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Chapitre 11

30 avril – 15:15

Cela faisait dix minutes que le petit groupe marchait, rasant les murs le plus possible. Seungmin s'était collé à Minho pour le guider, Jisung et Hyunjin sur ses pas. Apparemment, le patron de ce dernier l'avait laissé finir plus tôt, pour se calmer sinon il n'arriverait qu'à faire fuir les clients, avait-il dit.

Tous se dirigeaient vers la maison du plus jeune, d'abord car c'était le lieu le plus proche, et parce que ses parents travaillaient, donc ils seraient tranquilles pour un moment. Seungmin déverrouilla la porte puis laissa les trois jeunes hommes s'engouffrer dans sa demeure. Ils firent quelques arrangements dans le salon de sorte à ce que Minho ne soit pas face à un quelconque reflet, tout en pouvant s'asseoir en cercle ensemble.

Le grisé s'assit sur les cuisses de Jisung qui sursauta, un peu surpris par ce contact soudain.

« Lino, ça ne te dérange pas ? Demanda-t-il, confus.

— C'est bon. Passe tes mains autour de moi, et ça devrait aller. »

Il acquiesça doucement avant de s'exécuter, l'enlaçant et le collant à lui comme pour ne jamais le lâcher. Ils reçurent uniquement quelques regards étonnés de Seungmin et Hyunjin, mais l'aîné les rassura d'un coup d'œil rapide.

Tout d'abord, la discussion débuta par un silence. Personne n'était décidé à parler le premier, mais ils savaient tous qu'ils allaient y passer tôt ou tard.

Et comme personne ne bougea, Minho soupira bruyamment, se racla la gorge puis dit :

« Que vous le vouliez ou non, on va tous devoir parler. Surtout toi Hyunjin, il me semble que tu as beaucoup de choses à nous dire.

Aucune réponse. Visiblement, le sol et le mur étaient bien plus intéressants pour lui que le regard sérieux grisé. Il pencha légèrement la tête et s'adressa à Jisung, qui ne savait où se mettre face à cette situation pesante.

— Écoute-moi bien, Sungie. Si jamais il m'arrive quoi que ce soit, ou si je te le demande, utilise ton pouvoir sur moi.

— Pardon ? Tu me demandes à moi de te blesser volontairement ? Surtout après ce que je t'ai fait l'autre jour ?

— C'était la seule idée qui m'est venue pour sortir de mon état de vision. Si je ne peux pas m'en échapper de moi-même, autant m'en faire sortir de force.

— Ça marche, mais pas tout le temps. »

Surpris, ils se tournèrent vers le plus grand qui avait enfin daigné ouvrir la bouche. Manifestement, les mots semblaient lui peser une tonne dans la gorge. Le visage fermé, les bras et jambes croisés, il souffla du nez avant de commencer son récit :

« Yeji avait des visions depuis ses neuf ans. J'étais le seul au courant pour ses visions, parce que j'étais le seul qu'elle voyait quand elle en faisait – et parfois, j'arrivais à l'en sortir. Plus elle grandissait et plus elles devenaient effrayantes, apparemment. Elle a tenté d'en parler à mes parents, ils ont cru qu'elle était folle. Alors ils l'ont emmené chez un psychiatre, qui ne l'a pas cru aussi, bien évidemment. Elle a été diagnostiquée de schizophrène et suivi par ce même psychiatre. Sauf que, comme Minho, les délais de ses visions se sont écourtés de presque un mois, jusqu'à en avoir une chaque semaine. Quand elle était encore dans un état assez normal, elle m'a dit que ça a commencé à s'écourter lorsqu'elle a entendu la radio de sa chambre fonctionner toute seule durant une vision... C'était un mois avant qu'elle ne meure... Elle m'a dit avoir entendu une voix qui l'appelait, qu'elle a qualifié de démon... Elle avait l'impression de ne plus être seule depuis cette vision, et qu'en plus, les visions duraient plus longtemps qu'avant... et ça a empiré lorsqu'elle a regardé un miroir par erreur... Elle était dans la salle de bain quand elle a eu sa vision... elle–... c'était la dernière vision qu'elle a eue... je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais depuis, elle n'était plus elle-même... Et... deux jours après, elle... Enfin, la suite, vous la connaissez...

L'ambiance ne pouvait pas être plus bouleversant. Seungmin, devenu compatissant, se leva en enlaça son meilleur ami, qui tentait de masquer au mieux les larmes qui s'étaient mises à couler. Après tout, même s'il lui avait caché un si lourd secret, il ne pouvait lui en vouloir.

— Je suis sincèrement désolé... marmonna Hyunjin entre deux sanglots. Je voulais juste oublier tout ça... Je savais pas que t'avais atteint une étape aussi grave, Minho, je suis désolé...

— Je ne t'en veux pas, déclara ce dernier. Tu avais tes raisons pour ne pas vouloir nous en parler. Et je pense qu'à ta place, j'aurais fait la même chose. »

Le noiraud hocha doucement la tête en reniflant. Le silence revint, un peu moins pesant que précédemment.

Minho se renfrogna soudainement, entendant son nom être appelé derrière lui. Il se redressa d'un coup, peu sûr d'avoir entendu. Et pourtant...

Minho.

« Maman ? Qu'est-ce que tu fais là ?

Sa mère était bien là, debout, dans l'encadrure de la porte du salon. Et apparemment, lui seul la voyait...

