06
- Tu t'endors pas hein ?
- Hm, non non.
Un soupir me répond. Quoi ?
- Va faire pipi.
Je ne comprends pas tout de suite puis... Oh ! OH ! C'est une invitation à rester dormir !
Je bondis sur mes deux pieds et essaie de ne pas être trop flagrant quand je me précipite jusqu'aux toilettes. Je fais mon affaire, puis je reviens aussi vite dans la chambre et reprends ma place sous les draps, comme si je n'en avais jamais bougé.
- Eh bah, c'était pressé.
- Euhh... Oui.
- Viens là petit chaton.
Je perçois l'amusement dans sa voix quand il me serre contre lui, me posant sur son torse et me tenant fermement. Aussi bizarre que ça puisse paraitre, je me sens très bien comme ça. Même si c'est carrément bizarre comme position. Je m'en fiche, je suis bien là.
- Ca me fait mal quand tu dis que personne ne t'aime, dit-il dans un murmure
Je ne dis rien. Il reprend.
- Tu ne devrais jamais ressentir ça. Jamais. D'accord ?
J'acquiesce doucement, même si les sentiments ce n'est pas quelque chose qu'on contrôle ; je suis juste totalement à sa merci. Hypnotisé. Par lui, par son odeur, par sa chaleur humaine. Par ce simple câlin.
- Il y a plein de gens qui t'aiment.
- Alors pourquoi personne veut de moi ?
- Il y a des tas de gens qui veulent de toi. Tu les vois pas, c'est tout.
- Ah oui, qui ?
- Pour commencer, les fans.
- Elles veulent que je quitte le groupe.
- C'est pas trois connasses qui représentent l'intégralité de notre fanbase !
Oh, je crois que je l'ai énervé. Je serre un peu plus fort le morceau de son pull dans ma main, et, suite à ça, il se remet à me caresser les cheveux.
- Tu es adorable, et tout le monde le voit, d'accord ? Celui qui ne le voit pas, il est juste aveugle. Dis-moi que tu le sais.
- Je sais pas...
- Dis-moi que tu le sais.
- Bon... D'accord. Je sais.
- Bien.
Il ne dit plus rien, satisfait. Je ne suis pas totalement convaincu, mais mon cœur est tout de même en train de se réchauffer. Même si je ne sais pas si je peux croire ces paroles, elles me font du bien.
- Moi je tiens à toi... dit-il alors dans un murmure. Et si tu avais quitté le groupe pour ces idiotes, je crois que je ne serais pas resté non plus.
Je ne sais pas quoi dire, alors que mon cœur explose de bonheur, alors je resserre simplement ma main sur son pull.
- Ca aurait été une belle connerie d'écouter Louis tu sais. Je ne veux plus que tu écoutes Louis.
- D'accord...
- On s'en fout si on est différents d'accord ? Ce n'est pas à lui de décider. Moi j'ai pris ma décision à ce sujet il y a un moment, et j'espère que tu as pris la tienne maintenant. Ne laisse pas Louis t'influencer.
Je hoche la tête sans rien dire. Je ne veux plus parler de ça. Je veux juste rester là, fermer les yeux, et m'endormir, juste là, juste comme ça.
- Parle-moi.
- Je sais pas quoi dire.
- N'importe quoi. Qu'est-ce qui ne va pas maintenant ?
- Rien, je suis bien.
Il ne dit rien, me serrant contre lui, puis il ne bouge plus, et je me demande ce qui se passe.
- Je commence à avoir trop chaud, explique-t-il
- Ah... Moi aussi, un peu.
Mais je n'ai pas envie de bouger pour autant.
- C'est parce que la couette c'est pas fait pour se glisser dessous tout habillé, je dis
- Bon, eh bah, pyjama alors.
Il me repousse d'un geste et se relève, alors que moi je ne bouge pas, choqué. Choqué d'avoir perdu mon câlin comme ça, sans m'y attendre.
- Attends-moi.
Il se lève et quitte la chambre pendant quelques secondes, et revient en enfilant son T-shirt de pyjama.
- Tu dors en jean ? je demande naïvement
- Non, et toi ?
Il me répond avec un sourire malicieux qui me laisse comprendre que je devrais m'occuper de moi-même avant de m'intéresser à lui. Il revient s'asseoir sur le lit alors que je baisse la tête vers mon pantalon.
- Allez, ne me dis pas que tu ne meurs pas d'envie de l'enlever. On n'est jamais mieux qu'en caleçon. Puis le jean, ça irrite.
Disant ça, il enlève son jean et revient à sa place dans le lit, tirant la couette sur lui.
- J'ai moins chaud d'un coup, dit-il
Il me regarde et tend le bras, me montrant que je peux revenir, et je ne me fais pas attendre.
- Tu dors habillé chaton ? Avec ta veste et tout ?
Je hoche la tête. Je suis ridicule mais je m'en fiche, je veux juste un câlin, je ne veux plus que ça.
Il se retourne, me faisant basculer contre le matelas par ce simple mouvement, et, alors que je le regarde sans comprendre, il se penche vers moi.
- J'ai très bien compris que tu aimes énooooormément mes câlins, dit-il, mais, dans ce lit on ne dort pas avec un jean, et encore moins avec une veste.
Sur ce il commence à m'enlever ma veste, et je ne proteste même pas.
- C'est ridicule de vouloir dormir avec une veste.
Il me dit ça avec un sourire et je me sens effectivement ridicule, mais je m'en fiche. Je crois que j'ai simplement trouvé la seule personne devant qui je me fiche d'être ridicule.
- T'as quoi dans tes poches, me dit-il en fronçant les sourcils, ça pèse une tonne.
- Euh... Mon portable.
- Bah on ferait mieux de le sortir de là si tu ne veux pas chercher après toute la nuit, dit-il amusé
Je glisse la main dans ma poche pour en sortir mon portable, et me rappelle que c'est dans cette poche que se trouve le petit mot de Mollie. Et la chose non identifiée que je ne me souviens pas avoir mise là. Je pose mon portable sur la table de chevet et déplie le papier. Il y a un numéro, et un petit message.
« Passe une excellente nuit petit chou à la crème ;) »
Je souris, touché que Mollie m'ait laissé ce mot.
Puis je me demande pourquoi elle me dit de passer une bonne nuit.
Puis je range le papier dans ma poche.
Puis je touche la chose non identifiée qui s'y trouve.
Puis je percute.
Mon cœur rate un battement, c'est le cas de le dire.
- T'as trouvé quoi dans ta poche, t'es tout rouge, plaisante Zayn
Comment lui dire que j'ai effectivement trouvé quelque chose qui m'a fait devenir tout rouge ?
Il fronce les sourcils, et s'approche doucement avant de glisser sa main dans ma poche. Il trouve inévitablement l'objet, et son regard remonte jusqu'à se coincer dans le mien.
- Je... Je sais pas comment... Je crois que c'est Mollie.
Il sort la main de ma poche, le petit objet coincé entre deux doigts, et le regarde quelques secondes, avant de pincer les lèvres, ne rien dire, et le poser sur la table de nuit avec mon portable, avant de poser ma veste plus loin. Je suis soulagé qu'il n'ait rien dit, vraiment soulagé, et à la fois j'ai un stress immense qu'il n'ait rien dit. Parce que, on vient de trouver une capote dans ma poche. Et c'est, vraiment, hyper gênant pour moi.
Il se réinstalle dans le lit, tend le bras, et je n'attends pas une seconde de plus pour me poser contre lui, ne rêvant plus que d'oublier cette scène plus que gênante.
On est maintenant silencieux, et seule la télé nous procure un fond sonore. Je crois qu'il regarde le film, même si on en a loupé une partie. Je ne dis rien, ferme les yeux, et me blottis contre lui comme un petit chat.
Je le sens se crisper, alors je cesse tout mouvement, de peur d'avoir fait quelque chose de mal.
- On a oublié quelque chose, me dit-il
- Quoi ? je demande stressé
- Ton putain de jean qui m'irrite la peau.
- Ah. Euh. Pardon.
- Tu peux l'enlever ?
- Euh. Euh.. Ouais.
Je me décale, et commence à me tortiller pour retirer mon pantalon en dessous de la couverture, ce qui prend un certain temps. Puis, je le lâche par terre, et je dois avouer que c'est beaucoup plus agréable de ne plus le porter.
Je retourne me blottir, et espère que cette fois ci rien ne va me faire quitter ce câlin. Je crois que Zayn n'a plus aucune objection, parce qu'il passe les bras autour de moi instantanément. Je ferme les yeux, prêt à me laisser emporter par le monde des rêves tant je me sens bien. Il me caresse le dos et je redeviens le chaton de tout à l'heure.
Je me sens bien. Je bouge un peu mes mains, à la recherche du meilleur endroit où les poser, ne sachant pas vraiment quoi faire de mon bras gauche que j'écrase complètement ; mais à part ce détail, je me sens vraiment bien. Ma main droite caresse distraitement le tissu, traçant des petits dessins invisibles sur le T-shirt.
Je ne sais pas combien de temps s'est écoulé depuis qu'on est rentrés à la maison, ni si les gars vont bientôt rentrer, ni même ce qu'ils vont dire s'ils nous trouvent là comme ça. Mais je m'en fiche. Je ne veux plus bouger.
Je repense à Louis, qui tenait à ce que je perde ma virginité ce soir. J'ai fait mieux que ça.
Il ne le croira jamais, mais j'ai fait mieux que ça. Je suis heureux comme ça. Ce n'est pas du sexe, mais je n'en voulais pas. Ma soirée est réussie, telle qu'elle est en train de se dérouler maintenant.
J'ai beaucoup mieux que ce que Louis pense avoir à offrir.
J'enfouis ma tête dans le cou de Zayn, tel un chaton avide de contact. Je suis triste pour Louis s'il ne s'est jamais transformé en chaton avide de contact. C'est tellement, tellement mieux que ces filles à moitié nues au club. Ma soirée à moi est plus réussie que la sienne.
Je sens que mon T-shirt s'est relevé quand j'ai bougé, et je sens l'hésitation de Zayn suite à ça. Mais moi je suis trop bien là pour bouger et remettre mon T-shirt convenablement.
Alors, au bout de quelques secondes, je sens sa main se poser sur ma peau. Et ça me fait comme une décharge électrique. Pas forte, pas désagréable, mais une sorte de courant vient de passer dans l'intégralité de mon corps, jusqu'au bout de mes orteils. Et c'était une sensation plutôt appréciable en fait. Même si c'était nouveau, même si je ne sais pas ce que c'était, je veux ressentir ça à nouveau.
Je frotte doucement ma tête contre lui comme le petit chaton que je suis, et sa main commence à me caresser le dos comme tout à l'heure, mais directement sur la peau. Et je me sens mieux que jamais. Je jure que si je le pouvais, je serais en train de ronronner plus fort même qu'un vrai chat. Je m'entends même ronronner dans ma tête. A moins que je ne sois réellement devenu un chat, et capable de ronronner.
Je reste là, collé contre lui, la tête enfouie dans son cou, soupirant d'aise, détendu comme jamais, heureux plus que jamais. Ma main continue ses dessins invisibles sur son T-shirt, distraitement, sans que je la contrôle. Je ne pense plus à rien, si ce n'est au bien-être que me procure ce câlin.
