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Chapitre 17-1


Des yeux rouges me fixaient. L'air, saturé d'une odeur nauséabonde était lourd et empli d'humidité. J'étais seule, seule au milieu du néant. Uniquement ces horribles lueurs rougeâtres, synonyme de mort, pour me tenir compagnie. Où étaient les autres ? Pourquoi ce silence et cette affreuse sensation d'être abandonnée ? Une soudaine et légère secousse sur mon avant-bras, attira mon attention, me sortant momentanément de mon étrange état d'abattement. Était-ce un rêve ? me demandai-je alors que les yeux s'approchaient toujours plus près, prêts à me dévorer, à...

Une nouvelle secousse, plus forte cette fois, me sortit enfin de mon cauchemar et c'est dans un cri que je me redressai brusquement, ma main droite enserrant déjà le cou de mon agresseur. Je relâchai ma prise presque aussitôt, les brumes du songe se dissipant à toute allure sous l'effet de l'adrénaline qui courrait dans mon sang, mais le mal était fait. Ophélia, les yeux écarquillés, se tenait déjà à bonne distance de mon lit, son regard effrayé braqué sur moi.

— Excuse-moi ! m'empressai-je de lui dire d'une voix légèrement éraillée. Je faisais un cauchemar, je ne voulais pas...

— Pas de problème, me répondit-elle d'un ton guère convainquant. C'est de ma faute, j'aurais dû me méfier, mais tu semblais dormir profondément alors...

— C'était un rêve étrange, lui dis-je ne sachant pas trop quoi répondre devant son accusation muette. Du moins, c'est comme cela que je comprenais son mutisme.

— Il est presque vingt heure trente. On t'a laissé dormir le plus possible, mais là, tout le monde t'attend.

— Ophélia, attend ! l'interpelai-je alors qu'elle s'apprêtait à sortir de la pièce. Pourquoi ai-je la désagréable sensation que tout le monde m'en veut d'un seul coup ?

Elle se figea, la main sur la poignée, avant de se retourner lentement vers moi.

— Ce n'est pas ça, c'est juste que...on ne sait pas trop comment t'aborder et puis...il y a le comportement de Lada...tu n'as certainement plus trop envie de nous côtoyer.

— Mais pas du tout voyons, m'empressai-je de la rassurer en me levant.

Je m'approchai d'elle et spontanément lui pris les mains.

— Je ne suis pas très démonstrative je sais et je m'en excuse, mais ça ne veut pas dire que vous ne pouvez pas me parler. Comment va Lada ?

— Elle va mieux, elle est redevenue elle-même et s'en veut énormément de son comportement. Le problème, c'est que l'on ne sait toujours pas ce qui a pu provoquer ça...

N'en ayant pas plus idée qu'elle, je préférai me taire et me contentai de la réconforter d'un regard et d'une petite pression des doigts. Elle me sourit en retour et dans un soupir ouvrit la porte. Je me passai rapidement la main dans les cheveux et lissai tant bien que mal mes vêtements avant de la suivre. Le look « je viens de sortir du lit », ça ne faisait pas très sérieux !

— Alors la marmotte, bien dormis ? m'accueillit Oliver avec un grand sourire, un verre de jus d'orange dans une main et un sandwich dans l'autre.

— Toujours en train de te goinfrer, comme d'habitude ! lui répondis-je sur le même mode en m'approchant de la table, attirée par les bonnes odeurs qui s'en dégageaient.

— Tu ferais bien de faire comme lui, connaissant Lévantis, tu risques d'en avoir besoin.

En entendant la voix de Connors, je me retournai, surprise. Adossé contre le mur dans un coin sombre à l'écart des autres, il me regardait d'un air insondable.

— On doit s'attendre à quoi, au juste ? lui demandai-je en attrapant un sandwich à la volaille particulièrement appétissant.

— A des explications fastidieuses et certainement à un petit test de compétence. Vu que nous sommes tous stressés et fatigués, prendre un minimum de force me semble judicieux.

Pour toute réponse, lynch lui jeta un regard noir depuis l'autre côté de la pièce. Les autres ayant déjà mangé, je me dépêchai de terminer mon encas, qui me fit un bien fou, faisant passer le tout d'un grand verre de jus de fruit qui finit de me réveiller. Un petit coup sec et discret donné contre la porte nous donna le signal de départ et c'est curieusement sereine que je suivis les autres dans le couloir.

Nous marchions depuis quelques minutes déjà, lorsque je me rendis compte qu'Ophélia et Lada nous accompagnaient. Surprise par ce brusque changement de stratégie, je commençai à accélérer le pas pour les rejoindre et leur demander pourquoi elles avaient changé d'avis, lorsque nous nous arrêtâmes, apparemment déjà parvenus à destination. Perdue dans mes pensées, je n'avais pas vraiment fait attention au trajet que nous venions d'emprunter. Je me sentais étrangement détachée, ayant du mal à prêter de l'intérêt à tous ces préparatifs. Néanmoins, la salle dans laquelle nous pénétrâmes, me sortit efficacement de mon indifférence.

