Trente-et-unième virage
Hello et bon week-end ✨
Il me fait plaisir de vous présenter le chapitre de la semaine ! En revanche, je dois dès lors vous annoncer que je ne suis pas certaine de pouvoir poster un chapitre le week-end prochain, car je serai très occupée avec le Salon du livre de Montréal. Si des Québécois sont en train de lire ceci, n'hésitez pas à venir m'y voir. Je serai en dédicaces le vendredi, le samedi et le dimanche. Tous les horaires sont disponibles sur le site du Salon ! Si j'arrive malgré tout à poster un chapitre, ce ne sera que tard le dimanche soir/nuit ou le lundi. Alors, je préfère ne pas vous faire de promesse ! Je reviendrai avec un chapitre la semaine suivante :)
Enfin, pour les non-Québécois, comme vous le savez, je prépare une tournée européenne francophone ! Je ne vous annonce pas encore les dates, mais pour le moment, plusieurs dédicaces sont prévues à Paris, j'aurai également une dédicace à Annecy (9ème quai de la romance) et à Aix-en-Provence (L'Antre de Calliopée) en février. Si vous souhaitez que je visite d'autres endroits, écrivez-moi sur Insta (dana_blue_pensina) et parlez-en à vos librairies (ça m'aiderait) !
Pouvez-vous venir à un de ces endroits (Paris, Annecy ou Aix) ? →
Belle journée et bonne lecture !
Trente-et-unième virage.
Virus paniquait sans savoir par où commencer. Knife pouvait être (littéralement) n'importe où ! Comment le retrouver ? Submergé par la peur qu'il lui arrive quelque chose, il n'arrivait plus à penser correctement. Et si tout ceci était sa faute ? Et s'il échouait à le protéger ?
Et que dirait Danger ? Leur chef lui avait donné une mission claire : il devait assurer la sécurité de Knife le temps de son rétablissement. Comment pourrait-il justifier que le biker lui avait filé entre les doigts ?
— Comment va-t-on faire ? gémit-il en jetant un regard désespéré à Wolf.
Ce dernier paraissait plus calme. Il s'était installé devant l'ordinateur de Virus. Le jeune homme aux cheveux bleus le rejoignit et se pencha par-dessus son épaule pour voir ce qu'il faisait. Aussitôt, son regard s'éclaira.
— Mais oui, souffla-t-il comme une révélation, c'est vrai... j'avais placé des trackers.
Quand Wolf et Knife étaient partis à la recherche de Revenge, il avait placé des trackers GPS sur leur moto pour suivre leurs déplacements. Si Knife n'avait pas fait sauter l'appareil, il devrait encore être en mesure de le localiser. Wolf avait ouvert le logiciel GPS qu'il utilisait, mais se décala ensuite pour lui laisser la place devant l'ordinateur : il n'avait aucune idée de comment tout cela fonctionnait.
Virus pianota sur le clavier jusqu'à faire apparaître un point rouge sur la carte. Il zooma jusqu'à pouvoir repérer les noms de rues. Knife se trouvait dans une ville voisine au milieu d'un pâté de maisons. Qu'est-ce qu'il pouvait bien faire là ? Il s'attendait plutôt à le retrouver en pleine forêt ou dans un endroit plus dangereux.
— C'est à une ou deux heures de route d'ici, non ? demanda-t-il en plissant les yeux.
En reconnaissant l'endroit indiqué sur la carte, Wolf blêmit.
— Qu'est-ce qu'il y a ? l'interrogea immédiatement Virus, inquiet. Tu sais où ça se trouve ?
Son ami hocha la tête. Wolf attrapa son téléphone et tapota l'écran pendant quelques secondes avant de lui tendre le portable. Virus resta effaré : sur l'écran s'affichait une vieille photographie sur laquelle deux petits garçons jouaient devant une grande maison de banlieue blanche. Il n'avait jamais vu cette photo avant... mais il reconnu immédiatement les deux enfants.
— C'est Knife et toi, non ? C'est là où vous avez grandis ?
