OMG ! Je prends l'avion dans quelques heures 😱✈️ Je suis TERRIFIÉE et à la fois J'AI HÂTE. Je ne sais pas ce qui m'attend. Je n'ai jamais été si longtemps si loin de chez moi. Je ne sais pas de quoi serait faite l'avenir, mais... je sais que demain je retrouverai certain d'entre vous à l'Antre de Calliopée à Aix-en-provence... et j'espère en croiser d'autres à mes autres dates de dédicaces. Hâte de vous vous rencontrer ❤️ À bientôt !
Cinquante-quatrième virage.
Knife fut de retour de sa course une trentaine de minutes plus tard. Il avait l'air d'aller mieux comme si son footing lui avait permis de s'aérer l'esprit et de se calmer.
— Ça va mieux ? l'interrogea Virus, une lueur inquiète au fond des yeux.
Le biker aux cheveux rouges resta muet quelques secondes, puis il hocha la tête.
— Ouais, j'ai ordonné mes idées.
— J'ai préparé le petit-déjeuner. Tu as faim ?
— Ouais, merci. Je prends une douche d'abord si ça te va.
Virus acquiesça et attendit patiemment que son petit-ami sorte de la douche pour s'installer et manger avec lui.
Knife ne reparla pas de ce qui s'était passé plus tôt ce matin, ni de ce qui s'était passé cette nuit. Virus, soucieux de ne pas remuer le couteau dans la plaie, choisit consciemment de ne pas en parler non plus.
Le reste de la journée se déroula plutôt normalement, comme tous les autres jours. Virus joua sur le PC – il était à deux doigts de passer diamant sur le nouveau jeu Marvel Rivals – et Knife s'occupa de l'entretien des motos. Il les lava, les cira et vérifia la mécanique. Virus était trop heureux d'avoir Knife pour faire ce genre de choses, car s'il aimait – modérément – rouler à moto, il n'était pas trop intéressé par les moteurs et les changements d'huile.
Virus prépara des grilled-cheese pour le déjeuner, puis fit des steaks pour le dîner avec une sauce BBQ et des fèves vertes.
À ce moment-là, tout lui parut normal. Knife avait retrouvé sa bonne humeur et blagua même à table en lui faisant quelques allusions sexuelles bien placées.
Au soir, Virus passa sous la douche, puis alluma sa console pour jouer encore un peu pendant que Knife se couchait déjà. Plus tard, il le rejoignit au lit, se blottissant dans ses bras... sans qu'aucun « Greg » ne vienne cette fois troubler la nuit.
***
C'est le matin suivant que les choses se corsèrent.
En ouvrant les yeux, Virus se rendit vite compte qu'il était seul. Les draps du lit près de son corps étaient froids depuis déjà longtemps. Pensant que Knife était sans doute aller courir comme les autres jours, il ne s'en inquiéta pas.
Il décida même de faire la grasse matinée en replongeant la tête dans l'oreiller pour dormir encore un peu.
Quand il émergea à nouveau des vapes, Knife n'était toujours pas revenu. C'est à ce moment-ci que le doute prit naissance dans son esprit.
Virus sortit du lit et c'est en s'étirant – bras au ciel – qu'il remarqua une feuille de papier sur la table, laissée près du clavier de son ordinateur et, juste à côté, une puce de tracker GPS. Intrigué, il s'approcha, puis attrapa la feuille entre les mains.
Plus ses yeux parcouraient les quelques mots, plus ses doigts tremblaient.
Virus,
Je dois me soigner moi-même avant de pouvoir te laisser m'aimer. J'ai besoin de le faire seul, afin de ne pas être un danger pour toi. J'espère que tu comprendras
Et que, peut-être, tu m'attendras.
Je t'aime,
Et je te promets de revenir,
Même si je ne sais pas quand.
Knife
Virus fut pris d'une rage et, aussitôt, il déchira le papier en mille morceaux tout en poussant un cri. Qu'est-ce que cet idiot pensait faire encore ?!
Il courut vers la fenêtre pour confirmer que la moto de son compagnon avait disparue du stationnement. Énervé, il essaya tout de suite d'appeler Knife sur son téléphone, mais il n'obtint aucune réponse. À quoi est-ce qu'il jouait ? Pensait-il vraiment pouvoir l'abandonner ainsi après tout ce qu'ils avaient traversé ? Il était déjà parti une fois, cela ne suffisait pas ? Est-ce que c'était parce qu'il ne lui faisait pas confiance ? Il savait que ce n'était pas ce qu'il avait écrit dans sa lettre... mais à ce moment précis, Virus était trop énervé pour réfléchir.