C'était une grande pièce rectangulaire, ressemblant un peu à un hangar. Une grande partie du sol était recouvert de sable grossier et agrémenté de structures métalliques, d'échelles, de cordes et de tout un tas de bric-à-brac hétéroclite. Une autre partie beaucoup plus restreinte, était constituée de dalles métalliques et allait de la porte, jusqu'à un renfoncement du mur sur la droite, en formant un L. Des bancs, métalliques eux aussi, rivés au sol étaient alignés sous des néons criards et fatiguant pour les yeux. Une dizaine de changeant, dont Nel, y étaient déjà assis, mal à l'aise et se demandant à l'évidence ce qu'ils faisaient là.

— Asseyez-vous ! retentit soudain la voix de Lévantis, alors que cette dernière apparaissait comme par magie en haut de l'une des plateformes dont elle sauta avec souplesse, pour atterrir comme un chat sur le sol meuble, sans déplacer un caillou.

A voir les yeux écarquillés qui la fixaient et son petit sourire satisfait, c'était exactement le but recherché. Elle s'avança jusqu'à nous et s'arrêta à la limite des dalles, où elle se posta, les jambes légèrement écartées.

— Vous avez décidé de rester debout ? nous demanda-t-elle en nous faisant signe d'aller rejoindre les autres, ce qu'aucun de nous n'avait encore fait.

Puisque nous étions là de notre plein gré (enfin presque) et n'ayant aucune raison valable de refuser, nous nous exécutâmes. Je laissai les autres s'installer et, à l'instar de Connors et Lynch, décidai de rester debout.

Lévantis nous regarda, allant même jusqu'à lever un sourcil interrogateur à l'intention de Connors, qui ne réagit pas. On sentait comme une tension dans l'air. Ces deux-là avait un passif, c'était évident.

— Bon très bien, se contenta-t-elle de commenter, en nous lançant un regard clairement désapprobateur. Si vous êtes ici, c'est que vous avez décidé de participer à l'opération de la dernière chance qui se prépare.

Du coin de l'œil, je vis Lada se trémousser, mal à l'aise, sur son siège. Elle ouvrit la bouche, comme si elle voulait dire quelque chose, avant de s'abstenir et de fixer le sol avec application.

— Je vais donc vous en expliquer les grandes lignes, continua Lévantis qui n'avait, semble-t-il, rien remarqué. Comme vous le savez déjà certainement, deux équipes vont être constituées. L'équipe 1, chargée de retrouver l'autre cité refuge la plus proche de la nôtre. Et l'équipe 2, qui dans un premier temps, cherchera les causes de la défaillance de notre dôme de protection à l'extérieur de l'enceinte et dans un second temps, partira à la recherche de la seconde ville refuge, si la première équipe ne trouve rien.

— Je crois qu'il est évident qu'il vaudra mieux se trouver dans l'équipe un ! entendis-je O' marmonner d'un air sinistre à Isy, qui n'avait pas l'air plus ravie que lui, de la tournure que prenait notre petit briefing.

— Comment seront déterminé qui sera dans quelle équipe ? demanda aussitôt Nel, masquant la remarque d'Oliver.

— Justement j'allais y venir, laissez-moi terminer, le rabroua Lévantis sans se départir de son sourire de façade. Ces équipes seront constituées de changeants et de quelques membres de la garde, peu car les non-changeants sont beaucoup plus difficile à faire passer de l'autre côté par le don de Hayden. Nous ne serons donc que quatre, Connors, Blake, moi-même et Sid, ajouta-t-elle en désignant un jeune homme assis sur le dernier banc, à l'écart des autres, et qui se leva comme un ressort à l'entente de son nom.

Il était jeune, grand et à sa posture on voyait tout de suite que c'était un militaire. Impression certainement renforcée par ses cheveux rasés à trois millimètres et son pantalon camouflage, me dis-je en l'observant.

— En ce qui vous concerne, vous serez répartie en fonction de vos aptitudes particulière et de vos capacités athlétique et de combat. Choses que nous allons évaluer ici-même, immédiatement avec Sid ! annonça-t-elle avec le sourire ravi de celui qui vient de faire une bonne blague.

Ce dernier sortit de sa rangée de banc et d'un pas mesuré s'avança vers Lévantis qu'il dépassa, pour aller se poster approximativement au centre de l'arène de sable. Puis, passant sa main droite dans son dos, il sortit un couteau de combat qu'il tint ostensiblement devant lui.

— Parfait, tout est en place. Qui veut commencer ? 

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