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Chapitre 32

L'Espagne était un pays qui m'attirait beaucoup ; j'y avais été quelques fois, avec ma famille, durant les vacances. En cours, les cours de cette langue me fascinaient. Et, si par un heureux hasard je devais classer des langues que je connais selon mes préférences, elle arriverait sans aucun doute sur le podium. C'était le porteur de mes souvenirs heureux dans un pays que j'avais appris à aimer et à admirer, que ce soit avec ou sans ma famille, avec ou sans Lucas.

C'est pourquoi je n'imaginais pas retrouver ces rues pavées, ce mouvement perpétuel de personnes sur les trottoirs, pour réussir une mission particulièrement difficile, en compagnie de Lucas mais aussi d'une équipe que je n'hésiterais pas à qualifier de génialement tarée.

– Il fait chaud, Nath ! On pourrait pas faire une pause, vite fait ? se plaignit un des membres.
– Nous ferions mieux de nous dépêcher. On se reposera plus tard, Ethan.

L'autre ne put que soupirer, parce que le regard de Nathan ne souffrait malheureusement d'aucune contestation. À côté de moi, le blond bâilla en regardant un peu de tous les côtés :

– Ah, tiens, mais c'est pas un quartier qu'on a déjà visité ?
– Si, je crois. Peut-être. Pas sûr.
– Mais si ! Je me souviens de ces rues pavées.
– Ah, oui, répondis-je laconiquement. Celles où tu étais tombé devant le groupe.
– Très amusant, répliqua-t-il sur le même ton. C'était là aussi où on avait mangé des crêpes. Et ton tee-shirt avait goûté au nutella.
– Très amusant.

Peu enclin à continuer cette discussion qui allait finir en joute verbale, je détournai le regard pour observer une cathédrale à l'angle de la rue, afin d'occuper au maximum mon esprit et de le détourner de ses pensées actuelles. C'était un bâtiment datant d'un de quelques siècles qui se tenait fièrement, pointant vers le ciel. Un sourire orna le visage de mon ami quand il comprit ce que je regardais.

– Elle est encore là, elle ?
– Apparemment, oui... répondis-je nostalgiquement.
– Eh, les garçons ! nous interpella une des filles. Venez. On ne doit pas traîner.

Elle agitait un bras pour nous faire un signe d'accélérer. Nous étions en effet un peu en retrait par rapport au groupe qui avait déjà changé de trottoir et s'apprêtait à tourner dans une rue. Voyant qu'on allait les perdre de vue, Lucas se mit presque à courir pour éviter d'être distancé. Je me contentai de plusieurs grandes enjambées pour les rattraper.

Une fois à leur hauteur, on croisa le regard blasé du chef qui semblait nous dire : « Ne commencez pas à nous ralentir. » ; nous n'avions pas besoin de l'entendre pour comprendre ce qu'il pensait. Nathan avait un regard très expressif. C'était au moins une qualité qu'on ne pouvait pas lui ôter...

– On est encore loin ?
– Plus vraiment, me répondit Laura. D'après le plan... On devrait y arriver dans cinq petites minutes.

Je lui offris un sourire en guise de réponse positive avant de passer un œil derrière mon épaule. Quelques personnes vagabondaient, nous coupant parfois le passage, s'excusant vaguement. On trouvait bien plus de touristes à cette heure-là. Comment le savais-je ? Eh bien... Après tout, nous étions nous-mêmes des touristes. On les repérait facilement. À ceci près que nous ne nous étions pas déplacés uniquement dans le but de refaire notre garde-robe, ce que j'aurais presque préféré.

On continua à traverser le dédale de rues pendant quelques minutes, minutes durant lesquelles j'ai manqué de me faire bousculer au moins dix fois et de bousculer des gens une bonne quinzaine de fois. Ah, ces touristes... ! Quand je portais mon regard sur leur visage, tout souriant, alors qu'ils tenaient la main de leurs enfants, heureux de leur crème glacée, mon cœur se contractait de pitié. J'avais pitié d'eux... Ils ne savaient pas ce qui se tramait dans leur dos. Ils ne savaient probablement pas que des gens mourraient chaque jour par la faute de ce que nous venions chercher. Et pendant qu'ils débattaient sur le goût de leur repas, nous errions dans la ville pour accomplir notre but, rentrer sains et saufs et surtout pour réussir à sauver des vies.

– Eh... Vous n'avez pas vu Jake ? retentit la voix de Laura.
– Hein ? C'est vrai qu'il n'est plus là... fit remarquer Ethan en tournant légèrement la tête.

