Chapitre 20
Au moins je sais que je n'ai aucune chance de sortir de ce côté-là. Ni par la fenêtre, trop petite pour que je puisse passer. Et en plus, je suis attachée au lit. Je me demande si je suis encore dans l'hôpital. J'entends encore les bips réguliers d'un moniteur, je suppose donc que j'ai juste changé de chambre pour un endroit plus facile à surveiller.
La porte s'ouvre pour laisser passer Arthur et Hadès qui me sourient. Mais je vois bien que leur sourire sert juste à masquer leur inquiétude.
"Vous savez bien que ça sert à rien de sourire alors que je me suis faite arrêter.
- Quand on perd tout, la seule chose qui nous reste, c'est le sourire. Il sert à garder espoir.
- Heureusement pour moi, je n'ai pas encore tout perdu puisque je vous ai tous les deux."
Je leur souris tout en me disant que mon maître a étrangement raison.
"Alors! Tu t'es mis dans de beaux draps cette fois! S'exclame-Hadès avec enjouement
- Oui, on dirait bien."
Il vient s'assoir à côté de moi et commence à tirer sur les menottes en riant.
Arthur grommelle avant d'aller donner un léger coup sur la main de mon ami. Celui-ci retire sa main en jetant un regard noir autour de lui.
Mon maître soupire avant de pousser Hadès pour s'assoir à son tour près de moi.
"Tu es totalement remise et-
- Je sais."
Cette réponse me vaut un regard courroucé d'Arthur autant que d'Hadès.
"Donc, j'étais en train de te dire que tu es totalement remise et donc tu es transférée dans une prison haute sécurité. Ce soir.
- Oh."
Je sais, ce n'est pas une réponse très glorieuse mais je ne sais pas quoi dire d'autre.
"Tu sais que tu es coupable de vingt-trois meurtres et de tentative de meurtre envers le président..."
Cette fois, je m'abstiens de répondre. Je n'ai aucune chance dans réchapper, même avec un bon avocat. Quelle excuse est-ce que je pourrai trouver ?
J'étais à une fête avec mon copain et nous sommes sortis nous promener pour plus de calme ? Ça pourrait marcher.
J'expose mon plan à mon maître et mon ami sans oser les regarder car j'ai honte de leurs demander de mentir à la justice. En particulier Hadès.
Ils hochent la tête tandis que la porte se rouvre pour laisser passer un gardien. Celui-ci me jette des vêtements à la figure avant d'obliger mes amis à sortir.
J'attends que la porte se referme et que le verrou claque avant de me jeter sur mes habits pour les enfiler.
Ce sont une blouse et un pantalon trop grands pour moi de couleur gris-beige.
Une fois cela fait, je m'assois sur le bord de mon lit pour réfléchir. L'air qui sort de la climatisation répend une odeur d'œuf pourri dans l'air.
Au bout de deux heures environ, la porte se rouvre à nouveau et mes geôliers me détachent pour me pousser ensuite dans le couloir. Mes poignets sont attachés ensemble, me faisant perdre régulièrement l'équilibre.
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