A midi, je quitte mon cours de badminton. La semaine est terminée je rentre chez moi. Le sourire aux lèvres dans ma voiture, je repense aux vannes des gars de ma classe qui m'accusent d'être mauvaise perdante lors des matchs.

Je ne suis pas mauvaise perdante, je suis pire que ça encore.

Me voir perdre mon sang froid lorsque je suis menée au score les fait mourir de rire. Et si je joue les offensées, je ne tarde généralement pas à en rire avec eux –où à leur balancer un coup de raquette éventuellement-.

Ce sont de bons moments, des moments précieux. Des moments de rires, de complicité. Des moments de compétition, de dépassement de soi.

Alors, lorsque je quitte le gymnase, je suis de bonne humeur, et rigole en me rappelant la façon dont on me lançait :

« Elle a un mental de chips ! Elle craque encore ! »

Et là, ma pensée n°3 :

« Ma vie serait tellement vide sans le sport. »

C'est ce qui me motive. C'est pour ça que je me lève le matin et je veux en faire mon métier. Je crois tellement aux valeurs du sport. Parce qu'il m'a énormément apporté.

Je suis devenu quelqu'un de déterminé qui croit en ce qu'elle affirme. Et tant pis si je me trompe, le sport m'a appris à tout relativiser. Il y a plus grave dans la vie. Il y aura toujours plus grave. Je ne suis pas le genre de personne qui baisse les bras et quand j'ai envie de parler fort, je ne me l'interdis pas.

Mais il n'y a pas que le sport qui m'a appris, il ya aussi tous ceux que le sport m'a permis de rencontrer. Il y a mes profs d'EPS, il y a mes entraineurs, mes camarades de clubs ou les étudiants de la faculté de sport où j'étudie actuellement. J'ai rencontré beaucoup de sportifs dans ma vie, et j'ai appris à partager leur façon de penser : si tu as envie de dire, de faire, de penser, si tu as envie de te mettre en colère, d'éclater de joie, de rire aux éclats, si tu as envie de t'investir, de montrer que tu es étonnée, choquée ou émerveillée, de râler, d'encourager ou te battre, fais-le. Ne te pose pas de question, dis ce que tu penses, le reste, on verra ensuite. Tu apprendras à improviser.

J'ai pris tellement d'assurance depuis l'époque du collège/lycée. Toutes ces personnes, sans même s'en rendre compte m'ont fait le plus beau des cadeaux : elles m'ont donné confiance en moi.

Le sport, ça me définit depuis que je suis gamine. J'ai toujours eu un ballon aux pieds ou dans les mains, chevauché un vélo, fait des acrobaties sur l'herbe ...

J'ai envie de transmettre aux jeunes ce que le sport m'a apporté. Difficile d'imaginer ce que serait ma vie sans le sport étant donné que j'en fais quasiment tous les jours, mais je sais qu'elle n'aurait pas la même valeur, assurément.

Si on me demandait de parler de moi, il y aurait forcément un moment où j'évoquerais le sport (et sans doute pas qu'un seul...). Parce que c'est ce qui donne à ma vie ce côté acidulé.