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Chapitre 17

Comment puis-je décrire la force de ce démon ? Elle était exponentielle. Oui, c'était vraiment le mot. Ou, du moins, elle était largement supérieure à celle de ses compagnons. L'aura qu'il dégageait était meurtrière, sombre, effrayante, sanguinaire. Son allure monstrueuse, accentuée par ses blessures, était plus terrifiante encore. En réalité, je ne savais pas si on pouvait le battre, même s'il avait été blessé. Nos adversaires avaient la qualité – ou l'inconvénient – d'être particulièrement coriaces. Et c'était le même problème, sinon pire encore, pour celui-ci. Pourrons-nous seulement le toucher... ?

Lorsqu'il s'envola pour passer à l'attaque, je me préparai à esquiver. Il replia ses ailes, tendit son pied, et amorça une longue chute pour nous toucher de son talon. Je sautai sur le côté, tirant Lucas par le bras. Ce dernier, encore assommé, se laissa bercer et tomba avec moi. Quand le pied du démon frappa le sol, un grondement sourd retentit. Sous notre corps, le sol se mit à trembler. Quand je regardai là où il venait de frapper, un cratère s'était creusé. La terre s'était pliée en deux. La puissance de son attaque fut même si grande – et je vous jure que c'est la vérité – que des cailloux se mirent à pleuvoir aux alentours.

Ne prenant même pas la peine de voir si son attaque avait fait mouche, ou bien si nous avions réussi à nous échapper, le démon concentra son énergie magique autour de son poing. Ce dernier se mit à briller d'une lueur aurorale. Des nuages de feu gravitaient autour de ses phalanges. Il balança ensuite son corps en avant, pour projeter son poing et tout ce qu'il contenait avec une grande force. Sa main n'était maintenant plus qu'une aura flamboyante, aura qui courut vers nous, amas d'énergie qui menaçait de nous tuer tous les deux, et de détruire tout ce qui se trouvait autour de nous. L'air se mit à chauffer très fort, et une gerbe de flammes faillit même m'atteindre. Je sentis une brûlure qui chatouilla ma peau. Heureusement, les dégâts furent minimes, en comparaison avec le sillon creusé dans la terre.

Le monstre arriva alors devant moi, et de sa main crochue, voulut me frapper. Cependant, cette main ne rencontra jamais mon visage. Devant moi se tenait Lucas, brandissant une épée brillante, en guise de rempart. L'impact avait été si fort que le sabre de mon ami vibrait encore après quelques secondes. Un air de défi peint sur le visage, mon meilleur camarade tenta de renverser les rapports de force en appuyant sur sa lame, mais rien ne changea. Le démon était trop puissant pour qu'un simple jeune adulte puisse faire quoi que ce soit, quand bien même je sentais l'ombre de son Alter aider Lucas, tant dans la maîtrise de son sabre que dans sa posture, droite, ferme et souple d'une même façon. Il n'était pas assez fort pour résister.

Alors, je décidai de passer à l'attaque. Je fermai un court instant les yeux. Je voulais un éclair. Un éclair... Un éclair... ! Je sentis mon monde mental commencer à crépiter, mais c'était un grondement trop lointain. Je n'arrivai pas à trouver cet éclair que je voulais obtenir. L'orage était loin, et plus je me concentrais, plus je pensais qu'il s'éloignait. La force que j'avais tout le long du combat précédent s'évanouissait, alors que j'en avais terriblement besoin. Je me sentais impuissant. Je voyais les images de mes amis se faire tuer les uns après les autres. Le sang coulait. J'entendais leurs sanglots, leur rage, leur tristesse, leur désespoir. J'entendais des innocents mourir les uns après les autres, tailladés par des démons.

Puis je la vis. Ma sœur. Entre les griffes de cet horrible monstre. Je revois encore, souvent, son visage ensanglanté, ses larmes rouler sur ses joues, et ce sourire carnassier sur leur face diabolique. Ils me dégoûtaient. Haine. Colère. Tristesse. Rage. Désespoir. Force. Voilà ce qu'ils m'inspiraient, ce que je sentais quand je voyais ces démons. J'avais, à ce moment, envie de tuer chacune de ces abominations. L'orage ne grondait plus. Il hurlait complètement, de toute part.

