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17- La dispute

-VOUS AVEZ ENTENDU, lance Sir William. Le garçon doit partir.

-C'est aux membres du conseil d'en décider, rétorque Daniel.

C'est la dernière chose qu'ils ont dite, avant que les deux emmènent Wassa dans la Salle de Réunion qui se trouve, à priori, au quatrième étage. Nous avons continué les exercices avec le Lieutenant Gate, jusqu'à l'heure du dîner, sans avoir de leur nouvelle. Akan me fait la gueule depuis tout ce temps. Il n'a pas aimé la réponse que j'ai donnée à Daniel, en accusant Wassa à la place de Derek.

Je me sens mal d'avoir fait ça, mais je n'avais pas le choix. Tous les autres Novices me regardaient et la plupart avaient accusé Wassa et ce n'est pas comme si j'avais menti. C'est vrai qu'il a frappé Derek.

Alors pourquoi ai-je l'impression d'avoir fait une bêtise?

Sir William va tout faire pour renvoyer Wassa, mais les membres du gouvernement d'État d'Union ne sont pas stupides. Ils ne vont pas renvoyer un futur soldat, avec tout ce qui se passe en dehors du Mur. Les Immortels ont évolué et ils auront besoin de toute l'aide disponible pour les repousser, maintenant que plusieurs soldats sont morts cette nuit.

Ça va bien se passer pour Wassa.

Nina a voulu aller manger dans le Dortoir des Novices pour allonger son pied. Elle a encore mal et elle se sert d'un petit sac de glace pour soulager sa cheville. Akan et moi l'avons accompagnée, même si je suis sûre que celui-ci aurait préféré éviter ma présence. Nous sommes tous les trois assises sur le lit de Nina, essayant d'avaler ce qu'il y a dans notre assiette. Au menu, des spaghettis à la sauce tomate, sauf que la sauce est trop liquide. Elle ressemble à de l'eau rouge et les tomates sont coupées en de trop gros morceaux.

Les pâtes quant à elles sont trop dures, comme si elles n'étaient pas assez bouillies. Ce n'est pas très bon, mais j'ai déjà mangé pire, depuis mon arrivé ici et je n'ai pas le droit de me plaindre. Je sais que les gens du Sud n'ont pas les mêmes moyens que nous au Nord. Chaque Territoire gère son commerce d'aliment à sa façon, mais quand une terre est pauvre, les fruits et légumes qui en ressortent ne sont pas aussi frais que ceux qui sont cueillis sur des terres mieux entretenues.

-Espèce de traîtresse, me lance Akan en jouant avec ses pâtes.

Il essaie de les enrouler autour de sa fourchette, mais ils retombent à chaque fois.

-Akan, soufflé-je.

-Ils risquent de le renvoyer à cause de toi, rétorque-t-il entre ses dents, abandonnant sa bataille contre les pâtes.

-Je ne pense pas, intervient Nina. Il y avait beaucoup de blessés à l'infirmerie quand on est allé. Je ne crois pas que renvoyer un Novice est la bonne stratégie à faire en ce moment contre les Immortels. Est-ce que le Lieutenant vous a dit qu'ils avaient évolué?

Akan et moi nous hochons la tête.

-C'est vraiment une histoire de dingue, dit Nina.

-Oui, et c'est après ça que Derek nous a insultés, poursuit Akan. C'est lui qui devrait se faire virer.

-Bon, ça suffit! m'exclamé-je en me relevant. Je vais aller voir pourquoi ils prennent autant de temps. Ça doit faire au moins une heure qu'ils ont emmené Wassa.

-Tu n'as pas le droit de monter au quatrième étage, m'avertit Nina. Elle est réservée aux membres du gouvernement.

-Je vais juste voir où ils en sont. Rester-là, je reviens, dis-je en me dirigeant vers la sortie.

Je monte les escaliers jusqu'au quatrième étage. Quand j'avance dans un des couloirs, je constate que les portraits des Soldats Blancs qui sont habituellement accrochés aux murs sont remplacés par ceux des membres du gouvernement d'État d'Union. Je reconnais certains d'entre eux. Ceux dont leur visage apparaît sur les billets d'Hitchie, comme Sir William.