Les trois autres garçons se figèrent, se tournant dans la direction que regardait Minho : le vide. Mais comprenant bien vite ce qu'il se passait, Jisung resserra sa prise sur son aîné pour l'empêcher de bouger, tandis que Seungmin le rejoignit en trois pas de géant, et se posa pile devant lui en le forçant à le regarder, tenant son visage entre ses mains.

— Minho, ce n'est pas ta mère, annonça-t-il fermement. Souviens-toi, t'es en pleine vision.

— Quoi ? Bien sûr que je suis en pleine vision ! Mais c'est la première fois que ma mère est–

— Raison de plus ! Renchérit le blond en le serrant fort contre lui. Tu ne bouges pas d'ici jusqu'à nouvel ordre ! Et ne l'écoute surtout pas !

Minho ? Tu viens ?

Le grisé sursauta et regarda par-dessus l'épaule de son ami : cette fois-ci, Changbin était là, bel et bien face à lui, là où sa mère se tenait précédemment.

— Changbin ? S'étonna-t-il, ignorant ses deux amis qui tentaient de le raisonner. Tu fais quoi ici ?

— Putain, t'es en train de délirer, Lino ! C'est un faux Changbin qui te parle !

— Minho, regarde-moi ! Concentre-toi uniquement sur moi ! Minho ! »

Le danseur ne comprenait pas pourquoi ses deux amis s'énervaient contre lui. Il fronça les sourcils, et chercha à se dégager de l'emprise de Jisung, en vain. Il était comme attiré par ce Changbin qui l'appelait, lui suppliant presque de venir.

Seule une parole parvint à le faire revenir à la raison, prononcée par Hyunjin lui-même qui s'était levé :

« Lee Minho ! Je t'interdis de plonger bêtement dans la gueule du loup alors que tu es capable de tout analyser ! Tu veux que je te rappelle ce qu'il s'est passé quand t'as fait le con avec Mina ? »

Ce fut comme si un déclic s'était déclenché dans son cerveau. Le grisé arrêta tout geste. Son visage s'était renfermé, arborant ce masque de pierre qui le caractérisait si bien.

Son esprit se vida de tout. Alors il cligna des yeux, et constata ce qu'il se passait.

Lui, Lee Minho, danseur à la capacité d'analyste, était en pleine vision depuis bien trop longtemps.

Assis sur le sofa, Han Jisung, lycéen membre de 3RACHA, le tenait fermement par les jambes.

Derrière lui, Hwang Hyunjin, ami du lycée, semblait s'être précipitamment levé. Il semblerait qu'il avait tenté de le rejoindre avant de se stopper dans son avancée.

Face à lui, Kim Seungmin, ami du lycée et victime des visions, lui maintenait les épaules avec une force qu'il ne lui connaissait pas. Son regard reflétait de l'inquiétude, de la peur, mais aussi un soupçon de colère.

Loin derrière Seungmin se trouvait un semblant de Seo Changbin, qui, à bien regarder, n'en était pas réellement un. Au contraire, il semblerait que cette chose qui prenait l'apparence de ses proches était l'être qui le menaçait depuis sa vision avec le miroir.

Lee Minho tourna les yeux vers l'horloge. Un calcul rapide dans sa tête conclut son hypothèse : cela faisait environ vingt minutes qu'il était en pleine vision. Ce temps était beaucoup trop long, donc manifestement, il allait falloir le sortir de force.

« Han Jisung, annonça-t-il d'une voix neutre, surprenant ce dernier. Utilise ton pouvoir sur moi, maintenant.

— Quoi ? Mais–

— Ne te préoccupe pas de mes futures blessures. Fais ce que je te dis, et vite.

— Fais-le, Jisung, imposa le brun en se décalant. Ne t'en fais pas, il est plus résistant qu'il en a l'air. »

Lee Minho le vit échanger un dernier regard anxieux en direction du plus grand, avant qu'il le lâche, se lève et colle sa main contre le torse du danseur.

« Je te préviens, ça va faire mal.

— Vas-y, je n'attends que ça. »

À peine Lee Minho eût-il prononcé ces mots qu'il se sentit projeté par une force surhumaine contre le mur. Pas assez fort pour trouer la façade, mais suffisamment puissant pour presque l'assommer.

Il jura en se levant difficilement, prenant le temps de se remettre du choc.

« J'ai essayé de pas y aller trop fort, je te jure !

Il leva la tête pour voir Jisung lui tendre la main, un petit sourire embarrassé aux lèvres. Le grisé accepta son aide et se releva péniblement, prenant appui sur le blond et contre le mur.

— Tu vas mieux ?

Seungmin s'était approché de lui avec un verre d'eau. L'aîné le saisit en le remerciant, le finissant d'une traite, puis constata son environnement.

— Beaucoup mieux, ouais. Je me sens libéré de l'oppression de la vision. Franchement, merci Sungie.

— Oh, j'ai fait juste ce que tu m'as demandé, c'est normal ! »

Ils l'aidèrent à se rasseoir, lui laissant le temps de replonger dans le monde réel. Mais lui ne le voyait pas de cet œil, et sous les protestations des deux autres, il se tourna vers Hyunjin et lui demanda :

« Si on se base sur ce que ta sœur a subi, j'en suis à quel stade ?

Le noiraud déglutit, passant une main dans ses cheveux, puis répondit d'une voix grave :

— Je suis désolé, Minho. Je pense qu'il te reste un mois grand maximum avant que... la chose qui te hante ne s'en prenne à toi pour de bon. »

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