Je fronçai les sourcils. Nathan nous regarda du coin de l'oeil et fit un mouvement de la tête. Ce n'était clairement pas normal.

– Jake ? hasarda Aurore.

Aucune réponse ne nous parvint, hormis les discussions entremêlées de tous les touristes qui nous entouraient. Aurore se passa une main agacée sur le visage en crachant un chapelet de jurons. Hélas, soupirer et ronchonner ne nous aidait pas vraiment.

– Il n'a pas dû partir bien loin, suggéra Lucas.
– Pas faux, répondis-je. La dernière fois que je l'ai vu, c'était en tournant dans la rue, il y a deux minutes.
– Alors on devrait y retourner, non ? dit Laura.

Un hochement de tête plus tard, nos pas battaient le pavé pour retourner là où Jake semblait nous avoir quitté. J'avais un mauvais pressentiment. Chaque mètre que l'on avalait ne faisait que renforcer cette boule logée au creux de mon estomac. Nous devions être à chaque instant sur nos gardes. On ne pouvait pas se permettre de relâcher la pression, surtout pas ici... Malheureusement, j'avais clairement l'impression que notre compagnon ne nous avait pas lâchés pour rien.

On refit le chemin inverse tout en laissant nos regards courir un peu n'importe où, dans l'espoir de repérer notre ami. À dire vrai, j'espérais simplement qu'il ait bifurqué juste avant nous.

– Mais pourquoi le recherche-t-on, en fait ? demanda Lucas à Aurore. Il n'est pas assez grand pour nous rejoindre un peu plus tard ?
– Cette ville est peuplée de... « touristes ». Qui sait ce qui lui est arrivé dans une ville comme celle-ci. Et nous avons besoin de lui.
– Ah, fit Lucas en reculant pour arriver à mon niveau. Dis, Toto, tu penses vraiment qu'il aurait pu se faire enlever par des touristes ? Je veux bien croire qu'il y ait des européens supers nerveux mais quand même...
– Mais non, crétin. Elle parle de nos ennemis. Jake a pu se faire attaquer. Ou se faire enlever. Ils ne veulent pas prendre un tel risque.
– Ah, d'accord...

On continua d'avancer sur quelques mètres. C'est alors qu'on se retrouva bloqué par quelque chose qu'on n'avait pas prévu : deux chemins s'offraient maintenant à nous. Si on prenait l'un, on risquait fort de rater Jake, surtout qu'il pouvait être n'importe où. On avait une chance sur deux. Si on était dans une série américaine, nul doute qu'il y aurait eu un indice, quelque chose pour nous permettre de déterminer là où nous devrions aller. Malheureusement, nous n'étions pas dans une série américaine ou dans un manga, et même si ce malheureux indice existait, il nous était actuellement inconnu.

– Nous n'avons pas le choix, soupira Nathan. Nous allons devoir nous séparer.
– Nous séparer ? Mais...
– C'est dangereux, oui. Mais nous n'avons pas le choix, répliqua le chef en lançant un regard noir à Lucas.
– Tu as dit qu'on ne devait pas se séparer et maintenant tu nous ordonnes le contraire ? intervins-je.
– Exactement. Tu vois une autre solution ? Non. Et le Boss avait prévu une telle situation. Il nous a remis des appareils qui nous relient les uns aux autres. De ce fait, on ne se perdra pas, même si une grande distance s'installe entre nous. Convaincus ?
– Ouais, marmonna Lucas, une pointe de mauvaise foi dans la voix.
– Bien. Pour ce qui est des groupes : Thomas, Lucas, Aurore, vous prenez à gauche. Ethan, Laura et moi nous irons à droite. S'il se passe la moindre chose, si vous repérez quoi que ce soit d'anormal, prévenez-moi. Pas d'action inutile. Notre priorité est Jake. Compris ?

On répondit tous par l'affirmative. L'ébauche d'un sourire arrogant comme seul Nathan en avait le secret se dessina sur son visage :

– Bien. Alors mettons-nous au travail.

Un hochement de tête plus tard, nous nous éloignions de chaque côté, Nathan et les autres nous tournant les talons, l'air attentif. Alors qu'on commençait à marcher, quelques mots plus forts que les autres attirèrent mon attention. C'étaient des mots français, clairement. En regardant d'où venaient ces voix, je tombai nez-à-nez avec un couple.

