Il quitte ensuite la chambre, nous laissant quoi. Comment ça on peut être considéré comme suspects ? Bon en même temps, je peux comprendre, on était devant le palais avec moi en robe de soirée. Mais le responsable est Achille. Sauf qu'on ne peut pas lui révéler parce que sinon on doit lui révéler que j'ai volé la clé d'un coffre-fort dans le bureau du président.

Mon regard croise celui d'Hadès qui me regarde ébahi. Il a l'air inquiet mais je sais que je serai la seule considérée comme suspecte, j'étais quand même en robe de soirée ! J'offre un sourire rassurant à mon ami avant de détourner de lui. Je fixe le mur. Comment faire pour me sortir de se pétrin ? Je ne sais pas dans combien de temps ils viendront me chercher et je ne sais pas si mon maître est au courant. Au bout d'un certain temps, je finis par m'endormir, lasse.

Je me réveille avec un mal de crâne qui m'étourdis. J'essaie de me redresser mais je sens qu'un matériau froid me bloque le poignet. Je retire la couverture qui recouvre ma main et découvre que je suis menotter à mon lit. Je suis dans une chambre différente que celle que j'avais jusqu'alors. Elle est plus petite et sombre. Des barreaux se trouvent aux fenêtres et la porte semble fermée à clé. Dans un coin au fond de la pièce, se situe un petit siège où un homme est avachi avec un chapeau sur la tête. Il possède l'uniforme de police vietnamien.

Je le scrute tandis que par-dessous son chapeau, je vois qu'il zieute pour voir si je suis réveillée. Lorsqu'il constate que je le suis, il se redresse et s'assoit confortablement sur la petite chaise de métal. Il croise ses mains et les pose sur ses genoux.

"Bon réveil Mademoiselle ? dit-il ironiquement

- Oui très bien et vous, lui réponds-je avec sarcasme"

Il se renfrogne et me tourne le dos, il boude ? A son âge ?

Il est petit et a des poignées d'amour. Quelques cheveux gras sont éparpillés sur son crâne chauve et luisant. Il soupire et je sens, malgré le fait qu'il se trouve à plus de deux mètres de moi, son haleine fétide. Il empeste l'alcool, le tabac et le parfum bon marché. Des taches de gras et de ketchup sont étalées un peu partout sur ses vêtements. Il est vraiment dégoutant !

"Miss, je vais te dire une chose. Tu n'es pas en position de force.

- Je m'en doute, je ne suis pas bête.

- Alors tu devrais savoir que tu devrais te taire. Je te fais également remarquer que tu es accusée de terrorisme. Et qu'évidemment tu n'as aucun alibi. Ton ami a été interrogé et il affirme que tu es restée tout ce temps avec lui mais son mensonge est trop voyant, même moi ça ne prend pas.

- Pourtant je n'ai rien fait.

- Tu mens, me dit-il avec haine"

Il déverrouille la porte et sort, me laissant le temps d'apercevoir deux gardes qui surveillent la porte.