Wolf acquiesça en reprenant son téléphone. C'était une des rares photos qu'il possédait de son enfance. Gregory et sa femme Madeleine avaient l'obligation d'envoyer des photos à la travailleuse sociale qui s'occupait d'eux. Ainsi, quelques fois dans l'année, ils enfilaient de beaux vêtements et faisaient semblant d'être une famille heureuse. Ce n'était pas déplaisant. C'était parmi les rares jours où ils se sentaient bien.
— Qu'est-ce qu'il compte faire là-bas ? Je croyais qu'il ne voudrait plus jamais y remettre les pieds.
Pourquoi Knife aurait-il envie de revenir dans la maison qui les avait fait souffrir enfants ?
Une fois de plus, Wolf s'était déplacé. Près de l'entrée, il ouvrit l'armoire dans laquelle Knife rangeait son équipement de moto et ses armes. Sans grande surprise, son blouson de cuir avait disparu... mais plus inquiétant : ses couteaux et les sangles qu'il utilisait pour les attacher à son torse n'étaient plus là non plus.
Le cœur de Virus fit un saut.
— Il a pris les lames, murmura-t-il avec stupeur, il va forcément se mettre en danger... ou tuer quelqu'un.
***
Voilà, c'était là.
La maison n'avait pas beaucoup changé en une dizaine d'années. Le revêtement blanc, le jardin parfaitement entretenu, les buissons taillés en spirale et la pelouse verte uniforme. En apparence, cette maison était aussi propre sur elle que son propriétaire. De l'extérieur, personne ne pouvait douter des horreurs qui se déroulaient à l'intérieur.
Knife arrêta la moto juste en face et marcha jusqu'à la porte, un goût nauséeux au fond de la bouche. Revenir ici le perturbait. Il sentait son cœur battre fort, le sang taper contre ses tempes, ses muscles raides sous la peau... Les alters s'agitaient. Il se sentait dissocier de plus en plus.
Jamais il ne pensait remettre les pieds dans cet endroit maudit. Il aurait dû lui mettre le feu il y a bien longtemps de cela. Mais à l'époque, il pensait à sauver sa peau et celle de Wolf. Dès qu'ils l'avaient pu, ils s'étaient enfuis sans un regard derrière.
Mais aujourd'hui, cette baraque brûlerait et ses occupants avec elle. Mais pas avant qu'il ne puisse en découdre avec son « père ». Son TDI était né des abus qu'il avait subi dans cette maison, à cause de cet homme... cet homme qui continuait de le hanter encore aujourd'hui, cet homme dont un de ses alters avait pris le nom. Ces traumas avaient fait de lui ce qu'il était : un homme dangereux que Virus ne pourrait jamais se résoudre à aimer.
Alors, il était temps d'y mettre un terme.
Sa main était tremblante au moment d'appuyer sur la sonnette. Il compta les secondes jusqu'à ce que la porte s'ouvre...
...sur un petit homme à lunettes qui n'avait rien à voir avec le docteur de ses souvenirs.
— Hum...
— Oui ? demanda l'inconnu en le détaillant des pieds à la tête.
Il pouvait lire un certain jugement dans le regard de l'étranger. Avec ses cheveux rouges et ses tatouages, Knife avait tout l'air d'un gangster. Un seul faux pas et il appellerait la police. Par chance, il ne pouvait pas voir les couteaux cachés sous son T-shirt et dans ses bottes.
— Est-ce que... est-ce que Gregory est là ?
— Gregory McGonnor ?
— Je suppose.
— Il ne vit plus ici.
Knife serra le poing derrière son dos. Cet imprévu venait compliquer son plan.
— Où puis-je le trouver ?
L'homme afficha une expression triste.
— Vous n'êtes pas au courant ?
— Au courant de quoi ?
— Malheureusement, il est mort... J'ai acheté la maison peu de temps après.
Cette nouvelle fut comme une douche froide. Mort ? Alors, cette ordure était morte sans avoir souffert ? Sans qu'il ne puisse lui avoir dit ses quatre vérités ?
— Quand... ? Comment... ?
— Tous les journaux en ont parlé. C'est difficile à croire, car tout le monde l'aimait... mais il a été assassiné.
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