Il se précipita sur son ordinateur pour tenter de retrouver cet imbécile. Il commença par le tracker GPS, mais... comme il s'en doutait, Knife l'avait retiré de sa moto et c'était bien celui-là qu'il avait laissé sur la table. Virus voulut ensuite retracer son téléphone, mais celui-ci était éteint, ce qui compliquait sa mission.
Il essaya d'appeler Wolf pour lui demander s'il savait quelque chose, mais son ami ne répondit pas. Il était toujours en mission au Mexique, alors il devait être occupé... il n'avait pas forcément vu son appel, mais Virus n'avait pas de temps à perdre. Il ne savait pas à quelle heure Knife était parti. Il était peut-être déjà loin à cette heure.
En serrant les dents, Virus sortit en trombe et enfourcha sa moto pour prendre la direction du QG. Il devait parler à Danger. C'était peut-être le seul qui pouvait faire revenir cet idiot de Knife ici.
Virus fit sauter toutes les limites de vitesse sur son trajet, puis il déboula au QG en demandant à tout ceux qu'il croisait s'ils avaient vu Danger. On finit par lui dire que leur chef était sans doute encore à sa chambre à ce moment-ci.
Sans réfléchir, Virus courut jusqu'à la chambre de Danger et martela son poing contre la porte pendant plusieurs secondes jusqu'à ce que Danger ouvre.
L'homme était torse nu, un pantalon de jogging enfilé à la va-vite pour seul vêtement.
— Virus ? demanda-t-il avec surprise. Ça ne peut pas attendre ? Je suis... occupé... si tu vois ce que je veux dire...
— C'est qui ? demanda une deuxième voix masculine.
En jetant un rapide coup d'œil derrière l'épaule de son chef, Virus remarqua la silhouette de Ghost dans le lit au fond de la chambre. En d'autres circonstances, Virus aurait été gêné, mais il était trop paniqué et inquiet pour penser à ce qu'il venait d'interrompre.
— Une seconde, répondit Danger en se retournant, c'est Virus.
Et celui-ci n'avait pas une seule seconde à perdre :
— Knife a disparu, lâcha-t-il simplement.
— Quoi ?
— Il a laissé une lettre ce matin... il... il est parti ! Je ne sais pas où ! J'ai peur qu'il lui arrive quelque chose...
Sa voix se mit à trembler.
— De tout mes hommes, Knife est sans doute un de ceux que je juge le plus apte à se protéger.
Bien sûr... Knife était un tueur redoutable. Mais il pouvait aussi être vulnérable, notamment quand il était en crise ou que son alter little frontait.
— S'il te plaît, supplia Virus, tu dois lui demander de revenir.
— OK, je vais l'appeler, finit par dire Danger en remarquant sa détresse, et lui ordonner de ramener son cul ici. De toute façon, il désobéit aux ordres en disparaissant sans m'en informer.
Danger sortit de la chambre en attrapant son téléphone portable et referma la porte derrière lui. Il essaya d'appeler Knife, mais les sonneries s'enchaînèrent sans réponse.
— Il ne répond pas, dit-il en fronçant les sourcils. Tu n'as aucune idée d'où il a pu aller ? Il n'a rien dit ? J'espère qu'il ne créera pas de problème pour le club.
Virus s'efforça de se calmer pour réfléchir.
— Il a parlé d'un psychiatre dans l'Ouest qui pourrait l'aider l'autre fois, se rappela-t-il soudain, mais je n'en sais pas plus.
Il n'avait aucune certitude que Knife soit vraiment allé là-bas, mais il n'avait rien à perdre. Une recherche lui permettrait sans doute aisément de retrouver le psychiatre en question. Knife lui avait dit qu'il était spécialisé dans le TDI. Ça ne devait pas courir les rues, surtout s'il était célèbre.
— OK, lui dit Danger. Trouve l'adresse et j'enverrai des gars pour aller le chercher. Mais il sera jugé et puni quand il reviendra. On ne quitte pas le gang comme ça.
Virus déglutit. Il savait que cette fuite ne serait pas sans conséquence, mais plus que tout, il avait besoin de retrouver son compagnon.
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