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Chapitre 12

– Toi aussi, t'as entendu cette histoire de dingue ? Lança Lucas, en souriant.

Je ne pouvais pas lui répondre, je n'arrivais pas à y croire. C'est tout simplement invraisemblable. Je venais de rêver, et Lucas me parlait probablement d'autre chose. Il ne devait pas être au courant de ce qui se passe.

Pendant que je réfléchissais, deux iris d'un vert pomme se mirent à me fixer avec intensité, et à quelques centimètres de mon visage.

– Thomas, tu m'écoutes ? Allô ! On se réveille !

Je sursautai violemment, au point de me cogner contre un meuble. Poussant un petit couinement peu viril, je me tins le crâne. Un grognement guttural sortit du fond de ma gorge. Un sourire orna le visage de mon ami, pour finir par le faire exploser de rire.

– Ce n'est pas drôle... finis-je par m'exaspérer.
– Si, ça l'était, ricana Lucas. Alors ? Tu l'as entendue, oui ou non ?
– ...
– Thomas ?
– Oui. Et ce n'est pas une bonne nouvelle, dis-je en détachant chaque syllabe de ma phrase. Dis-moi, Lucas, de quoi as-tu rêvé ?
– De... Attends... Je me suis retrouvé dans une salle entièrement noire, genre complètement. Il faisait trop sombre pour y voir quoi que ce soit. Soudain, j'ai entendu une voix. Elle m'a parlé de mon destin.
– Exactement comme moi, songeai-je au fur et à mesure qu'il parlait.
– ... Il m'a même dit qu'il s'appelle Blade, il était genre trop grand, et il portait deux épées très classes... il me ressemblait trop, c'était flippant ! Sauf qu'il avait les yeux dorés...

Je laissai mon ami finir son récit ; c'était à quelques détails prêts la même chose que ce que j'avais vécu. Quasiment mot pour mot, Blade, le personnage de Lucas, avait tenu le même discours que Revenge. Cela confirmait mes impressions : ce n'était pas qu'un simple rêve.

Dans les yeux de Lucas, on voyait une certaine excitation. Ses pupilles vertes brillaient encore plus que d'habitude, et même dans une situation comme celle-ci, je ne pouvais m'empêcher de me plonger dans ses beaux yeux.

L'éclat de son regard d'émeraude contrastait avec l'obscurité, comme les deux perles d'un chat dans la nuit, scrutant un monde plus profond que celui donné par le soleil. Et, moi, dans les ténèbres, je ne pouvais que sourire face à la boule d'énergie, et de bonheur, qui me servait de camarade.

Lucas se frotta avec innocence et d'une manière enfantine le visage. Je bâillai, avant de dire :

– On ferait mieux d'aller se coucher. On réfléchira à tout ça demain.
– Tu as raison, je commence à être fatigué, moi aussi.
– Surtout que, demain, nous avons beaucoup de travail. Et ce ne sera pas une partie de plaisir...
– C'est clair.

Aussitôt dit, aussitôt fait : nous partîmes dormir. Comme on le dit : la nuit porte conseil. Je sentais sur mes épaules d'étudiant peser toute la force de la pénombre. Je savais aussi que le combat que j'allais mener, que nous allions mener, serait très difficile. Lutter contre le chaos sera une tâche très compliquée, et je ne savais que trop bien que l'aide de mes compagnons serait la bienvenue.

La nuit me sembla courte, mais lorsque je me réveillai, j'eus la surprise de voir que mon téléphone affichait onze heures passées. Quand je tournai la tête, je vis que Lucas n'était pas encore réveillé. Je m'étirai avant de me lever.

Le chemin vers la cuisine me parut horriblement long. Passant une main dans mes cheveux, je me servis de l'autre un chocolat froid. Un soupir franchit mes lèvres, tandis que mes yeux se perdaient sur l'horizon azuré. De blanches couches brumeuses couvraient l'infini et se perdaient dans le souffle du vent. Il faisait chaud et doux, c'était un beau temps d'été.

Tout était calme. Le silence vibrait dans la pièce comme une corde de violon qui glisse. Les effluves sucrées au parfum de chocolat parcouraient toute la pièce, et sortaient par la fenêtre ouverte, pour se mêler à la brume céleste. La mer d'en haut était dépourvue de remous. L'onde célestielle se mourait complètement. J'inspirai lentement, pour inspirer les parfums de ce tableau vivant. La brise agitait doucement les feuilles et mes cheveux. Le vrombissement des véhicules ne fracturait la scène qu'en demi-teinte.

