Chapitre 21
Je monte dans un fourgon banalisé, sous bonne garde et baissant la tête pour éviter de me cogner sur le toit du véhicule. Je m'assois sur la banquette pendant que deux policiers m'attachent les chevilles à une barre sous le siège puis s'installent à ma droite et à ma gauche. Les policiers restants s'assoient en face de moi, tendus. La camionnette s'ébranle, me projetant brièvement sur mon geôlier de droite. Celui-ci me repousse violemment, comme dégouté. Projetée sur mon voisin de gauche, celui-ci s'agace et me repousse à son tour. Je me retrouve à faire le yoyo entre mes deux voisins.
Soudain, le policier lance d'une voix agacée un mot qui résonne fortement dans l'atmosphère glacée. Je suppose qu'il signifie "arrêtez" mais je n'en sais rien. Toujours est-il que mes gardes se jettent un regard noir, grognent et croisent les bras. Je peux presque voir un éclair passer entre eux deux.
Je me reconcentre sur la femme en face de moi. Elle porte l'insigne de lieutenant et ne semble pas très commode. Son regard signifie clairement : "tu bouges : je te tue". En réponse à cet avertissement muet, j'essaie au maximum de rester impassible.
Au bout de deux heures de ce supplice, le fourgon s'arrête brutalement et je manque de me retrouver à terre sur le plancher du véhicule. Je me redresse avec difficulté, sans qu'aucun des policiers ne fassent un geste pour m'aider. J'entends la portière à l'avant s'ouvrir, puis des voix chuchotant. La portière claque à nouveau et la camionnette repart comme si de rien n'était.
Devant l'inactivité des gardes, je suppose que cet arrêt est normal. Je profite de ce long trajet pour songer puisque les policiers se sont légèrement détendus.
Comment est-ce que j'ai fait pour louper ma première mission -en solo qui plus est- ? Je crois qu'au final, je ne suis pas tellement douée pour le métier que je pensais parfait, agent secret. En plus d'être bonne pour la prison à perpétuité, j'ai totalement loupé la mission qui m'était donnée puisque je devais récupérer la clé -qui est je ne sais où- et ce en toute discrétion. Pour la discrétion, on repassera. Et en plus de ça, j'ai entrainé un civil dans cette histoire et causé une vingtaine de morts. Les parents de Yin doivent tellement m'en vouloir d'avoir causé la mort de leur fille.
Quoique ils sont morts aussi alors ils sont avec elle quand même.
Je me mets à sourire et à émettre un petit rire, provoquant un regard de biais de la jeune femme qui me fait face. Elle donne un petit coup sur la barre entre ses pieds avec son arme pour m'avertir. Le bruit métallique me fait l'effet d'une douche froide et me ramène à la réalité.
Tous les gardes me regardent étrangement, ils doivent sûrement me croire folle à lier.
Le trajet continue et j'ai l'impression que les minutes sont des heures. Je ne pense plus à rien, je suis résignée.
Célia n'est pas disponible actuellement, veuillez réessayer plus tard.😉
Je crois que je finir par m'endormir.
***
Comme je ne sais jamais quoi mettre en média, je vous propose de mettre les chansons que j'écoute quand j'écris (même si je sais que rares sont les gens qui me lisent).
Bisous à tous!
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