toujours pour ne pas être là quand elle voulait lui remettre en personne.
L'automne venait de débuter. Il faisait déjà très froid et la pluie ne cessait de tomber. Cette fois-ci, Kakashi ne pourrait pas y échapper. Aiko Hyuga fit son entrée dans le bureau du Hokage.
-Tu m'as fait convoquée ?
-Tu pars pour Kiri, demain matin, à six heures.
-Bien.
L'ambiance était tendue. Aiko grattait son bras nerveusement.
-C'est tout ? Je n'ai pas plus d'explications que ça ?
Il lui tourna le dos avec sa chaise. Sa présence l'agaçait terriblement et il n'avait vraiment pas envie de s'éterniser avec elle. C'était puéril de sa part, mais Kakashi s'en moquait éperdument. Quant à Aiko, elle était presque suppliante, les larmes aux yeux.
-Un représentant de Kusa et un de Kumo seront là aussi. Je pourrais envoyer Shikamaru mais comme cette mission a été effectuée par toi, j'ai pensé que ça serait mieux si tu y allais.
« J'ai aussi très envie que tu ne sois plus au village pour que je digère tout ce qui s'est passé la dernière fois » se retint-il d'ajouter.
-Vous traquerez les autres membres du groupe que vous avez combattu avec Naruto. Il ne viendra pas avec toi, je lui confirai une autre mission. Tu peux disposer.
-Je vois. Je ne serai pas en retard pour remplir ma mission et je ferai de mon mieux pour représenter Konoha comme il se doit.
Ses yeux étaient toujours remplis de larmes mais sa voix n'en trahissait rien. Avec les années, Aiko avait appris à tromper autrui sur ses sentiments les plus profonds. Elle sortit du bureau sans ajouter un seul mot. Une fois la porte fermée, elle laissa libre court à ses larmes.
Le lendemain, Aiko partait pour plusieurs mois à la recherche des renégats. Elle avait appréhendé son voyage à Kiri mais finalement, elle avait été très bien accueillie. Des ninja expérimentés des trois villages concernés, étaient partis à la traque des ninja renégats en compagnie d'Aiko. Elle n'avait quasiment pas eu une minute à elle. Malgré tout ça, elle pensait quand même quotidiennement à Kakashi, espérant qu'à son retour, il soit plus détendu. Des bruits couraient sur une mission cruciale menée par Konoha et l'Hyuga eut la conviction que c'était à cette mission que faisait allusion le sixième du nom dans la discussion précédent son départ.
***
En passant les portes du village, après de longs mois d'absence, Aiko se sentit fière. Elle avait collaboré étroitement avec d'autres ninja ce qui n'aurait jamais été possible à peine trois ans auparavant. De plus, elle avait l'impression d'avoir repris la revanche de son clan. Les déserteurs de ce groupe se revendiquaient comme les prédécesseurs du groupe qui avait rendu l'ambiance tendu au sein du village d'où était originaire le clan de Momoko, qui avait été rejeté par leur faute. En éradiquant ce groupe de renégats, Aiko avait l'impression de rendre un peu sa justice à son clan. C'était pour elle, une immense fierté. Elle alla en informer sa mère au cimetière du village, en priorité. Elle se dit qu'elle reposerait sans doute mieux en paix après ça. En réalité, Aiko aimait juste la symbolique d'aller voir sa mère au cimetière: elle l'avait fait chaque fois qu'elle apprenait une grande nouvelle.
Après être passée au cimetière, elle se dirigea vers le bureau du Hokage, non sans appréhension. Elle toqua à la porte timidement.
-Entrez.
-Bonjour...
Kakashi releva la tête du parchemin qu'il était en train de consulter. La jeune femme lui souriait tendrement ce qui le fit soupirer.
-Tu es déjà de retour ?
-Eh bien... Je suis partie au début du mois d'octobre et nous sommes déjà fin janvier...
-Peux-tu me remettre ton rapport quand tu l'auras rédigé ? Je n'ai pas beaucoup de dossiers à ranger et je ne veux pas prendre de retard...
-Je comprends, je le rédigerai rapidement.
-Merci beaucoup. Tu peux y aller.
-C'est tout ?
-Oui, je n'ai rien à te dire de plus, lâcha-t-il froidement.