J'ouvris les yeux. Devant moi, Lucas tombait presque, et je sentais ses muscles faiblir. Il lâcha, presque inerte. Le coup du démon partit. Le mien aussi. Un éclat de sang. Un lambeau de peau vola. Un craquement sinistre. Le bruit d'une explosion, puis d'un éclair. Le démon recula, mais je ne le vis pas.

– Thomas... ? Dit Lucas, incrédule. Ça va... ?
– Hein... ? Oui, ça va, pourquoi ?
– Ton corps... regarde.

Alors seulement, je me regardai. Une tour d'éclair parcourait mon corps. Mes muscles étaient contractés, et une gerbe d'éclair volait ça et là. Je passai une main hasardeuse dans mes cheveux : ils étaient littéralement... en lévitation ! Une colonne électrique m'entourait et dansait le long de mon corps. Devant moi, notre face cauchemardesque montrait les crocs. Il était déjà prêt à repasser à l'attaque.

– Lucas, cette fois-ci, on l'attaque de front !
– Ouais !

Sans lui laisser le temps d'agir, chacun de notre côté, nous nous mîmes à courir vers notre adversaire. Il se mit en position de défense, son seul bras valide devant lui. J'arrivai sur sa droite pour lui donner un coup de poing électrisé, tandis que Lucas fit un bond en levant son épée pour le sectionner. Mon attaque n'atteignit pas le visage de mon adversaire qui, penchant sa tête suffisamment vite, put m'empêcher de le toucher. Son regard s'orienta ensuite sur Lucas, et de sa paume, il arrêta le coup très rapidement.

Il sourit de toutes ses dents, et, détournant l'épée de mon ami, il força ce dernier à se décaler vers la droite. C'est-à-dire, sur moi. Il me percuta assez durement, et je trébuchai sur le côté. Y voyant une occasion parfaite pour nous achever, il donna un coup d'épaule à Lucas, qui fut expulsé sur une dizaine de mètres. Même si j'étais parvenu, pendant ce temps, à me rattraper pour lui donner une série de coups de poings, de pieds et de genoux, il contra, dévia, para, esquiva chacune de mes attaques.

Alors que je levai mon poing pour le frapper, je sentis son genou rencontrer le creux de mon estomac. Le choc avait été violent. Trop violent. Le monde sembla s'arrêter. Du sang coula de mes lèvres. Je sentis aussi sa main griffue me repousser violemment. Mes pieds quittèrent le sol, je me mis à flotter quelques secondes... pour mieux, ou moins bien dans mon cas, atterrir sur le sol. Je grognai de douleur, bien que d'après Revenge, sa magie me permettait d'être plus fort et également plus résistant. Oui, eh bien j'aimerais bien mieux le sentir !

En me relevant, je constatai que notre ennemi n'avait pas changé de position. Il était toujours là, à nous attendre, comme s'il voulait qu'on l'attaque. Je trouvais cela très étrange... Ce n'était pas une attitude de prédateur. Il était tranquille. Et pourtant, son énergie meurtrière pouvait être ressentie à des kilomètres à la ronde. Dans son dos, se dessinait une aura flamboyante. Je ne savais pas ce qu'il prévoyait de faire, mais je savais, dans son regard, qu'il fallait le tuer avant qu'il ne nous tue.

Malheureusement, c'était plus facile à dire qu'à faire. Les coups reçus au cours des différents combats, la fuite au travers de la forêt et notre fatigue ne nous permettaient pas de nous donner à fond ou d'espérer même de grandes choses. Nos chances de victoire étaient réduites et faibles, extrêmement faibles. Nous étions deux enfants perdus face à un lion enragé. Il était le chat, nous étions les souris. Et des souris blessées. Le chat oscillait alors entre rage meurtrière et amusement.

Voilà dans quelle situation nous nous trouvions actuellement, et cela ne me plaisait pas du tout. J'avais toujours mon aura électrique autour de moi, mais elle s'était affaiblie lors de ma chute. Je jetai un coup d'oeil vers Lucas. Ce dernier, dans une respiration saccadée, tentait de se relever en tenant fermement un sabre... sur lequel des fissures étaient présentes ! J'y voyais un trait fin zébrer le long de la lame. Je compris qu'au prochain coup, nous perdrions un atout précieux, puisque Lucas n'aurait plus qu'une seule lame. Quant à moi, mon pouvoir atteignait une certaine limite, que je ne pouvais pas dépasser. Je me relevai à mon tour, grinçant des dents en repensant à notre situation.

En observant l'environnement, je me dis qu'il serait difficile de fuir, car, malgré la présence d'arbres tout autour de nous, notre ennemi avait la particularité de posséder des ailes. Ainsi, je savais qu'il pouvait nous rattraper, où que nous allions, et ce, en très peu de temps. Nous n'avions pas vraiment d'autre choix que celui de combattre et de tenter de se débarrasser de notre adversaire.

Mais est-ce qu'un combat désespéré et que vous imaginez perdu d'avance vous plairait ? Je suppose que non. Vous ne répondez pas, parce que vous savez que j'ai raison, n'est-ce pas ? Je n'étais donc pas très enchanté à l'idée de me battre contre cet adversaire, contrairement à mon ami, qui souriait presque de toutes ses dents malgré sa fatigue.

Quant à notre cible... Son air bestial avait encore grimpé de plusieurs niveaux. Maintenant, ses petits yeux se plissaient sous l'effet de sa colère, des rides apparaissaient sur son visage, et ses pupilles brillaient d'un éclat sanglant, comme deux rubis illuminés par les lueurs d'un grand brasier. Ses ailes s'étaient repliées quand il était retourné sur la terre ferme, et étaient brandies comme deux armes saillantes. Ses muscles étaient contractés. C'était une montagne de chair et de pulsions meurtrières qui se trouvaient face à nous, montrant des canines impécables.

La tension était à son comble. Le silence retentissait en échos et se perdait dans la forêt. Tout était désert. Il n'y avait, enfin, plus que nous. Je resserrai mon poing. Une lueur bleue s'y installa confortablement. Je vis Lucas tenir plus fermement sa lame, même si sa pose n'était pas des plus stables. Enfin, le démon fit danser une flamme entre ses doigts. Le vent siffla entre les branches de la clairière. Nous étions comme des acteurs, prêt à jouer notre ultime scène, concentrés sur ce que nous avions à faire, sans nous soucier du reste. Une feuille se décrocha d'un arbre. Elle virevolta. Éclairs, lame, éclats. Sa course folle la menait, de plus en plus vite, vers ce sol si instable et si dangereux. Un éclair qui crépite. Une lame qui vibre. Un feu qui danse. Elle est sur le point de se poser. Bleu. Blanc. Rouge. Elle se posa.

Au même moment, nous nous mîmes en action, comme des marionnettes articulées. Le démon tendit son poing et lâcha une aura aussi rouge que le soleil. Plusieurs projectiles se mirent à fuser dans notre direction à une vitesse folle, si bien que plusieurs d'entre eux faillirent nous toucher. À plusieurs reprises, les jets écarlates frôlaient mes bras, mes jambes, mes épaules. À plusieurs reprises, je vis Lucas se faire toucher et reculer de plusieurs mètres en grimaçant de douleur. À plusieurs reprises, je dus moi-même reculer pour éviter de me faire toucher.

Arrivé près de lui, je pris mon élan pour sauter et lui donner un coup de poing. Non, mieux encore : lorsque j'arrivai enfin à sa hauteur, je joignis mes deux poings, en une masse unique. Je fermai les yeux un court instant, réfléchissant si intensivement que j'en eus un mal de tête incroyable. Quand je rouvris les yeux, mon coup partit de lui-même :

– Dix-septième éclair : Marteau-éclair !

La massue formée par mes poings fut frappée par la foudre, et s'abattit de toutes ses forces sur le seul bras valide qui s'opposait à moi. Le choc fut si puissant que des éclairs se libérèrent de part et d'autres de l'impact. Le démon se mit à reculer, alors qu'il ne pouvait plus exercer la moindre résistance. L'impact ne dura qu'une petite seconde. Je sentis le démon s'écraser sur la terre, dans la poussière. L'attaque avait été fulgurante.

Mais, quand je libérai le sort, j'aperçus, au dernier moment, la jambe de mon adversaire se détendre en direction de mon torse. Heureusement, j'eus le réflexe de me décaler. Je ne fus pas touché. En calculant la vitesse à laquelle son assaut avait été porté, je m'estimais vraiment content, parce qu'il m'aurait été fatal, si jamais je l'avais encaissé. Je fis un bond en arrière. Aussitôt, le monstre s'appuya sur son bras et se redressa d'un seul coup, avant de foncer vers moi avec toute la force dont il était capable de faire preuve. Il ramena son poing vers lui, avant de l'envoyer vers mon visage comme un boulet de canon. Je me mis sur le côté, à la dernière seconde, si bien que je ressentis un courant d'air sur mon visage. Il enchaîna directement sur une attaque avec ses griffes qui arrachèrent un pan de ma tunique.

Au moment où il allait me toucher, je vis une ombre surgir derrière le monstre. Lucas tenta un coup de pied dans le dos de notre adversaire, qui le regarda du coin de l'oeil, l'air de dire : « Tu te moques de moi, avorton ? ». Il bondit sur le côté, étant maintenant hors de portée de mon ami... Et devinez qui se prit le coup ? Eh oui, c'était moi ! Et bien sûr, évidemment, j'allais riposter par un coup de poing. Ne riez pas, ce n'est pas drôle ! À cause de son étourderie, nous fûmes tous les deux mis à terre, lui se frottant la mâchoire, et moi, grinçant de plus en plus des dents.

Je jurai, à ce moment-là, de retenir ce qu'il venait de faire pour lui mettre la raclée de sa vie plus tard. Mais en attendant, je ne pus me retenir de crier, et je vous épargnerai toutes les grossiertés. Bienséance, qu'ils disaient, il y a quelques siècles ! Pour faire court, on pouvait résumer notre accrochage de cette manière-là :

– Lucas, bordel, tu ne peux pas faire attention quand tu frappes !
– Mais je ne l'ai pas fait exprès, Thomas ! Il était dans ma ligne de mire, je n'allais tout de même pas laisser passer cette occasion !
– Et t'as pas pensé à moi, peut-être ? Tu ne pensais tout de même pas que je resterais sans rien faire !
– Oui, bon, bah ça va, hein, monsieur-je-sais-tout !
– Ah, me parle pas sur ce ton !
– Enfoiré, je fais ce que je veux ! Et puis si tu savais te battre...
– Répète ça, sale...
– Oui, parfaitement !
– Non mais je rêve ! Tu es vraiment incroyable, toi ! Mais on règlera ça plus tard, tu veux ? Je te jure que...

Bien sûr, ce ne fut pas au goût du démon, qui, lassé par nos enfantillages, chargea. On se redressa d'un coup, prêt à l'accueillir. J'étais furieux. Lucas chargea le premier, concentrant toute son énergie dans son sabre. Il leva son arme, puis donna un grand coup vertical en criant :

– Huitième lame : Lame fantôme !

Une grande lame se jeta sur le monstre. Ce dernier grogna de douleur en sentant l'air lui couper la peau. Une deuxième lui trancha les jambes, puis une troisième s'occupa du torse. Lucas fit un arc de cercle presque complet, qui fusa vers notre adversaire. Ce dernier opposa une vague écarlate. Les deux attaques s'entrechoquèrent dans une onde de choc qui parvint jusqu'à nous.

Je me concentrai à nouveau, tendant mon bras vers la cible : à nouveau, je lançai mon dixième éclair. La foudre frappa de plein fouet le sol. En effet, le démon s'était projeté dans les airs, avant de frôler le sol. On ne comprit qu'au moment où un poing sortit de l'ombre pour toucher Lucas, et l'envoyer dans la poussière un peu plus loin. Sachant qu'il s'en prendrait encore à lui, je devais intervenir. Mais, tandis que je courus pour sauver mon partenaire, la créature cadavérique se retourna vers moi et lança un de ces rayons dont elle avait le secret.

