Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Trente-septième virage

Happy New Year 🎉

2025, l'année des Skull 🫶


Trente-septième virage.

Après une séance de baise aussi intense – et en dépit de son long bain chaud –, les jambes de Virus tremblaient encore un peu. En se regardant dans le miroir, il remarqua les marques rouges – qui allaient tourner au mauve – sur son cou et ses épaules.

OK.

Il avait un problème.

Les grimaces de douleur quand son cul serait maltraité sur la moto... ou sa démarche chaloupée, ça, il pouvait le cacher. Mais les bleus sur sa peau... il allait lui falloir de sacrés talents d'imagination pour inventer une histoire que Wolf pourrait gober.

Voyons voir...

— Tu crois qu'il me croira si je dis que j'ai été mordue par des punaises ? demanda-t-il à Knife en passant sa tête dans l'entrebâillement de la porte de la salle de bain.

Allongé sur le lit, les bras repliés sous sa tête, l'interpellé arqua un sourcil.

— Veux-tu aussi lui dire que tu as été enlevé par les extraterrestres et qu'ils ont fait des expériences sur toi pendant la nuit tant que tu y es ? rétorqua-t-il avec ironie.

Virus roula les yeux.

— Oh, j'ai compris, pas la peine d'en faire des caisses, je vais trouver une meilleure excuse.

Virus sortit de la salle de bain avec une serviette nouée à la taille et parcourut la chambre pour récupérer ses vêtements éparpillés un peu partout sur le sol. Il se rhabilla tout en réfléchissant à une autre histoire. Quelque chose de crédible... Soudain, en terminant de boutonner son pantalon, un éclair de génie le frappa :

— Ah, je l'ai ! Je vais juste dire que j'ai fait une réaction allergique à cause de la lessive ou du savon de l'hôtel.

— De loin ta meilleure idée, approuva Knife avec un hochement de tête.

— Après... s'il ne dit rien, je ne dirai rien. Si ça se trouve, il ne remarquera pas.

Avec son T-shirt et sa veste en cuir, ça ne paraissait pas tant que ça tout compte fait.

— Tu dois être sacrément naïf si tu crois qu'il passe des heures à dessiner des portraits et qu'il ne sera pas attentif aux détails...

Virus se renfrogna.

— On verra... Tu n'es pas fatigué ?

Il avait fait exprès d'apporter un autre sujet. Virus savait que Knife ne pouvait pas ressentir la douleur... mais pourquoi, à cet instant, n'avait-il pas l'air de ressentir la fatigue non plus ?! Était-il le seul à être complètement lessivé après leur intense partie de jambes en l'air ?

— Si, affirma-t-il en réprimant un bâillement. Mais avec la médicamentation que j'ai recommencé à prendre, je me sens toujours fatigué. Si je ferme les yeux maintenant, je ne suis pas certain que tu seras en mesure de me réveiller pour reprendre la route.

La somnolence faisait partie des effets secondaires de sa médicamentation. C'était aussi la raison qui lui avait fait arrêter de la prendre. Même si elle permettait de réguler son humeur et d'avoir un meilleur contrôle de son trouble borderline, cette médicamentation le faisait énormément dormir. À cause d'elle, il se sentait constamment fatigué. Parfois, il avait dormi jusqu'à midi et aurait pu dormir plus longtemps si Wolf ne l'avait pas forcé à s'extirper du sommeil.

— Tu ne devrais pas aller voir un psychiatre ou quelque chose comme ça pour ajuster ta médicamentation si elle te fait dormir comme ça ?

Knife le regarda comme s'il était devenu fou.

— Il me faut déjà tout mon self-control pour laisser Gideon m'examiner. Je ne laisserai plus jamais un inconnu triturer mon cerveau.

Virus se sentit immédiatement un peu idiot. C'était vrai – ça lui était sorti de la tête pendant un court instant – : Knife avait un immense trauma en lien avec les docteurs et la médecine en générale.

— De plus, ajouta le biker aux cheveux rouges, je n'ai absolument pas envie d'être pris comme une bête de foire par un spécialiste qui refuse de croire à l'existence du TDI.

À la manière qu'il eut de le dire, à la façon dont sa bouche se plissa et dont son visage s'assombrit, Virus devina qu'il parlait d'expérience.

— Il y a des psy qui n'y croient pas !? s'étonna Virus. Comment c'est possible ?