Je continue de me plonger dans les corridors pour voir où se trouve la Salle de Réunion, mais je ne sais pas à quoi elle ressemble. Je suis tentée d'ouvrir les portes une à une, mais j'ai trop peur de tomber sur quelqu'un. La dernière fois que je me promenais sur un étage interdit aux Novices, c'était la nuit où j'avais rencontré Sir William qui m'avait accusé d'essayer de voler quelque chose. Je devrais peut-être retourner dans le Dortoir et attendre que Wassa revienne. Au moment où je m'apprête à descendre les escaliers, une porte s'ouvre à ma droite. Daniel apparaît devant mes yeux et sort de la salle avec une mine grave.

-Qu'est-ce que tu fais ici? demande-t-il en croisant mon regard.

- Je voulais juste savoir comment ça se passait pour Wassa. Il va pouvoir rester?

-Jameela, écoute... commence-t-il.

-Je suis renvoyé, termine Wassa, en sortant à son tour de la salle.

-Quoi?

-Ils ont voté pour mon renvoi, m'explique-t-il.

Un par un, les membres du gouvernement sortent de la salle. Ils passent près de moi en me toisant, sans même me saluer. Je suis habituée maintenant à ce genre de regard. Sir William finit par sortir, suivi d'un autre homme.

Le Président.

Le père de Daniel.

Je l'ai tout de suite reconnue, son visage apparaît sur les billets de cinquante Hitchie. Un homme à la chevelure blond doré, comme celle de son fils. Contrairement à Daniel, il a quelques mèches blanches qui apparaissent sur sa tête et des rides qui lui déforment presque le visage, tellement elles envahissent son front. Outre ça, il est le portrait craché de son fils.

-Encore vous, crache Sir William. Je vous avais dit que c'était une mauvaise idée de faire venir ces gens, dit-il à l'égard du Président.

Il me toise de haut en bas, avec un air dégoûté sur le visage.

-Cette bande de... sauvages devrait être mise dans une cage, poursuit le père de Derek.

-C'est votre fils qui devrait être dans une cage, me surpris-je à lui répondre.

Tous les yeux se tournent vers moi. Je n'aurai pas dû lui parler de cette façon, mais les mots sont sortis tout seuls de ma bouche.

-Jameela! crie Daniel. Tu t'adresses à un membre du gouvernement, alors change de ton.

-Je...

-Excuse-toi, exige-t-il.

Je le fixe, ses traits sont durs, comme un parent qui gronde son enfant. Il est énervé et ça se voit. Une veine apparaît le long de son cou.

Je continue de le regarder. Si ses yeux pouvaient lancer des éclairs, je suis sure qu'en ce moment, je serai déjà foudroyée par la foudre. Je baisse la tête et souffle :

-Désolée.

-Merci, pour votre avis, Sir William, lance l'homme à côté de lui. Vous pouvez nous laisser.

Sir William ouvre la bouche. Il semble vouloir ajouter quelque chose, mais ne le fait pas. Il hoche la tête et s'en va en me lançant un regard noir.

-Alors, c'est toi Jameela, constate le Président en se retournant vers moi. Tu n'as pas ta langue dans ta poche, petite.

J'ouvre la bouche pour répondre, mais je me ravise. Daniel a raison. Je ne dois pas m'emporter de cette façon, quand je fais face aux membres du gouvernement, surtout quand il s'agit du Président en personne.

J'avale de travers.

-Jameela, je te présente mon père, lance Daniel. Le Président.

Il insiste beaucoup sur le dernier mot, comme s'il veut s'assurer que je sache très bien qui j'ai en face de moi. Il ne veut sûrement pas que je l'embarrasse devant son père.

-Tu es la fille qui s'est battue la première journée, non? demande le Président.

C'est une question rhétorique. Il connaît déjà la réponse, puisque son fils lui a déjà tout rapporté.

-Hum, je...

Daniel chuchote alors quelque chose à son oreille. Il n'a pas l'air content de ce que son fils lui dit. Mais que peut-il bien dire de mal sur moi? Il pourrait au moins attendre que je ne sois plus devant lui pour me critiquer.

Le Président finit par hocher la tête et s'apprête à partir, puis se tourne une dernière fois vers moi et dit :

-Tu devrais remercier mon fils d'être toujours là.

Je fronce les sourcils. Qu'est-ce qu'il veut dire par là? Avant même que je puisse lui demander, il s'en va. Nous laissant Wassa et moi avec le Capitaine.

-Tu n'es pas censé monter au quatrième étage, me gronde Daniel. C'est inter...

-Interdit aux Novices, oui, je sais, lui coupé-je. Je voulais juste savoir ce qui allait se passer avec Wassa.

