Sanglante percée
Chacun s'affairait ici à ranger les provisions que nous avions acheminées, ou réparer des armes, voir afretter les balistes.
Les hommes étaient d'une humeur plutôt joyeuse, et pour cause ; nous avions eu vent d'une victoire contre une maison rivale.
La veille un festin avait été organisé pour l'occasion, chacun avais profité.
Mais personne n'aurait imaginé qu'on nous attaquerais. Et nous n'étions pas assez organisés pour tenir.
Au loin des cris retentissaient, râle incessant d'une armée d'hommes marchant d'un pas déterminé.
Un tambour rhytmait leur avancée sous les coups sourd de son porteur.
Et le plus gros se trouvais au centre:
Un engin de bois et de métal, grand comme quatres hommes, affublé d'une tête sculptée, animal fronçant les sourcils, montrant les cornes en signe de menace.
Un bélier.
À ses côté des porte-étendards levaient fièrement leurs bannière, criant un chant guerrier qu'on ne pouvais comprendre clairement dans cette cohue.
Mais leur avancée si certaine faisais trembler.
Qui pouvais ne pas ressentir la peur face à des adversaires chantant leur gloire dans une ritournelle guerrière.
Notre commandant hurla un ordre et tout le monde s'activa.
Des archers se postèrent sur les remparts, aux côtés des balistes.
Les fantassins se rangèrent derrière la porte, levant leur bouclier, tremblant pour certains.
D'autres étaient descendus au dehors, se rangeant et hurlant pour défendre la porte.
C'est ici que les cris virils des hommes excités par la bataille s'intensifièrent.
Les épées s'entrechoquaient, les bouclier retenaient les coups, et les gerbes de métal eclairaient brièvement les visages crispés de ceux qui se battaient.
Des effusions de sang tachèrent le sol martelé par les pieds des fantassins.
Les uns comme les autres tombaient pour ne jamais plus se relever.
Mais cela restait visible, nous nous faisions écraser, et bientôt le bélier arriva à la porte malgré les efforts de nos hommes.
Sa tête frappa la porte d'un coup sec, arrachant le bois et tordant le métal.
Faisant voler en éclat la dernière de nos protections.
Nos hommes se jetèrent dans la bataille, moi y compris.
Les flèches volaient, plantant leurs crocs d'acier dans nos soldats, Semant la terreur chez ceux qui n'étaient pas protégés d'un bouclier.
Nous étions trop peu nombreux, et trop d'hommes s'étaient fait tuer.
Le commandant hurla de continuer de se battre.
Mais les hommes sentant la mort n'y tenaient guère, et la résistance était futile.
Les ennemis avaient pris possession des tours et étaient montés sur les remparts, nous étions perdus.
Au loin notre commandant se battait fermement contre un autre chevalier.
Ses gardes devenaient de plus en plus faible et il se faisait aculer contre le mur.
Lors d'une dernière attaque lancée sur da droite, l'ennemi esquiva et vint l'etourdir d'un coup de pommeau au crâne Avant de retourner son épée et de l'envoyer chasser les jambes de celui qu'il s'apprêtait à tuer.
Se servant de son élan, il fit passer sa lame au dessus de lui-même et vint la planter dans la nuque du commandant à genou en poussant un cri mêlé de rage et de victoire.
L'effet fut immédiat.
En déroute, les soldats se mirent a fuite comme ils le pouvaient.
Autour de nous brûlaient les structures. Les bruits de métaux se fracassant les uns contre les autres accompagnait les cris de ceux qui combattaient, et cachaient les râles de ceux qui agonisaient.
Nous n'étions alors plus qu'une dizaine.
Et on nous encercla.
Le chef de nos assaillants nous fit retenir et mettre à genoux devant le reste de son armée.
Il me regarda et me dit:
"Je t'ai vu te battre. Tu es exceptionnel. Mais ta place n'est pas ici..."
Il fit un signe à ses soldats.
"Tuez les"
Les guardes derrière moi executèrent le reste de nos hommes. Mais ils prenaient le soin de m'épargner.
Alors le commandant s'approcha de moi et leva son épée, mais au moment ou il allais l'abaisser, il la posa sur ma tête, puis sur mes épaules.
"Lève toi, chevalier de la légion noire"
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