Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

chapitre sixième

Nous cavalons ensemble, dans les rues de Paris. Elle me dit qu'elle connait un bon coin, où ils font les meilleurs pains au chocolat. Je vais là où elle va, je mets mes pieds là où elle laisse ses empruntes. Elle dégage une aura euphorique, qui bouleverse toutes les lois qui puissent exister. Il commence à faire sombre, petit à petit, mais l'heure ne m'importe plus. Du temps que je peux passer une autre minute en sa présence, je me fiche de tout autre chose. Une odeur de pain cuit et de viennoiseries me chatouille les narines quand elle me fait entrer dans une petite boulangerie. Sa porte est encadrée de briques d'un orange clair, et « Le bon pain » est inscrit en lettres cursives, juste au-dessus. Une pancarte se balance lentement au rythme des petites brises, et sa forme de croissant me fit penser à la lune. Ça fait longtemps, que je ne l'avais pas vu dans la voûte céleste, la lune. Les nuits sont toutes ombreuses ici, et la seule lumière qui nous fait vivre est l'étincelle des vieux lampadaires. À l'intérieur, une vieille dame se tient derrière le comptoir, un tablier recouvert de taches blanches passé autour du cou. Un sourire illumine son visage quand reconnait la jeune fille, et elles se lancent milles et une politesses. Je les regarde faire, et Vivaldi fini par sortir un des portefeuilles qu'elle a volé, attrape les quelques billets qui sont à l'intérieur. Elle colle son nez à la vitrine, en inspectant les dizaines de pâtisseries qui résident derrière la fine couche de verre. « Sam, tu ne m'en veux pas si je commande pour toi, hein ? claironne-t-elle en se redressant, et en me jetant un coup d'œil.

— Bah en fait, j'ai juste de quoi me payer un pain au chocolat...

— Oui, oui, tu vas voir » me lance-t-elle, et elle retourne dans sa contemplation. Je fouille dans ma poche, et en retire une misérable pièce de deux euro. Je laisse Vivaldi faire les choses, en me disant je la lui remettrai après. D'un air très sérieux, elle se met à débiter des noms de brioches et de pâtisseries dont je ne me doutais même pas de l'existence. « Une tarte aux groseilles, une aux framboises, deux chouquettes natures, deux beignets au sucre, un roulé à la vanille, deux petits fours au chocolat noir... oh, un chausson aux pommes et... un pain au chocolat ! » La pauvre caissière fait les yeux ronds, comme une chouette. Elle demande à Vivaldi de répéter, et comme si il s'agissait d'une poésie, elle récite sa petite liste, alors que je me demande comment est-ce que seulement deux estomacs vont pouvoir digérer tous cela. Nous repartons avec des petits sacs de papier sous les bras, Vivaldi avec son éternel sourire aux lèvres. Alors que je lui demande comment elle compte engloutir tout ça sans faire une indigestion, elle me répond bêtement : « Je connais un endroit où on va pouvoir aller manger. » Ce n'est pas la réponse que j'avais espéré, mais encore une fois, je la suis à travers les rues de Paris, des pâtisseries pleins les bras.

Le ciel d'automne s'assombrit vite, mais le noir n'a pas l'air de faire peur à Vivaldi. Plus l'obscurité lui envahi les prunelles, plus je vois ses yeux briller au rythme de l'aventure qu'elle est en train de vivre. Je ne sais même plus depuis combien de temps je me suis sentit aussi heureux, à gambader comme un cerf sur les pavés de la capitale.

De l'autre côté de la route, il a un parc. À cause de l'heure tardive, il a fermé ses grilles, et ne les ré-ouvrera pas avant demain matin. Pourtant, ça n'a pas l'air de gêner Vivaldi. Cette fille est pleine de vie, et ne laisse aucune barrière lui barrer la route. Dans la pénombre, elle attend que la rue soit calme, pour sauter sur la petite plateforme de ciment de laquelle sort les barreaux. Elle se hisse en s'agrippant à eux, et très vite, elle se retrouve de l'autre côté. « Je ne pense pas que c'est une bonne idée, Viv, tu ne penses pas qu'on a assez transgressé les règles pour aujourd'hui ? Elle me fait signe de lui passer tous les sacs en papier dans lesquelles reposent les pâtisseries, et les fourrent dans son sac.

— Tu pourras être un bon petit citoyen le reste de ta vie si tu veux Sam, mais aller, accompagne-moi juste aujourd'hui. » Je ne résiste pas, et balance mon sac à dos par-dessus les barreaux. Il retombe lourdement sur la pelouse de l'autre côté, et ce geste fait rire la fille devant moi. Je reproduis ses mouvements, et attrape les tiges de métal, en enroulant mes doigts autour. J'ai plus de mal à passer qu'elle, et mes premiers essais lui arrachent quelques éclats de rire. « J'suis pas un voyou moi, j'm'introduis pas sur des propriétés privées tous les soirs, hein, je clame pour justifier mes actes, et elle me répond, de sa voix de miel :

— C'est dommage, monsieur-tout-le-monde, tu manques tout ce qui est le plus amusant. » Je secoue la tête en ricanant, et je glisse de l'autre côté. Je tombe sur les fesses, comme quelqu'un d'inhabité à faire autant d'escalade, et Vivaldi me prête sa main pour me relever. Je l'attrape, et me remet sur mes pieds. Elle ne me dit rien d'autre, et s'enfonce dans les ténèbres du parc.

Je reste derrière elle, et gardant mes yeux fixés sur les reflets de sa chevelure qui se mêlent au même ton qu'a le ciel. Tout est silencieux, tout repose en paix. Le seul bruit qui nous parvient est le bourdonnement infini des engins qui parcourent les routes de Paris. Des brises caressent les herbes qui ont perdu toute leur couleur sans la lumière du soleil. Je crains qu'on se fasse prendre, alors que Vivaldi semble calme. Elle marche à grands pas sur le gravier, et enjambe la minuscule barrière pour poser ses chaussures sur du gazon. Je l'imite. Je ne me souviens même pas de quand était la dernière fois où j'ai posé le pied sur autre chose que du ciment. Je ne fréquente que très rarement les parcs, et lorsque je fais quelques pas sur cette surface molle et imparfaite, je titube en gloussant. Vivaldi se retourne, et m'aperçoit, tout ébahi devant la sensation que produit l'herbe sous mes semelles. Elle doit me trouver bien pathétique, mais moi, cette aventure me rend plus qu'heureux, et lorsque j'ai fini d'admirer les touffes de verdure qui me poussent sous les pieds, je me remets à sautiller à sa suite. Elle traverse une grande étendue d'herbe : lorsqu'il fait sombre, on dirait qu'on marche sur les flots d'une mer sereine.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro