Bogal Fall.

Penda est une fille vraiment sensible, elle a beaucoup pleuré quand on lui a annoncé l'accident de son oncle.

Il était peut être bon avec elle c'est pourquoi, elle n'a cessé de se lamenter pour son sort.

J'ai réussi à la calmer, elle dort maintenant.

Ce qu'elle m'a raconté sur ma soeur m'a beaucoup surpris, mais je sais que Penda ne me mentira jamais sur une chose pareille...

Je ne peux pas dormir sans connaître la vérité, Zahra doit m'expliquer ses nombreuses sorties.

Je me dirige vers sa chambre, frappe et attend qu'on m'invite à entrer, je la trouve entrain de pianoter sur son portable.

- tu dors pas encore.

- non j'ai pas sommeil.

- OK... Dis moi comment va ta relation avec Hamza.

- ça va.

- Zahra je veux que tu me dises la vérité.

- de quelle vérité tu parles ?

- qui est cet homme avec qui tu sors en voiture ?

-........

- Zahra je te parle( en haussant un peu le ton).

- je ne sais pas de quoi tu parles, Bogal stp laisse me coucher.

- écoute moi bien, d'abord quand je te parle,tu ne me réponds pas... Je ne suis pas ton égal.... Tu oses aller te dévergonder dehors avec je ne sais qui et tu fais la grande gueule.

- je te respecte beaucoup Bogal... Je ne te permets pas de m'insulter.

- merde je te dis, je te défend à partir de maintenant de sortir de cette maison... Tu vis sous mon toit, je te nourris et je t'habille... Donc tu vas faire ce que je te dis sinon...

- sinon quoi hein ? Tu va me frapper ? Tu me feras quoi ?

- ne me tente pas petite insolente, je n'accepterai pas que tu hausses le ton en me parlant.

J'étais sur le pont de la gifler, quand la voix de ma mère me fait revenir à la raison.

- qu'est ce qui se passe ici ? On vous entend depuis la rue ? Bogal tu voulais frapper ta soeur pourquoi ?

- maman parle avec ta fille, je suis venu lui parler calmement et là elle joue à la grande fille, je n'aime pas son insolence. Ici c'est chez moi elle fait ce que je veux ou....

- ou quoi Bogal ? Depuis quand tu parles comme ça à ta soeur ? Qu'est ce qu'elle a fait de si grave ?

- elle sort souvent sans qu'on sache où elle va, il y'a un monsieur en voiture qui vient souvent la prendre, l'autre jour elle est rentrée très tard, je suis sûr qu'elle était avec cet homme mystérieux.

- Zahra c'est vrai ce que ton frère est entrain de dire.

Ma soeur ne répondait pas, elle était entrain de pleurer.

- en tout cas parle avec elle, moi je n'aime pas ce genre de comportement bonne nuit.

Je les laisse là et je vais dans ma chambre.

Penda disait vrai, le silence de Zahra m'a prouvé qu'elle sort souvent.

Zahra Fall.

Qu'est ce qui arrive à mon frère pour qu'il vienne crier sur moi comme ça ?

Il ne m'a jamais parlé de la sorte.

Je suis complètement choquée par sa réaction, il était sur le point de me gifler.

Si ce n'était pas ma mère, il l'aurait fait.

De quoi il m'accuse ?

Franchement je ne le comprend pas.

Je finis par dormir en ayant des pensées aussi incompréhensibles les une des autres.

Le lendemain Bogal me dépasse sans me saluer.

À quoi est ce qu'il joue ?

Normalement c'est moi qui devais être en colère, après tout c'est sur moi qu'il a crié.

Je ne reconnais plus mon frère, il change de jours en jours, et ça depuis qu'il est marié avec cette fille qui ne m'inspire aucune confiance.

Un mois plutard......

Voilà depuis presque un mois mon frère me fait la tête, il ne me salue pas.

Même les weekend je ne le vois pas.

Le couple heureux s'enferme soit dans sa chambre, ou soit sort pour un lieu sans aviser personne.

Je suis sidérée par le comportement de mon frère.

Sa femme quant à elle est devenue plus pire que jamais,elle ne nous adresse la parole qu'en présence de son mari, et le plus terrible c'est qu'elle refuse catégoriquement de cuisiner.