Lorsque le jet énergétique me frappa, je sentis une vive douleur se propager dans tout mon corps. La lumière rouge me rongea le corps petit à petit, avec une grande brutalité. C'était comme si j'étais couvert d'hématomes, et qu'au moindre mouvement, j'étais tout courbaturé. Je reculai de plusieurs pas, la voix brisé par la force de l'assaut. Je me laissai tomber sur les genoux, observant mon adversaire repousser plusieurs fois l'épée de mon ami, avec des contres très précis. C'était comme s'il jouait avec Lucas, lui infligeant de petits coups violents, pour le fatiguer et le blesser de plus en plus.

Il tourna sa face hideuse vers moi, tandis qu'il maintenait Lucas par le bras comme un simple jouet. Il le repoussa violemment. Le blond perdit l'équilibre, et dut s'asseoir par terre de force. Sur son visage, je vis une grimace où se mêlaient la fatigue, la douleur, mais aussi un petit sourire courageux. Jusqu'où pouvait-il donc aller ? Songeai-je, me remettant peu à peu de l'attaque précédente. Lucas se releva, et sauta encore une fois sur le démon, brandissant son sabre. Il traça alors une ligne sur le bras du démon, qui poussa un rugissement si fort que la lame de mon ami faillit se briser. Il envoya voler celui qui le gênait au loin.

– Neuvième éclair : éclat noir !

J'avais repris mes repères, et maintenant, je lui lançai un éclair à bout portant, ce qui le destabilisa assez fortement pour le faire trébucher. Il était... coriace ? Oui, c'était vraisemblablement le mot approprié pour le qualifier. Malgré toutes nos tentatives, c'était comme s'il était en pleine forme...

– Allez, Lucas... relève-toi... ! On va en finir, une bonne fois pour toute !
– Ouais ! On va lui faire la peau... !

Tout tournait autour de moi. J'avais du mal à tenir debout, et je faillis perdre l'équilibre à plusieurs reprises. Mais je savais que je n'avais pas le droit d'abandonner, que je ne pouvais tout simplement pas le laisser nous tuer. De son côté, Lucas se reprit, tenant son sabre. De son corps, une aura presque blanchâtre s'échappa, l'entourant, puis entourant son arme. Je courus vers mon adversaire, dans un dernier élan de force. Autour de moi, l'aura électrique se renforça.

– Allez !

Venais-je de crier cette phrase ? Je ne m'en rendis pas compte, trop absorbé par l'attaque que je menais. Le démon hurla de rage, et lança trois traits écarlates, puis cinq, puis dix. Nous pûmes les esquiver, mais je pense que la chance y était pour beaucoup. Ce n'était pas comme si nous étions en pleine forme...

La distance parut se réduire de plus en plus lentement, au fur et à mesure que nous nous rapprochions de notre cible. Je la voyais distinctement. Je concentrai toutes mes dernières forces. Et je pouvais voir que mon ami se donnait aussi à fond. Nous ne pouvions pas perdre, pas maintenant, pas de cette façon.

L'aura flamboyante, presque étoilée, de notre adversaire fit fondre le sol sur une dizaine de mètres. La chaleur était difficile à supporter, mais notre taux de magie nous permettait de la traverser sans en mourir. Ce qui bien évidemment était ... nécessaire, n'est-ce pas ?

Le corps du démon approchait à grands pas. Son arrivée était claire, maintenant. Concentre-toi... Concentre-toi... ! Si tu ne te concentres pas, tu ne le vaincras jamais... ! Son bras, sa jambe... Il y a bien un point faible quelque part ! Tu peux le trouver. Non, Thomas : tu dois le trouver. Et tu dois vaincre cet adversaire qui a failli vous vaincre tous les trois. Et Quinn ? On ne sait pas ce qu'il est devenu, alors reprends-toi ! Extermine ton adversaire... ! Là, son cœur !