Aiko déglutit. Pourquoi Kakashi était-il si froid ? Son cœur se serrait dans sa poitrine.
-Mais moi, j'ai quelque chose à ajouter...
-Hmm ?
Le sixième du nom fut surpris de cette remarque. Même si Aiko lui avait manqué pendant tout ce temps, il n'arrivait toujours pas à avaler le fait qu'elle ait quelqu'un d'autre dans sa vie que lui.
-Qu'est-ce que j'ai fait de mal ?
-Je te demande pardon ?
-Depuis l'entretien avec Ino, tu sembles distant avec moi. C'est pour cette raison que je te demande si j'ai fait quelque chose de mal.
Il hésita avant de répondre. Elle n'avait rien fait de mal, en réalité, ce n'était pas de sa faute. La kunoichi avait tout à fait le droit d'aimer quelqu'un d'autre que lui, il ne pouvait pas l'en empêcher mais malgré tout, il aurait souhaité que ce soit le cas. Il soupira, si seulement tout pouvait être plus simple.
-Non, Aiko, tu n'as rien fait de mal.
-Dans ce cas, accepterais-tu de dîner chez moi, ce soir ?
-Ce soir... Je... je ne sais pas...
-Ça fait plusieurs mois qu'on ne s'est pas vu. Je pensais que tu aurais envie qu'on mange ensemble, si tu ne peux pas, ce n'est pas grave, dit-elle déçue.
-Non, non ! Je peux. Je viendrai.
-Super !, s'écria-t-elle visiblement ravie. Tu n'auras qu'à frapper à ma porte, comme d'habitude. À toute à l'heure, conclut-elle avant de s'éclipser.
L'Hokage ne savait pas s'il devait se réjouir ou s'en vouloir. Il avait craqué en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire, face à sa voisine. Il se dit qu'il pourrait peut-être juste passer un bon moment avec elle. « Tant pis pour son petit copain, ce soir, c'est moi qui passe la soirée avec elle » songea-t-il, « qu'est-ce qu'on est bête et faible quand on aime... ».
Aiko s'adossa contre la porte du bureau. Son cœur battait très vite. Elle n'était vraiment pas sure qu'il accepterait son invitation et pourtant, il venait tout juste de le faire. Elle s'avança puis sauta de joie. Juste après cet excès de joie, elle lissa sa longue mèche, vérifia que personne ne l'avait vu et finit par quitter les lieux.
Penchée dans sa petite penderie, l'Hyuga regardait la robe qu'elle comptait mettre pour ce soir. Elle n'était pas du genre à collectionner les vêtements et portait la plus part du temps sa tenue de shinobi dans laquelle, elle était plus qu'à l'aise. Elle prit une douche et enfila la robe en question. La jeune femme s'examina dans le miroir de sa salle de bain. Elle portait une robe simple: deux fines bretelles, un col rond pas trop décolleté, au dessus du genoux, grise. Elle était terriblement nerveuse, jamais Aiko n'avait porté cette tenue. Elle espérait faire bonne impression, ce qui ne lui était jamais arrivée auparavant. Enfin, c'est ce qu'elle pensait jusqu'à ce qu'elle se rappelle du jour où elle avait intégré son équipe. Ce souvenir revenait souvent dans son esprit depuis un long moment maintenant.
-Sensei !
-Aiko, tu es en retard !
-Désolée, répondit la jeune fille avec une moue.
-Pourquoi tu as pris autant de temps ?, demanda Toshinori.
-Ça doit faire un bon quart d'heures qu'on t'attend !, râla Mirio.
-Les garçons !, cria Arekusandoru-sensei.
-Je voulais faire bonne impression mais je crois que c'est raté, déclara Aiko avec un large sourire. Vous me pardonnez ?
Mirio fit la moue tandis que Toshinori lui donnait un coup de coude. Les deux garçons finirent par sourire et Arekusandoru-sensei entoura les trois genin de ses longs bras.
Ainsi Mirio, Toshinori, Aiko et Arekusandoru-sensei étaient devenus une véritable équipe. La kunoichi sourit en songeant à ce souvenir et se souvint que le plus important pour qu'elle soit acceptée, soit qu'elle reste elle-même. Elle détourna alors les yeux du miroir en haussant les épaules et fila à la cuisine préparer le dîner.