Un jour elle m'a dit ces mots:

- si vous avez envie de manger, vous n'avez qu'à cuisiner pour vous même.

C'est quel genre de femme.

Je ne la comprends pas.

Ce qui m'intrigue c'est qu'elle sort à chaque fois que mon frère va au boulot, elle fait tout pour revenir avant lui afin de jouer à l'épouse aimante et attentionnée.

Je n'arrive pas à saisir tout ce cirque.

Je suis là devant ma mère pour lui parler de la situation :

- maman tu ne trouves rien de changer depuis quelques temps.

- Zahra je ne comprends pas ce que tu veux dire.

- je voudrais vraiment qu'on discute de l'attitude de Bogal et de sa femme.

- qu'est ce qu'ils ont fait.

- maman ne me dis pas que tu es aveugle, tu ne vois pas tout ce qui se passe dans cette maison, Bogal qui ne me parle plus et sa femme qui ne nous salue qu'en présence de son époux... J'en ai marre de cela,si Bogal ne nous veut plus ici qu'il nous le dise.

- Zahra.. Arrête de voir du mal partout, Bogal est juste un peu fâché contre toi, et pour ce qui concerne sa femme, comme je te l'ai déjà dis ce n'est pas facile de vivre dans un nouvel environnement, elle est seulement nostalgique de sa famille.

- stp maman... Arrête de toujours justifier le comportement des gens, Bogal à beaucoup changé il n'a jamais été comme ça avec moi.
Sa femme est une hypocrite, à chaque fois que son mari est là elle joue à la sainte ni touche.

- je n'aime pas la manière dont tu parles de Penda, je t'ai toujours dit de la considérer comme ta grande sœur.

- tu sais maman je voudrais aussi te dire autre chose.

- qu'est ce qu'il y'a encore ?

- dès demain je vais aller me chercher du travail, ça me fera mal de te laisser seule ici, mais il faudra que je m'occupe un peu, sinon je risque d'être folle, toujours enfermée.

- arrête de dire des bêtises, pour le travail il faudra d'abord en parler avec ton frère.

- puisque je te dis qu'il ne me parle pas.

- je vais y remédier quand il descendra de son travail, je n'aime pas voir mes enfants en froid.

On était là entrain de discuter jusqu'à voir Penda qui se dirigeait à la télé pour changer de chaîne.

Cette fois ci je ne vais pas la laisser faire:

- Penda ne change pas de chaîne, pourquoi à chaque fois quand tu viens tu t'empares de la commande ?

Elle ne me répond même pas et continue à zapper comme si elle était la reine d'Angleterre.

Ma mère me supplie des yeux de la laisser faire.

On finit par quitter le salon pour rejoindre la chambre de maman.

Je n'arrive pas à appréhender un tel comportement.

Qu'est ce qu'on lui a fait à Penda, pour qu'elle agisse ainsi avec nous ?

Toutes mes pensées vont vers Dji, il me manque tellement, depuis ce jour où il m'a dit À Dieu je ne l'ai plus revu.

Je commence à douter des paroles de Penda le concernant, je suis sûre qu'elle m'avait mentie.

Pour quelle raison, je ne saurai le dire.

Elle est tellement fausse, que je me permets de dire qu'elle serait capable d'inventer des choses, rien que pour m'embrouiller l'esprit.

Je me suis laissée manipuler, à cause d'elle j'ai perdu Dji pour toujours.

Peut être même qu'il a déjà trouvé une autre fille, ou qu'il est avec cette peste de Sonia.

Je quitte la chambre de maman pour me diriger vers la mienne car mes larmes commencent à couler...

Pourquoi je n'arrive pas à être heureuse ?

À chaque fois y'a quelque chose qui gangraine ma joie de vivre.

Suis-je maudite.

On dit qu'il y'a des gens qui ne connaîtront jamais le bonheur dans leur vie, peut être que je fais partie de ce lot.

J'entends la sonnerie de mon téléphone, mais j'ai envie de décrocher.

La personne qui appelle semble bien vouloir parler avec moi par ce qu'elle insiste.

Quand je regarde mon portable c'est le numéro de Nana qui s'affiche.

J'essuie mes larmes et éclaircie ma voix:

- bonsoir Mme Sall.

- Fatima vient m'aider stp mon fils refuse de téter depuis ce matin, il ne fait que pleurer.