Je me perdis dans mes réflexions. Tout cela était très étrange... Je me posais beaucoup de questions. Comment les démons avaient-ils pu me reconnaître ? M'attaquer ? Et pire encore, je n'avais pas revu Roxane depuis quelques temps, avant l'incident. Notre relation n'aurait pas dû se retrouver dans les mains de ces créatures. Pourquoi avaient-ils envoyé de faibles démons ?

Il était clair que les joueurs de Genesis étaient une menace pour le chaos, mais pourquoi ont-ils envoyé des créatures de niveau inférieur à 5 ?

– Serait-ce pour nous avertir de leur présence ? Murmurai-je après une gorgée de ma boisson.

Cela me paraissait assez clair, c'était un plan courant. Il fallait que je me positionne également comme un homme qui part en guerre, et que je réfléchisse comme eux, en pensant à cet affrontement comme une grande partie d'échecs. Pour vaincre son ennemi, il s'agit d'abord de le comprendre. Je devais me mettre à leur place, réfléchir comme ils le feraient.

Il était assez clair que le fait d'envoyer ses pièces les plus faibles était une action pour nous prévenir et nous mettre en garde. Il s'agissait de montrer leur force avant de passer aux choses sérieuses, et de montrer leur vrai visage. Pour l'instant, je n'avais eu qu'un seul adversaire...

– Roxane...

Murmurer ce nom me paraissait douloureux, mais les explications de Revenge m'avaient un peu ôté le poids qui pesait sur mes épaules... pour en rajouter un autre, encore plus lourd. J'étais le titan qui portait le ciel sur ses épaules, souffrant, et détestant le monde entier. Sauf que la réalité était bien différente du mythe d'Atlas : il était un titan, j'étais humain. Comment un homme, sur ses frêles épaules, peut-il porter la tête haute le destin du monde entier ?

Cependant, je n'avais pas le choix. Même si j'avais à porter le ciel, je ne pouvais pas me permettre de perdre. Je n'avais pas ce luxe de me plaindre. Plus ou moins à voix haute, je me mis à parler de tout et de rien, mais surtout à répéter les questions que je me posais et dont je n'avais pas eu le temps de faire part à mon Alter.

La bonne odeur des crêpes que je préparais envahissait la pièce. Mon ventre grogna. Je grinçai des dents et soufflai bruyamment. Pour passer un peu le temps, je mis de la musique. Un air envoûtant, un peu mystérieux, qui me faisait frissonner...

You make me realize who I need... I'll be there, hold on, they'll change you somehow, so where are you now... ? Fredonnai-je.
I'll reach you by dawn, before you can be turned, illusions are torn ! Entendis-je derrière moi.

Brutalement, je me retournant, bousculant quelque chose, ou, ici... Lucas. Ce dernier se tint l'épaule pour la forme.

– Sérieusement ? Tu comptais me faire un petit-déjeuner ? Dit-il, les yeux brillants. C'est trop gentil !
– Je comptais surtout me les réserver, ces crêpes, répondis-je. Heureusement pour toi, tu as pu te lever avant qu'elles ne soient préparées.
– Et on les mange quand, tes fameuses crêpes ?
– Maintenant. Et après...

Une lueur sombre traversa notre regard, tel l'orage qui arrivait.

– Oui, je sais. Mais je crois qu'il faut profiter de nos derniers instants de calme, suggéra-t-il en souriant.
– Tu as raison.

J'acquiesçai avant de nous servir une montagne de crêpes, que nous dégustâmes avec le plus grand des bonheurs. Avec de la confiture ou du sucre, évidemment. Lucas les apprécia. Il en prit plusieurs fois, et me complimenta sur mon talent culinaire. À l'inverse, je n'avais pas spécialement faim ; mon moral était assez partagé entre l'anxiété, la paresse et les tracas. J'avais l'impression de mâchouiller mes crêpes sans vraiment les savourer, ce qui m'agaçait particulièrement.

– Il va falloir trouver un plan d'action, et vite, marmonnais-je.
– Oui, mais pour l'instant, tu devrais te concentrer sur tes crêpes, tu ne trouves pas ?
– Pas envie, grommelai-je.
– ... Tu veux bien m'expliquer ce qui t'arrive ?
– Ce qui m'arrive ? Je tue ma petite amie, j'apprends que c'est un démon, que le jeu auquel on jouait n'était en fait pas qu'un simple jeu mais bien une espèce de réalité, j'ai l'impression de devenir fou, parce que ce qui se passe est fou, parce que ça ne devrait pas arriver ! Explosai-je.