***
Elle ouvrit la porte à son rival, pleine d'appréhension. Le regard de ce dernier détaillait la jeune femme de haut en bas. Elle n'était pas maquillée, comme d'habitude, mais sa robe lui donnait à la fois un côté décontracté et naturel, à la fois un côté mignon et habillée. Il reconnut bien là, l'identité d'Aiko. Elle rougissait parce qu'elle était gênée de son regard insistant sur elle. La kunoichi se décida à le laisser entrer. Le ninja retira ses chaussures et s'installa sur une des chaises face au comptoir. L'ambiance était tendue. Aiko ne savait que penser: elle éprouvait toujours une légère pointe de jalousie en pensant à Kakashi et Ino mais ça s'était vraiment estompé au fil des semaines. L'Hyuga se sentait plutôt triste à l'idée que Kakashi soit fâché contre elle et n'osait pas vraiment lui parler. Quant au Hokage, il lui en voulait encore de l'avoir rendu jaloux à deux occasions dans la même journée. Il lui en voulait d'avoir quelqu'un d'autre dans sa vie. « Quel calvaire ! Pourquoi fallait-il que j'accepte son invitation ? » se demanda-t-il. Elle était dos à lui, en train de cuisiner. Il l'a regarda faire pendant un long moment. Elle avait l'air si appliquée.
-Kakashi ? Pendant que j'étais absente, y a-t-il eu du nouveau au village ?
-Dans quel sens ?
-Eh bien... Je suis partie pendant plusieurs mois, je voulais savoir si Konoha avait eu des ennuis.
-Dis-moi plutôt si tu as rédigé ton rapport.
Elle se retourna enfin pour faire face à son voisin. Elle sortit de sa cuisine et fila dans sa chambre. Elle en ramena son rapport.
-Tiens, je l'ai écrit en rentrant, tout à l'heure.
-Toujours aussi rapide, remarqua le Hokage.
-Tu m'as dis de l'être... Un ordre est un ordre. Mais si tu veux je peux te faire mon rapport en direct.
-Tant qu'on y est...
-Il y avait deux autres représentants de Kusa et Kumo avec moi. C'était des ninja très impressionnant. J'ai aussi eu le privilège de rencontrer la Mizukage. Nous avons sillonné le pays de la Forêt pendant des semaines durant. Comme tu t'en doutes, nous avons mis la main sur les autres membres du groupe et nous les avons arrêtés. Ils ont été transférés dans leur village natal. On s'occupe de leur sentence en ce moment-même, si je ne me trompe pas. J'ai été vivement remerciée par chaque membres représentants et puis j'ai quitté Kiri. Tu auras plus de détails dans mon rapport. Nous avons aussi combattu d'autres criminels en route.
-Bien. Je te remercie d'avoir rempli ta fonction avec autant de détermination. J'étais sûr que tu serais à la hauteur. Et pour ce qui est du village, je pense que tu as sans doute eu des échos du fait que la lune se rapprochait dangereusement de la Terre.
-Oui, le Raikage n'est d'ailleurs pas venu à Kiri pour régler cette histoire. La Mizukage était aussi très occupée.
-En réalité, cette histoire avait aussi un lien avec le clan Hyuga. Un mystérieux individu avait kidnappé Hanabi Hyuga, la petite sœur d'Hinata Hyuga. Apparemment, Toneri Ôtsutsuki, un descendant d'Hamura, le frère de l'ermite Rikudo, a prélevé les yeux de la jeune Hanabi afin de créer une arme détruisant la Terre qui était remplie, selon lui, de ninja corrompus. Évidemment, je te résume un peu toute l'histoire, mais les ambitions de ce Toneri ont été neutralisées. Il réside toujours sur la Lune. Pour cette mission, j'avais envoyé Sakura, Sai, Shikamaru, Hinata et Naruto. Konoha était le seul village à se charger de cette affaire puisqu'elle concernait aussi le clan Hyuga. Depuis la fin de la mission, Naruto et Hinata forment un couple, conclut Kakashi.
-J'ignorais que cette histoire avait un quelconque rapport avec le Byakugan. D'une certaine manière, j'étais aussi pleinement concernée par l'affaire... Enfin, heureusement que tu as envoyé une équipe intervenir.
