De retour ❤️ Quand il n'y a pas de chapitre, je préviens généralement sur Insta, principalement dans mon canal, donc n'hésitez pas à me rejoindre là-bas (dana_blue_pensina) :) La semaine passée, j'ai été prise par les corrections éditoriales de La Floraison des sakuras (anciennement Fleur d'Orient sur Wattpad) et j'ai dû prioriser. 

Néanmoins, j'ai aussi terminé la dernière semaine de mon contrat de travail hier, donc je suis maintenant en vacances pour quelques semaines et j'espère pouvoir écrire (beaucoup) tout en finalisant les préparatifs pour mon voyage en France 💕 Les dates de dédicaces seront bientôt dévoilées, alors restez à l'affût. Je me rendrai à Aix-en-provence, Toulouse, Paris, Bruxelles et Annecy. 

Concernant les Skull, j'ai de bonnes nouvelles : j'ai terminé les corrections éditos et valider le B-A-T vendredi ! Monster & Jack partent donc en impression. J'aurai plus de détails sur la date de sortie mardi qui vient. J'ai aussi vu la couverture, ce qui veut dire qu'un cover reveal aura bientôt lieu sur mon compte Insta ! Je compte sur vous pour être au rendez-vous ! :)

Là-dessus, bonne lecture... !

Trente-quatrième virage.

Knife s'était endormi à la seconde où sa tête s'était posée sur l'oreiller du lit de la chambre d'hôtel. Wolf était assis sur le bord du matelas et épongeait son front avec un linge froid.

— Il va mieux ? s'enquit Virus d'une voix un peu inquiète.

Il se tenait en retrait, de peur de réveiller Knife.

Wolf hocha la tête. Ce n'était pas la première fois que Knife faisait ce genre de crise de panique. Celle-ci avait été particulièrement difficile, mais ça irait. Ils avaient traversé bien pire. Il avait seulement besoin de se reposer un peu.

— Je vais sortir pour appeler Danger et lui expliquer la situation. Ça ne va pas lui faire plaisir, mais je ne veux pas qu'il panique s'il envoie quelqu'un et qu'il se rend compte qu'il n'y a plus personne à la cabane.

Virus savait Knife entre bonnes mains. Il quitta la chambre et marcha dans le corridor étroit pour passer un appel dans l'autre chambre qu'ils avaient réservée. Après tout, il ne voulait pas être entendu par des oreilles indiscrètes. Il craignait un peu la réaction du chef des Gun, car il avait l'impression d'avoir échoué sa mission en laissant Knife s'enfuir et se mettre en danger sans être 100% rétabli de ses blessures. Pour autant, il se devait d'être honnête avec lui.

— Virus, tout va bien ?

À l'autre bout du fil, l'interpellé entendait des bruits quelque peu étranges. Comme des gémissements étouffés ?

— Oui, mais... tu es avec quelqu'un ?

— Ne t'inquiète pas avec ça.

— Heu... si tu es occupé, je peux rappeler, ça ne me dérange vraiment pas.

— Raccroche tout de suite ce téléphone, espèce de... !

Ce n'était plus la voix de Danger.

— Ghost ? demanda Virus sur un ton à demi étonné.

— Écoute, Danger est très occupé en ce moment. Il te rappellera plus tard.

Et sans plus de cérémonie, la ligne lui fut raccrochée au nez. Virus resta bouche-bée pendant plusieurs secondes, immobile. Est-ce qu'il avait appelé juste au moment où Danger et Ghost... ? Non, il ne voulait pas y penser ! Le jeune homme secoua vivement la tête pour tenter de se défaire de ces images.

Au moins, il n'avait plus à tout expliquer à Danger maintenant. Il vaudrait tout de même mieux qu'il tente de le rappeler plus tard...

Comme il allait sortir de la chambre, son regard s'attarda sur le sac à dos de Wolf : la reliure en cuir de son carnet à dessins dépassait...

— Non, murmura-t-il, je ne peux pas faire ça.

