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Trente-troisième virage

Moi qui commence à parler de spin-off sur Wolf sur Insta olalalah 


Trente-troisième virage.

La nervosité de Virus augmentait à mesure qu'ils approchaient de la source du tracker. Il craignait tellement pour Knife. Pourvut qu'ils le retrouvent en un seul morceau. Le point rouge se déplaçait sur l'écran de son smartphone. Le biker n'était plus sur son ancien lieu de résidence, mais plutôt...

— ... c'est un cimetière ? demanda-t-il avec étonnement en se penchant sur l'épaule de Wolf.

Il devait parler fort pour se faire entendre malgré le vent. Ils avaient pris une seule moto, afin que Virus puisse continuer de pianoter sur son téléphone, tandis que Wolf pilotait.

— Tourne à droite ici !

La moto exécuta un virage serré. Ils roulaient à toute vitesse à travers la ville, suivant le point rouge clignotant sur la map du smartphone de Virus.

— À gauche ! C'est juste ici !

La moto s'arrêta net devant les grandes grilles d'un cimetière. La moto abandonnée de Knife était stationnée juste devant les grilles. Virus sauta au sol et se précipita immédiatement entre les tombes, Wolf sur ses traces. Qu'est-ce que Knife pouvait bien fabriquer dans un tel endroit ?

Soudain, il aperçu une silhouette aux cheveux rouges juste un peu plus loin sur le chemin. Virus accéléra le pas pour la rejoindre.

— Knife ! appela-t-il, essoufflé. Knife !

Il était un homme d'informatique, pas de terrain. Virus préférait rester au chaud devant son ordinateur, plutôt que d'avaler les kilomètres d'asphalte à moto. Son mauvais cardio lui en faisait payer le prix chaque fois qu'il courait.

Virus se stoppa à quelques pas de Knife. C'était bien lui. Il n'avait pas bougé et regardait fixement une tombe en forme de croix.

— Knife !

— C'est lui, murmura l'homme d'une voix sur le point de se casser.

Virus remarqua alors que le corps de Knife tremblait.

— Knife ? De qui est-ce que tu parles ?

Le biker aux cheveux bleus plissa alors les yeux pour tenter de lire le nom gravé sur la pierre tombale : « Dr. Gregory Cowell ». Il n'eut pas besoin de davantage d'explications pour comprendre ce qui était en train de se passer.

— Je l'ai tué, je l'ai tué, répéta frénétiquement Knife en tremblant de plus en plus.

La vue de la tombe avait brisé une barrière amnésique. Le souvenir de cette terrible nuit lui revenait en mémoire et lui faisait revivre le traumatisme à l'origine de la création de Greg. Mais ce n'était pas seulement cela. C'était comme si toutes les barrières amnésiques entre Greg et lui volaient en éclats. La nuit où il avait tué Revenge de plusieurs coups de couteaux lui revenaient également comme si c'était hier. Greg était au front ce jour-là.

Quand il fixait ses mains tremblantes, c'était comme si elles étaient encore couvertes du sang de ses ennemis. Il se laissa tomber à genoux en poussant un gémissement de détresse. Son souffle se bloquait dans sa gorge douloureuseet ses yeux brûlaient.

— Je suis un monstre... je ne suis pas différent de lui.

Virus ne réfléchit pas. Il s'agenouilla derrière Knife et l'enlaça aussi fort qu'il le put contre lui pour calmer les tremblements de son corps. Des larmes de colère et d'impuissance coulaient le long des joues du biker aux cheveux rouges.

— Tu es avec moi, lui répéta Virus d'une voix douce, c'est OK, il ne va rien t'arriver. Je suis là maintenant... je ne vais pas te lâcher.

Et cette voix parut tout de suite familière à Knife. Petit à petit, après de longues minutes, il se calma et trouva la force de rassembler ses esprits.

— C'était toi ce jour-là aussi.

— Quel jour ? s'étonna Virus.

— Celui où j'ai tué Revenge... enfin, le jour où Greg l'a tué.

Ce jour-là aussi, il avait fait une crise de panique. Ses souvenirs étaient embrouillés, mais il se rappelait la voix de Virus, douce et calme, par-dessus la cohue de ses émotions.

— Ah..., émit Virus avec un air gêné, ce n'était pas la première fois pour être honnête. Je... quand Wolf n'est pas dispo, je t'ai calmé quelques fois avant... avec une petite seringue, pardon. Je ne savais pas ce que tu avais... on ne m'avait jamais parlé du TDI. Je pensais juste que tu avais des accès de rage incontrôlable, que tu étais un peu fou.