- Je peux dormir contre toi ? je laisse échapper d'un murmure
- Oui. Endors-toi chaton.
Sa voix n'est qu'un souffle, et, autorisé à dormir, je cesse tout mouvement et ma main glisse lentement le long du t-shirt. Je ne sais juste pas où la mettre. Je veux la laisser tomber, mais elle glisse.
- Encore un petit peu plus bas et ce sera mon caleçon.
Oups.
- Elle glisse, je dis pour seule excuse
Il attrape alors ma main et la remonte sur son torse, après avoir passé la barrière du tissu. Il la pose ainsi, sur son torse, sous son T-shirt.
- De rien, dit-il alors. Bonne nuit chaton.
Je hoche doucement la tête, seulement pressé de rejoindre le monde des rêves. Puis, alors que je cherche l'endormissement, mon esprit vagabonde et je revois les événements de la soirée. Je ne compte plus le nombre de fois où Zayn m'a appelé « chaton ». Mais c'est ce que je suis. Littéralement, un chaton à la merci de son maitre, avide d'affection, avide de câlins, avide de caresses.
Je ne sais pas si c'est d'avoir pensé au mot « caresses », mais ma main reprend ses mouvements dirigés par elle seule. Je ne me rends même pas compte de ce que je fais. Sinon, je remarquerais que je suis en train de caresser le torse de mon pote, et j'arrêterais tout de suite.
- Tu me chatouilles.
Je me rends alors compte que ma main n'aurait pas dû bouger, et je m'empresse de la retirer, mais il la reprend et la remonte, plus haut vers son épaule. C'est peut-être plus confortable pour lui, mais maintenant je me retrouve complètement collé à lui, et, perdant l'équilibre, je me rattrape en glissant une jambe entre les siennes.
- Bah alors, tu tombes ? dit-il en se moquant gentiment
- Ta faute, je dis trop fainéant pour faire une phrase complète
- Tu vas rester là ?
- Tu vas encore me faire tomber ?
- Hm, si tu restes là, tu ne risques plus vraiment de tomber.
- Alors oui.
- D'accord. Bonne nuit.
- Bonne nuit.
Je ne sais pas pourquoi je ne suis pas encore endormi, j'ai toutes les conditions réunies pour, et pourtant je ne dors pas encore. Pourtant je veux. Ou alors, peut-être que je devrais juste arrêter d'essayer de dormir, rester là sans bouger à profiter du moment, et le sommeil viendra.
Je sens les caresses sur mon dos et ronronne intérieurement. Ça, ça va m'endormir.
Je profite juste de la sensation, sans bouger. Le faible son de la télé commence à me bercer, et je tends l'oreille distraitement. J'entends une voix de fille, je crois que c'est l'héroïne. J'entends une musique, un air de piano, une chanson romantique. J'entends une voix d'homme, je crois que c'est son ami. J'entends qu'il lui parle, et qu'il lui fait une sorte de discours ; il lui dit toutes les choses qu'il aurait voulu lui dire depuis longtemps. Il lui dit qu'il l'aime, et je crois que c'était le but du film. Puis, je n'entends plus rien, à part la musique, et je crois que c'est le moment du baiser final. Je ne les vois pas, alors je les imagine dans ma tête.
J'imagine deux amis, qui s'aiment, qui sont tombés amoureux, et qui à la fin du film sont enfin capables de se le dire, et d'être ensemble. Je suis peut-être trop fleur bleue pour un mec, mais je trouve ça vraiment romantique. Et mignon. Moi aussi je veux que quelqu'un m'aime comme ça, me le dise, et m'embrasse, sur une musique romantique avant le générique de fin.
- Ca y est ils sont ensemble ? je demande curieusement d'une voix à moitié endormie
- Oui. Tu ne dors pas, toi ?
- Pas encore.
Je dis ça en me blottissant un peu plus, comme si j'étais tranquillement dans mon lit à faire un câlin à un pan de ma couette comme je fais toutes les nuits.
- Il l'a embrassée ?
- Oui. Pourquoi tu ne regardes pas le film ?
- Parce que je ne veux pas. Je suis bien là.
- Oui ?
Je sens ses doigts qui remontent et redescendent le long de ma colonne vertébrale, et je ne peux qu'acquiescer.
- Tant mieux alors.
Sa main s'approche un peu trop de mes côtes, me faisant frissonner. Puis elle s'en approche à nouveau, me procurant la même sensation, à la fois désagréable parce que ça chatouille, à la fois fort agréable pour je ne sais quelle raison. Il continue comme ça, revenant caresser mon dos de temps en temps, et je m'accroche un peu plus à lui, tant le moment est bon. Sa main est peu à peu en train de s'approcher de la zone de mon ventre qu'elle peut atteindre, quand subitement il cesse tout mouvement.
- Est-ce que...
- Hm... ?
- Tu comptais vraiment, perdre ta virginité ? A cause de ce que Louis a dit ?
- Euh... C'est ce que je voulais...
- Et, tu veux toujours la perdre ce soir ?
Je n'ai pas le temps de répondre, qu'il reprend.
- Parce que, je sais ce que j'ai dit. Mais j'y ai réfléchi depuis tout à l'heure, et j'ai changé d'avis. Ce n'est pas forcément qu'une mauvaise idée, si tu le fais avec une personne que tu as choisie, et qui le mérite.
- Bah, c'est ce que tu avais dit.
- Mais j'ai dit aussi que c'était une mauvaise idée de le faire ce soir. Et ça ne l'est pas forcément, si on oublie Louis et tout ça. Je veux dire, c'est toi qui dois voir, pas Louis ou qui que ce soit d'autre, alors si tu voulais le faire, moi je ne peux pas te dire que tu ne dois pas.
