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5-L'Académie

AU SOMMET DES ESCALIERS SE TROUVE UN IMMENSE PORCHE D'ENTRÉE. L'espace est si grand que le Manoir du Leader pourrait y tenir dedans. On avance vers la galerie du porche. De longues colonnes remontent jusqu'au plafond de la galerie. L'Académie se trouve au sommet d'une montagne de pierre. Elle doit atteindre au moins cinq-cents mètres de haut.

-Bon, je vous laisse, les jeunes, dit Ken. Je dois retourner à mon poste. Attendez ici, un formateur va venir vous chercher.

-D'accord, merci, rajouté-je en souriant.

-Merci, lance Akan.

Wassa ne répond rien. Il toise Ken en croisant les bras et se contente de faire un signe de tête.

-On se croisera sûrement dans les couloirs, déclare-t-il avant de redescendre les escaliers.

Je le regarde partir et j'en profite pour observer la vue. Le grillage encercle entièrement le Territoire Sud. On l'appelait le Queens dans le Monde d'Avant. En bas, la ville paraît toute petite. Je vois l'étendue bleue du lac qui s'étend jusqu'au Territoire Nord. De là-haut, le pont ressemble à une mince ligne blanche au milieu du lac azuré. Les deux territoires sont entourés d'un mur de pierre pour protéger la ville des attaques des Immortels. On raconte qu'au-delà du mur, c'est l'anarchie, que plus rien n'existe en dehors de l'Enceinte. Debout au sommet de cette montagne, j'arrive clairement à voir la différence entre les deux Territoires.

Au Nord les buildings sont haut et neufs. Au milieu de cette partie de la ville se dresse un immeuble en verre. Le bureau de l'Élite, le plus haut building du Territoire. Au sud, les maisons sont à moitié détruites. Dans les rues règnent la saleté et les déchets, sans compter l'immense terrain d'ordure posté à l'avant du Territoire. Les bâtiments sont vieux et pour la plupart en ruine. Les rares buildings sont à moitié détruits. Elle est là la différence entre le Nord et le Sud. J'ai une boule dans la gorge. Tout ça, c'est à cause de la Formule de l'Antidote. Ceux qui possèdent la Formule, possèdent le monde.

-On y va, dit Akan en posant une main sur mon épaule.

On se tourne tous les trois devant la grande porte en bois pour attendre que quelqu'un nous ouvre, mais personne ne le fait. Akan et Wassa s'adossent le dos contre une colonne. Moi je ne bouge pas, je reste devant la porte. Après une quinzaine de minutes, Akan réagit.

-On devrait peut-être aller voir à l'intérieur, lance-t-il sur les nerfs. On ne va quand même pas rester dehors toute la journée.

La patience ce n'est pas du tout son truc. Il s'avance vers les gigantesques portes en bois et s'apprête à l'ouvrir, mais je le retiens.

-Mais qu'est-ce que tu fais? Tu ne peux pas rentrer comme ça. Ken a dit qu'on devait rester dehors avant qu'un Formateur vienne nous chercher.

- Oui, ben, Ken n'a clairement pas vu la température qu'il fait. Je commence à transpirer et mon mascara risque de glisser. Je n'ai pas envie de ressembler à un raton laveur pour la première journée de formation. Hum, hum, pas question, chérie, alors moi je dis qu'on rentre en faisant une entrée sensationnelle.

Il prend la pose et claque ses doigts plusieurs fois devant mon visage.

-Akan...

Il me fixe en relevant un sourcil, je le connais, il ne va pas lâcher l'affaire. Un coup d'œil à Wassa me suffit pour comprendre qu'il partage l'avis d'Akan.

-On les honore notre présence et eux, ils nous font patienter, râle Wassa. Mon père a raison, les Unions sont vraiment de la vermine.

-Tu ne veux pas te taire, me surprends-je à lui répondre.

Non, mais sérieux, on vient d'arriver et il râle déjà.

-Bon ok, je vais rentrer, reprends-je. Je n'ai pas envie que vous fassiez un drame.

Akan sourit et dit : 

-Ce sont les drames qui me font, chérie.

Je ne peux m'empêcher de sourire. Akan a le don de m'énerver, mais c'est mon meilleur ami et il n'y a rien que je ne ferai pas pour lui.

Je m'avance vers la porte. Je remarque qu'il y a un gros motif par-dessus. Deux épées volantes qui se croisent. L'armoiries des Soldats Blancs. J'ouvre la porte. Je me retrouve dans un hall lumineux. J'avance de quelques pas pour rejoindre un long couloir éclairé par des lampes en verre fixées aux murs. Je regarde de gauche à droite. Personne, mais j'entends des voix qui proviennent des portes qui s'alignent de chaque côté du couloir. Les bruits semblent venir des portes qui sont plus au fond du corridor. Je me plonge lentement dans le couloir. Les murs sont beiges et peuplés de cadres de personnages en uniforme blanc. Des Soldats Blancs.