La jeune femme ne rajouta rien et se contenta de sourire, pensive. Le Hokage fronça les sourcils.
-Pourquoi est-ce que tu souris alors qu'il y a une minute tu semblais vraiment concernée par cette histoire avec le Byakugan ? Il n'y a rien de plaisant là-dedans.
-En fait, c'est parce que je suis heureuse pour Hinata.
-Comment ça ?
-Je savais qu'elle était amoureuse de Naruto, depuis petite. D'ailleurs sur le chemin pour aller voir Ino, j'essayais de faire comprendre à Naruto que peut-être une fille l'aimait. Une fille sincère qui n'était sans doute pas sur le devant de la scène. Hinata et Sakura m'avaient demandée de faire une petite action, alors j'ai fait ce que j'ai pu, déclara-t-elle avec un sourire triomphant.
« C'est aussi parce que ça me fait penser que moi aussi, je rêve que tu partages ma vie » pensa-t-elle sans pour autant le dire.
Le sixième du nom eut l'impression de se prendre une grande gifle. Aiko n'était absolument pas attiré par Naruto, elle essayait juste d'aider Hinata. Il n'avait vraiment rien compris et s'était mépris sur les intentions de la jeune femme. Mais cela ne changeait rien à ce qu'il avait pu voir plus tard, ce soir-là. Rien que d'y penser, il sentit son cœur se serrer dans sa poitrine.
-Pourquoi tu étais fâché contre moi ?, lâcha-t-elle.
-Mais je n'étais pas fâché !
-Allons Kakashi... Vu ton comportement, tu ne peux pas me faire croire que tu n'étais pas fâché.
-C'est juste que cette histoire de renégats m'a beaucoup travaillé, j'étais vraiment à cran, nia-t-il.
-Tu es certain que je n'avais rien fait pour te rendre aussi énervé ?
Avant qu'il ne puisse répondre, Aiko retourna à la cuisine, alertée par une odeur de brûlée. Elle râla, l'air abattue, avant de jeter ce qu'elle avait préparé.
-Viens, ne t'en fais pas. Je t'emmène manger dehors, dit Kakashi en souriant.
Elle soupira puis se dirigea vers la porte, suivit de près du Hokage. Ils allèrent dans un petit restaurant puis après avoir bien mangé, se promenèrent dans les rues animés du village.
-Merci encore Kakashi, tu n'aurais pas dû payer.
-Ça ne me dérange pas, répondit-il en haussant les épaules pour se donner un côté détaché.
Ces moments avec sa voisine lui avait manqué. Il adorait être à ses côtés. De plus, ils vivaient leur première vraie sortie à deux. Tout le village pouvait voir le Hokage en compagnie de la charmante jeune femme, et ça réjouissait le ninja.
-Neito ! Mais qu'est-ce que tu fais là par une heure pareille ? Tu ne devrais pas être au restaurant ?, demanda Aiko ce qui sortit le Hokage de ses pensées.
-Non, j'ai pris ma soirée ! Comment ça va mademoiselle la consommatrice ? Ne me fais plus ce coup-là..., dit-il avec un clin d'œil.
-Chut !, s'écria la kunoichi rougissante. Je n'ai vraiment aucun souvenir... Je suis tellement confuse, encore désolée Neito...
-Pas de problème. Tu as eu de la chance d'être connue du personnel, sinon j'aurais du te virer du restaurant...
-La honte..., souffla-t-elle. Oh, j'oubliais carrément de te présenter, ajouta la jeune femme retrouvant sa spontanéité habituelle. Neito, voici Kakashi Hatake, notre Hokage actuel.
Le barman se courba face au sixième du nom. Ce dernier fut très gêné et pria le jeune homme de se redresser. Aiko finit par saluer Neito.
-Vous avez l'air proches, tous les deux..., lâcha Kakashi un peu triste.
-Avec Neito ? C'est juste un ami. On a travaillé ensemble au restaurant et il a toujours été très gentil avec moi.
-Juste un ami... Vous n'avez pas eu... une liaison ?, demanda Kakashi un peu rouge.
-Une liaison ?, s'étrangla Aiko avant de rire.