- Oh. Okay.
- Je voulais juste te dire ça.
- D'accord. Mais, c'est qui, une personne que j'ai choisie et qui le mérite ?
- Bah... Tu me le diras quand tu le sauras.
- D'accord.
- Donc, tu as changé d'avis ? Par rapport au fait de le faire ce soir.
- J'ai décidé de ne pas précipiter les choses, et le faire quand ça viendra. Naturellement. C'est bien, non ?
- Oui, c'est bien. C'est bon, tu peux dormir.
- Bah, maintenant que tu m'as réveillé...
- Pardon. C'était important pour moi.
- Ca va.
Je referme les yeux, et me remets tranquillement à mon aise. Les caresses reprennent là où elles en étaient sur mon dos et sur mes côtes, et, suivant le mouvement et toujours avide de plus, je me décale légèrement pour laisser un accès un peu plus simple à mon ventre. Je suis un chaton qui offre son ventre, avide de câlins et de caresses.
La main glisse alors doucement jusqu'à mon ventre, discrète, timide, presque imperceptible. Mon ventre se contracte suite au frisson procuré, et c'est finalement tout mon corps qui se tend, comme stressé, alors que je ne le suis pas du tout.
Cette même main glisse maintenant le long de mon ventre, remontant le long de mon torse, ressortant par le col de mon T-shirt au même moment que Zayn se penche au-dessus de moi et plante son regard dans le mien.
Tout va à mille à l'heure, et le temps s'arrête en même temps. Je ne sais pas ce qui se passe, son seul regard suffit à me perdre complètement. Il me sourit, tandis que sa main caresse mon cou puis ma joue. Son regard est empli de tellement de choses, j'ai l'impression qu'il va me dire quelque chose, mais il ne dit rien, et reste ainsi, tourné vers moi, penché sur moi, la tête posée dans sa main, appuyé sur son coude pour être au-dessus de moi. Moi, mes yeux se sont complètement perdus dans les siens.
- Tu aimes bien ? demande-t-il finalement dans un murmure presque inaudible
Je hoche la tête, frottant ma joue contre sa main. Il me sourit. Puis il sort sa main de sous mon T-shirt pour la poser doucement dans mon dos et me tirer vers lui alors qu'il se rallonge. Il enfouit la tête dans mon cou en me tenant contre lui, alors que ma jambe est toujours coincée entre ses jambes.
- Moi aussi, j'aime bien, souffle-t-il
Et sa main repasse sous mon T-shirt alors que l'une deses jambes bouge légèrement pour se retrouver entre les miennes, faisant unnœud de nos deux corps. Son pied effleure ma cheville, mais lorsque la positionsemble lui convenir, il ne bouge plus. Sa main continue ses caresses discrètessur mon torse, et c'est à ce moment que je comprends que je peux moi aussibouger. Alors je laisse la mienne trainer le long de son torse, comme ellevoulait le faire tout à l'heure. Je peux le faire maintenant, j'en ai le droit,alors je le caresse sans plus me préoccuper de quoi que ce soit ; jelaisse mamain faire exactement ce dont elle a envie.
J'aime définitivement trop les câlins.
Je sens qu'il frotte sa tête dans mon cou comme je le faisais tout à l'heure, me faisant comprendre que c'est lui qui est en demande d'affection maintenant. Alors je continue les caresses, et me rapproche un peu plus, pour un vrai câlin. Il m'attrape entre ses bras et me serre un peu plus, tandis que sa main revient caresser mon dos. Je n'en peux plus, trop de bonheur dans ce câlin, je ne veux plus jamais que ça s'arrête.
- Je veux un plus gros câlin, j'entends dans mon oreille
Je hoche la tête.
- Moi aussi.
Il se redresse alors, et se positionne au-dessus de moi.
- Je peux ?
J'acquiesce, et il laisse doucement son poids s'écraser sur moi. Ses jambes se font une place entre les miennes, ses bras sont de part et d'autre de moi pour le soutenir un peu et ne pas m'écraser totalement. Moi, on m'a promis un câlin, alors je l'entoure de mes bras. Il attrape une de mes jambes pour la surélever et la poser autour de sa taille, et, à ce moment, on se regarde, et on se met à pouffer, parce que c'est du grand n'importe quoi.
- Je sais pas ce que j'ai voulu faire mais ça va pas, dit-il en rigolant
- Ouais ça va pas du tout, je dis en riant aussi
- Ok, à toi, essaie un truc.
- D'accord.
Je le pousse doucement contre le matelas, puis je reviens me poser contre lui comme tout à l'heure. Je prends ses bras pour les mettre autour de moi, tandis qu'une de mes jambes est entre ses jambes.
- C'est exactement comme tout à l'heure, me dit-il alors
- Oui, eh bien tout à l'heure c'était parfait.
- D'accord.
Il reste silencieux et immobile quelques secondes.
- Mais je voulais un plus gros câlin.
- T'as qu'à me serrer plus fort alors, je dis ayant très peu l'envie de bouger
- Hmhm.
On se tait à nouveau et je ferme les yeux, décidé à profiter du câlin sans aucune interruption quelle qu'elle soit, jusqu'à ce que je m'endorme. Je sens des caresses dans mon dos, puis sur mes côtes, puis sur mon ventre, et comme tout à l'heure je ne peux que me décaler pour laisser plus d'accès. Et Zayn en profite pour me pousser vers le matelas, me retenant par une main dans le dos pour que je sois sur le côté. Je m'installe convenablement et il retire sa main, puis il me serre fort contre lui en enfouissant sa tête dans mon cou, alors qu'une de ses jambes vient se coincer entre les miennes. Cette scène a comme un goût de déjà-vu. Je crois que Monsieur n'était pas content que je ne respecte pas ses plans.
Ses doigts caressent mon ventre un moment, puis je l'entends soupire, et sa main remonte jusqu'à sortir par le col de mon T-shirt et se poser dans mon cou.
- Tu sais quand tu m'as demandé ce que c'est notre relation bizarre avec Liam ?
- Euh... Ouais ? Me dis pas que t'es amoureux de lui !
- Quoi ? demande-t-il en s'écartant et faisant de gros yeux. Non ! Ce mec est un porc.
- Ah... Bah...
- Tu crois que je pourrais être amoureux d'un mec ?
- Euh...
- Le truc avec Liam, c'est juste qu'il est le seul à connaitre mon secret.
- Quel secret ? Tu... veux me le dire ?
- Non. Je voulais juste que tu saches ça.
- Ah... Okay... Mais... Pourquoi tu me dis ça alors ?
- Parce que je pense que tu vas trouver le reste tout seul.
Il dit ça, puis repose la tête dans mon cou.
- Et, j'adore les câlins. C'est pour ça qu'on se fait beaucoup de câlins lui et moi.
- Je crois que j'adore les câlins aussi.
- Tant mieux.
Sa main redescend tracer des dessins invisibles sur mon ventre, me faisant frissonner à chaque passage. Surtout à certains endroits. C'est la première fois qu'on me touche à ces endroits. Je ne me savais même pas si chatouilleux. Je meurs d'impatience de savoir jusqu'à quel point je suis chatouilleux.
Sa main descend distraitement, et mon ventre se tord, puis tout mon corps, comme tout à l'heure. Je crois que je suis sensible à cet endroit. Il continue de caresser le bas de mon ventre, et mon corps se tend de plus en plus. Je ne sais pas comment on peut se tendre ainsi quand on est justement parfaitement détendu, c'est une énigme, mais je me sens tellement bien que je m'en fiche complètement d'essayer de comprendre ce qui se passe dans mon corps.
Il prend ma main pour la poser sous son T-shirt comme précédemment, et je parcours son torse du bout des doigts. Sa main continue de caresser le bas de mon ventre, et mon corps continue de se tendre. J'ai l'impression qu'un volcan au fond de moi menace de se réveiller et d'exploser, j'ai honte, mais je me sens tellement bien, que j'essaie de ne pas y penser.
Un soupir me chatouille le cou, et je sens sa jambe remonter un peu entre les miennes, tandis que sa main continue de caresser le bas de mon ventre. Un autre soupir, et je me demande si c'est vraiment moi qui lui fais cet effet alors que je ne fais quasiment rien. Un troisième soupir, sa jambe remonte encore un peu, appuyant entre les miennes au niveau des cuisses. On est maintenant tellement collés que c'en est indécent. Mais qu'est-ce que je m'en fous. Il continue de me caresser, et de soupirer, puis il retire sa tête de mon cou pour planter sur regard dans le mien.
- Dis-moi que toi aussi.
Il a les joues légèrement rouges, le regard brillant, et je ne comprends pas de quoi il parle.
- Quoi ?
- Dis-moi que toi aussi, tu as envie que ce câlin ne s'arrête jamais.
- Moi aussi.
Il me sourit, puis se remet comme avant, la tête dans mon cou. Puis il se colle un peu plus à moi, ne laissant plus l'accès de son torse à ma main, qui part se loger dans son dos. Je le caresse comme il faisait tout à l'heure, et sa main reprend ses caresses sur mon ventre. Sa jambe appuie un peu plus contre les miennes, sa main descend légèrement, alors je descends la mienne. Un soupir y répond, alors je descends encore un peu, et caresse le creux de ses reins. Il soupire de nouveau, et amorce de se rouler en boule comme un chaton, mais mon corps lui bloque l'accès alors il se contente de remonter un peu plus sa jambe. Cette fois c'est moi qui soupire ; je ne sais pas s'il a fait exprès mais son genou vient d'effleurer ma zone intime. Il redescend légèrement sa jambe alors je suppose que ce n'était pas exprès. N'empêche que ma zone a adoré. C'est la première fois qu'on la touche, même si ce n'était pas un réel toucher, et je ne pensais pas que j'allais ressentir ça. Même si je n'ai pas ressenti grand-chose à part de la surprise, il y a avait quand même un petit quelque chose de plaisant.
Comme il a l'air d'apprécier, je continue de caresser le creux de ses reins, et il continue d'essayer de se rouler comme un chaton alors qu'il ne peut pas. Il n'est plus que soupirs, et je ne pensais pas que quelqu'un pouvait ressentir autant de bonheur rien qu'avec des caresses sur les reins. Je meurs d'envie de savoir ce que ça fait. Moi aussi je veux me rouler en boule comme un chaton trop heureux.
- Fais-moi la même chose, je souffle alors
- Toi aussi.
Sa main glisse vers mes reins et ma main glisse vers son ventre. A peine y est-elle arrivée, que Zayn a une sorte de sursaut, sûrement un frisson, et il semble être dans une position inconfortable parce qu'il n'arrête plus de bouger. Mais il n'oublie pas de caresser mes reins comme je le lui ai demandé, et maintenant c'est moi qui meurs d'envie de me rouler en boule comme un chaton. Je ressens quelque chose d'indescriptible à l'intérieur de moi, je crois que je viens de me découvrir un utérus.
