Chapitre 13
Discrètement, j'essaie de monter à l'étage, mais un vigile me repère et me demande poliment d'aller voir ailleurs si j'y suis. Je décide donc d'aller effectivement voir ailleurs. Je passe la porte des cuisines en essayant d'adopter mon comportement habituel et de rassembler le peu de confiance en moi qui ne s'est pas fait la malle. Malheureusement pour moi, un homme me repère et me demande :
"Vous voulez quelque chose, Mademoiselle ?
- Non.
- Alors veuillez sortir des cuisines, me dit-il d'un ton ferme"
Mais soudain, je vois une chevelure noire passée. Yin ! Je l'interpelle et elle s'arrête dans sa course, à croire qu'elle passe ses journées à courir. Sans me poser de questions, elle me prend par la main et m'emmène hors de ce lieu bruyant. Nous montons plusieurs escaliers et plus nous gagnons en hauteur, plus il fait sombre. Au bout d'un temps infini, elle s'arrête au milieu d'un couloir et mes ses poings sur ses hanches. Elle me jette un regard courroucé avant de me dire en vietnamien que je n'ai rien à faire ici.
J'essaie de lui répondre dans sa langue mais mon vocabulaire n'est pas assez étendu. Elle soupire et me dit de parler anglais. Est-ce la Yin que j'ai rencontrée dans la rue ? Il y a quelques jours, elle me paraissait toute fragile et peureuse et maintenant
Et maintenant, elle me parait vraiment très en colère. Je décide de lui dire la vérité pour ne pas m'attirer encore plus ses foudres. Peut-être qu'elle pourrait m'aider
Au bout de quelques minutes qui me paraissent quelques heures, elle accepte de m'aider. Elle reprend ma main avant de me dire que le président Nguyễn Phú Trọng n'arrivera que dans trois heures.
Elle m'entraine ensuite dans un dédale de couloirs et je sais pertinemment que si j'essayais de retrouver mon chemin, je me perdrais. Elle s'arrête enfin devant une porte massive en chêne et commence calmement à faire le guet.
Je tente d'ouvrir la porte mais elle est fermée à clé. La serrure est ultra sophistiquée et je sais que je pourrais mettre des heures à la déverrouiller, mais je n'ai pas le choix.
Soudain, Yin arrête de taper du pied sur le sol et me dit dans un anglais parfait :
"Dépêche-toi, si je me fais prendre Ma mère est japonaise, pas vietnamienne, alors elle est déjà plus surveillée que les autres employés. Si sa fille se fait prendre en train d'aider un voleur, elle se fera expulser du pays."
Je ne dis rien, trop concentrée et continue de m'escrimer sur la serrure jusqu'à ce que celle-ci cède. Un petit déclic se fait entendre et je pousse doucement la porte.
C'est un petit bureau avec rien de bien particulier, mis à part la richesse des ornements muraux. Une pile de dossiers est posée sur le bureau et des feuilles s'en échappe lorsque je contourne le bureau. Même si la pièce est petite, il y a des tas de recoins et de cachettes possibles.
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