La première chose à laquelle je songeai lorsque j'aperçus pour la première fois l'équipe A, c'était que je ne savais justement pas quoi en penser. Même si leur arrivée était prévue depuis que Constantin nous en avait parlé, nous avions été surpris quand ils avaient ouvert la porte. Cette dernière laissa passer avec eux quelques filaments célestes et mordorés qui les irradiaient d'une certaine puissance. C'était comme si le décor entier leur donnait une incroyable énergie. Lorsqu'ils franchirent le perron, la maison sembla devenir leur monde. Et ils semblaient être, à ce moment-là, les rois de ce monde. Ils s'avancèrent d'un pas impérial.

Ils étaient cinq. Cinq guerriers venaient de rentrer dans la maison. Je les regardai de haut en bas. Ils portaient tous la même tenue que la mienne, qui était similaire à la nôtre à quelques détails prêts. Certains d'entre eux étaient même armés. En y réfléchissant bien, c'était assez logique sachant que Constantin lui-même était un archer. Mais leurs armes les rendaient en apparence bien plus dangereux qu'ils ne pourraient ne le laisser penser.

Lorsque je contemplai leur groupuscule, je vis qu'il était composé de trois hommes et deux filles. Celui qui avait ouvert la porte faisait cinq centimètres de moins que moi, et la première chose que je remarquai furent ses cheveux d'un blond vénitien tirant presque vers le roux. Il était assez chétif, mais il dégageait une aura à la fois sereine et dangereuse. Ses yeux noisettes le rendaient assez attirant et mystérieux. Il jouait avec une de ses mèches et ne cessait de nous fixer, ce qui m'intrigua et m'agaça.

À côté de lui se tenaient, bien droites, deux jeunes filles, d'à peu près notre âge, sinon un peu plus âgées. Je leur trouvais une certaine ressemblance. Celle de gauche portait un brassard rose et un serre-tête, nouant des cheveux courts et bruns en arrière, ouvrant un visage souriant aux lèvres fines, au petit nez retroussé et aux yeux marrons. Elle demeurait un peu plus petite que les autres.

À l'inverse, sa copine, un peu plus vieille et plus grande qu'elle, était blonde aux yeux noisettes. De longs cheveux tombaient un peu plus bas que ses épaules, encadrant un regard interrogateur. Sa tenue lui donnait un air un peu pincé, mais terriblement noble. À sa jambe droite pendaient deux petites dagues.

Le quatrième était un grand gaillard au teint basané. Il était plus grand que nous d'au moins cinq centimètres. Son corps musclé s'étendait tout en finesse. Le contraste entre sa tenue et la couleur de sa peau était assez remarquable. Ses yeux étaient d'un bleu roi absolument incroyable. Il se gratta l'arrière du crâne d'une main, et essuya quelque chose sur son haut. Il se tourna quand la blonde lui parla. Il lui fit un sourire qui aurait fait fondre n'importe quelle lycéenne et même quelques lycéens.

Je reportai mon attention alors sur le dernier membre de l'équipe. J'écarquillai les yeux, finissant par le reconnaître. Que faisait-il là ? C'était surprenant. La première fois que nous l'avions vu, il ne nous avait rien dit. Mais j'étais content de le voir ici. J'espérais que ça nous permettrait de mieux connaître l'équipe A.

Un long silence s'était installé, durant lequel on se jaugea du regard. Si nous détaillions cette fameuse équipe, elle faisait vraisemblablement de même. La tension était à son comble. Personne n'osait dire quoi que ce soit. Ils avaient même arrêté de parler entre eux pour nous observer. Mais ce suspense fut vite brisé, après quelques secondes d'affrontement visuel :

– Thomas, Lucas ! Quelle surprise ! Mais vous faites quoi, ici ? S'exclama Jake en s'approchant.
– Eh bien... commença Lucas.
– Vous êtes les petits nouveaux ? Demanda la fille avec un serre-tête.
– Oui. Nous venons d'arriver il y a pas longtemps.
– Nous savons, déclara le basané. Nous sommes au courant. Vous êtes nos nouveaux partenaires.
– Vos nouveaux partenaires ?

À vrai dire, c'était une surprise totale. Constantin nous avait juste parlé des appartements que l'on partagerait avec l'équipe A. Pourtant, à aucun moment, il n'avait évoqué la possibilité que nous serions partenaires. On allait de surprises en surprises... Je ne pensais déjà pas que Jake fasse partie de ce groupe. Alors quand on entendit cela, je faillis m'en décrocher la mâchoire. Après tout, je ne l'avais pas prévu. Quand j'en avais parlé avec Lucas, il m'avait avoué qu'il n'avait pas vraiment envie de faire équipe avec l'archer, ce qui voulait donc bien dire que, comme moi, il pensait que nous serions sous son commandement. Cela voulait donc dire que nous délaissions l'hypothèse selon laquelle nous n'étions pas avec lui...

– Oui, le Boss vous a partiellement intégrés à notre équipe, expliqua le plus petit. Même si pour le moment, vous êtes seulement nos collocataires.
– Jake, tu as l'air de les connaître, n'est-ce pas ? Ajouta la blonde. Ce serait bien que l'on commence par le commencement, non ?
– Ah, euh...
– Les présentations, par exemple, précisa-t-elle.
– Ah, oui !

Il s'approcha plus ou moins lentement en nous regardant de haut en bas. Puis nous désigna tour à tour dans un grand mouvement qui se voulait théâtral, mais qui, à mon humble avis, ne l'était pas du tout :

– Alors, notre cher ami blond comme moi s'appelle Lucas, et il est vraiment cool.
– Ah, merci ! S'enthousiasma Lucas.
– Et son partenaire, notre nouvel ami, s'appelle Thomas. Oui oui, comme Thomas Price de Captain Tsubasa.
– Enchanté, répondis-je simplement, éludant la comparaison avec le gardien du manga.

Jake, content de sa petite prestation, se tourna vers ses camarades et entreprit de nous les présenter. Il nous les montra les uns après les autres, toujours avec cette énergie débordante. À ce moment précis, je me demandais vraiment si je n'étais pas tombé sur une copie de mon meilleur ami... mais en pire ! Ah, ils allaient bien s'entendre, ces deux-là ! Mais dans quelle équipe le Boss avait-il eu l'idée de me mettre, sérieusement ? Si nous avions deux plaisantins dans l'équipe, ça allait être amusant... Non ? Bon, j'avouerai que cela m'arracha un petit sourire.

– Et de l'autre côté... enchaîna-t-il. Tout d'abord, nous avons le maître du combat rapproché, doté d'une force incroyable, l'ultime guerrier, la puissance brute du groupe ! Un volcan qui n'attend qu'à exploser, pour montrer l'étendue de ses pouvoirs à toute demoiselle qui le demanderait ! J'ai nommé le grand, l'unique, l'incroyable... Ethan !

Il désigna le grand basané d'un geste théâtral. Ce dernier fit un petit sourire et un geste de la main pour nous saluer. Je hochai la tête. Il avait l'air d'être sympathique, un peu plus mesuré que Jake. Ce dernier se tourna vers les filles, se rapprochant doucement de celle portant un chandail rose :

– L'équipe A ne s'arrête pas qu'à notre bel Ethan. Nous avons ici un membre de choix. D'une force d'esprit incroyable, d'une gentillesse à toute épreuve, agile comme son ombre, terriblement stratège...
– Abrège, Jake, souffla le garçon chétif.
– Voici celle qui adoucit l'équipe quand elle est tiraillée par les difficultés, celle qui nous rend heureux, notre douce Laura ! Continua le blond sans se préoccuper de ses camarades.

Les lèvres de la jeune fille s'étirèrent en un doux sourire, alors que ses joues rougissaient légèrement. Elle nous salua d'un timide « Ravie de faire votre connaissance ! ». Lucas lui rendit un petit coucou d'un air niais. Je me retins de soupirer. Irrécupérable, notre nouveau compagnon continua son petit monologue, en s'approchant cette fois de l'autre jeune femme, qui croisait les bras :

– Un peu tendue, mais terriblement efficace, voilà notre puissante Aurore ! C'est la dragonne du groupe ! Elle n'a aucune pitié pour ses ennemis ! C'est une guerrière hors pair, qui fait trembler n'importe qui...
– Jake... soupira cette dernière.
– Pardon, soeurette, mais... répondit-il.
– C'est bon, laisse tomber.

Elle lança un regard glacé au jeune homme, qui déglutit difficilement. Contrairement à Laura, qui était très douce, Aurore dégageait une aura plus menaçante et plus électrique. Elle reporta son regard vers nous, et aussitôt, un sourire se dessina sur son visage. Jake se râcla la gorge rapidement, avant de se diriger vers le dernier des membres de l'équipe A.

– Ensuite, nous avons notre cher Capitaine ! Le meilleur d'entre nous, le plus fort... Il peut déplacer des montagnes, faire bouger les océans... Il a un cœur en or, et il dirige la meilleure équipe du monde... Notre chef, Nathan. Mais tout le monde l'appelle Nath.

Ainsi, il s'appelait Nathan ? Son nom me fit tiquer. Pourquoi ? Je ne savais pas vraiment. Une intuition, sans doute. En tout cas, elle était bonne. Les seules choses que je me dis, à cet instant, fut qu'il avait un beau prénom, et que Jake avait un peu fait son travail. Le capitaine ne disait pourtant rien. Il regardait seulement un peu bizarrement Jake, d'un air lassé. Ce dernier continua dans sa lancée :

– Et enfin, comme on dit, « le meilleur pour la fin », moi, votre fidèle camarade, défenseur de la veuve, de l'orphelin, du bon goût et de l'humour, le grand, l'impitoyable et merveilleux Jake !
– Grand... Encore un peu, et oui, tu seras grand, dit Ethan.

Les filles ricanèrent doucement, tandis que Lucas ne se cacha pas pour rire. La remarque était très juste après tout : Jake n'était certainement pas le plus grand du groupe, pour ne pas dire qu'il était le plus petit ! Cela m'amusa un peu. Même Nathan, qui semblait si sérieux, finit par sourire. Le pauvre petit se tourna vers les autres, les regardant d'un petit air indigné, tour à tour. Il regarda Ethan et le pointa un doigt accusateur vers lui, protestant et nous disant qu'il était très grand. Le pauvre basané se gratta l'arrière du crâne en ripostant un peu mollement à l'agitation du plaisantin.

Quand les esprits furent calmés, le capitaine s'avança vers nous. Instinctivement, je sus qu'il fallait faire la même chose. On se retrouva bientôt face à lui, tandis qu'il nous jaugeait du regard. Il nous examinait littéralement. Ses yeux marrons nous scrutaient de haut en bas. Puis un sourire orna son visage, sourire qui s'accompagna d'une main tendue. Il s'approcha de Lucas et lui serra la main, une main légèrement... crispée ? Oui, c'était presque ça.

Puis il vint à moi, et me tendit cette même main, que je serrai avec fermeté. Au contact de nos doigts, un courant électrique me passa presque dans le bras. C'était une étrange sensation, qui n'était pas franchement désagréable. Elle était même... agréable. Comme si cet instant avait suffi pour créer un lien entre nous. Il dégageait une aura incroyable. À ce moment-là, je savais qu'il était digne d'être le capitaine. Notre poignée de main dura quelques instants, durant lesquels il nous dit alors :

– Bienvenue dans l'équipe A, Lucas, Thomas.

Je le remerciai d'un franc mouvement de tête. Même si cela faisait seulement deux minutes qu'ils étaient arrivés, j'avais pu à peu près me faire une idée sur cette équipe dirigée par Nathan. Je savais qu'elle me plairait. Après tout, ils possédaient tous cette petite énergie terriblement attirante. Même l'humour de Jake n'était pas déplaisant, au final. Un peu agaçant au début, mais je me disais qu'il servait probablement à détruire les possibles tensions au sein du groupe.

Ils étaient assez différents de Constantin, que j'avais vu comme étant très taciturne, sombre, réservé et peu enclin à parler. Je voyais bien qu'il ne nous aimait pas spécialement. Croyait-il que nous volerions sa place ? Y voyait-il de l'opportunisme ? J'avais aussi observé qu'il avait un rôle privilégié par rapport au Boss. J'ignorais exactement quel lien il tenait avec John, mais il était très clair qu'ils possédaient une relation particulière. L'équipe A semblait plus encline à nous accueillir. La première approche s'était sûrement mieux passée qu'avec celle de l'archer...

Pourtant, lorsqu'ils étaient rentrés dans la maison, l'atmosphère de la maison avait radicalement changé. Ils portaient la même force que notre entraîneur dans le regard, dans l'attitude ou même dans la façon de marcher. Ils étaient sûrement redoutables.

Même Jake, le petit plaisantin ou la douce Laura qu'on avait un peu plus de mal à prendre au sérieux par rapport aux trois autres. Surtout par rapport au capitaine. Aurore était sans doute une impitoyable tigresse. Quant à Ethan... Il était difficile de le juger. Il semblait très fort, mais en même temps, il ne semblait pas fait pour combattre.

À y réfléchir, ils ne paraissaient pas être faits pour combattre. Ils avaient probablement notre âge, peut-être étaient-ils un peu plus vieux que nous. Ils n'étaient pas forcément tous grands ou robustes, et malgré leur mâturité, ils nous ressemblaient, lorsque nous n'avions pas connaissance de notre sombre destinée.

– Vous vous êtes installés, je suppose ? Demanda alors Nathan.

La voix du capitaine me sortit de mes pensées. Voyant qu'il attendait une réponse à sa question, j'acquiesçai d'un mouvement de tête. Ils nous avaient découverts dans la maison, ce qui bien évidemment, m'empêchait de répondre négativement à cette question ; et cela nous évitait également une présentation des lieux.

– Parfait, ça nous évite de perdre du temps à vous faire visiter la maison, continua-t-il, comme s'il lisait dans mes pensées. Les garçons, allez prendre votre douche. J'arrive.
– Hein ? Tout de suite ? Gémit Ethan d'un air fatigué. Je me serais bien posé avant...
– Tout de suite.

Le ton de Nathan avait été cassant, et ne souffrait d'aucune protestation. D'un pas traînant, le basané et le plaisantin finirent par obéir et se dirigèrent vers la salle de bain. Derrière moi, je vis Lucas déglutir, compatissant pour les deux membres de l'équipe A. Le capitaine s'essuya le front avec un serviette qui se trouvait là par hasard. Il se retourna vers les filles, avant de leur déclarer qu'elles pouvaient faire ce qu'elles voulaient en attendant qu'Ethan et Jake reviennent. Ces dernières s'éloignèrent, allant je-ne-sais-où.

Nathan se posa sur un des fauteuils annexes au canapé et nous fit signe de nous s'asseoir. Sachant qu'il n'y avait aucune contestation possible, ni même aucune raison de contester, nous finîmes par obéir. On se regarda quelques instants, instants durant lesquels il y eut un long blanc.

– Concrètement, c'est quoi, l'équipe A ?

Je remarquai, bien trop tard, que celui qui venait de prendre la parole, c'était moi. Cela me surprit, parce que je n'étais pas habitué à poser des questions en premier. Nathan me regarda longuement, avant de s'appuyer contre le dossier du fauteuil.

– L'équipe A... C'est une longue histoire, un peu trop longue pour que je puisse vous la raconter. C'est une équipe d'action, qui choisit minutieusement ses membres, en fonction de caractéristiques magiques propres à certaines personnes. Alors considère que l'équipe A est la première unité d'action affiliée à la Modération.
– Et elle existe depuis combien de temps ? Demanda Lucas.
– Depuis très longtemps. Sur Genesis, elle existe depuis des décennies. Sur la Terre Neutre... C'est un peu plus compliqué.
– C'est trop cool ! Alors, on fait partie de la meilleure équipe de la Modération ?
– Non.
– Alors il existe une équipe encore plus forte ?
– Non, ce que je voulais dire, c'est que pour le moment, vous n'êtes pas des membres officiels. Vous allez travailler un peu avec nous, mais l'équipe A est un organe interne de la Modération complètement à part. Cela dépasse de loin ce que vous pouvez imaginer.

Un lourd silence s'installa. Je savais qu'il ne révélerait rien sur l'origine de l'équipe A. Nous faisait-il confiance ? Après tout, je comprenais que ce ne soit pas le cas. C'était évident qu'il n'allait pas nous révéler ce que même les joueurs les plus aguéris peinent à savoir. Et c'était aussi respectable. Si nous nous trouvions à sa place, nous ferions problablement la même chose.

– Mais quel rôle jouez-vous, exactement ?
– Nous sommes une unité un peu spéciale, chargée de traquer les démons, et de limiter les phénomènes paranormaux sur Neutre. Il ne faut pas oublier qu'ici, les gens n'ont pas accès à la magie autant que nous. De ce fait, ils sont largement plus vulnérables. Si auparavant, les phénomènes étranges, ici, étaient assez rares et relevaient de l'anecdote comique, le problème s'est aggravé depuis quelques temps.

Sur ces belles paroles, Nathan se leva et chercha quelque chose, posé sur une étagère située un peu à l'écart. Quelques secondes plus tard, il revint et me tendit quelque chose. En l'ouvrant, je compris alors que c'était le dernier journal, sorti aujourd'hui. En première page se trouvaient de gros caractères, imprimés à l'encre noire, se tenant, stoïques.

De longs articles détaillaient alors toute sorte d'événements étranges. Tout d'abord des meurtres inexpliqués, qui s'étaient déroulés dans toute la région. Des corps avaient été retrouvés, tués étrangement, et les enquêteurs n'avaient aucune piste. Ensuite, certaines digues, sur les côtes, avaient été détruites partiellement à cause des tempêtes récentes et très localisées. Un gros titre mettait même en avant un accident expliqué par le brouillard épais, qui avait causé de nombreux dégâts matériels et des blessés, mais qui évidemment était moins lié au temps qu'aux démons eux-mêmes.

Nathan nous laissa bien le temps de lire les articles qui détaillaient, je l'avouerai, des choses horribles et terrifiantes, avant de finalement s'éclaircir la voix et reprendre la parole :

– Vous voyez, il y a plein d'événements terribles qui se passent en ce moment. Notre enquête nous a menés sur des pistes, qui elles-mêmes mènent à des démons. Il est clair que les responsables de ces horribles choses sont ces monstres. Ils provoquent des accidents, des catastrophes, sont à l'origine de nombreux morts... Notre but est de prévoir leurs actions et de les éliminer avant qu'ils ne fassent le plus de dégâts.

Prenant en compte toutes ces informations, je me fis un petit résumé dans ma tête avant de déclarer :

– Donc votre but est d'anéantir les démons ?
– Pas seulement. Nous avons aussi pour but de protéger le monde et les portions de territoire que l'on nous attribue.

Sans nous laiser le temps de répliquer, Nathan se releva, remettant en place sa veste, et continua :

– Si vous vous demandez, nous n'avons pas exactement le même but. Nous savons ce que vous venez faire ici. Vous cherchez des réponses. Si le vieux vous a recueillis, ce n'est pas pour rien. Il vous les apportera.

Considérant qu'il avait répondu à la question, il s'éloigna et monta les escaliers. Quelques secondes plus tard, les deux autres garçons les descendit, presque en courant. À croire qu'ils se poursuivaient...

– Putain, Jake, rends-moi mon tee-shirt !
– Non, la dernière fois tu m'as fait le même coup, alors tu resteras à poil, Than !
– Arrête avec ce surnom, et rends-moi ce putain de tee-shirt !

Non, je ne rêvais pas... Ils se poursuivaient vraiment. Je me passais ma main sur mon front, désespéré. J'avais l'impression de voir Lucas et son frère, lors d'une de nos vacances. C'était désespérant... Nathan les regarda du coin de l'oeil, soupira, et continua son ascension.

Je me mis à regarder les deux grands gamins, qui après quelques minutes – et deux baffes par Aurore –, cessèrent de se chamailler, pour aller jouer dans le jardin. Ils nous firent un signe :

– Eh, Tho, Lu', vous venez ? Nous lança Jake.
– Vous allez faire quoi ? Leur demandé-je.
– Une partie de basket, répondit Ethan en souriant.
– Pourquoi pas ?

J'adorais le basket. C'était un sport que je trouvais magnifique. Le toucher rugueux de la balle, la course sur le terrain et les pas qui résonnent sur le bitume... Et ceci, sans parler des tirs, évidemment. Qui n'a jamais aimé cette sensation ? Quand on a cette sensation d'être en symbiose avec le ballon, quand après avoir quitté le sol pour prendre son envol, on lâche le ballon, qui dans un arc de cercle céleste, atteint sa cible et passe au travers des filets, c'est une sensations magique. Une sensation courte mais terriblement jouissive...

C'est comme ça qu'on se retrouva en un deux-contre-deux, avec pour première équipe Ethan et Jake contre Lucas et moi. Nous jouâmes quelques matchs, durant une bonne demi-heure. Une heure de plaisir, d'action et de lutte acharnée s'écoula à la vitesse d'un avion. Les parties s'enchaînèrent, chacun rendant quasiment coup pour coup les paniers marqués par l'adversaire précédemment. Finalement, cela s'acheva sur une victoire très serrée, gagnée par l'équipe nouvellement formée par Ethan et moi. Bons perdants, Lucas et Jake nous félicitèrent avec une énergie redoublée.

Le basané s'assit alors sur le sol et soupira, attrapant au passage la bouteille d'eau qu'on avait pris soin d'emporter. Il avala avec avidité un bon quart du contenu de cette dernière. Je m'approchai de lui, il me tendit la bouteille. Je bus plus raisonnablement, avant de la tendre à nos deux coéquipiers.

– Tu es vachement fort, quand même, lança Lucas à Ethan.

J'approuvai d'un hochement de tête. Ses iris fixèrent ceux de Lucas pendant un court instant. Un bâillement lui échappa. D'un geste lassé de la main, il le fit rapidement taire. Ensuite alors, il répondit :

– Ah ? Merci. Je fais du basket depuis un peu plus de cinq ans maintenant...
– Cinq ans ?! La vache ! Et t'as quel âge ?
– Dix-huit.

Je fis un petit sourire. En le voyant pour la première fois, il paraissait aussi vieux que moi. Mais plus je regardais sa peau fine et légèrement hâlée ainsi que l'innocence dans son regard, plus je me disais, finalement, qu'il demeurait moins vieux que moi.

On discuta longuement avant de revenir à la maison. Sur le perron, les filles nous attendaient. Elles nous firent signe de nous dépêcher. En levant la tête vers le ciel, je vis que le Soleil était tombé depuis un petit moment déjà. Un vent frais se leva, faisant onduler nos tee-shirt. C'était vraiment agréable, avec la chaleur qui régnait.

Avec la fraîcheur, le vent apporta également quelques senteurs d'épices et de nourriture. À ce moment, nos quatre ventres rugirent à l'unisson. Ne me demandez pas pourquoi ; on éclata alors de rire, tous les quatre, en même temps. Jake nous regarda alors, puis se dirigea vers les filles :

– Le dîner est prêt ?
– Oui.
– C'est Nath qui a cuisiné ? Demanda Ethan.
– Ouais. C'est lui qui prépare le repas. Tu verras, c'est excellent, nous dit alors Aurore. Il n'aime pas quand c'est les deux loulous qui préparent : généralement, ça finit très mal.
– Eh ! Protesta Jake.
– Mais... Jake, la dernière fois, tu as failli faire crâmer la cuisine... fit remarquer posément Laura.
– Effectivement, balbutia ce dernier.

Ethan se mit à ricaner en avançant. Quand il passa au niveau d'Aurore, cette dernière lui mit une calotte derrière la tête. Il poussa un couinement plaintif, mais ne dit rien de plus : elle lui fit signe de s'installer à table. Elle nous fit signe de le suivre, et ferma alors la marche et la porte.

Dans la cuisine, vêtu d'un petit tablier, qui selon Lucas lui allait à merveille, Nathan nous attendait. La table, effroyablement bien dressée, accueillait un grand plat...

– Oh, la vache ! Un poulet roti ! s'exclama-t-on à l'unisson.
– Et... des frites ! J'ai tellement l'impression que je n'en ai pas mangées depuis des millénaires... ! continua Lucas.

Moi-même, je souriais à pleine dents. Cela faisait vraiment longtemps que je n'avais pas mangé des frites... En plus, son plat sentait terriblement bon ; non, il n'y avait vraiment rien de tel qu'un poulet-frites ! J'étais content. Le cuisinier nous fit signe de nous installer, ce qu'on fit. Je me retrouvai entre Lucas et Ethan et... face au capitaine. Les filles, quant à elles, étaient de part et d'autres de ce dernier, avec le plaisantin.

Le repas fut très animé, entre les blagues de Jake et de Lucas, les conversations plus sérieuses entre Nathan et Aurore... Ethan, Laura et moi, nous ne parlions pas beaucoup si on comparait aux trois autres... Bien sûr, parfois, je répondais à certaines questions d'Aurore ou de Nath, mais la plupart du temps, je me contentais d'écouter.

C'est ainsi que j'appris que le parfum de glace préféré de Laura était la vanille, qu'Aurore était surdouée mais avait une moyenne assez moyenne, ou encore que Nathan aurait aimé devenir un acteur reconnu. Ce dernier d'ailleurs lança un regard noir à Ethan quand ce dernier le taquina dessus.

Mais mal lui en prit quand le leader lui rappela la claque qu'il s'était mangé par Aurore quand il l'avait découverte, malencontreusement, dans les vestiaires. Claque qui avait été un véritable spectacle puisque Jake, Nathan, et même Laura y avaient assisté ! Après cet événement, le calme d'Ethan reprit le dessus sur son petit côté amusant, et on ne l'entendit plus vraiment.

– Et toi, Thomas ?

Le doux regard de Laura me scrutait, attendant une réponse à sa question. Je sursautai quand sa voix retentit, et quand je compris que je n'étais pas tout seul. Je la regardai en haussant un sourcil, ne comprenant pas vraiment pourquoi elle m'interpelait.

– Hein ?

Oui, c'était assez faible comme réponse, j'en conviens. Heureusement que ce fut Laura qui me posait la question, et non un des autres. Aurore aurait peut-être soufflé en voyant que je n'écoutais rien, Jake se serait moqué de moi, et Ethan m'aurait reposé la question en insistant. Quant à Nathan... Honnêtement, je ne saurais pas quoi en dire. Peut-être m'aurait-il répété ce qu'il m'avait demandé gentiment ? Peut-être m'aurait-il dit sèchement de laisser tomber ? Je ne savais pas quoi en penser... Du coup, je me sentais plutôt soulagé du fait que ce soit Laura qui me questionna, et non les quatre autres. Et je ne parle même pas de Lucas, qui m'aurait arraché de mes pensées depuis longtemps...

– On parlait des dessins animés de notre enfance.
– Le mien, commença Aurore, c'était L'éclat de la Super Nana !
– Quant à moi, c'était L'Explorateur marin ! S'exclama Ethan, avant de rougir un peu. J'ai toujours aimé les mers...
– Moi, c'était Mia la guêpe, souffla Laura.
– Quant à moi, j'ai été habitué à regarder des émissions un peu plus mâtures, répondit simplement Nathan. Mais mon dessin animé préféré était L'académie des champions.
– Et toi, Thomas ? Redemanda Laura.
– Ah, moi...

J'hésitais. Devais-je leur révéler cette information ? Elle n'était peut-être pas capitale, mais en avais-je envie ? Quel cruel dilemme ! Voir leur visage attentif à ma future réponse qui ne viendrait peut-être pas... j'avais peur de les décevoir. Je ne voulais pas leur dire, mais je ne voulais pas non plus leur cacher cela. Après tout, nous étions compagnons, non ? C'était une partie de moi...

– Le grand voyage du train... soufflai-je.

Quelques secondes passèrent, durant lesquelles ils me regardaient avec des yeux ronds. Je détournai le regard, voyant que je rougissais à vue d'oeil. Je devais être littéralement cramoisi. Je me mis à jouer avec une de mes frites, considérant qu'elles étaient sûrement plus intéressantes que la discussion...

Pourtant, lorsque je relevai la tête, je vis les autres sourire, sans se moquer. Je soupirai. Au final, ce n'était qu'un dessin animé, non ? Je n'avais rien à craindre. J'avais réussi à leur révéler. Cette information capitale était entre leurs mains à présent. J'espérais qu'ils n'en feraient pas un mauvais usage. Mais à voir leur visage, je sus que ce ne serait pas le cas. Ethan posa sa main sur mon épaule :

– Mais c'est trop cool comme dessin animé ! Moi aussi, je regardais !
– Pourquoi fais-tu cette tête-là, Thomas ? Tu en as honte ? Questionna Aurore. Il ne faut pas.
– C'est presque mignon, me taquina Lucas.
– Laissez tomber.

À ce moment-là, je me sentis un peu à part. Je les laissai reprendre la conversation, qui dériva rapidement sur des sujets un peu plus graves, comme la crise des démons. Je n'écoutais que d'une oreille distraite, répondant par un « Hmm » quand Lucas me posait de rares questions. Je voyais bien qu'il n'était pas non plus dans son assiette, même s'il essayait de montrer le contraire.

De toute façon, c'était assez simple : Lucas faisait toujours en sorte de montrer qu'il allait bien. Il souriait tout le temps, pour un rien. Il en fallait beaucoup pour l'énerver ou pour qu'il montre à quel point il était dans un mauvais état. J'avais appris à voir quelques signes. Et le fait qu'il parle, un peu moins, en faisait partie.

Le repas dura de longues minutes, durant lesquelles les conversations s'enchaînèrent sur tout et n'importe quoi, autant sur l'importance d'intervenir face aux démons que sur le temps et sur nos destinations de rêves...

– Moi, je dis quand même que le meilleur pays pour de bonnes grosses vacances, c'est l'Espagne ! Déclara Ethan. Rien de tel que la plage, le soleil...
– Mais non ! L'Australie, c'est tellement mieux, s'exclama vigoureusement Jake.
– Avec tes kangourous ? T'es sérieux ? Intervint Aurore. Et des scorpions ? Et des araignées ? Et le désert ? Je savais que t'étais taré, Jake, mais à ce point...
– Oh, toi, ça va, hein ! Je te rappelle que tes dernières vacances, tu les as passées en Norvège. En Norvège !
– La Norvège est un très beau pays !
– Mais tellement glacial.
– Je préfère ça que crever de chaud dans ton désert paumé !
– Eh, répète un peu, là !
– Oui, parfaitement ! Répéta-t-elle haut et fort. Je préfère la Norvège à ton île paumée !
– Ils sont incroyables... soupirai-je. Nous, on s'est mis d'accord, avec Lucas. L'été prochain, on part au Japon.

On échangea un regard. Je passai un bras autour des épaules de mon ami qui acquiesça en expliquant à qui veut bien l'entendre que le pays du soleil levant était la meilleure destination possible.

– Au Japon ? C'est vrai que c'est une belle destination, commentèrent tour à tour Laura, Ethan et Nathan.
– Surtout lors du Hanami, informa Laura.
– Tu y as déjà assisté ? Demanda le blond à la douce.
– Oui... C'était vraiment la meilleure chose que j'ai vue dans ma vie. Mais ma destination préférée est un peu plus bas... J'aimerais beaucoup partir en Corée du Sud.

Je fis un petit sourire à la brune, sourire qu'elle me rendit. C'était presque un sourire d'excuse pour l'attitude désastreuse de ses camarades. La pauvre Laura n'y était pourtant pour rien, mais elle était l'une des plus mâtures avec notre chef d'équipe. Lorsque la tension redescendit d'un cran, Aurore se tourna vers le capitaine et lui posa la même question. Ce dernier haussa les épaules et répondit :

– J'aime beaucoup le Québec. J'aimerais bien y retourner.
– Y retourner ? Répéta Ethan. Tu y as habité ?
– Oui.

Après cette brève réponse, le repas s'acheva sur un délicieux sorbet. J'étais vraiment content de manger ce dessert, ce monument de sucre et de bon goût, ce monument de bonheur pour nos palais. La glace qui vient refroidir des corps brûlés par le soleil déversait sur nos cœurs des vagues de plaisir. Je la terminai rapidement.

– Au fait, on fera quoi, pendant l'entraînement de demain ?

La question de Lucas se suspendit dans la maison ; toute la table se para alors d'un petit sourire qui me laissa perplexe et pensif pendant de nombreuses heures. Tour à tour, je les dévisageai, attendant une réponse. Comptaient-ils, sincèrement, nous dire précisément ce que nous attendions ? Allaient-ils nous le dire ? Après un petit temps d'absence, Nathan répondit enfin :

– Vous le saurez bien assez tôt.

Quelle réponse éloquente ! Nous savions maintenant tout de notre programme d'entraînement, où nous allions le passer, comment, avec qui, à quelle heure... Nous savions surtout ce que nous allions faire... et ce que nous n'allions pas faire, justement ! Dans tous ses détails ! Nathan avait vraiment la langue pendue, n'est-ce pas ?

Son air mystérieux me poussa à être un peu méfiant. De toute façon, je me méfiais un peu de tout ici, parce que nous n'étions jamais sûr de rien. Il repoussa sa chaise et soupira. Enfin, il finit par se lever. Le chahut descendit doucement, puis finit alors par s'éteindre, faisant la lumière sur le chef.

– Les amis... je pense qu'il se fait tard. Nous devrions aller dormir. Une dure journée attend certains d'entre nous.
– T'as raison, je suis crevé ! Dit Ethan en se laissant glisser sur son siège.
– Notre entraînement a été épuisant... ajouta Laura.
– Oui, mais nous devons représenter l'équipe A. Nous ne pouvons pas nous permettre d'être faible, fit remarquer Aurore.
– Ouais, mais est-ce qu'on est obligé de s'éclater tous les jours ? Geignit Jake.
– Aurore a raison. Nous sommes l'équipe À. Nous devons être forts. C'est un honneur de faire partie de cette équipe.

L'intervention de Nathan eut au moins le mérite de faire taire les autres. Ils se levèrent un par un. Et, l'un après l'autre, on monta les marches d'un escalier nous menant à nos chambres. Arrivé dans le grand couloir ouvrant sur les portes de nos chambres, je remarquai un détail :

– Mais il n'y a que quatre chambres ?
– Hein ? Ah, oui, c'est normal. Les filles dorment ensemble, et les garçons ensemble. Y a que Nath qui a une chambre en solo, parce qu'il bosse souvent, me dit Jake. D'ailleurs, Ethan y va souvent. Il paraît que je ronfle...

Il se mit à ricaner bêtement. Aurore se passa une main dans ses cheveux blonds, et soupira de désespoir en voyant à quel point il pouvait rire bêtement. Ethan acquiesça et s'avança vers moi. Un petit coup de coude pour attirer mon attention plus tard, il dit :

– Ce n'est pas « il paraît ». On l'entend dans toute la maison. Mais Nath n'aime pas trop qu'on vienne dans sa chambre... Alors je viendrai vous rejoindre !

Cette idée ne m'enchantait pas tant que ça. Je le repoussai en rigolant, lui disant qu'il pouvait toujours « se gratter » et que ça l'endurcirait. Je n'aimais pas être dérangé dans mon sommeil. Quelle horreur ! Puis, malicieux, j'ajoutai :

– En plus, c'est pareil de mon côté. Lucas ronfle comme une locomotive. Pas de chance, Ethan !

Il souffla de désespoir et partit embêter les filles. Laura le repoussa doucement, et Aurore avec un peu moins de retenue. En tournant le regard vers mon camarade d'infortune, il me lança un petit regard noir. Je lui tirai la langue et posai ma main sur la poignée de porte de notre chambre. Je me retournai, le blond sur mes talons, pour faire face aux autres.

– Bonne nuit !

Nous prononçâmes cette phrase presque à l'unisson, à quelques secondes près, et nous nous mîmes à rire un peu bêtement. Alors que nous allions passer le seuil qui nous mènerait au repos, la voix du chef retentit alors :

– Lucas, Thomas. Rendez-vous à huit heures en bas. Ne soyez pas en retard, les amis !
– D'accord ! À demain !
– À demain.

Je refermai la porte derrière nous, ce qui nous coupa des autres. Lucas se mit à bâiller. Il s'assit lourdement sur un des lits. À mon tour, je me laissai tomber sur mon lit. Je m'allongeai, épuisé par cette journée assez intense. Je regardai mon ami défaire son lit et se glisser dans les couvertures.

– Désolé, au fait, pour tout à l'heure, lui dis-je. Je sais très bien que tu ne ronfles pas.

Pour toute réponse, il se contenta de me lancer mollement un oreiller, que je lui renvoyai avec la même force.

– On va dire que c'est parce que tu ne voulais pas qu'Ethan vienne, c'est ça ?
– Perspicace, lui répondis-je.

Un court instant de silence s'installa. C'était étrange de voir que nous avions des périodes de silence. Elles étaient rares, les fois où nous ne parlions pas...

– Lulu ? l'appelai-je après un court instant de vide.
– Ouais, Toto ?
– Qu'en penses-tu, de cette équipe ?

S'appuyant sur un coude, il se releva pour me regarder. De mon côté, j'étais face à la fenêtre. Le vent chaud faisait vibrer ma chevelure. Dans la nuit azurée quelques perles célestes, statiques, observaient la terre.

– Honnêtement, je pense qu'ils sont gentils, même si je sens que ça va être dur... Et toi ?

Un filament éphémère traversa le ciel. Je souris en détournant le regard, me dirigeant vers mon lit, souhaitant bonne nuit à mon ami...

– Je pense qu'on va bien s'amuser, avec eux.

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NDA : Salut chers lecteurs / lectrices, j'espère que vous vous portez à merveille. On se retrouve pour un nouveau chapitre, dans lequel on découvre l'équipe A. Qu'en pensez-vous ? Vous avez votre petit préféré ? Qu'avez-vous pensé cette scène de repas ? Du petit match d'entraînement de basket ? De la discussion entre Nath et Thomas ? Et surtout... Quel est l'entraînement qu'ils préparent à Thomas et Lucas ?

J'espère que vous avez passé un bon moment en lisant ce chapitre. J'ai pris beaucoup de plaisir à le rédiger, et c'est un super moment que je passe à vous écrire cette histoire... N'hésitez pas à me faire part de ce que vous en pensez :3 On se retrouve bientôt pour un nouveau chapitre, bisous !