— Des tas. C'est encore un trouble méconnu. Beaucoup pensent qu'on fait ça pour attirer l'attention et qu'on s'invente un trouble qui n'existe pas. C'est encore pire depuis que le film Split est sorti. Maintenant, ils imaginent tous que c'est à cause du cinéma et qu'on fantasme la maladie mentale.

— Mais ce n'est pas une question de croyance ! s'insurgea Virus avec énervement. Je l'ai vu moi-même. Les pertes de mémoire, Amaël, Olivier, Jake... et les autres... tu n'as pas pu inventer un truc comme ça ni jouer un rôle. Ceux qui croient ça sont débiles !

— Approche, lui demanda Knife en tendant la main dans sa direction.

— Pourquoi ?

Malgré tout, sans attendre la réponse, il obéit. Dès qu'il fut à portée de main, Knife – une lueur malicieuse au fond des yeux – lui ébouriffa les cheveux.

Ah..., souffla-t-il, si seulement ils pouvaient tous être comme toi.

Knife s'efforça de lui sourire en ajoutant :

— Ce n'est pas la peine de t'énerver, microbe, il y aura toujours des gens qui ne comprendront pas, des idiots et des personnes malveillantes... mais je suis loin de tout ces gens maintenant. Ils ne peuvent plus me faire de mal.

La chaleur de la main de Knife traversait ses cheveux, se propageant doucement sur sa tête.

— Pourquoi c'est toi qui es en train de me rassurer ?

Ça devrait être l'inverse, non ? Knife était celui à avoir vécu tout ces traumatismes.

— Parce que tu étais en train de t'énerver tout seul.

Virus baissa les yeux, gêné.

— J'aurais aimé te rencontrer plus tôt.

Knife eut un rictus.

— En es-tu certain ?

— J'aurais pu être là quand tu en avais le plus besoin.

Peut-être qu'il aurait pu faire une différence ? Il n'aurait pas pu empêcher les sévices que Knife et Wolf avaient subi dans l'enfance, mais s'il avait su plus tôt... Personne ne disait jamais rien au sujet de l'état de Knife au QG. Peut-être en ignoraient-ils tous les détails après tout ? Comme tout le monde, Virus avait d'abord cru que Knife était fou, une sorte de psychopathe dangereux. Mais il l'avait seulement pensé parce qu'il ignorait tout le reste.

— Je n'ai besoin de personne, Virus.

Knife ne l'avait jamais appelé par son nom avant. Ça lui fit bizarre. Son ton était aussi plus tranchant. Tout de suite, il sut que Jake devait être en co-front, remplaçant Amaël.

— On peut tous avoir besoin de quelqu'un d'autre sur qui s'appuyer un jour ou l'autre, insista Virus d'une voix douce. Il n'y a rien de mal à ça.

— Peut-être, mais je n'infligerai ça à personne.

Avant que Virus n'ait eu le temps de rétorquer quoique ce soit, ils entendirent le bruit du mécanisme de la porte. Wolf entra dans la chambre, les cheveux en bataille. Le biker les détailla du regard, mais s'il remarqua quelque chose de bizarre, il ne leur en fit pas part.

Tout de suite, il s'approcha de Knife pour vérifier si tout allait bien, alors que Virus se reculait pour se mettre en retrait.

En voyant la façon dont Knife laissa Wolf jeter un œil à ses bandages, puis mettre une main sur son front pour vérifier sa température sans émettre la moindre protestation, Virus ressentit une pointe de jalousie. Pourquoi Knife laissait-il Wolf venir si près ? Pourquoi le laissait-il lui venir en aide, alors qu'il venait de rejeter la sienne... ?

C'était peut-être malsain, mais il en vint à regretter les moments où ils n'étaient que tout les deux. Quand ils étaient seuls à la cabane, Knife n'avait pas eu d'autre choix que de se reposer sur lui. Il avait été là pour réconforter son little après la visite du docteur. Il avait été là pour refaire la coloration de ses cheveux. Il avait été là pour l'aider à se laver ou à refaire ses bandages.

Maintenant que Knife commençait à aller mieux... allait-il faire comme si toutes ces moments n'avaient pas existé ?

Agacé, Virus baissa les yeux au sol, les émotions négatives s'accrochant à sa peau. 

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro