Quarante-neuvième virage
Un peu des chapitres fillers j'ai l'impression (j'espère que c'est quand même intéressant, même s'il ne se passe pas "grand-chose"), mais j'ai besoin de ralentir un peu le temps pour laisser nos tourtereaux s'aimer. J'ai l'impression que mes romans vont toujours un peu vite, mais je suis une autrice de short (rarement plus de 60k-70k mots) et j'aime les romans fast pace.
Je me faisais cette réflexion avec une copine autrice hier. Et en fait, je décris beaucoup les journées. Une journée peut prendre 5-6 chapitres et, du coup, quand j'arrive à la fin du roman... bah... si tu comptes, tu te rends compte que tout s'est pasés genre en 1 semaine 😂
Je crois qu'il y aura une ellipse au prochain chapitre 😂
Quarante-neuvième virage.
Virus termina de faire visiter le QG à Knife, puis pendant que la machine à laver tournait, il le ramena dans la cuisine pour prendre un grilled-cheese en guise de déjeuner rapide – car il était déjà presque deux heures de l'après-midi – et proposa à Knife de l'aider à cuisiner pour le dîner.
Le grand gaillard hésita.
— Hum...
Virus mit alors tout en œuvre pour le convaincre :
— Je te promets que tu n'auras pas besoin de t'approcher de la cuisinière. Tu m'as déjà aidé l'autre jour en coupant les légumes. Olivier a même fait des cupcakes avec moi !
— Qu'est-ce que tu veux cuisiner... ?
Il resta pensif quelques secondes, réfléchissant à une recette qu'ils pourraient faire à deux et que Knife serait susceptible d'apprécier.
— Faisons un bœuf bourguignon avec des pommes de terre. Tu aimes la viande et les patates, donc je suis certain que ça te plaira.
Et il se souvenait d'avoir fait mettre de côté une pièce de viande au congélateur l'autre jour. Si personne ne l'avait prise – ce qui serait étonnant puisqu'il était parmi les seuls à aimer faire de grandes recettes – elle devait toujours être là. Ce n'était pas tous les jours qu'il avait le temps de préparer une recette aussi longue !
— C'est toi qui t'y connais. Je te fais confiance.
Et cela voulait dire beaucoup pour Knife. Même s'ils ne parlaient que de nourriture. Virus sourit et ouvrir le congélateur pour trouver le morceau de bœuf. Comme prévu, il était toujours là. Il le déposa sur le comptoir, puis alla chercher les légumes dont ils auraient besoin dans le placard qui leur servait de réserve.
— D'accord, alors tu peux peler et couper les pommes de terre, puis t'occuper des oignons – moi, ça me fait toujours pleurer, c'est insupportable. On aura aussi besoin de champignons et de carottes. Je vais préparer le bouillon et la viande.
Comme Knife s'installait pour couper les légumes, Virus utilisa le micro-ondes pour décongeler le bœuf plus rapidement. Dans une grande casserole, il fit ensuite griller la viande avec du gras de canard et des assaisonnements. Il réserva le morceau de côté avec une passoire.
— J'ai terminé de couper les oignons, annonça Knife.
Dans la même casserole, Virus ajouta donc les oignons et deux gousses d'ail qu'il fit dorer. Il remit le morceau de viande dans la poêle et versa une conserve de purée de tomate et un peu de vin rouge.
Un délicieux fumet s'élevait petit à petit dans la cuisine.
Quand Knife termina de découper les carottes et les oignons, Virus les ajouta à la préparation avant d'assaisonner à nouveau et de mettre le couvercle sur la casserole.
— Maintenant, on laisse mijoter, annonça-t-il avec fierté. C'est facile, non ? On a même le temps de préparer un dessert !
Virus convainquit Knife de participer et ils préparèrent des éclairs au chocolat fourrés à la crème pâtissière.
Ils passèrent tout l'après-midi à cuisiner et pâtisser. Et quand la pâte des éclairs sortit du four, c'était déjà l'heure de manger le bœuf bourguignon. Ils s'installèrent sur l'îlot de cuisine pour manger, côte à côte.
La recette fut un franc succès auprès de Knife qui se resservit deux fois. Dire que Virus était reconnu pour manger beaucoup... À côté de lui, le biker avait un appétit d'ours.
— Ça te plait ? l'interrogea-t-il comme il entamait sa nouvelle assiette.
Knife arqua un sourcil, interloqué. La réponse n'était-elle pas évidente ?
— Tu poses la question alors que j'en suis à ma troisième assiette ?
— Je me suis dit que tu avais peut-être seulement très faim.
En réalité, il voulait surtout entendre des compliments de la bouche de Knife.
— Ça fait différent des burgers, c'est sûr. C'est bon.
Virus fit mine d'être déçu.
— Seulement « bon » ?
— Délicieux, se corrigea Knife.
— Je préfère ! Je vais fourrer les éclairs pendant que tu termines ton assiette et on pourra manger le dessert.
Virus se leva de table et se saisit d'une douille pâtissière pour mettre la crème à l'intérieur des éclairs. Pour finir, il les badigeonna de chocolat fondu.
— Tu sais qu'on a déjà des cupcakes et des pancakes à la maison, lui fit remarquer Knife en levant la tête pour le regarder.
Virus sourit de toutes ces dents.
— Tu crois que c'est un problème ? Même sans devoir les congeler, je te promets que je peux engloutir tout ces cupcakes à moi tout seul dans le temps de le dire. Et les pancakes... n'en parlons pas, c'est un petit-déjeuner, pas un dessert !
— Je ne devrais sans doute rien dire, mais je suis presque certain qu'autant de sucre ne doit pas être très bénéfique sur la santé...
Virus le dévisagea.
— Dit l'homme qui avale du fast-food tous les jours ?!
Quel culot ! Si l'un d'eux devait critiquer l'alimentation de l'autre, ce n'était certainement pas la place de Knife.
— Voilà pourquoi j'aurais mieux fait de ne rien dire.
— J'ai un métabolisme rapide.
Même si Virus appréciait les activités casanières comme l'informatique ou les jeux vidéo, il ne pouvait s'empêcher de bouger. Dès qu'il était assis, sa jambe tressautait et il devait changer souvent de position. On disait souvent de lui qu'il était un peu hyperactif.
— Mange autant que tu veux, finit par dire Knife en haussant les épaules, je te ferai de toute façon dépenser ces calories au sport demain... et au lit ce soir.
L'expression de Knife était tout ce qu'il y avait de plus sérieux. Le biker aux cheveux bleus savait qu'il ne plaisantait pas du tout.
Alors, Virus s'avoua vaincu... et il dévora un maximum d'éclairs au chocolat. Puisqu'il souffrirait inévitablement sur la piste, autant rentabiliser !
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