Le garçon était un peu plus âgé que moi ; il allait sûrement fêter ses trente ans bientôt. De toute façon, il était tout « un peu plus » que moi : un peu plus brun, plus grand, plus costaud, plus âgé et plus barbu. Ses poils couvraient son menton et lui donnait un petit air confiant, surtout quand il souriait à sa belle. Cette dernière n'était pas en reste. Ses hanches de presque mannequin épousaient bien la main rocailleuse de son ami passée autour de sa taille. Un peu plus petite que lui, elle ne pouvait pourtant pas être définie comme le stéréotype de la princesse à protéger. Elle était même plus grande que Lucas ; ce qui m'arracha un sourire et un coup de coude quand je le fis remarquer au concerné. La jeune fille passa une main dans sa chevelure d'ébaine lisse et coupée au carré avant d'étouffer un petit rire. Ils avaient l'air heureux.

Je n'entendais pas ce qu'ils disaient, mais je savais qu'ils étaient français, et au fond de moi, ça me rassurait. Peut-être était-ce stupide, mais au milieu d'une ville potentiellement entièrement hostile, c'étaient ces petites découvertes qui me rendaient ce sourire d'ordinaire impossible à arborer dans de telles conditions.

Et tandis qu'on tournait le dos à ce petit couple auquel, malgré moi, je venais de m'attacher, je sentis qu'on passait un bras autour de mes épaules. En tournant le visage, je fus surpris de ne pas voir Lucas, mais Aurore. Elle arborait un petit sourire compatissant. D'un coup de menton, elle désigna les deux tourteraux qui passaient une autre rue. Alors qu'elle ouvrait la bouche, sûrement pour poser une question, je la devançai :

– J'ai hâte de rentrer. Ça fait du bien de ne pas sentir seul, même si c'est juste grâce à des personnes avec qui on n'a pas de lien, mais...
– Tu as hâte de rentrer, me coupa-t-elle, je sais. Comme nous tous. Alors ouvre l'oeil pour retrouve Jake et en finir le plus rapidement possible. Et vous pourrez rentrer chez vous.
– Ouais... Tu as raison.
– Moi aussi, j'ai hâte de retrouver mon lit ! ricana-t-elle.
– Au fait, dis-je, vous restez à la base ou votre équipe se sépare en dehors des missions ?

Aurore s'apprêtait à me répondre...

– Eh, les tourteraux, venez ! Je crois que j'ai trouvé quelque chose.

Un peu plus loin, le blond nous faisait des signes de la main, nous intimant de le rejoindre. Je poussai un soupir : encore une question à laquelle, manifestement, je n'aurais aucune réponse – ou alors, une réponse dans très longtemps, malheureusement.

Nos regards se croisèrent un instant dans un silence gênant. Les joues de ma collègue devinrent roses ; les miennes ne devaient pas être dans un meilleur état. Aurore agita sa main devant elle, comme si elle souhaitait chasser une mouche invisible.

– Lucas et son tact légendaire, murmurai-je.

On entreprit alors de le rejoindre. Après tout, il venait de nous dire – avec la plus grande discrétion du monde – qu'il avait trouvé quelque chose. Par « quelque chose », il pouvait s'agir de tout et n'importe quoi, d'un nouveau restaurant à un CD, un billet ou quelque chose par terre ; le blond avait bien plus que de chance que moi de ce côté-là, comme lorsqu'il avait trouvé cent vingt euros juste aux pieds d'un distributeur. Improbable, mais tellement jouissif...

Mais il pouvait aussi très bien s'agir de l'objet de nos recherches, à savoir Jake lui-même. Et ce serait, pour être tout à fait honnête, franchement agréable. Je n'avais pas envie de courir à travers cette métropole. Avec sa superficie et le nombre de personnes présentes, et en prenant le nombre d'ennemis potentiels, ce n'était plus comme s'il fallait seulement chercher une aiguille dans une botte de foin. Non. C'était encore bien plus vicieux, évidemment. Il fallait imaginer qu'à cet exercice déjà pénible, on y ajouterait une autre variable, encore moins plaisante que les autres : le fait que la botte de foin puisse devenir brûlante à tout moment et brûler, par exemple, et le bras qu'on a mis dedans, et l'aiguille en question.

Mais un grand sourire ornait le visage de Lucas, quand on arriva à sa hauteur. Ce n'était pas étonnant venant de lui, mais ce sourire éclatant était encore plus appréciable que tous les autres. Il nous attendait devant une petite ruelle, l'air à la fois surpris, soulagé et heureux, ce qui donnait un très bon mélange de béatitude, béatitude qui était très contagieuse...