-Qu'est-ce que j'ai dis de si drôle ?
-Neito est marié et a un petit garçon d'environ un an. Ça doit faire déjà trois ans qu'il vit avec son épouse. Une fille géniale d'ailleurs. Pourquoi tu me demandes ça ?
-La dernière fois, je l'ai vu te porter et te ramener chez toi...
-Oh... J'ai honte, lâcha la kunoichi subitement rouge, j'étais soûle et Neito a dû me raccompagner chez moi... N'empêche, tu as vraiment trop analysé la situation, le poste d'Hokage ne te réussit pas, se moqua-t-elle.
Soulagé, Kakashi sentit un énorme poids le quitter. Il avait tiré des conclusions hâtives. Il se sentait un peu idiot, mais préférait ce sentiment à tous ceux qu'il avait ressenti pendant des mois.
Après avoir acheté des dango sucrés, ils se posèrent sur un banc d'un des parc du village. Arrivés à la dernière brochette, leurs mains se touchèrent ce qui les fit frissonner et rougir au même moment. Ils relevèrent la tête. Tant le visage d'Aiko que celui de Kakashi se rapprochèrent instinctivement. À quelques centimètres l'un de l'autre, ils sentaient leur souffle, les doigts de Kakashi descendaient lentement son masque, leurs lèvres étaient si proches...
-Kakashi, mon rival !, cria Gaï en roulant à toute vitesse jusqu'aux deux ninja.
Ils s'écartèrent rapidement l'un de l'autre. « Maudit Gaï, pourquoi tu débarques maintenant ? » se dit Kakashi qui avait envie de l'étriper.
-Salut, lâcha le Hokage contrarié.
-Je ne savais pas que tu avais ta soirée libre, s'écria Gaï en faisant la pause du chic type. Bonsoir !, hurla-t-il en se tournant vers Aiko.
-Bonsoir...
-Gaï, je te présente Aiko Hyuga. C'est... c'est ma voisine... une amie...
-Enchanté Aiko ! Moi, c'est Gaï Maito, son rival de toujours.
-Sérieux ? Toi aussi tu l'as pris pour ton rival ?
-Oui, c'est exact ! Depuis mon entrée à l'Académie, je lui lance des défis !
-Bah figure-toi que je considère aussi Kakashi comme mon rival !
Aiko et Gaï se lancèrent un magnifique sourire avec des yeux scintillants. Les deux ninja s'entendirent très vite.
-Tu n'es pas avec Lee ?, demanda Kakashi.
-Non... Tu sais, je n'ai pas besoin de lui pour me déplacer, lança Gaï à son interlocuteur.
-Tu ne maitrises que le Taijutsu, il parait..., dit Aiko a l'intention de Gaï qu'elle était en train de pousser.
-Exact ! Je n'ai pas besoin de tout ce superflu pour battre Kakashi !
-Je te respecte tellement, dit la kunoichi avec des étoiles pleins les yeux.
Kakashi ne cessait de lever les yeux au ciel. Il était quelque peu jaloux: Gaï avait réussit à accaparer quasiment toute l'attention de la jeune femme. Et pour cause, Aiko et Gaï riaient à gorge déployées. L'ombrageuse panthère de jade de Konoha racontait des tonnes d'anecdotes sur ses défis avec Kakashi ce qui plaisait beaucoup à l'Hyuga.
Ils finirent par tous rentrer chez eux. Aiko comme Kakashi étaient vraiment rassurés que leur relation ce soit améliorée. Désormais, le Hokage se promit de ne plus autant analyser les choses.
***
Aiko était inconsciente. Kakashi tenta de la réveiller mais elle ne réagissait pas. Il s'agenouilla et prit le corps de la jeune femme sur lui. De sa main droite, il soutenait la tête de sa voisine. Son visage était penché sur celui de celle qu'il aimait. Son pouls était bas, il sentait de moins en moins son souffle. Des larmes coulaient sur ses joues. Il examina la jeune femme, son ventre était ensanglanté. Une large entaille était la cause de tout ce sang.
Le Hokage se réveilla avec des sueurs froides. Tout cela n'était qu'un rêve, mais cela semblait tellement réaliste qu'il réalisa que ses joues étaient mouillées de larmes. Il eut un mauvais pressentiment.
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