-Faites bien attention pour... dit une voix derrière moi.

Je fais volte-face. Un jeune homme dévale les marches d'escalier à ma droite. Il a l'air un peu plus âgé que moi, avec ses cheveux blonds, ses sourcils épais et sa grande taille. Plus grand que Wassa. Il porte un ensemble noir et lève la tête vers moi. En une demi-seconde, ses yeux me trouvent. Il se fige sur les marches. Il ne dit rien. Je ne dis rien. Il lance des regards rapides vers la vieille dame, derrière lui, puis vers moi. Celle-ci porte des lunettes et une robe grise avec un voile rouge qui recouvre sa poitrine. Une grosse bosse apparaît sous son voile. Soit elle a d'énormes seins ou soit elle y cache quelque chose.

-Qu'est-ce que tu fais ici? lâche brusquement le garçon.

Sa voix est grave.

-Je... je cherche quelqu'un, bredouillé-je. Il n'y a personne qui est venu nous chercher.

Il dévalise les escaliers, se rue vers moi et m'agrippe les épaules jusqu'à ce qu'on se trouve à quelques centimètres l'un de l'autre. Le contact de ses mains sur ma peau me fait frissonner et m'empêche de respirer.

-Qu'est-ce que tu as vu? demande-t-il, d'un ton froid.

Je lève les yeux vers les siens. Ils sont bleu foncé. Ils sont intimidants mais magnifiques en même temps. C'est la première fois que je vois des yeux de cette couleur en vrai.

-Dis-le-moi, insiste-t-il en haussant le ton.

-Je... rien, je...

-Daniel, souffle la vieille dame. Ne fais pas trop de bruit.

Elle prend la voix d'une mère qui réprimande son enfant après qu'il ait fait quelque chose de mal. Je reconnais ce ton, car ma mère l'emploie souvent avec moi. Le garçon - Daniel - lâche mes épaules et tourne la tête vers la vieille dame. Je suis soulagée qu'il me relâche, je commençais à manquer d'air. Il se rapproche d'elle et murmure un truc à son oreille. Il l'a reconduit ensuite vers la porte en posant une main sur la bosse qui se trouve sous le voile rouge de la dame. Est-ce qu'il vient de lui tripoter les seins? Elle sort en se frayant un chemin entre Akan et Wassa pour partir.

Daniel se tourne vers moi toujours avec son air menaçant.

-Je suis désolée, soufflé-je.

-Désolée de quoi? demande-t-il.

- Je... ne sais pas.

C'est vrai, je ne sais pas pourquoi je m'excuse, mais il a tellement l'air en colère et je l'ai clairement interrompu, dans quelque chose.

-Alors, ne t'excuse pas pour rien, réplique-t-il froidement.

Il continue de  me fixer mais finit par tourner les yeux vers Akan et Wassa.

-Vous êtes les nouveaux Novices qui viennent du Territoire Nord, constate-t-il.

C'est une question rhétorique. Je m'apprête à lui répondre, mais Akan est plus rapide que moi.

-Bonjour monsieur le soldat, dit Akan d'une voix enjouée. Enchanté de vous rencontrer, vous allez bien?

Il fait irruption dans le hall en attrapant la main de Daniel pour l'agiter dans tous les sens.

-Wow, votre main est très douce, j'adore. Vous utilisez une crème en particulier pour les rendre aussi douces? Il faudrait partager votre secret. Moi, c'est Akan et vous, vous appelez comment? Vous savez, vous avez une très jolie vue ici, vraiment j'adore. C'est vous qui avez fait la décoration? J'aurai mis plus de fleurs à l'entrée pour faire plus joli, mais bon c'est votre choix, je le respecte et je...

Je me demande s'il se rend compte qu'il arrête de respirer quand il parle. Je lui redonne un autre coup dans les côtes. Il faut qu'il apprenne à se taire.

-Aïe, mais ça devient une habitude ça, Jam! crie-t-il.

-Désolée, dis-je.

Daniel nous regarde un moment, mais pas avec le même regard qu'avaient les passants sur la route. En fait, il a plutôt l'air amusé. Un léger sourire apparaît au creux de ses lèvres. Il est si rapide et bref que je pense l'avoir imaginé, car la seconde d'après, il reprend son air dur.

-Je m'appelle Daniel Union, se présente-il.

