Vivements les vacances...
Ahlala qu'elle était fatiguée actuellement. Avec les examens qui approchaient et commençaient doucement mais sûrement à la faire stresser, sa face "fille parfaite" qui se fissurait lentement face à ses camarades dont elle aurait dû se méfier vu sa paranoïa extrême, ses réveils à des heures impossibles qui l'interrompaient dans son sommeil et ses sautes d'humeur incessantes ces derniers temps, elle était totalement épuisée. Franchement, vivement les vacances. Non c'était faux. Pour être honnête, elle était impatiente d'autre chose.
Vivement qu'elle meurt.
Malheureusement, cet événement n'avait pas de date, elle ne pouvait donc pas s'impatienter. Mais plus le temps passait, plus elle grandissait, plus elle sentait sa détermination grandir également à l'idée de se tuer. Elle souriait paisiblement à cette idée. Après tout, la vie était fragile. Tellement fragile que le moindre petit rien pouvait la faire s'éteindre. Elle avait nombre de solutions de toute façon. Qui pouvait se douter que chaque objet du quotidien pouvait être dangereux à ce point ? Rassurée par cette idée, elle somnolait doucement. Elle finit par s'endormir recouverte par ses couvertures si rassurantes et son cerveau éteignit ses pensées et idées sombres.
Un cauchemar. Ce n'était qu'un affreux cauchemar. Quelques minutes plus tôt, elle avait ouvert les yeux brutalement, le cœur battant la chamade et le souffle confus. C'est vrai, c'était à cela que ressemblait l'état dans lequel on était après un mauvais rêve. Elle avait paniqué un petit moment avant de se rappeler où elle se trouvait. Elle tenta de rassembler ses idées et retrouva quelques bribes de ce que sa tête lui avait fait subir durant la nuit. Elle revoyait certaines scènes mais elle n'avait même pas besoin de plus pour reconnaître ce souvenir.
Ce moment où elle avait craqué en classe.
Elle était comme d'habitude en cours, mais, son esprit ayant tendance à s'égarer, elle n'avait pas su se concentrer sur ce qu'avait dit son professeur. Se retrouvant par la suite face à l'exercice qu'il leur avait donné, elle avait paniqué. Elle avait horreur d'être faible. Elle avait horreur de ne pas savoir. Elle était censée être l'une des meilleurs élèves. Ne pas réussir un exercice lui faisait peur, lui faisait extrêmement peur. C'était en grande partie une question de fierté. C'était également sa raison lui soufflant qu'il ne fallait surtout, SURTOUT, pas que les autres découvrent son état. Tous ses autres problèmes lui revinrent également en même temps. Sous la panique, elle avait fait la seule chose qu'elle pensait capable de la calmer et d'éviter de fondre en larmes devant toute la classe. Elle avait gratté. Gratté encore et encore la peau de son poignet gauche, comme elle avait l'habitude de faire lorsqu'elle se sentait trop mal. Gratté jusqu'à qu'elle sache qu'elle aurait une croûte le lendemain, même légère. Gratté pile à l'endroit de cette tâche sombre qu'avaient laissé les précédentes fois sur sa peau, une tâche indélébile.
Mais cela n'avait pas suffi. Son état ne s'était pas amélioré. Elle avait retenu le plus possible ces larmes horribles et appelé le professeur pour qu'il vienne l'aider à résoudre ce problème tordu. Mais, à l'instant où elle avait commencé à expliquer son problème, elle avait craqué.
Elle avait échoué à retenir ses pleurs et ses larmes s'étaient échappées. Au moment où elle le comprit, elle demanda à partir aux toilettes et le prof le lui accorda immédiatement. Elle courut hors de la classe. À peine la porte refermée, elle se laissa déjà plus aller mais se précipita tout de même vers un endroit où elle serait libre d'être bruyante. Et, une fois atteint, elle ne se retint plus. Elle pleura de tout son saoul, comme elle ne l'avait plus fait depuis des mois voir des années. Elle savait que certaines personnes l'avaient vue. Elle avait peur que quelqu'un la découvre. Mais pleurer lui fit tout de même du bien. Elle se sentait légèrement plus libre. Étant là depuis trop de temps, elle prit son courage à demain et ressortit. Son professeur ne manqua pas de l'interroger. Comme à toutes les autres personnes qui pouvaient se douter de quelque chose, elle lui avait menti...
Son cœur se calmait déjà. Elle avait fait de l'ordre dans sa tête et ses idées. Elle jeta un regard au réveil de sa table de chevet. Minuit dix. Après un rêve comme ça, elle savait qu'elle ne pourrait pas se rendormir de sitôt. "La nuit sera longue" se dit-elle...
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