- calme toi chérie, je ne sais pas... Attend je réfléchis... OK dis moi est ce que tu l'a amené chez le pédiatre ?

- je l'ai amené ce matin, il dit que cava passer mais Djibril n'arrête pas de pleurer.

- hein quel Djibril ?

- mon fils il s'appelle Djibril tu as oublié.

- non non excuse moi je suis un peu distraite ces temps ci.... OK je vais en parler à ma mère elle me dira quoi faire et j'arrive tout de suite chez toi.

- d'accord fait vite, mon mari est parti à Mbour pour un séminaire d'une journée, je n'arrive pas à le joindre depuis ce matin.

- OK ne panique pas j'arrive.

- merci Fatima je t'attends.

Je me précipite à aller voir ma mère pour lui demander une solution, elle m'en donne et je pars vite chez Nana.

Sur la route, je repense encore à ma vie et à tout ce qui s'est passé, je me dis que tout aura une fin.

Peut être un jour je serai heureuse.

Arrivée à l'appartement je sonne.

Quelques secondes plutard c'est un Dji très inquiet qui m'ouvre avec son homonyme dans les bras.

Mon Dieu il est là.

Comme il m'a manqué:

- bon... J... R.. Dji.

- salut Zahra.

C'est tout ce qu'il me dit et me laisse au pas de la porte.

C'est pas grave, j'encaisse.

Pas de pleurs Zahra me dit ma conscience.

Je vais direct dans la chambre de Nana que je trouve en train de sangloter. Je la prends dans mes bras:

- hey arrêtes je suis là, maman m'a donné une potion magique qui va marcher à tous les coups.

Elle sourit un peu avant de me dire:

- il pleure depuis plus de deux heures.

- OK allons préparer la potion pour le donner à mon prince Djibril.

Je retourne la tête et je vois Dji qui s'était mis devant la porte, il avait un regard appuyé sur moi.

Je détourne les yeux pour ne pas flasher.

Je débarasse d'abord tous les habits que portaient le petit Djibril.

J'ai pris du karité, je lui ai massé tout le corps sous le regard ahuri de Dji.

Le bébé commençait à se calmer petit à petit, je lui ai donné de l'eau mélangée à du sucre et du sel.

Petit Djibril cessa totalement ses pleurs, il s'endort dans mes bras.

J'ai remarqué quatre paires d'yeux qui me regardaient avec étonnement.

- Nana va le coucher, il a été fatigué par ses pleurs.

- merci Fatima, comment tu as fais ? Depuis plus de deux heures j'essaie de le calmer, mais rien, j'ai du appeler Dji pour qu'il vienne nous conduire encore chez le pédiatre.

- ne me remercie pas, s'il se réveille tu lui fais le même rituel que je lui ai fait après tu lui donnes un peu de cette eau.

- d'accord, bon moi j'y vais.

- attend Zahra je te dépose me dit Dji.

Replay c'est Dji qui m'a dit ça ou je suis entrain de haliciner.

- attend que je prenne ma veste je te ramène chez toi.

- ok.

C'est tout ce que ma bouche me permettait de dire.

On sortit de l'appartement après les aurevoirs et les mille et une remerciements de Nana.

Il m'ouvre la porte et s'installe à sa place sans un mot.

Je m'assois et me fait tout petite, pour ne pas à déranger monsieur qui vient de mettre le coran.

Je voyais qu'on ne prenait pas la direction qui mène chez nous.

Je commençais à suer:

- Dji tu t'es trompé de route.

Il ne me répond pas et continue de conduire.

- Dji stp ramène moi chez moi.... Je ne...

Mes foutues larmes commençaient à perler.

- Dji arrête la voiture, je veux sortir.

Il se gare enfin, quand je regarde à travers le vitre je vois que c'est devant son immeuble, il m'a amené à son appartement.

- Dji stp je veux rentrer.

- avant de rentrer tu vas m'écouter d'abord, on a beaucoup de choses à se dire.

Il me laisse dans la voiture et se dirige vers l'intérieur de l'immeuble.

Qu'est ce que je suis censée faire maintenant ?

Bonsoir mes choux, j'avoue que ces temps ci je suis très inspirée.

Donnez vos impressions.

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Excusez les fautes, écrire n'est pas facile dé.

À très bientôt.