Chapitre 5
Je m'habille en piochant un jean et un tee-shirt dans l'armoire puis me ravise en me rappelant que j'ai une couverture. Je choisis alors une robe rose poudré recouverte de dentelle (média). Je choisis ensuite mes jolies sandales dorées et me maquille légèrement. Je dois passée pour une touriste et pour ça, je dois montrer mon côté féminin. Très cliché n'est-ce pas ? Suite à ça, j'attrape mon sac que je remplie avec tout ce qui pourrait mettre, tel que mon téléphone, mon appareil photo et bien sûr, mon rouge à lèvre. Il est maintenant 6heures et je dois attendre. Personne ne part à 6heures de chez lui lorsqu'il est en vacances. J'espère toujours que le maitre va rentrer avant que je ne doive partir seule mais je sais qu'il n'y a plus tellement d'espoir puisque je pars dans quarante-cinq minutes et qu'il ne m'a toujours pas envoyé de message pour me dire qu'il arrivait. Il m'a toujours répété que j'avais le droit de savoir où il était mais que la mission sera toujours la chose la plus importante. Je trouve ça stupide puisqu'un vieux dicton dit que le savoir c'est le pouvoir.
Au bout de vingt minutes, n'y tenant plus, je me lève et descends les étages sans trop me pressée. Une fois dehors, j'assiste à un merveilleux levé de soleil. Dans la rue, une multitude de couleurs s'offrent à moi, j'en suis éblouie. Les Vietnamiens vendent des étoffes colorées tout le long de la rue. Ils portent tous le nón lá traditionnel. Grâce à mon éducation, je sais que ces chapeaux sont plus souvent portés par les femmes, à la campagne. Il est évident qu'ici, il est porté pour attirer les touristes, mais ça n'enlève en rien la beauté des lieux.
Hier, j'ai établi un itinéraire de monuments à visiter, pour ma couverture. Je dois commencer par le temple Ngoc Son. Le temple se situe sur le lac Hoan Kiem et on y accède par un joli petit pont rouge. Je franchis ensuite un petit portique avec trois mots gravés dessus : Ta Thành Thiên, ce qui signifie "écrit sur le ciel". L'endroit est magnifique. J'avais toujours rêvé de visiter le Viêt Nam et cette mission en est l'occasion parfaite. Je passe ensuite devant le palais présidentiel que je prends en photo sous toutes les coutures. Je note aussi les rondes des gardes, les caméras et la disposition de la moindre chose. Je fais aussi attention à ne pas m'attarder plus qu'il ne faut pour éviter d'attirer l'attention des factions.
Je visite plusieurs autres monuments l'après-midi puis rentre à l'hôtel en espérant y trouver le maitre. Mais lorsque j'entre dans la chambre qui m'est attribuée, je découvre un verdier vietnamien tué par un flèche dont la hampe dépasse encore de la pauvre bête. Le sang a recouvert son magnifique plumage jaune et noir. Je m'approche pour voir s'il y a des traces de l'homme qui l'aurait tué mais une écurante odeur de viscère me prends à la gorge. Je remarque néanmoins que des caractères vietnamien on était tracé sur la peau de l'animal : bạn viết cái chết của bạn. Je mémorise les lettres puis appelle la réception pour qu'il me débarrasse de l'oiseau, en prenant soin de retirer la flèche avant.
Après le passage de la femme de ménage, il ne reste aucune trace du méfait. Je cherche la traduction des caractères inscrits sur le verdier : Tu écris ta mort.
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