Je me ressaisis en sachant que personne ne pourra décrypter les données de mon téléphone. Mais il reste le problème des informations sur le palais présidentiel, je les avais apprises par cur et j'ai mes propres informations mais si une personne découvre ça, elle découvre mon futur métier et mon identité.

Pendant ce temps, Manu essaie d'attirer mon attention pour savoir ce qui m'a mise dans cet état. Je lui réponds et il me dit que ce n'est pas grave parce que j'ai encore mon portefeuille. Le pauvre, s'il savait. Je le chasse un petit peu méchamment car j'ai besoin d'être seule.

Mes pas me ramène ensuite devant le palais présidentiel. Il n'a rien de prestigieux, petit et jaune comme il est. Il est même un peu pitoyable. Je regarde les gardes passés et soupire. Pourquoi faut-il que ma première mission soit si compliquée ? La chose la plus importante est de retrouver mon sac mais pour ça, j'ai besoin de l'expertise d'Arthur, et il n'est pas là.

N'ayant rien d'autre à faire, je reste là à cogiter jusqu'à la tombée de la nuit.

Je consulte ma montre et me rends compte qu'il est largement temps de rentrer.

Mais soudain, j'aperçois quelque chose qui me surprends. Yin traverse l'avant-cour du palais et lorsqu'elle m'aperçoit, elle prend le temps de me sourire avant de repartir en courant.

Derrière elle, je vois courir sa mère, portant l'uniforme des femmes de ménage du palais et son père, portant lui la tenue des gardes.

Yin vit donc au palais présidentiel.

Je me lève en soupirant une nouvelle fois. Cette opération est trop compliquée pour moi, je devrais abandonner mais quelque chose au fond de moi pense autrement. Je veux que mon maitre soit fier de moi, qu'il me félicite.

J'ouvre la porte de ma chambre et découvre que le vieux papier-peint à fleurs a été repeint dans un rouge presque noir qui n'est autre que du sang. Je pousse un cri d'horreur et claque la porte.

Je respire profondément avant de me laisser glisser contre le battant de la porte.

Attirés par mon cri strident, Georges arrive en courant et ouvre la porte, me faisant tomber à la renverse.

"On va te trouver une nouvelle chambre."

Et il repart aussi sec. Je le reste là, sans bouger, jusqu'à ce que la femme de ménage vienne me prendre par la main pour m'emmener dans une nouvelle chambre.

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Dans deux jours, ma véritable mission va commencer. J'ai observé pendant une dizaine de jours le palais présidentiel sous toutes les coutures. Je n'ai pas eu de problème depuis, pas de disparition, pas de rencontre et pas d'animaux morts. C'est vraiment très reposant, si c'est ça le métier d'agent secret, je suis preneuse. Le problème c'est que je sais pertinemment que les mission se passent rarement comme on l'avait prévu. Je me lève du banc où j'étais assise, sereine. Je suis bien décider à ne pas louper cette mission. Ensuite je réglerai les problèmes un par un.