Je jetai un coup d'oeil à Lucas. Ce dernier tenta une offensive, en un coup vertical. Il frappa avec précision : une ligne blanche se traça sur le corps du démon, qui grogna de colère. Une autre griffure se dessina sur son torse. La créature recula et frappa son agresseur du revers de la main. Le blond glissa durant quelques secondes, avant de cracher un peu de sang. Le démon était maintenant affaibli, mais totalement hors de contrôle :

– Je vais vous tuer, je vais vous tuer, je vais vous pulvériser, tous ! Jusqu'au dernier ! Je vais vous tuer, vous tuer, vous pulvériser, jusqu'au dernier, tous ! Répétait-il.

Il tendit son poing vers le ciel. Je sautai alors, pour capter toute la puissance des nuages, n'ayant cessé de s'agiter depuis tout à l'heure. Les éclairs rugissaient avec force et éclat. Je tendis ma main en hauteur. Les éclairs se rassemblèrent en un amas monstrueux, grouillant de toute part. Dans un cri céleste, la foudre tomba...

– Thomas !

Je me retournai, pour voir d'où provenait cet appel. À quelques mètres, Lucas se tenait à genoux, et tendait une main vide, vide d'une lame qu'il avait jetée. Dans le ciel, cette dernière tournait rapidement, avec grâce, comme un soleil qui roulait dans les nuages. J'attrapai d'une main assurée cette grande lame.

Alors, la foudre tomba non plus sur ma main mais sur la lame. Je sentais derrière moi une aura inconnue. Une ombre furtive qui guida mon sabre. Le démon lâcha son attaque, un grand rayon d'énergie, puis impressionnant encore que celui qui m'avait touché. Je dirigeai la pointe de l'épée vers cette ultime offensive. Et comme dans un ballon, je fis une percée. L'énergie se dégonfla et passa de tous les côtés sans me toucher, filant vers le ciel. Je n'avais aucune égratignure, aucune blessure.

– Impossible... ! Non, non, non !

Maintenant, je pouvais lire la peur dans le regard de mon adversaire. Une lueur de rage, de peur, de colère, de dégoût et de désespoir. Il était terrifié par le final, par cet assaut qui concentrait notre colère, notre tension, notre tristesse et nos dernières forces. Derrière moi, je sentais une énergie très puissante guider mon épée, maintenant entièrement bleue par l'éclat de foudre qui resplandissait.

Je tendis l'épée. Le démon fit un pas en arrière, mais je ne lui laissai pas le temps de s'enfuir. Je levai mon bras, tandis que la pointe de la lame, comme un doigt accusateur, fixait le ciel :

Combi, Lame céleste !

Derrière, la voix de Lucas se superposa sur la mienne. L'attaque s'abattit dans un grand fracas. L'arme que je tenais perça sans effort le cœur de notre ennemi. Sur plusieurs mètres autour de nous, une puissante lumière nous éblouissa. Je passai au travers du démon, qui commença à se décomposer, dans un rictus de douleur, d'effroi, de haine, de faiblesse et de désarroi. Le coup avait été rapide. Il se désagrégea complètement, laissant une pièce comme unique trace de son existence, pièce qui vint s'ajouter à notre petite collection. Je regardai l'épée de mon ami : elle s'était brisée lors du choc.

– On... a... réussi...

Tout était flou, très flou, trop flou autour de moi. Le monde se mit à tourner. La terre et le ciel s'inversèrent. Je sentis mes muscles s'engourdir de plus en plus. L'épée que je tenais chuta, tintant contre la terre, dans un écho lointain. J'étais complètement vidé. En regardant au loin, je vis une ombre. Peut-être Lucas ? Ce dernier était aussi dans un sale état. Je devais... D'un coup, je tombai finalement au sol. Puis tout devint noir.


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NDA : Bonsoir mes chéris/chéries ! J'espère que vous allez bien, et que vous avez passé un bon moment en lisant ce chapitre. Le combat est enfin fini ! Il m'a fallu plus d'une semaine pour le rédiger entièrement, et pour le relire.

N'hésitez pas à laisser vos impressions par commentaire, vous savez à quel point j'adore discuter avec vous ^^

Je vous aime fort, gros bisous ! :D

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