J'avais eu l'impression de cracher tout ça, et au moment où je venais de terminer ma phrase, je sentis tout le poids du silence me retomber sur mes épaules. Il me regarda avec de grands yeux ronds. Je poussai un soupir désabusé :

– Excuse-moi, mais c'est un truc de dingue.... J'ai vraiment du mal à l'accepter. D'autant plus que j'ai l'impression que nous avons le destin du monde entre nos mains. Lucas, je ne t'ai pas raconté ce qui s'est passé après que tu sois parti. Roxane m'a attaqué. Un démon la contrôlait. Si Revenge ne m'avait pas insufflé son pouvoir, je serais mort à l'heure qu'il est. Et le démon n'avait qu'un faible niveau ! Imagine si de plus grandes entités venaient à nous attaquer.
– Ce serait une catastrophe, approuva Lucas, soudainement sérieux.
– En effet. Et je ne sais pas du tout quoi faire...
– On devrait peut-être récapituler ce que nos deux Alters ont dit, non ?
– Oui. Je pense que c'est la meilleure solution.

Nous nous répétâmes au mot près nos discussions respectives avec Revenge et Blade, l'Alter de Lucas. Ce dont il se rappelait était un peu flou, puisque c'était un rêve. Un rêve « particulièrement effrayant », me confia-t-il. Je voulais bien le croire, puisque je n'avais pas eu le droit à la version onirique, mais bien au phénomène dans ma réalité, ce qui était encore plus effrayant.

– Donc, si on résume bien, nous avons notre « nous » virtuel qui se balade en réalité dans un autre monde, et dont les ennemis veulent envahir la terre. De plus, la Terre est un espace neutre où la magie est mineure, c'est bien ça ?
– Parfaitement.
– Et, aujourd'hui, la seule guilde à pouvoir arrêter cette menace est la nôtre, n'est-ce pas ?
– Exactement.
– Mais les autres guildes... ?
– Revenge n'en a pas fait mention. Blade ne t'a rien dit à leur sujet ?
– Non... Il m'a juste dit que notre guilde avait un avantage par rapport aux autres, sans me préciser en quoi...
– Nous sommes bien avancés, soupirai-je.
– Ouais.
– Donc le monde est sur le point d'être envahi puis détruit par les démons...
– Et nous sommes les seuls à pouvoir les contrer. Il va falloir jeter toutes nos forces dans l'affrontement. Ça va être dur, se plaignit Lucas.
– Ouais... Attends... Lucas, t'es un génie !
– Oui, je sais, approuva-t-il en gonflant le torse.

Je tapai ma main contre mon front dans un mouvement désespéré. Toujours à faire l'idiot quand il ne le faut pas. Quel imbécile... !

– Ce n'était pas vraiment ça que je voulais dire... Oublie, grommelai-je. Mais tu viens de me remémorer quelque chose de très important. Je n'avais pas fait attention, mais... nous avons tout intérêt à nous réunir si on veut battre l'ennemi.
– Et ?
– Alors, je connais notre premier objectif.

Les yeux de Lucas s'illuminèrent d'un éclat joyeux et intéressé, heureux que l'on soit en mesure de commencer quelque chose. Il se leva, et me présenta sa main pour un high five retentissant. Pour la première fois depuis quelques heures, je voyais à peu près un plan d'action se dessiner. Je m'autorisai un petit sourire.

– Rassembler la Guilde.

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NDA : Salut à tous et à toutes ! :D Voici donc le chapitre 12. J'espère que vous avez passé un bon moment en le lisant, et que vous allez bien. Je sais, il est un peu plus court, et je voulais le publier un peu plus tôt (ça n'a aucun lien xD).

Alors ? La discussion Thomas/Lucas sur les événements qu'ils viennent de vivre ? L'explosion de sentiments de Thomas ? Ses réflexions ?

Et on a enfin leur plan d'attaque ! La Guilde. Donnez-moi vos premières impressions sur ce groupe, ça m'intéresse. Sinon, on se retrouve au prochain chapitre, bientôt ! :D

Bisouuuus, je vous aime :D

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