Mais tout en le disant, avant même qu'il ne s'en rende compte, sa main était déjà posée sur le carnet.

Il ne m'en voudra pas si je jette seulement un coup d'œil rapide... si ?

Wolf n'avait pas voulu lui montrer ce qu'il dessinait l'autre jour. La curiosité était un mauvais défaut, mais Virus était incapable de résister à la tentation. Puis après tout... ce n'était que des dessins ! Ce n'était pas comme si c'était son journal intime ou un truc du genre.

Allez, je regarde vite. Ni vu ni connu. Il ne se rendra compte de rien.

Décidé, il ouvrit la première page du carnet à dessins, puis les fit défiler rapidement entre ses doigts. Wolf aimait dessiner des portraits et des situations de la vie quotidienne. Son visage et celui de Knife revenaient le plus souvent, mais il y avait aussi des croquis de Danger, de d'autres membres du gang et même de Ghost. Parfois, Virus pouvait se souvenir quel jour les dessins avaient été faits. Il y avait lui qui se mordait la langue en défonçant Danger à Mario Kart sur le canapé du QG, puis Ghost avec un air blasé portant la veste en cuir de son petit-ami.

Mais c'est en parvenant à la dernière page du carnet que Virus sursauta. Le cahier passa près de lui glisser entre les doigts en voyant le dessin : Wolf les avait dessinés, Knife et lui, enlacés dans le lit dans une position et une tenue qui laissaient peu de place à l'imagination.

Voilà pourquoi son ami ne voulait pas qu'il voit ce dessin !

Bon sang... qu'est-ce qui lui a pris de dessiner un truc comme ça ?!

Virus était partagé entre l'envie d'arracher la page... et celle de, malgré lui, observer le dessin un peu plus longtemps, son œil en scrutant les détails. Le coup de crayon de Wolf était – comme toujours – d'un réalisme frappant. C'était presque comme s'il y était. Et merde... pourquoi ce dessin paraissait-il si... vivant, si plausible ? Le regarder lui créait de drôles de sensation dans le bas du ventre. Il ne pouvait s'empêcher de voir les images dans sa tête, d'imaginer la situation. Virus repassait en revue tout ses rapprochements avec Knife, se demandant ce qu'il aurait ressenti si les choses avaient été plus loin...

Mais il se sentit immédiatement coupable. Knife était dans un sale état et il était parti parce que Virus venait de le rejeter... Ce n'était pas le moment d'imaginer ce genre des scénarios. Ce n'était tout simplement pas... éthique.

Et s'il avait accepté la confession de Knife... que ce serait-il passé ?

Virus déglutit, alors qu'un frisson le parcourait.

Il ne pouvait pas laisser Wolf deviner qu'il avait ouvert son carnet. Avec autant de précautions que possible, il referma le cahier et le replaça à l'intérieur du sac à dos comme il l'avait trouvé. Voilà, de cette façon, son secret était protégé.

Virus manqua néanmoins de faire une crise cardiaque quand son téléphone vibra en émettant une notification.

C'est que ton téléphone, mec... il faut vraiment te calmer.

C'était le prix à payer quand on n'avait pas la conscience claire. C'était sûrement juste Danger. En soupirant, il attrapa son téléphone pour voir qui lui avait écrit.

Ce n'était pas son chef, mais un message-texte de Wolf.

Wolf : Prend un moment pour te reposer. La journée a été longue. Je veille sur Knife. Je viendrai te réveiller plus tard pour qu'on échange.

Virus réprima un bâillement en se disant qu'il avait accumulé une sacrée fatigue depuis quelques jours. La pensée de dormir seul dans un grand lit d'hôtel était aussi plutôt réjouissante, lui qui avait passé les dernières nuits soit sur un matelas soit à deux dans un lit simple.

Virus : OK

Virus : Merci

Il ne se fit pas prier pour s'allonger, mais à la seconde où il ferma les yeux, le dessin de Wolf prit vie sous ses paupières closes...