-Celui de la lettre? demande mon ami.

Le grand blond hoche la tête.

J'ouvre de grands yeux. C'est lui le Daniel Union de la lettre. Je pensais qu'il serait plus âgé. Il semble jeune, pour être Capitaine, à peine quelques années de plus que nous je dirais. Je lui donnerais au maximum dix-huit ans, pas plus.

-Eh bien, si tous les soldats vous ressemblent, on va pas s'ennuyer ici, commente Akan.

-Et vous deux, c'est quoi votre nom?

-Jameela.

-Wassa.

-Bon, puisque les présentations sont faites, vous nous faites visiter, s'empresse de dire Akan.

Je ferme les yeux, pourquoi il ne se tait jamais. Il se dirige vers le couloir. Au passage, il bouscule Daniel par l'épaule et il ne s'en rend même pas compte. Wassa le suit de derrière.

-C'est vraiment beau ici. Non mais vraiment qui fait la déco?

-Akan, soufflé-je tout bas.

-Quoi?

-On n'est pas ici pour que tu évalues la décoration.

Il lève les épaules et regarde autour de lui. Akan était plus excité que moi d'aller à l'Académie et maintenant, il ressemble à un enfant en plein milieu d'un magasin de bonbons.

-Suivez-moi, ordonne Daniel en refermant la porte.

Il marche vers le couloir à gauche. Il a de longues jambes et on doit presque courir pour le rattraper.

-Ce n'est pas moi qui étais censé vous faire la visite, dit-il en continuant de marcher, mais comme je suis ici, autant la faire moi-même. L'Académie a quatre étages. Le premier, celui où on est actuellement, c'est là où se trouvent les salles d'entraînements. Il y en a dix en tout...

-Wow dix, vous ne plaisantez pas, s'étonne Akan. J'adore.

Et moi j'adorerai que tu te taises, j'ai envie de lui dire, mais je me retiens.

Daniel passe devant une porte ouverte. À l'intérieur de la salle, il y a des gens qui courent sur des tapis de course et d'autres qui soulèvent des poids lourds avec leur bras.

-La salle de gym nous informe le Capitaine. Il y en a deux comme ça. Les soldats viennent ici pour se remettre en forme entre les séances d'entraînement ou dans leur temps libre.

-Pendant mon temps libre je compte bien suer, mais pas de cette façon, murmure Akan à mon oreille.

Je pose une main sur ma bouche pour m'empêcher de rire et lui donne un coup d'épaule.

-Espèce d'obsédé, soufflé-je.

Daniel poursuit sa route et on court encore après lui. Il se déplace très rapidement avec ses longues jambes. Il s'arrête devant une autre porte, fermée cette fois. Il l'ouvre et je vois toutes sortes d'armes accrochées aux murs. Des couteaux, des dagues, des bâtons, des lances, des épées... il y a de tout. Les murs de la salle sont imprégnés de cible.

-La salle d'armes, nous informe Daniel. Il y en a deux aussi. Les armes accrochées aux murs sont pour les Soldats Blanc. Celles qui sont sur la table vont servir aux Novices. À la fin de votre formation, vous deviez choisir votre arme de combat. C'est avec cette arme que vous partirez en mission en dehors de l'Enceinte.

-C'est quoi votre arme de combat? le questionne Akan.

Il plisse les yeux.

-Vous voyez la grande épée qui se trouve au milieu du mur?

Je prête attention. Les épées sont presque toutes semblables, mais il y en a une en particulier qui sort du lot. Il est énorme. Il est presque aussi grand que Daniel.

-Vous arrivez à vous battre avec cette chose? s'étonne Akan.

Il hoche la tête. C'est vrai que l'épée a l'air lourde. Je me demande comment il arrive à se battre avec ça. Mais en l'observant, je peux voir que ses bras sont musclés. Il doit avoir beaucoup de force dans ces membres pour arriver à la soulever. Il tourne la tête vers moi. Nos regards se croisent. Il me surprend à le regarder. Je sursaute et détourne rapidement les yeux vers l'une des cadres accrochées sur le mur. Du coin de l'œil, je vois que sa tête est toujours tournée vers moi.

-J'adore, lance Akan.

Il se retourne enfin pour fermer la porte.

-On continue. Je vais vous montrer la salle de combat.

Il nous fait signe d'avancer. Il nous conduit vers une autre salle et avant même qu'il pousse la porte, j'entends des cris qui proviennent au fond du couloir. Je me dirige vers les bruits sans m'intéresser à ce que Daniel dit. Les cris deviennent de plus en plus forts, comme des hurlements. Je m'arrête devant une salle ou la porte est entrouverte. Je la pousse doucement avec ma main. Le brouhaha de la salle résonne dans le couloir. À l'intérieur, un groupe de personnes est debout autour d'un ring. Leurs mains sont plaquées sur la cage noire qui entoure le ring. Ils la secouent, la frappent, mais ce n'est pas ça qui m'étonne le plus. Dans le ring, il y a un homme au côté d'une créature à l'apparence humaine.

Un Immortel.

Il y a un Immortel à l'Académie. La créature se dirige vers lui, mais est tout de suite propulsée vers l'arrière par la chaîne métallique qui le retient au poteau du ring. L'homme tranche un bras de la créature à coup de hache, mais celle-ci continue de se débattre. Il enfonce sa hache dans son estomac. Toujours pas de résultat, la chose continue de balancer son corps vers lui. Ils ne ressentent pas la douleur.

Le garçon crie à la foule debout autour de la cage. Ça se voit sur son visage. Il prend du plaisir à ce qu'il fait. Tout le monde sait que pour tuer les Immortels, il faut viser leur tête. Il s'amuse avec la créature et ça a l'air de plaire à la foule.

-La salle de simulation, dit Daniel en arrivant derrière moi.

Je sursaute. Son souffle réchauffe mon cou et un frisson traverse mon corps. Il avance près de moi et coince presque mon corps entre lui et la porte.

-Tu n'as pas entendu ce que j'ai dit tout à l'heure, n'est-ce pas?

Je déglutis.

Il est si proche. J'ouvre de grand yeux et recule. Mon dos  heurte la porte derrière moi.

-Non je... balbutié-je. Heu...c'est quoi ça?

Je pointe la cage.

-Attendez, c'est un Immortel? intervient Wassa en arrivant près de nous.

-Oui.

-Vous enfermez des gens dans des cages avec eux?

-C'est la salle de simulation, réplique Daniel. Les Immortels sont attachés par une chaîne sur le ring et un soldat rentre pour l'affronter. Ça les habitue à les combattre. Comme ça, ils risquent moins de se pisser dessus, lorsqu'ils seront face à l'une de ces charognes en mission. 

-On va devoir faire ça nous aussi? bredouille Akan.

-En tant voulu, se contente-t-il de répondre.

Daniel nous fait ensuite traverser l'autre côté du couloir jusqu'à une grande entrée. On pénètre dans une grande pièce vide où sont posées plusieurs tables rectangulaires entourées de chaises. La pièce est éclairée par la lumière du soleil qui passe à travers les fenêtres. Dans un coin de la salle se trouve un comptoir caché derrière une barrière métallique.

-Voici la cafétéria.

-Il n'y a personne, remarque Akan.

-En dehors des heures de repas, personne n'a le droit d'entrée ici. Les heures de repas sont de sept à huit heures, de midi à treize heures et de seize à dix-sept heures. Si vous manquez une heure de repas, vous patientez jusqu'à la prochaine.

-Mais si on a faim entre ces heures, on fait comment? bredouille Akan.

Daniel se retourne vers lui en fronçant les sourcils.

-Comme je l'ai dit, vous patientez jusqu'à la prochaine heure pour manger.

-Mais c'est juste que de dix-huit heures à sept heures le lendemain, ça fait beaucoup d'heures sans rien manger. On ne peut même pas grignoter quelque chose?

-Tu finiras par t'habituer.

-Ça ne marche pas comme ça dans le Nord, intervient Wassa.

-Ça marche comme ça ici, rétorque Daniel.

Il se retourne et poursuit son chemin.

-Attends, on va devoir se lever à sept heures du matin pour ne pas rater la première heure de repas me souffle à l'oreille Akan. C'est de la torture.

-Akan, il y a plus important que la bouffe dans la vie.

Il pose une main sur sa poitrine avec un air choqué.

-Ne redis plus jamais ça, dit-il en me fixant gravement. La bouffe, c'est la vie.

Je souris en roulant des yeux.

Le Capitaine nous entraîne ensuite vers les escaliers en face de la cafétéria pour monter au deuxième étage. On traverse un long couloir semblable à celui du premier étage. Les murs sont toujours envahis par les cadres d'hommes et femmes en uniforme blanc. Ils prennent tous la même position dans les photos. Dos droit, mains plaquées sur chaque côté du corps.

-Ce sont les Soldats Blancs qui sont tombés au combat, me renseigne Daniel. On affiche leur portrait ici, pour les honorer et ne pas oublier le courage qu'ils ont eu face à l'ennemie.

Je ne réponds pas, de toute façon, il n'y a rien à répondre.