Devant nous se trouvait Jake tel un chevalier pliant le genou devant sa princesse, sauf qu'il n'était pas dans la salle du trône, mais dehors, dans l'ombre d'une ruelle. Le filet de lumière allumait dans l'azur de ses yeux une étincelle blasée. Une petite mèche tombait sur son front, tandis que sa tête était légèrement inclinée vers le sol, sol sur lequel étaient étendus deux hommes, probablement d'une vingtaine d'années. Leur souffle était saccadé et ils arboraient quelques égratignures sur leur visage ainsi que sur leurs bras ou jambes.

De sa paume, notre compagnon palpa le cou des deux hommes à terre avant de pousser un petit soupir.

– Ils sont vivants, murmura-t-il sobrement, sûrement pour lui-même.

Et nous, nous le regardions, sans savoir vraiment comment réagir. Devions-nous être en colère ? Soulagé ? Inquiet ? Curieux ? Je ressentais tous ces sentiments en même temps. J'étais en colère contre lui pour nous avoir fait perdre du temps ; soulagé qu'on l'ait retrouvé sain et sauf ; inquiet, aussi, parce que la présence de deux corps inconscients à côté de lui ne pouvaient pas être une bonne nouvelle, surtout en réfléchissant à toutes les conséquences qui découlaient d'une telle découverte ; et enfin, curieux, parce que j'avais vraiment envie d'en savoir plus à propos de ces deux gars inconscients, et surtout j'avais envie de savoir comment les choses allaient tourner, quand bien même ce serait dangereux.

Un profond silence prit ses aises durant quelques secondes avant d'être bousculé par notre amie. Cette dernière fit claquer son pas en avançant vers le blond, qu'elle toisait, le menton relevé dans un dédain et un agacement évidents et la main posée sur la hanche, signe de défi :

– Qu'est-ce que c'est, ce bordel ? T'étais passé où ? Comment t'es-tu retrouvé là, hein ?
– Désolé, les amis, nous confia-t-il, dépourvu de son sourire innocent habituel. J'ai été occupé. Comme vous pouvez le voir, ces monsieurs ici présents ne sont pas vraiment innocents.
– Ils t'ont attaqué ? questionna Lucas en s'approchant d'un des deux corps.
– Hm, acquiesça-t-il. D'ailleurs, ils étaient coriaces. Pour des gars pas entraînés, j'veux dire.
– C'est louche, cette affaire, soupira mon meilleur ami. Parce que c'est clair que vu leur gabarit, ils ont clairement pas embrassé une salle de sport depuis un bon moment !
– Comment ont-ils agi ? enchaîna la blonde en passant une main dans une mêche rebelle.
– Eh bien... Quand je suis passé dans une ruelle, juste au moment où nous nous sommes séparés, l'un des deux m'a bousculé, et ils ont dû me coincer suffisamment de temps pour que je vous perde. J'ai bien essayé de vous retrouver, mais j'ai sûrement tourné dans une mauvaise rue. Et j'ai constaté qu'ils me suivaient.
– Leur attitude était-elle hostile ?
– Je ne sais pas trop. J'avoue ne pas y avoir fait attention.
– Imbécile ! gronda la dragonne aux yeux noisettes. C'est pourtant la base pour repérer un ennemi !
– D'habitude, je le fais, se renfrogna Jake. J'ai été perturbé en vous perdant. Et je ne pouvais pas engager un combat en pleine rue, de toute façon, même si j'avais remarqué beaucoup de traits hostiles. Je ne pouvais pas les éclater au milieu de tous ces touristes. Et eux non plus, apparemment. Mais on s'est retrouvé ici, et pour je ne sais quelle raison, ils ont changé d'attitude. Je l'ai repéré au dernier moment. C'est-à-dire quand ils m'ont sauté dessus. Bon, évidemment, ils n'étaient pas très forts, mais... ils ne semblaient pas dans leur état normal. À chaque fois que je les repoussais, ils revenaient. Notre affrontement a bien duré deux bonnes minutes.
– Deux minutes ? Mais...
– Ouais, c'est à peu près le temps qui nous a fallu pour te retrouver.
– En fait, pour être précis, intervins-je, on a mis beaucoup plus de temps. Quatre minutes, pour être exact.

Les trois autres soupirèrent.

– Quoi qu'il en soit, reprit Aurore, ils n'auraient pas dû te tenir tête autant de temps. Ce n'est pas normal.
– Tu penses qu'il y a de la magie derrière ? demanda Lucas.
– Certainement. Ce qui soulève un plus gros problème... Si ces deux-là, qui ont l'air de citoyens tout à fait ordinaires, sont affectés par la magie...
– Alors toute la ville peut également l'être, compléta Jake.
– C'est pas bon, ça, ne pus-je m'empêcher de rajouter.