— Je reconnais ta voix... Qu'est-ce que tu fais ici ?

— On a suivi le tracker que j'avais mis sur ta moto, répondit Virus en appuyant son front contre le dos de Knife, à quoi tu pensais en partant comme ça sans prévenir personne ?! Et s'il t'était arrivé quelque chose ?!

Wolf les avait rejoints en trottinant. Il avait une expression tout aussi inquiète que Virus sur le visage en retrouvant son ami tremblant et en pleine crise de panique.

Knife secoua la tête.

— Personne ne se préoccupe de s'il m'arrive quelque chose ou pas.

Dès son plus jeune âge, on lui avait inculqué que sa vie n'avait aucune valeur. Si bien qu'il avait fini par le croire. Il ne comptait pas. Pour personne.

Virus écarquilla les yeux le serra un peu plus fort. Il était tenté de le secouer dans tout les sens pour lui faire entendre raison, mais il se retenait.

— C'est faux. Danger ne m'aurait pas demandé de rester s'il ne se préoccupait pas de toi. Et Wolf ! Tu crois qu'il ne tient pas à toi, peut-être ? Puis, moi... je ne serais pas resté aussi longtemps... si je ne m'inquiétais pas. Tu m'as fait peur ce matin !

Oui, à la base, il était resté parce que Danger le lui avait demandé, mais avec les jours, il s'était attaché à Knife. Il avait appris à le connaître, avec ses forces et ses failles. Il avait failli faire une crise cardiaque le premier matin où il avait cru que Knife avait disparu.

Wolf, qui s'était jusque-là tenu un peu en retrait, s'approcha et s'accroupit à la hauteur du visage de Knife. Il lui mit une main sur l'épaule pour l'encourager à se relever avec un signe de tête. Bien sûr qu'il tenait à son ami. Savoir que Gregory était mort lui faisait un truc... Il ne s'était pas attendu à ce revirement de situation, mais pour le moment, Knife était plus important que le choc émotionnel de la nouvelle.

— On rentre à la maison, OK ? demanda Virus en commençant à se relever. Ne nous fais plus des peurs pareilles.

Grâce à l'aide de Wolf qui l'attrapa par les épaules et de Virus qui resta dans son dos, Knife parvint à se relever. Il dissociait énormément, mais il venait de rassembler certaines pièces du puzzle de son passé. Et même si se rappeler lui faisait revivre de terribles traumatismes, il devait se souvenir pour avancer. Briser les barrières amnésiques entre les alters était la seule façon pour aller de l'avant et atteindre la phase d'intégration qui lui permettrait d'avoir un système fonctionnel.

À eux deux, ils escortèrent Knife jusqu'à la sortie du cimetière. Le biker aux cheveux rouges n'opposa aucune résistance. Il avait du mal à ordonner ses pensées et à garder le lien avec la réalité. Virus le fit s'asseoir sur sa moto, mais il était évident que Knife n'était pas en état de conduire. À vrai dire, il ne savait pas s'il était même en état de rentrer.

— Est-ce qu'on devrait appeler le docteur ? s'interrogea Virus à voix haute.

À la façon dont Knife se mit à blêmir, il regretta instantanément ses mots. Bien sûr, il avait pensé à Gideon, mais il avait oublié que les traumatismes du biker étaient aussi liés à un docteur.

Wolf secoua la tête et lui montra l'écran de son téléphone sur lequel il avait fait apparaître une nouvelle destination.

— Un hôtel ? s'étonna Virus. C'est vrai que ce n'est qu'à deux minutes d'ici...

Ils pouvaient louer deux chambres et permettre à Knife de se reposer avant de rentrer. Entre la médicamentation, le stress et la dissociation, le biker avait l'air complètement épuisé. Il ne tiendrait pas la petite heure de route qui les séparait de la maison.

— OK, on va là, mais seulement quelques heures, acquiesça-t-il. Après, on rentre.

Il se tourna vers Knife :

— Tu peux t'accrocher juste le temps qu'on arrive à l'hôtel ? Ce n'est vraiment pas loin.

Son interlocuteur hocha la tête d'un air absent. Virus prit place sur le devant de la moto. Les bras de Knife s'accrochèrent à sa taille si fort que Virus crut qu'il allait étouffer. Mais il s'en fichait. Le plus important, c'était que Knife aille bien.

— On y va.

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