-Tu n'as pas entendu ce que je t'ai dit, Jameela, je suis renvoyé, annonce Wassa.

-Il s'est battu avec un Novice, conclut Daniel. Et pas n'importe quel Novice, mais le fils d'un des membres le plus important du gouvernement.

-Mais le Lieutenant Gate a dit que les Immortels avaient évolué. Vous avez besoin de tous les soldats disponibles pour les affronter, protesté-je.

-Jameela, souffle Daniel. C'est mieux de manquer de soldats, qu'en avoir qui n'obéissent pas aux ordres. Et je ne pouvais rien faire...

-J'imagine que Derek, lui, ne sera pas puni.

-Il serait puni, si quelqu'un l'avait accusé, rétorque-t-il.

Il est le fils d'un membre du gouvernement, évidemment, qu'aucun Novice ne l'aurait accusé.

-Je vais t'attendre dehors pour t'accompagner jusqu'à la Frontière, reprend le grand blond en s'adressant à Wassa. Va chercher tes affaires.

Daniel tourne ensuite les talons pour descendre les escaliers.

-Wassa, je...

-Je ne t'en veux pas, princesse, dit-il en me tournant le dos. Tu as fait ce que tu pensais être juste. Et je ne suis pas contre l'idée de quitter cet endroit.

Il descend à son tour les escaliers sans m'adresser un regard. Quand on rentre dans le Dortoir des Novices, Akan et Nina sont installés sur le lit de celle-ci.

Akan joue avec sa nourriture et Nina masse sa cheville. En nous voyant arriver, mon meilleur ami se redresse et Nina laisse tomber le petit sac de glace à côté du lit.

-Alors, ils ont dit quoi? demande Akan.

-Ils m'ont renvoyé, affirme Wassa.

-Attend, quoi? s'indigne Akan.

Wassa ramasse le sac de glace de Nina par terre et le pose entre ses mains.

-Merci, dit celle-ci.

-Ne t'inquiète pas, pour moi, ajoute le grand brun. Je peux enfin me casser de cet endroit, répond-il à la blague.

Il va rassembler ses affaires dans son sac. Il n'a pas grand-chose à y mettre, juste quelques vêtements et sa trousse de toilette. Je le vois ensuite mettre les uniformes de Novices que Daniel lui avait donné, à la première journée.

-Ils ont dit que je pouvais garder les uniformes, explique-t-il. Je dois avouer que je suis plutôt beau gosse dans ses fringues. Le noir est définitivement ma couleur.

Il dit tout ça, en plaisantant. Ça n'a vraiment pas l'air de le déranger de partir. Peut-être que j'ai fait la bonne chose alors.

-Attendez, je suis le seul ici à penser que tout ça, c'est des conneries, ajoute Akan.

Wassa zippe son sac, le passe à son dos et se tourne vers mon ami.

-Attention Akan, je vais commencer à penser que tu m'aimes bien.

Le grand brun sourit, mais son sourire à l'air faux, presque triste.

-Écoutez, reprend-il en se retournant vers nous trois. Je dois avouer que c'était sympa de jouer aux Novices pendant quelque temps, mais je n'étais pas à ma place ici. Les Autres me l'ont assez fait comprendre. Et c'est peut-être un mal pour un bien.

-Wassa, je suis désolée, murmuré-je. Si tu n'avais pas frappé Derek, tu ne serais pas obligé de partir.

-Hé, ça va aller, souffle-t-il.

Il effleure ma joue de son pouce. Je me souviens que ce geste me rendait dingue, à l'époque où on sortait ensemble. Maintenant, je ne ressens que de la peine pour lui.

-Pourquoi tu l'as frappé? lui demandé-je. Tu n'aurais pas dû réagir de cette façon.

-Je ne pouvais pas laisser ce connard t'insulter comme ça, répond-il.

Son pouce se glisse au coin de mes lèvres.

-Wassa, on n'est plus ensemble. Tu n'as pas à prendre ma défense.

-Je sais, mais tu ne peux pas m'en vouloir de le faire.

Sa voix est étonnamment douce. Ce n'est pas celle du Wassa arrogant et prétentieux, mais plutôt celle du garçon tendre et gentil avec lequel je suis sortie, autrefois.

-Je...

-Hé, princesse, je ne t'en veux pas. De toute façon, je commençais à avoir de l'urticaire à dormir avec ces couvertures qui me gratte. Mes draps de soies me manquent, dit-il en riant.