- Le deuxième et troisième étages sont l'aile résidentielle des Soldats Blancs. Vous, les Novices, partagez le même dortoir, ici au deuxième étage.

Il s'arrête devant une porte et l'ouvre. La pièce est longue et meublée d'une longue rangée de lits. Je l'ai ait vite compté. En tout, il y en a quinze. Sept à droite et huit à gauche. Une commode se trouve entre chaque lit.

-Jameela, ton lit est le dernier à droite. Les deux autres, les deux derniers à gauche.

On entre dans la chambre et on se dirige vers nos lits pour y déposer nos sacs. Des tenues noires sont posées sur mon lit. Trois t-shirts, trois pantalons et une veste. Tous de la même couloir, noir. Je jette un coup d'œil à Akan et Wassa et je vois qu'eux aussi ont le droit à ça.

-C'est quoi ça?

-Vos uniformes, vous les porterez à chaque entraînement, m'informe-t-il.

-Ce n'est pas les uniformes des Soldats Blancs, remarque Akan.

-Oui, c'est parce que vous n'êtes pas encore des Soldats Blancs, vous êtes des Novices. Si vous voulez porter l'Uniforme, vous devez le mériter. Il y a ici l'horaire des entraînements, dit-il en pointant la feuille qui est accrochée à la porte de l'entrée. L'horaire vous informe du cours et la salle il sera donné. Compris?

Akan et moi hochons tous la tête. Wassa roule des yeux.

-Vous avez cinq minutes pour vous changer et me rejoindre devant l'entrée. La salle de bain est derrière vous.

Je remarque une porte au fond de la salle. Ça doit être la salle de bain qu'il parle.

-Heu pardon, est-ce c'est la salle de bain des filles ou des garçons? Je n'ai pas envie de me changer devant eux.

Je pointe du menton Akan et Wassa. En fait, c'est plutôt Wassa qui me dérange, mais je regrette aussitôt ma question en voyant le visage de Daniel qui se déforme. Il vient se camper devant moi et approche son visage si près du mien que j'arrive  encore à ressentir son haleine. Il plisse les yeux. Il me regarde pendant une seconde qui semble durer une éternité.

-Est-ce que j'ai l'air d'une copine à toi? demande-t-il bêtement.

Je jette un coup d'œil rapide à Akan. Il hausse les épaules. Je repose mes yeux sur Daniel.

-Heu... non.

-Je ressemble peut-être à ta mère?

-Non.

-Alors pourquoi est-ce que tu me casses les pieds avec toutes tes questions? me réplique-t-il froidement. Première règle ici, si tu as besoin de quelque chose, tu te démerdes.

Je sursaute. Il a haussé la voix dans sa dernière phrase. Il me fixe. Je baisse les yeux.

-Je... bredouillé-je. Désolée.

-Regarde-moi, ordonne-t-il.

J'obéis.

-Ne t'excuse. Il vous reste quatre minutes et trente secondes. Compris?

J'acquiesce d'un signe de tête.

Il sort et referme la porte derrière lui. Je peux respirer désormais.

-Bon ben lui, apparemment lui, il sait comment mettre les gens à l'aise. C'est une belle qualité, lance Akan d'un ton ironique. C'est quoi déjà son nom, beau gosse du con?

-S'il savait qui tu étais, il ne t'aurait pas parlé comme ça, ajoute Wassa.

Je ne m'attarde pas sur leur remarque et ouvre la porte au fond de la pièce pour aller me changer.

-Je vais me changer, restez là, dis-je en fermant la porte.

Dans la salle, un grand mur se dresse au milieu de la pièce. De chaque côté se trouvent des lavabos. Des cabines de douches sont situées le long des murs. J'enfile l'un des t-shirts et l'un des pantalons. Ils sont tous les mêmes. Je plie mes vêtements et ressors de la salle de bain pour les ranger dans la commande qui se trouve près du lit. Je crois que les deux minutes se sont déjà écoulées.

-C'est bon, j'ai fini, lancé-je aux garçons.

Akan est en train de terminer d'enfiler son chandail. Wassa a terminé de se préparer.

-Nous aussi, répond mon ami. On descend maintenant.

On se précipite vers la porte pour sortir. On descend les escaliers à une vitesse folle en essayant de ne pas trébucher. Daniel se tient devant l'entrée comme, les bras croisés sur la poitrine. En nous voyant arriver, il jette un coup d'œil à la montre, accrochée autour de son poignet gauche.

-Bon, je sais qu'au moins vous pouvez être à l'heure. En route, je vais vous présenter les autres NOVICES.

Voilà le chapitre 5!!! Que pensez-vous de Daniel? On se retrouve la semaine prochaine pour un nouveau chapitre.  

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