Il appuie un peu dans mon dos, me rapprochant de lui, et sa cuisse s'appuie doucement contre mon intimité. Je ne sais encore une fois pas si c'est fait exprès ou non, mais il continue ses caresses, et je ne peux plus retenir mes soupirs. Puis, sa cuisse commence à bouger doucement, et si je n'étais pas sûr jusqu'à maintenant, maintenant je sais qu'il sait ce qu'il fait.
Je ne retiens plus mes soupirs, ni lui les siens alors que je caresse le bas de son ventre. Nous ne sommes plus que soupirs, et encore plus lorsqu'il appuie un peu plus contre mon entrejambe. Je m'en fiche si c'est nouveau, je m'en fiche si c'est mal, je veux juste qu'il continue, et qu'il n'arrête jamais.
Je reviens caresser le creux de ses reins, je veux qu'il ressente ce que je ressens. Une sorte de léger grognement me répond, ça ressemble même à un ronronnement. Moi aussi je peux savoir ronronner. Sa main qui caresse mes reins descend et je descends la mienne en même temps, je crois que c'est à celui qui ira le plus bas. Il s'arrête sous l'élastique de mon caleçon, et mon corps hurle son envie de ronronner. Je m'arrête moi aussi sous l'élastique de son caleçon, et son corps bondit littéralement sur le mien. J'écarte les jambes pour lui laisser de la place et passe les bras autour de lui tandis que ses mains se posent sur le matelas, de part et d'autre de ma tête. Ses yeux se plantent dans les miens, son bassin descend vers le mien. Nos deux corps ne sont plus séparés en bas que par quelques millimètres. Puis, au moment où ils se touchent, il se laisse doucement tomber sur moi, et nous échappons tous les deux un long soupir alors que sa tête se cache dans mon cou.
Mon corps se resserre automatiquement contre le sien, je l'étouffe peut-être même, mais il ne fait aucun commentaire, et bouge tout doucement, autant qu'il lui est possible de bouger avec moi qui le serre si fort contre moi. Nos zones intimes frottent doucement l'une contre l'autre, se frôlant à peine, et moi, je ne fais que serrer son corps contre le mien. Il détache mes bras de lui et descend vers mon ventre, avant de soulever mon t-shirt et poser ses lèvres sur le bas de mon ventre.
Mes mains se crispent complètement sur les draps. Je ne sais même plus comment on respire.
Il dépose des tas de bisous autour de mon nombril, et je sens comme une multitude de papillons se battre à l'intérieur de mon ventre alors que mon estomac se tord presque douloureusement. Par pitié, ne me dites pas que je vais vomir, pas maintenant.
Il continue ses baisers en embrassant toute la zone qu'il caressait tout à l'heure, ne laissant aucun millimètre de peau au hasard, et mes jambes s'écartent comme par automatisme, autant que j'ai envie de l'attraper et le serrer contre moi aussi fort que je le peux.
Alors je tire doucement sur son t-shirt, et lui fais comprendre qu'il doit revenir ici. Il revient se poser contre moi, et je retourne poser mes mains sur ses reins. Je recommence à caresser sa peau, et, avec le même rythme, il commence à faire glisser son corps contre le mien. Je ne sais plus quoi faire, entre l'envie de le serrer de toutes mes forces, et celle de continuer mes caresses dans ses reins. Alors je continue de le caresser, tandis que mes jambes l'encerclent, réduisant au passage les possibilités de mouvements. Je m'en fiche, c'est le seul compromis que j'ai trouvé.
Il retire une de ses mains du matelas pour aller desserrer mes jambes. Je comprends le message et ne retente pas, mais l'envie est là. Puis sa main se pose sur ma jambe, tandis que son regard se plante dans le mien. Il me regarde dans les yeux, alors que sa main s'approche de plus en plus de ma zone intime. Je ne sais pas jusqu'où elle va aller, mais mon ventre est contracté au possible.
Je ne tiens plus, je retire mes mains de ses reins pour le serrer fort contre moi, agrippant son t-shirt de toutes mes forces. Sa main cesse alors son ascension. Je l'interroge du regard et il me sourit. Je crois qu'il a cru que j'avais peur. Il s'approche de moi et dépose ses lèvres sur ma mâchoire, déposant plusieurs longs baisers. Mon dieu, c'est la première fois qu'il m'embrasse. C'est la première fois qu'il m'embrasse. C'est la première fois qu'il... Non. Il ne m'a pas encore embrassé, vraiment. Je ne sais pas s'il va le faire. Je ne sais pas s'il veut le faire.
- Chaton... est-ce que tu as compris maintenant... mon secret...
- N... non...
Il n'ajoute rien et vient déposer des bisous dans mon cou. Je frémis totalement, tremble sous ses doigts, qui viennent se poser sur le bas de mon ventre.
- Tant pis, souffle-t-il
Il caresse ma peau du bout des doigts, et s'il continue comme ça, le volcan qu'est mon corps va exploser sans attendre. Je le serre contre moi, comme si ça pouvait atténuer ce que je ressens, et à la fois je ne veux pas l'atténuer. Il prend mes mains pour les poser au creux de ses reins, et repose les siennes de part de d'autre de ma tête. Je tremble. Mon corps ne me répond plus. Son corps frotte contre mon corps, ses vêtements frottent contre mes vêtements, sa peau frotte contre ma peau, et je me retiens pour ne pas planter mes griffes dans ses reins. Mes griffes de chaton inexpérimenté. Je ne sais pas quoi faire, alors je reste juste immobile à soupirer à chaque mouvement. Il descend un peu ma main, pour me faire comprendre que je dois la bouger, sûrement.
- N'aie pas peur de me toucher, souffle-t-il doucement
Je comprends alors ce qu'il attend et descends les mains vers son caleçon alors que ses frottements deviennent légèrement plus insistants. Je prends mon courage à deux mains et descends mes mains jusqu'à ses fesses. Mon dieu, c'est la première fois que je touche des fesses. Un long soupir me répond, ainsi qu'un mouvement de bassin parfaitement contrôlé, et moi aussi je soupire de bonheur.
Alors, c'est ça qu'on doit ressentir. C'est ça qu'on ressent quand on touche un autre corps ?
- Bébé, j'entends d'une voix étouffée près de mon oreille
- Oui ?
- Je meurs d'envie de poser les mains sur toi.
Je comprends sans difficulté ce qu'il entend par-là.
- Bébé. Bébé dis-moi que je peux. Je veux te câliner comme ça toute la nuit.
Je sais que plus je lui en donne et plus il en demande ; mais plus il m'en donne et plus j'en demande. Alors je hoche la tête. Et ses mains parcourent mon corps entièrement à cet instant, ne s'arrêtant à aucun endroit. Je me sens bouillir de l'intérieur, j'ai sérieusement l'impression que je vais exploser, mais ses mains chaudes contre ma peau sont un véritable bonheur.
Je tremble, je meurs de bonheur sous son toucher, mais je ne veux plus. Je ne veux plus de ça. Je veux son corps contre le mien. Je veux un câlin qui ne s'arrête pas.
- Zayn.
- Oui bébé ?
- Je veux un câlin infini.
Il me regarde, ses yeux plantés dans les miens, puis ses yeux font des allers-retours un peu partout sur mon visage, et il me sourit avant de se jeter sur moi pour en embrasser chaque millimètre carré, me serrant fort contre lui, ne décollant jamais nos deux corps. Mes jambes entourent sa taille alors que je le serre fort contre moi, et je l'entends soupirer d'aise.
- Ne me lâche jamais, je l'entends soupirer à mon oreille
Je le serre plus fort pour toute réponse.
- Découvre mon secret. S'il te plait. Je ne veux plus faire semblant. Dis-moi que tu sais ce que c'est.
Je reste interdit un moment, aucune réponse ne me vient. Il ne m'a donné aucun indice, comment je pourrais savoir ? Il semble torturé alors que son regard est planté dans le mien, et il prend ma main pour l'approcher de son caleçon. Il me laisse le choix de terminer le chemin ou non, et moi je suis toujours aussi interdit.
- Ton secret... Ca a un rapport avec ça ?
- Oui.
- Tu... Tu l'as déjà fait ou... ?
- Non, non jamais. Je n'ai jamais rien fait de tout ça.
Il m'a l'air sincère, et surtout de plus en plus torturé. Je crois que j'ai plutôt intérêt à trouver son secret si je ne veux pas qu'il s'effondre dans mes bras comme un château de cartes au premier coup de vent.
- Mais, tu aurais pu ?
- J'en avais pas envie.
Je réfléchis, perdu, la main toujours en suspens à quelques centimètres de son caleçon. Puis je percute.
- C'est ça que t'as dit à Liam !?
- Euh, il a deviné. Mais... Tu sais de quoi je parle hein ?
- Je crois.
Il me regarde en se mordillant la lèvre, puis il se redresse, s'asseyant sur mes cuisses.
- Quand je t'ai dit que j'avais aucune envie de coucher avec ces filles, et que ça me dégoûtait... C'est pour les raisons que je t'ai données, au sujet d'attendre la bonne personne, mais c'est aussi... parce que... j'aime les garçons.
Je reste là interdit, et lui, je le vois peu à peu perdre toute contenance. J'ai l'impression qu'il se brise, là devant moi. Alors je l'attrape dans mes bras sans attendre et le serre contre moi de toutes mes forces. Il me serre aussi fort en retour.
- C'était tellement dur de garder le secret, dit-il d'une voix brisée
- Ca va maintenant, je lui dis en le serrant toujours aussi fort
- Toi aussi... Toi aussi ça va aller maintenant.
Je me rends compte que la situation s'est inversée par rapport à tout à l'heure où c'était moi qui me confessais dans ses bras. Je caresse son dos et le repousse doucement, avant de me laisser doucement tomber en arrière et tendre les bras.
- Un câlin infini, c'est supposé ne pas avoir de fin.
Il me sourit avant de se jeter dans mes bras. Puis il recommence à poser ses lèvres sur chaque zone qu'il peut atteindre sans séparer nos deux corps.
- Je suis d'accord pour le câlin infini, souffle-t-il dans mon oreille. Mais j'ai mieux à te proposer.
- Quoi ?
- Plus que ça.
Il colle son corps contre le mien et ondule du bassin contre moi. Je crois qu'il n'aurait pas pu être plus clair concernant ses projets pour le reste de la nuit. Je m'accroche à son dos et fais de mon mieux pour ne pas y planter mes griffes, tandis que ses mouvements se font plus insistants. Je ne peux bientôt plus respirer, la température a monté d'un coup, je cherche quelque chose à quoi me raccrocher et malmène son pauvre t-shirt. Il accélère encore la cadence, frottant encore plus nos deux zones intimes, et je ne peux retenir un gémissement. Au même moment, il ne peut retenir un léger grognement qui ressemble à un ronronnement. Mon dieu, qu'est-ce que c'est sexy.
Je m'accroche encore plus, je sens tout mon corps contracté, un ouragan s'est réveillé dans mon ventre, et je serais prêt à tout pour le faire venir à sa fin, passant par la vague la plus violente pour atteindre le calme.
Je ne fais que resserrer mon étreinte, le volcan qu'est mon corps menace d'exploser d'un instant à l'autre.
- Je... Je peux plus.
- Si tu peux.