Mais ses yeux le trahissent. Il rigole, mais je vois bien que ça ne le laisse pas indifférent, tout ça.

-Akan, désolé de te lâcher comme ça, mais il va falloir que tu trouves un autre partenaire pour les entraînements, lance-t-il à mon ami. Et ne fais pas trop la fête, surtout. Tu deviens vraiment chiant quand tu bois, enfin plus que d'habitude.

Il lui tapote l'épaule et tourne les yeux vers Nina.

- Toi, tu es la seule Union ici que je n'ai pas envie de casser la gueule.

-Euh... merci... Enfin, je crois, bredouille Nina.

Il avance son poing vers elle et pendant un moment j'ai cru qu'il allait la frapper, mais je me suis trompée. À la place, Nina serre aussi son poing et vient cogner le sien contre celui de Wassa. J'ouvre de grands yeux, il fait ça, qu'avec ses amis au Territoire Nord.

-À plus, princesse, lance-t-il avant de poser un baiser sur ma joue.

Il s'apprête à partir, mais je le retiens par le bras.

-Wassa, attends.

-Quoi?

Je me mordille la joue. Je me sens mal à l'aise de demander, mais je le dois.

-Quand tu retourneras sur le Territoire Nord, tu pourras éviter de raconter tout ça à mon père. Tu sais, à propos de Derek et de tu sais quoi. Je ne veux pas l'inquiéter.

Je ne veux pas trop parler devant Akan et Nina, mais je sais dans son regard qu'il comprend de quoi je parle.

Il ricane.

-Ouais bien sûr, évidemment il n'y a rien pour qu'il s'inquiète.

-Wassa, s'il te plait, ne dit rien à papa. Tu le connais, il serait du genre à venir ici et les choses ne feraient que s'empirer.

Je baisse la tête, je me sens mal de lui demander ça, mais papa ne doit rien savoir sur ce qui m'est arrivée depuis mon départ. Il exigerait que je rentre aussitôt et ce serait la fin du Mélange. Pire, il risquerait de débarquer à l'Académie pour s'en prendre à Derek et ça causerait un conflit entre lui et les membres du gouvernement d'État d'Union. Ce ne serait pas juste la fin du Mélange, mais aussi de l'Alliance. Je ne veux pas être responsable de ça.

-Je ne dirai rien princesse. S'il me le demande, je dirais que je me suis battu, comme ça. Ça ne sera pas difficile de le convaincre, il sait à quel point je déteste les Unions. Mais mon père, lui...

-Quoi, ton père?

Il me regarde avec de grands yeux, comme s'il regrettait ses derniers mots.

-Non, non rien. Tu peux compter sur moi.

Il hoche la tête et passe la porte. Je l'entend descendre les escaliers et puis, plus rien.

Il est parti.

-Ne dis rien à mon père, hein, lâche Akan.

Je fais volte-face vers lui.

-Quoi? Je ne voulais pas empirer les choses.

-C'est qui ton père? demande Nina. Pourquoi ça aurait empiré les choses?

-Pour rien, m'empressé-je de dire.

Elle ne doit rien savoir. J'aime bien Nina, mais je n'ai pas envie de lui dire que je suis la fille du Leader. Quand les gens l'apprennent, ils changent leur attitude envers moi. Elle semble m'apprécier pour qui je suis et pas pour être la fille de mon père. Je n'ai pas envie que cela change.

-Tu es vraiment qu'une petite égoïste, reprend Akan. Tu vas vraiment le laisser se faire renvoyer comme ça.

-Je ne vois pas ce que je peux faire, protesté-je. Wassa connaissait les règles. Je ne l'ai pas forcé à se battre avec Derek.

-C'était pour toi! crie Akan. Il s'est battu pour toi. Et ça n'a même pas l'air de te déranger. Tout ce que tu veux, toi, c'est d'éviter que ton père débarque ici pour gâcher ton petit plaisir personnel.

-Attends, je ne comprends pas. Qui est ton père, me redemande Nina.

-Personne. Écoute, ce n'est vraiment pas juste, d'accord. Je... je ne comprends pas pourquoi ça te dérange autant. Tu n'aimes même pas Wassa.

-Ce n'est pas une question de savoir si je l'aime ou pas, mais une question de justice. Et ce que tu fais, ce n'est pas juste.

-Akan, ce n'est pas comme si j'étais celle qui l'avait renvoyé.