Et que pouvait-il y avoir de pire qu'une population potentiellement ennemie ? Une partie de cette population ennemie qui se réveille alors qu'elle était au sol. Au moment où ma phrase s'acheva, les deux corps s'animèrent à une grande vitesse. Ils s'étaient relevés et s'étaient empressés de lever le poing dès qu'on avait le dos tourné. Manque de chance pour eux, leur coup se suspendit dans les airs et les assaillants furent bloqués respectivement par mon bras et celui d'Aurore. On échangea un sourire avant de lever notre bras :

– Désolé les gars...
– Mais vous n'êtes clairement pas à la hauteur ! compléta-t-elle en donnant un grand coup de poing dans le nez de son adversaire qui se brisa.

Quant à moi, je lui préférais un bon coup de genou dans le torse, ce qui coupa le souffle de mon ennemi. En le voyant se courber, je pus l'observer un instant : il était tout à fait banal, ni trop grand, ni trop petit, ni trop corpulent, ni trop maigre, la vingtaine, sûrement originaire d'un pays du nord... Cela me fit presque mal au cœur : ce type, au final, était aussi une victime... Je reculai d'un pas en l'observant trébucher contre le pavé, comme un enfant qui aurait bu son premier verre d'alcool ou qui serait trop fatigué. Un petit enfant, faible et fragile, voilà à quoi me faisait penser ce gars en tombant à genou après mon attaque. Un innocent parmi tant d'autres...

– Thomas, attention !

Cette invective venant de la blonde me réveilla. Je penchai mon menton en arrière, ce dernier pouvant sentir le courant d'air provoqué par le coup dévastateur que mon opposant aurait pu me porter. Il s'était remis en garde et s'aprêtait à porter un nouvel assaut. Je fis un pas en arrière, à moitié destabilisé, peu habitué à me battre... Néanmoins, voyant clair dans son jeu, je levai le bras au niveau de mon visage au moment où son poing allait s'y abattre. Le repoussant, je fis dessiner une courbe destructrice à mon bras droit qui décocha un impact brûlant dans la mâchoire de ma cible, faisant claquer ses dents avant de l'envoyer au sol impitoyablement.

Aussitôt, voyant qu'il se relevait, Lucas entreprit de l'immobiliser au sol, afin qu'il ne puisse continuer à nous attaquer, et Jake fit de même pour le second. En effet, il semblait évident que malgré les coups reçus, les deux se seraient relevés pour nous attaquer. Le seul moyen était alors de les priver de leur liberté de mouvement afin de stopper le combat assez rapidement avant de prendre un mauvais coup ou simplement pour économiser nos forces.

– Bon, ça, c'est fait ! soupira Lucas après avoir ligoté nos deux ennemis avec une corde.
– Ce serait bien de prévenir les autres, dis-je.
– Ouais.

Aurore dégaina l'appareil que le Boss nous avait donné, et l'activa rapidement. Elle nous fit signe de faire la même chose. Lorsque nous eûmes fini, elle dit :

– Nath ? Les amis ? Vous m'entendez ?
– Cinq sur cinq, Aurore, entendit-on la voix du chef. Qu'est-ce qui se passe ?
– On l'a retrouvé.
– D'accord, répondit-il après un petit temps. Il va bien ?
– Ouais, intervint le concerné.
– Bon. Tant mieux.
– Ce n'est pas tout, on a aussi quelque chose d'autre.
– Hm, fit Ethan.

Un grésillement plus tard et avant que la connexion ne se coupe, Nathan ajouta :

– Très bien. Dans ce cas, rejoignez-nous au point de rendez-vous. On a aussi trouvé quelque chose.

*****************

NDA : Salut tout le monde !

Je sais, Virtuellement Vrai met un temps fou à avoir de nouveaux chapitres, et je m'en excuse. J'ai parfois quelques blocages qui durent jusqu'à deux semaines voire pire sans que je puisse écrire. Ce qui est problématique. Quoi qu'il en soit, désolé d'avoir un rythme si lent.

J'espère néanmoins que vous avez bien profité de ce chapitre et que vous avez passé un bon moment en le lisant !

N'hésitez pas à me laisser un petit commentaire pour me dire ce que vous pensez du début de ce nouvel Arc.

Je vous embrasse, à bientôt !

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