- Qu'est-ce que tu en sais ? je dis difficilement
- Parce que je ressens la même chose.
Il donne un coup de bassin qui frotte un peu plus nos deux parties intimes, et je laisse échapper un couinement de supplication. Non, je ne peux plus.
- Détends-toi bébé, souffle-t-il à mon oreille
- J'y arrive pas...
- Qu'est-ce que je peux faire ?
- Rien... je sais pas !
Je me mords la lèvre, au bout de l'implosion. Je ne peux plus supporter tout ce bonheur physique que je ressens.
Je sens une main se fermer fermement sur mon membre, sans prévenir, tandis que les mouvements de bassin continuent. Mes yeux se ferment instantanément, alors que mon corps ne cesse plus de couiner sans que je puisse y faire quoi que ce soit. Quelques légers grognements, viennent se glisser entre mes couinements, puis, je ressens quelque chose de tellement intense que je n'ai plus conscience de rien, et tout mon corps se contracte. Quelques secondes plus tard, plus rien, je tremble comme une feuille, et mon caleçon est trempé.
Je reste là interdit, incapable de bouger, de dire quoi que ce soit. Je viens d'avoir un orgasme, un putain d'orgasme, avec mon pote, qui en a eu un aussi si j'en crois son état similaire au mien.
- Pourquoi tu m'as pas fait l'amour ? je demande alors
On se regarde quelques secondes silencieux, reprenant notre souffle. Puis, la réponse vient.
- Je veux pas.
- Pourquoi ? Je ne suis pas la personne que tu choisis et qui le mérite ?
- C'est pour ça que je ne veux pas, dit-il en secouant la tête. Ca va te faire mal à en pleurer, et je ne veux pas que tu pleures. Pas ce soir.
- Je ne peux pas pleurer de bonheur ?
- Non.
- Pourquoi moi d'abord ?
- ...Tu voyais ça autrement ?
- Euh... Je me suis pas posé la question. Jusqu'ici il n'avait jamais été question de le faire avec un garçon, alors...
- Tu trouves qu'on n'a pas fait l'amour ? me demande-t-il subitement
- Bah... Oui et non...
- Tu ne m'as pas dit que tu voulais qu'on fasse l'amour.
- Non. T'as raison. Je ne veux pas. Je veux changer de caleçon.
Il me regarde perplexe, puis se lève et sort deux caleçons propres de son dressing, avant de m'en donner un. Il se remet dans le lit, et on se change tous les deux sous les draps, comme si on ne venait pas de faire quelque chose de très intime. Puis on reste là, immobiles.
- Maintenant, qu'est-ce qu'on fait ? je demande par rapport à notre relation
- Je sais pas...
Il semble vide, puis, il tourne la tête vers moi.
- Est-ce que tu voulais vraiment perdre ta virginité ce soir ?
- Je t'ai dit oui, sur le moment, je pensais le faire.
- Est-ce que tu veux la perdre ce soir ?
- Euh... Je croyais que...
- Est-ce que tu as trouvé la personne que tu choisis et qui le mérite ?
- Bah...
- Moi, oui.
Il me regarde dans les yeux, et je vois qu'il n'a jamais été aussi sérieux.
- Moi, je veux te la donner.
Je suis choqué, puis touché, et finalement je le serre dans mes bras.
- Si je suis ta personne, alors je veux que tu sois ma personne. Mais, c'est à l'infini.
- Alors je serai ta personne à l'infini.
Il dit ça en plantant son regard dans le mien, et j'y vois tant de sincérité, que je me sens défaillir.
- Je veux perdre ma virginité ce soir.
- Ensemble, complète-t-il
Je hoche la tête.
- Et je vais pleurer si ça fait pleurer, je m'en fous. T'as le droit de me faire pleurer ce soir. J'ai confiance en toi.
- Et moi en toi.
- Tu m'en veux pas de pas être ta vierge le jour de ton mariage ?
- C'est un peu tôt pour se marier tu crois pas ? répond-il avec un sourire malicieux
- Tu sais très bien ce que je voulais dire.
- C'est des conneries tout ça. Je me marierai avec aucune fille, aucune vierge. Je n'aime pas les filles, et moi je te veux toi. Et je te veux maintenant.
Sur cette phrase, il plonge sur mes lèvres, scellant notre amour naissant du baiser le plus sincère et le plus passionné, et le plus agréable et le plus sucré, et le plus amoureux qu'on ne m'a jamais donné, et qu'on ne me donnera jamais.
- Au fait, t'es sucré, dit-il en lâchant mes lèvres juste une seconde avant de replonger dessus
Je le tire contre moi en me laissant tomber en arrière sur le lit, ne cessant pas le baiser. Je n'arrêterai jamais. C'est le début d'un câlin infini, d'un lien invisible qui ne sous éloignera jamais. Parce que maintenant, on est liés, à jamais, comme une promesse silencieuse ; je sais qu'il sera toujours là pour moi, et que je serai toujours là pour lui, quoi qu'il arrive.
Je suis puceau. Plus pour longtemps. Et, vous savez quoi ? Je m'en fous. Tout ce qui compte, c'est la personne avec qui je vais partager ce moment. La personne qui était là pour moi depuis le début, silencieusement, discrètement, et qui n'attendait que de pouvoir l'être vraiment. Il est tout ce qui compte. Ce moment est tout ce qui compte. Et Louis, dans tout ça, il pourra bien dire ce qu'il veut, je n'en ai strictement rien à foutre.
Je suis puceau. Et c'est mon choix.
(PS : J'ai eu ma fin digne d'un film romantique. Celle avec le baiser, la musique au piano et le générique qui démarre et fait s'envoler tous les cœurs. Je l'ai eue.)
> FIN <
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