-Oui, mais tu aurais pu empêcher. ça. Tu aurais pu au moins essayer, Jameela.

Ce n'est pas bon ça. Il ne m'appelle jamais par mon nom, il dit toujours Jam. Je n'aime pas ça.

-Tu aurais pu dire au Capitaine ce que Derek a fait que c'est lui qui a commencé à nous insulter. Je suis sûre que tu aurais pu éviter ça, en parlant au Président et aux membres du gouvernement en leur disant qui est ton père et...

-Non, lâché-je.

-Bon, je ne sais pas qui est ton père, Jameela, mais de toute façon il n'aurait rien pu faire, m'explique Nina. Quand le Président et les membres du gouvernement prennent une décision, il n'y a personne qui peut les empêcher de le faire. Ne le prenez pas mal, mais je ne vois pas comment un Afro-Dex pourrait avoir ce genre d'influence sur le Président et le conseil. À part peut-être un membre de l'Élite et même là encore, il aurait fallu que ce soit le Leader lui-même. Parce qu'il est le maître de la Formule et que ça lui donne un pouvoir décisionnel sur les jugements de notre gouvernement, mais à part lui, personne ne peut aller contre la volonté du Président.

Je pince les lèvres. Nina me regarde, puis, tourne la tête vers Akan. Elle reporte ses yeux sur moi et ouvre grand la bouche.

-Attends, ton père c'est le Leader de l'Élite.

Je ne réponds pas, Akan non plus.

-Tu es vraiment la fille du Leader! s'exclame Nina, surexcité par cette nouvelle. C'est l'homme le plus puissant de l'Enceinte. Le maître de la Formule. Je savais que le Leader avait une fille, mais j'ignorais que c'était toi.

-Nina... soufflé-je.

-Je comprends maintenant pourquoi Wassa t'appelle princesse. Tu es littéralement une princesse. Ton père est...

-Je sais qui est mon père. Par contre, je souhaiterais que les autres Novices ne l'apprennent pas, d'accord.

Akan ricane. Je me retourne vers lui. C'est quoi son problème. Je ne comprends pas du tout son attitude.

-Attends, ne me dis pas qu'on va se prendre la tête pour Wassa, lui dis-je. Le garçon qui à la base ne voulait même pas venir ici. Le garçon que tu détestes.

-Tu ne comprends toujours pas, hein. Moi, je suis le genre de personne qui est prêt à utiliser tous ses privilèges pour venir en aide à un ami, mais, toi, tu penses juste à ta petite personne.

-Et si moi je n'ai pas envie d'avoir des privilèges, rétorqué-je entre les dents.

- Oui, c'est vrai, qu'avoir un père qui peut exercer tous ses souhaits, c'est vraiment l'horreur, réplique-t-il sur un ton ironique. Je veux dire, c'est vraiment horrible d'avoir autant de pouvoir pour aider un ami, mais qu'on refuse de l'utiliser par peur que les autres nous traitent différemment. C'est la chose la plus terrible au monde, je compatis vraiment, Jam.

Il pose une main sur sa poitrine et fait semblant de pleurer.

-Pauvre de toi, ajoute-t-il.

-C'est bon, j'ai compris, grogné-je entre les dents.

-Tu sais quoi, poursuit-il, les gens ne t'aiment pas juste parce que tu es la fille du Leader. Non, ils t'aiment uniquement parce qu'ils ignorent qui tu es réellement. Mais au moment qu'ils apprendront à te connaître, ils cesseront de t'aimer, ou de s'intéresser à toi, parce qu'ils verront à quel point tu es égoïstes.

La gifle part toute seule. Je le jure. Je ne me rappelle pas d'avoir ordonné à ma main de bouger et encore moins de frapper le visage d'Akan, mais c'est le cas. Tout ce dont je me souviens, c'est le bruit de ma main qui claque violemment sa joue.

Akan reste pétrifié, tout comme moi. Je ne sais pas ce qui m'a pris.

-Akan, je...

Il recule, porte une main à sa joue et tend l'autre devant lui, comme pour se protéger de moi.

-Ce n'est pas cool, Jameela. Je n'adore pas ça. JE N'ADORE PAS DU TOUT.

Voici le chapitre 17. Grosse dispute entre Akan et Jameela, alors dites moi vous êtes d'accord avec qui? Qui a tort et qui a raison? Wassa méritait-il de partir?

Merci aux lecteurs, n'oubliez pas de voter si ce chapitre vous a plus. 

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